Chaosmos

Du samedi 08 février au samedi 26 juillet 2025

37 rue de Turenne - 75003 Paris


« Chaosmos » est l’invitation faite à 12 artistes de nous raconter le cosmos et d’inventer de nouvelles manières d’habiter la Terre.

Bienvenue dans Chaosmos, un monde qui déconstruit, pour mieux reconstruire, dans le temps et dans l’espace, la place dans l’univers que nous nous attribuons et la manière dont nous habitons le monde, les traces que nous y laissons, les liens que nous y établissons. De cette zone en équilibre précaire émergent les travaux de douze artistes contemporains, originaires de plusieurs pays du globe : Afrique du Sud, Belgique, Canada, Espagne, France, Guyane, Japon, République Démocratique du Congo, Zambie. Ils et elles évoquent la relation entre notre conception du cosmos et notre attitude face à la sauvegarde de la vie sur Terre.


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Atomes et souvenirs

du 10 avril au 26 juillet 2025
11, rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris
les lundi, mardi, jeudi, vendredi, samedi


Une immersion dans le monde quantique par un rapprochement avec la mémoire et la reconstruction des souvenirs.

Pensée comme une déambulation sensible, l’exposition repose sur plusieurs installations de peintures de l’artiste Caroline Delétoille. Elle résulte d’un travail de recherche-création avec la philosophe Céline Boisserie-Lacroix et la physicienne Aurore Young.

« Il faut bien comprendre que, lorsqu’il s’agit des atomes, le langage ne peut être employé que comme il l’est dans la poésie. » Niels Bohr

Fortement mathématisée, la physique quantique décrit des particules dont le comportement reste inaccessible à nos sens. Elle bouscule nos intuitions et nos imaginaires, laissant entrevoir des ordres de réalité radicalement nouveaux, à même de susciter un sentiment de vertige inédit.

En expliquant notre monde, elle nous en dévoile un envers teinté de mystère.

L’Écologie des choses

モノのエコロジー

Regards sur les artistes japonais et leurs environnements de 1970 à nos jours

30 avril =>26 juillet


En 2025, la Maison de la culture du Japon à Paris, en partenariat avec le Frac Sud - Cité de l’art contemporain et avec le concours du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole ( MAMC+), organise un projet d’exposition en deux volets à Paris et Marseille, qui s’attache à relier des pratiques d’artistes japonais de différentes générations à l’aune d’enjeux écologiques. Réunissant une cinquantaine d’œuvres dont certaines en provenance du Japon et encore jamais montrées en France, cette double exposition révèle toute la richesse d’une scène artistique japonaise encore peu connue du public. 



Du 30 avril au 26 juillet 2025, l’exposition L’Écologie des choses proposera à la Maison de la culture du Japon à Paris une lecture renouvelée des liens unissant des pratiques artistiques apparues à la fin des années 1960 au Japon, dans un contexte de reconstruction et d’industrialisation massive, à celles d’artistes contemporains en prise avec les enjeux environnementaux actuels. 

Au travers de dialogues inédits, elle propose ainsi de réévaluer comment certaines œuvres pionnières issues de mouvements artistiques majeurs au Japon tels que Mono-ha (L’école des choses) ou Fluxus portaient déjà un regard attentif à nos milieux de vie dans une dimension sociale et écologique, intime et collective. Si les pratiques de Noboru Takayama ou Kishio Suga (Mono-ha) font par exemple appel à la mémoire et l’histoire inhérente de nos environnements par le truchement et la confrontation de matériaux bruts, qu’ils soient d’origine naturelle ou industrielle, celles d’Hideki Umezawa et Koichi Sato ou d’Hiroshi Yoshimura investissent le médium sonore pour composer des paysages musicaux et visuels en réponse à certaines architectures et créer ainsi des lueurs de calme dans des lieux inattendus. Des approches non sans écho à celles privilégiées par certaines artistes Fluxus réunies ici (Yoko Ono, Mieko Shiomi et Takako Saito) et leur recours au langage. 


Mais plus qu’une simple relecture, l’enjeu de cette exposition est aussi de souligner la singularité avec laquelle ces artistes font appel à leur médium et à leur sensibilité, n’hésitant pas à bousculer leurs pratiques et leurs matériaux, pour concevoir et partager des œuvres plus attentives à nos manières d’habiter. Autrement dit, des artistes ayant fait le choix, à mesure que la société se transformait, d’une certaine écologie envers les choses.


COMMISSARIAT

Muriel Enjalran, directrice du Frac Sud - Cité de l’art contemporain
Alexandre Quoi
, adjoint à la direction, responsable du département scientifique, MAMC+ Saint-Étienne Métropole
Élodie Royer
, commissaire indépendante et chercheuse (Doctorat SACRe-ENS Ulm)


Conseiller scientifique
Hajime Nariai
, conservateur en chef, National Museum of Modern Art, Tokyo

Raymond Depardon : Passages

Du jeudi 15 mai au samedi 26 juillet 2025

Magnum Photos Galerie
68 Rue Léon Frot, Paris 11e


La nouvelle exposition de la Galerie Magnum célèbre la carrière prolifique de Raymond Depardon, figure emblématique de la photographie française. À travers une quarantaine de tirages issus d’une dizaine de séries majeures, l’exposition retrace différents voyages et projets qui ont jalonné l’œuvre de l’artiste, en noir et blanc comme en couleur.

Raymond Depardon : Passages rend hommage à l’un des grands témoins de notre époque, dont les récits silencieux et les voyages intérieurs ont profondément influencé ses contemporains, ainsi que les générations suivantes de photographes.

Des séries emblématiques comme Errance, La France, Correspondance New-Yorkaise ou Communes sont présentées aux côtés d’œuvres moins connues du grand public. Ensemble, elles révèlent la sensibilité, l’engagement, et la poésie du regard que Depardon porte sur le monde. Membre de l’agence Magnum Photos depuis 1979, celui qui définit la photographie comme “l’éloge de chaque moment” n’a cessé de documenter le réel avec une humanité rare. Qu’il saisisse l’effervescence d’une ville comme New York, le silence d’un paysage désert, ou les habitations du monde rural dont il est originaire, son travail s’affranchit des carcans du reportage pour atteindre une dimension profondément introspective.

Les tirages exposés – portraits ou paysages, couleurs ou noir et blanc – témoignent de la richesse du langage photographique de Depardon, ainsi que de la diversité des lieux, des atmosphères et des personnes qu’il a photographié, toujours avec humilité et justesse.

Comme l’a écrit Bruno Racine dans la préface de La France: “La géographie de Depardon est unique, arbitraire, personnelle, délibérément née de ‘la douleur du cadre’ et du ‘bonheur de la lumière’”.

Raymond Depardon : Passages sera visible à la Galerie Magnum (68 rue Léon Frot, Paris 75011) du 15 mai au 26 juillet 2025.

Toutes les œuvres exposées sont disponibles à la vente, veuillez contacter directement le personnel de la galerie, ou écrivez leur un mail.

Exposition Flight

début : 17 décembre 2024 à 10h00 fin : 27 juillet 2025 à 17h00


Le musée de l’Air et de l’Espace révèle les secrets du vol avec Flight. L’exposition s’intéresse à la diversité des créatures volantes (avions, hélicoptères, drones, oiseaux, chauves-souris, insectes et même poissons !) sous le prisme de leur incroyable faculté à s’élever dans les airs. À la lumière des principes scientifiques, biologiques et technologiques qui régissent le phénomène du vol, elle met en évidence les points communs, mais aussi les différences, entre le monde animal et l’aéronautique. Les rapports de proximité, les similitudes et les différences sont analysés et peuvent directement être expérimentés par le jeune public grâce aux dispositifs et manipulations mis à disposition dans le parcours.Conçue en partenariat avec l’Institut royal des Sciences naturelles de Bruxelles en Belgique, l’Universum® de Brême en Allemagne et le Parque de las Ciencias de Grenade en Espagne, Flight marque la première halte de son itinérance au Bourget. En plus du propos commun, le musée de l’Air et de l’Espace présente une sélection de pièces issues de ses collections patrimoniales pour mieux comprendre la mécanique du vol : moteurs, hélices, instruments de vol… mais aussi des objets témoins des plus récentes innovations en matière d’aviation.

Christian Krohg (1852-1925)
Le peuple du nord

Du 25 mars au 27 juillet 2025


L'exposition que le musée d'Orsay consacre à l'artiste norvégien Christian Krohg est la toute première rétrospective de l’artiste en dehors de la Scandinavie, venant à la suite de plusieurs expositions à Oslo et Lillehammer en 2012, puis à Copenhague en 2014. En mettant en lumière les œuvres naturalistes et engagées de Krohg, le musée offre une nouvelle perspective sur l’art norvégien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

À travers un panorama approfondi du parcours artistique de Krohg, l’exposition s’attache à révéler sa modernité picturale et son engagement humaniste. Bohème et fervent défenseur des causes politiques et sociales de son époque, Krohg, également écrivain et journaliste, dépeint avec une profonde empathie la condition du peuple scandinave, le monde du travail, la misère, ainsi que les injustices subies par les femmes.

New ParagraphLe parcours de l’exposition met en valeur ses liens picturaux avec les artistes français que Krohg découvre lors de ses séjours parisiens – notamment Gustave Courbet, Edouard Manet et les impressionnistes. Dans sa série des marins, poursuivie tout au long de sa vie, comme dans ses scènes de genre ou dans ses portraits, Krohg cherche à donner à ses œuvres un sentiment d’immédiateté en utilisant des compositions déséquilibrées, des cadrages audacieux et des postures dynamiques. Son credo, « tout est une question de cadrage », est le fondement d’une recherche artistique d’une grande modernité. Membre de la bohème provocatrice de Kristiania – l’ancien nom d’Oslo –, Krohg fait polémique et scandale auprès de la bourgeoisie et des élites artistiques. Le visiteur découvrira dans l’exposition les portraits que l’artiste réalise des membres de ce milieu bohème et libertaire, ces jeunes artistes, écrivains et intellectuels qui se réunissent dans les cafés de la capitale et contestent avec vigueur la structure sociale dominante.

Un Zola norvégien ?

En 1886, Krohg publie son roman Albertine, histoire d’une ouvrière violée devenue prostituée, roman que la police saisit rapidement au motif qu’il porte atteinte aux bonnes mœurs. Malgré les controverses, Krohg défend sa liberté d’expression contre la censure. Il réalise alors son tableau le plus important, la grande toile Albertine tirée de son roman, poussant la provocation jusqu’à engager des prostituées comme modèles. Peu d’œuvres d’art norvégiennes ont suscité un débat aussi intense, par la mise en lumière d’une facette particulièrement sombre de la société norvégienne. D’autres grandes compositions naturalistes et engagées, telle que La Lutte pour la survie, témoignent de l’attention que porte l’artiste aux membres les plus vulnérables de la société. Enfin, qu’il s’agisse du quotidien simple des habitants de Skagen au Danemark ou de celui de sa propre famille, ses toiles dévoilent l’intérêt de l’artiste pour la sphère intime. Ses œuvres, qui mettent en exergue le soin que peuvent s’apporter les membres d’une famille, se caractérisent par une grande douceur et témoignent de sa profonde humanité. En plaçant l’empathie au cœur de son travail, il parvient à capter l’attention du spectateur pour accomplir son idéal : « œuvrer au progrès humain. »

Commissariat

  • Servane Dargnies de Vitry, conservatrice Peinture, musée d’Orsay ;
  • Vibeke Waallann Hansen, conservatrice, Nasjonalmuseet, Oslo.


Appiani (1754-1817)

Le peintre de Napoléon en Italie

 Du 16 mars 2025 Au 28 juillet 2025


À travers une centaine d’œuvres – dessins, tableaux et médailles – la première rétrospective dédiée en France à Andrea Appiani met à l’honneur le génie de ce peintre et dessinateur néo-classique italien, consacré par les nombreuses commandes que lui confia l’Empereur Napoléon Ier.

Célèbre pour ses décors de théâtre, de palais et d’église, ainsi que pour ses portraits, Appiani est d’abord iconographe de la République d’Italie avant d’être nommé Premier Peintre du Royaume d’Italie par Napoléon Bonaparte en 1805. Appiani (1754-1817). Peintre de Napoléon en Italie retrace son ascension en cinq séquences chronologiques et thématiques, au fil desquelles le public est invité à découvrir ses œuvres sensibles, monumentales ou intimistes.

De ses débuts au XVIIIème siècle aux scènes de la geste napoléonienne et de la République naissante, en passant par les effigies de Napoléon et Joséphine, c’est tout le talent et la richesse de l’œuvre d’Appiani qui sont ainsi révélés.

WILLY RONIS La Banlieue Est sous l'oeil du Maître

19 octobre 2024 - 31 juillet 2025

36, Boulevard Gallieni
94130 Nogent-sur-Marne - France


Willy Ronis (1910-2009) est un photographe humaniste mondialement connu. Il traite de sujets sociétaux pour des journaux et, pour sa création personnelle, privilégie des sujets idéalistes et optimistes. Pour lui, la photographie est une discipline artistique. Ainsi, même les clichés aux sujets sociaux ont un aspect poétique. Grand photographe de Paris, il voyage aussi au gré des commandes ou de son inspiration.

Double Miroir I Project Pressure

7 mai – 31 juillet 2025

le Bicolore Maison du Danemark 142avenue des Champs-Élysées


Dans l’exposition Double Miroir présentée par Project Pressure au Bicolore, Peter Funch et Klaus Thymann proposent deux réflexions sur un même sujet – le recul des glaciers et son lien avec le changement climatique – tous deux avec une imagerie comparative mais en suivant deux approches différentes.

Les artistes danois Peter Funch et Klaus Thymann font appel aux glaciers pour illustrer le changement climatique, tout en suivant chacun une démarche qui leur est propre. Leurs deux approches concordent avec la mission que s’est donnée Project Pressure, qui recourt à la narration visuelle pour sensibiliser à l’urgence climatique. La fusion des arts et des sciences dans la démarche des deux créateurs dépasse la contribution personnelle et montre combien la collaboration interdisciplinaire est à même de produire un récit puissant, présenté pour la première fois dans le cadre de cette exposition.

Double  Miroir fait référence, par l’analogie scientifique, à une concept en physique, en optique, voire en psychologie selon lequel un miroir double crée des reflets qui interagissent et interfèrent, mais ici ce concept englobe également une duralité de regards sur la crise environnementale.

Double  Miroir examine l’intrication des dynamiques du changement climatique, laquelle s’exprime à travers deux objectifs opposés mais interconnectés. Le titre de l’exposition sert de métaphore au phénomène par lequel les gaz à effet de serre (GES) forment une double barrière qui retient la chaleur dans l’atmosphère de la Terre à la manière dont un miroir double réfléchit la lumière. Le rayonnement solaire traverse la première couche et atteint la surface de la Terre, où il est absorbé puis réémis sous forme de chaleur. Le second miroir, formé par la couche des GES, renvoie cette chaleur, intensifiant ainsi l’effet de réchauffement.

Artemisia

Héroïne de l'art

Du 19 mars au 3 août 2025


Le Musée Jacquemart-André met à l’honneur en 2025 l’artiste romaine Artemisia Gentileschi (1593 - vers 1656). Personnalité au destin hors norme, cette protagoniste de la peinture caravagesque est l’une des rares artistes femmes de l’époque moderne ayant connu de son vivant une gloire internationale et qui put vivre de sa peinture. À travers une quarantaine de tableaux, réunissant aussi bien des chefs-d'œuvre reconnus de l’artiste, des toiles d’attribution récente, ou des peintures rarement montrées en dehors de leur lieu de conservation habituel, cette exposition met en valeur le rôle d’Artemisia Gentileschi dans l’histoire de l’art du XVIIe siècle.

L’exposition tend notamment à démontrer la profonde originalité de son oeuvre, de son parcours et de son identité, qui demeurent encore aujourd’hui une source d’inspiration et de fascination. L’histoire d’Artemisia traverse les siècles, et la lecture que l’on peut faire de son oeuvre - reflet de son vécu et de sa résilience – s’avère intemporelle et universelle.

Jean Gaumy et la mer

Du 14/05/2025 au 17/08/2025


Du 14 mai au 17 août le musée national de la Marine à Paris, propose une immersion fascinante dans l’univers maritime de la seconde moitié du xixe siècle à nos jours à travers une double exposition photographique : "Jean Gaumy et la mer" et "La pêche au-delà du cliché, inédits de la collection"

L’exposition « Jean Gaumy et la mer » met en lumière le travail d’une figure majeure de la photographie contemporaine, membre de l’agence Magnum Photos, de l’Académie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine. Première grande exposition de photographies maritimes de Jean Gaumy, elle présente un ensemble de plus 140 tirages issus de la collection de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.

Pour la première fois dans un musée, une grande exposition monographique met en lumière le regard de Jean Gaumy sur le monde de la mer. Grâce à plus de 140 photographies issues de la collection de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, le parcours dévoile comment cette figure majeure de la photographie contemporaine saisit avec une intensité rare des thématiques maritimes aussi diverses que la pêche, la pleine mer, le traumatisme des marées noires, le huis-clos des sous-marins ou encore l’exploration des pôles. De la Normandie au Groenland, en passant par l’Andalousie et Long Island, du reportage documentaire à une poésie plus contemplative ou à la recherche d’une forme de déréalisation visant à l’abstraction, le « style Gaumy » se dévoile aux yeux du public à travers des photographies emblématiques mais aussi d’autres plus confidentielles, exposées de manière inédite.

Tapisseries royales

Savoir-faire français et tapisseries contemporaines danoises

20 juin - 17 août 2025


Pour la première et unique fois en France, seize tapisseries contemporaines majestueuses dessinées par des artistes danois investissent le Grand Palais. Une rencontre entre tradition et création, où matières et couleurs révèlent toute la richesse d’un savoir-faire d’exception.

Tissées par les artisans du Mobilier national d’après les esquisses des artistes danois Kirstine Roepstorff, Bjørn Nørgaard, Tal R et Alexander Tovborg, ces tapisseries monumentales mettent en lumière la richesse d’un savoir-faire ancestral et l’innovation contemporaine dans ce domaine. Résultant d’une généreuse donation de la Nouvelle Fondation Carlsberg en 2018 à l’occasion du 750e anniversaire du château royal danois de Koldinghus, elles rejoindront ensuite le Danemark.

L’exposition dévoile ainsi le processus de création des tapisseries, du carton au tissage final. En regard des tapisseries historiques, elle révèle la continuité d’un savoir-faire transmis depuis des siècles. Matières, couleurs et gestes prennent vie à travers un parcours sensoriel qui invite à explorer chaque étape de fabrication. Ateliers et animations viennent prolonger cette visite, permettant à chacun de s’initier à ces savoir-faire pluriséculaires tout en explorant ses liens avec les technologies modernes.

Dans le Flou, une autre vision de l’art de 1945 à nos jours

Du 30 avril au 18 août 2025


Les Nymphéas ont longtemps été regardés par les artistes ou étudiés par les historiens comme le parangon d’une peinture abstraite, all over, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives à venir. En revanche, le flou qui règne sur les vastes étendues aquatiques des grandes toiles de Monet est resté un impensé. Ce flou n’avait pas échappé à ses contemporains, mais ils y voyaient l’effet d’une vision altérée par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd’hui pertinent et plus fécond d’explorer cette dimension de l'oeuvre tardif de Monet comme un véritable choix esthétique dont la postérité doit être mise au jour.


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Matisse et Marguerite Le regard d’un père

Du 4 avril au 24 août 2025


Le Musée d’Art Moderne de Paris propose une exposition inédite d’Henri Matisse (1869-1954), l’un des plus grands artistes du XXème siècle. Rassemblant plus de 110 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramique), elle propose de montrer le regard d’artiste et de père que Matisse porte sur sa fille ainée, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrète de son cercle familial.

L’exposition présente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrés au public, ainsi que d’importants tableaux venus de collections américaines, suisses et japonaises exposés en France pour la première fois. Des photographies, documents d’archives et œuvres peintes par Marguerite elle-même complètent l’évocation de cette personnalité méconnue du grand public.

Depuis les premières images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modèle de Matisse le plus constant de son œuvre – le seul à avoir habité son œuvre au cours de plusieurs décennies. Porteurs d’une franchise et d’une intensité remarquables, ses portraits trahissent une émotion rare, à la hauteur de l’affection profonde que Matisse éprouvait pour sa fille. L’artiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-même, comme si, en la dépeignant, il accédait enfin à l’« identification presque complète du peintre et de son modèle » à laquelle il aspirait.

Organisée de manière chronologique, l’exposition témoigne de la force du lien qui unissait l’artiste et sa fille et permet d’appréhender l’immense confiance et le respect qu’ils se vouaient mutuellement. Elle est aussi l’occasion de découvrir le destin fascinant d’une femme hors du commun, qui joua un rôle de premier plan dans la carrière de son père.

Gabriele Münter

Peindre sans détours

Du 4 avril au 24 août 2025


Le Musée d’Art Moderne de Paris présente la première rétrospective en France consacrée à l’artiste allemande Gabriele Münter (1877-1962). Co-fondatrice du cercle munichois du Cavalier Bleu (Blaue Reiter), Gabriele Münter compte parmi les femmes artistes les plus éminentes de l’expressionnisme allemand. Dans un monde artistique dominé par les hommes, elle a su créer une œuvre extrêmement personnelle et diverse qui s’étend sur six décennies.

Si son nom reste souvent associé à celui de Kandinsky qui fut son compagnon durant ses années munichoises (1903-1914), Gabriele Münter n’a jamais cessé de se renouveler, avec une étonnante modernité, maitrisant un grand nombre de techniques et laissant une œuvre foisonnante.

À la suite des rétrospectives très remarquées consacrées à Sonia Delaunay en 2014-2015, Paula Modersohn-Becker en 2016 et Anna-Eva Bergman en 2023, le MAM poursuit ainsi sa politique de présentation de figures féminines majeures de l’Art moderne dont les parcours artistiques sont étroitement liés à la capitale. Le musée invite à découvrir cette pionnière de l’Art moderne, qui débuta sa carrière à Paris, où elle exposa pour la première fois en 1907 au Salon des Indépendants.

À travers une sélection d’environ 170 œuvres de différentes techniques (peinture, gravure, photographie, broderie, etc), cette exposition inédite en France a pour ambition de proposer un parcours chronologique détaillé de l’œuvre de Gabriele Münter, représentant plus de 60 années de son œuvre et de son importance pour l'histoire de l'Art du XXème siècle.

Le Paris d’Agnès Varda de-ci, de-là

Exposition du 09.04.2025 au 24.08.2025


L’exposition Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là aborde l’œuvre d’Agnès Varda (1928-2019) sous un angle inédit. 

Elle met en valeur l’œuvre photographique encore méconnue de l’artiste et révèle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de création, de 1951 à 2019. Plus généralement, elle montre l’importance de Paris dans une œuvre libre et foisonnante qui ne cède jamais à la facilité et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.

Après avoir révélé les premiers pas d’Agnès Varda comme photographe, le parcours propose une première immersion dans la cour-atelier, à l’époque où elle est à la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de développement et de tirages et le lieu de sa première exposition personnelle en 1954. La même cour est revisitée dans les années 1960, à l’époque où Agnès Varda la partage avec le cinéaste Jacques Demy, quand elle est fréquentée par des personnalités du cinéma après avoir accueilli des gens de théâtre.

L’exposition propose ensuite un ensemble de photographies qui soulignent le regard décalé, teinté d’humour et d’étrangeté que l’artiste porte sur les gens et les rues de la capitale. Le regard de la cinéaste sur Paris est évoqué dans un parcours chronothématique mettant en valeur les films tournés entièrement à Paris à commencer par Cléo de 5 à 7 (1962). La ville y est filmée pour être à l’unisson des sentiments traversés par la jeune femme.

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Corps et âmes

jusqu’au 25 août 2025


À l’appui d’une centaine d’œuvres de la Collection Pinault, la Bourse de Commerce présente l’exposition « Corps et âmes », offrant une exploration de la représentation du corps dans l’art contemporain. D’Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Ana Mendieta, de David Hammons à Marlene Dumas, d’Arthur Jafa à Ali Cherri, une quarantaine d’artistes explore, à travers la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et le dessin, les liens entre le corps et l’esprit.

« Dans les courbes matricielles de la Bourse de Commerce, en un écho à la ronde des corps habitant le vaste panorama peint ceinturant le dôme de verre du bâtiment, l’exposition “Corps et âmes“ sonde, à travers les œuvres d’une quarantaine d’artistes de la Collection Pinault, la prégnance du corps dans la pensée contemporaine. Libéré de tout carcan mimétique, le corps qu’il soit photographié, dessiné, sculpté, filmé ou peint ne cesse de se réinventer, conférant à l’art une organicité essentielle lui permettant, tel un cordon ombilical, de prendre le pouls du corps et de l’âme humaine.

L’art se saisit des énergies, des flux vitaux de la pensée et de la vie intérieure, pour inviter à une expérience engagée et humaniste de l’altérité. Les formes se métamorphosent, renouent avec la figuration ou s’en affranchissent pour se saisir, retenir et laisser affleurer l’âme et la conscience. Il s’agit non plus d’incarner des formes mais de capturer des forces et de rendre visible ce qui est enfoui, invisible, d’éclairer les ombres. Dans la Rotonde, l’œuvre d’Arthur Jafa Love is the Message, the Message is Death transforme l’espace en une caisse de résonance de la musique et de l’engagement des icônes africaines-américaines, Martin Luther King Jr, Jimi Hendrix, Barack Obama, Beyoncé, leur conférant une portée universelle.

En résonance avec l’exposition, une riche programmation musicale fait de “Corps et âmes“ un événement polyphonique. » Emma Lavigne, directrice générale de la Collection, conservatrice générale.

Une passion chinoise

La collection de monsieur Thiers

14 mai – 25 août 2025


Il est un fait relativement méconnu : l’art chinois est bien présent au Louvre. Le département des Objets d’art conserve en effet plus de 600 œuvres d’origine chinoise, principalement issues des collections d’Adolphe Thiers et d’Adèle de Rothschild et des collections royales. Parmi elles se trouvent de véritables trésors. De récents travaux ont mis en lumière celles de la collection Thiers, journaliste, historien, figure politique majeure du 19e siècle (député, ministre, président du conseil et, enfin président de la République française.

L’exposition se donne pour vocation de révéler au grand public ces œuvres exceptionnelles, en les rapportant au contexte historique, diplomatique et culturel de leur création, puis de leur collecte par Thiers. Elle met en lumière la passion jusqu’alors méconnue de Thiers pour la Chine. Elle rassemblera plus de 170 œuvres datant majoritairement du 18e et du 19e siècle : rouleaux, pages d’albums, gravures, estampes, porcelaines, jades, laques, ivoires, bronzes ou en bois incrustés de pierres et de nacres…

La première section présentera brièvement Adolphe Thiers, son regard particulier sur l’art, son approche de la collection, sa passion pour la Renaissance. La seconde section, formant le cœur de l’exposition présentera la collection chinoise, prise dans son ensemble. Thiers voulant écrire sur l’art chinois collectionnait livres sur la Chine, documents et objets d’art de manière concomitante. L’exposition suit les grands thèmes que l’on peut observer dans sa collection : l’histoire ancienne et contemporaine, les images de la Chine (paysages, architecture, costumes), quelques thèmes clés de la culture chinoise (la langue, l’écriture, les lettrés), les « trois sagesses » (bouddhisme, taoïsme, confucianisme), la porcelaine chinoise – dont il était un expert reconnu, et, enfin, l’art impérial. Dans ce dernier domaine, la collection compte plusieurs chefs-d’œuvre, dont un exceptionnel rouleau du Qingming Shanghe Tu réalisé pour l’empereur Qianlong.

Commissaire : 

Jean-Baptiste Clais, musée du Louvre.

Énergies et désespoirs

Un monde à réparer

par Encore Heureux - Bonnefrite - École urbaine de Lyon

29.05 > 29.08.2021

Centquatre-Paris 5 rue Curial - 75019 Paris


Énergies Désespoirs est une exposition qui présente des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement.

Fruit d’un dispositif collaboratif entre l'agence d'architecture Encore Heureux, la section de recherche en Anthropocène de l'École urbaine de Lyon et l'artiste Bonnefrite, l'exposition compose une forêt de 120 affiches peintes. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos, explorant ainsi deux versants de notre planète en mouvement.

Chaque affiche est accompagnée de données scientifiques de l'Anthropocène, cette nouvelle époque où l’activité humaine sur la Terre est entendue comme une force agissant irréversiblement sur l’entièreté de la planète, ou d'initiatives de réparation à différentes échelles. Une exposition autant factuelle que sensible, qui nous permet de sortir de la paralysie des faits grâce à l'énergie créative transmise par le dessin. 

Expositions

Silence

du 10 décembre au 31 août 2025


Tout comme le bruit, le silence fait partie de notre quotidien. Il est devenu aujourd'hui un bien de plus en plus rare. Même si, dans nos sociétés trépidantes, nombreux sont ceux qui recherchent le calme, notre relation au silence est ambivalente, l'idée d'un silence absolu étant à la fois réjouissante et menaçante. nL'exposition vous entraîne, équipé d'un casque, dans un voyage fantastique qui révèle la grande diversité des silences.



Alfred Dreyfus. Vérité et justice

du 13 mars au 31 août 2025


Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le mahJ revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France, dont une des nombreuses conséquences fut la loi de séparation des Églises et de l’État. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l'image d'un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l'île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation.

Rassemblant près de 250 documents d’archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d’œuvres d’art – de Jacques-Émile Blanche, Gustave Caillebotte, Eugène Carrière, Émile Gallé, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Félix Vallotton ou Édouard Vuillard –, l’exposition raconte l’Affaire « avec » Dreyfus, en le replaçant au centre du propos. Cette approche nouvelle corrige l’image d’un Dreyfus effacé. Elle révèle un inlassable combattant de la vérité, auteur de multiples écrits, dont de nombreux inédits récemment sortis de l'oubli.

Alfred Dreyfus naît en 1859 dans une famille alsacienne marquée par la défaite de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Moselle. Fervent patriote, polytechnicien, il mène une brillante carrière militaire qui sera brisée en 1894 : injustement accusé de haute trahison au profit de l’Allemagne, il est condamné par un conseil de guerre, dégradé et déporté en Guyane.

L’exposition démonte la machination ourdie par l’état-major et illustre le virulent antisémitisme qui s’exprime en cette fin de XIXe siècle. Grâce aux nombreuses œuvres présentées, elle replace l’Affaire dans la « Belle Époque », dont elle éclaire des aspects moins connus : la diversité des réactions juives, la « naissance » des intellectuels et la riposte à l’antisémitisme. L'affaire Dreyfus avait également révélé le rôle de l'Église catholique dans la manipulation de l'opinion publique et des institutions, renforçant ainsi les arguments en faveur de la séparation de l'Église et de l'État en 1905. Quant à Alfred Dreyfus, gracié en 1899, il est réhabilité en 1906, mais ne sera pas réintégré au grade auquel il aurait légitimement pu prétendre.

Cent-trente ans après son déclenchement, l’exposition permet d’appréhender l’actualité persistante de l’Affaire, dans un contexte de regain de l’antisémitisme, alors que l’innocence d’Alfred Dreyfus fait encore l’objet de polémiques complotistes.

Cette exposition, qui a reçu le soutien exceptionnel du musée d’Orsay, s’appuie sur le riche fonds Dreyfus du mahJ, sur des prêts d’institutions – Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, musées de l’Armée, du Barreau de Paris, Carnavalet, de l’École de Nancy, Maison Zola-Musée Dreyfus à Medan – ainsi que de collections particulières.

Commissariat : Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures au musée d’Orsay et Philippe Oriol, directeur scientifique de la Maison Emile Zola-Musée Dreyfus

EUGÈNE BOUDIN

LE PÈRE DE L’IMPRESSIONNISME : UNE COLLECTION PARTICULIÈRE

9 avril au 31 août 2025


Cet événement, sous le commissariat de l’historien de l’art Laurent Manœuvre, réunit 80 œuvres provenant de la prestigieuse collection de Yann Guyonvarc’h, 10 toiles de l’institution parisienne ainsi que plusieurs prêts du musée des Beaux-Arts d’Agen et du musée d’art moderne André Malraux du Havre.
Son parcours en 8 sections permet de découvrir l’évolution de la carrière de Boudin (1824-1898), depuis ses premiers paysages normands jusqu’aux ultimes marines du Midi ou de Venise, et de le suivre en Bretagne, à Bordeaux, dans le Nord, en Belgique ou aux Pays-Bas, au travers d’esquisses comme de peintures ambitieuses destinées au Salon.
Les œuvres de la collection Guyonvarc’h sont mises en correspondance avec le fonds du musée Marmottan Monet, afin de mettre en lumière le dialogue entre Boudin et celui qui fut son principal élève et ami Claude Monet. Grâce à la participation des archives Durand-Ruel, les relations des deux artistes avec celui qui fut leur principal marchand sont également évoquées.
Connu pour ses marines et ses scènes de plage, Eugène Boudin fut l’un des premiers artistes français à poser son chevalet hors de l’atelier pour réaliser des paysages. Dans ses nombreux tableaux, il s’est tout particulièrement attaché au rendu des éléments et des effets atmosphériques. Il a ainsi été l’un des initiateurs d’une vision renouvelée de la nature, précédant dans cette démarche les impressionnistes et Claude Monet, qui écrivait à la fin de sa vie : « Je dois tout à Boudin ».

David Hockney 25

Du 09.04.2025 au 31.08.2025


“Do remember they can’t cancel the Spring”

Au printemps 2025, du 9 avril au 31 août, la Fondation invite David Hockney, l’un des artistes les plus influents des XXᵉ et XXIᵉ siècles, à investir l’ensemble de ses espaces d’exposition. Cette présentation exceptionnelle de plus de 400 œuvres de 1955 à 2025 rassemble, outre un fonds majeur provenant de l’atelier de l’artiste et de sa fondation, des prêts de collections internationales, institutionnelles ou privées.

L’exposition réunit des créations réalisées avec les techniques les plus variées – des peintures à l’huile ou à l’acrylique, des dessins à l’encre, au crayon et au fusain, mais aussi des œuvres numériques (dessins photographiques, à l’ordinateur, sur iPhone et sur iPad) et des installations vidéo.

Maisons de plaisance des environs de Paris, de Louis XIV à Napoléon III
Exposition temporaire du vendredi 11 avril au dimanche 31 août

au musée de Marly


Dès la Renaissance, en Île-de-France, une élite fortunée quitte la ville à la belle saison et s’installe dans de somptueuses résidences « aux champs » pour s’y détendre et s’y divertir. La maison de plaisance est un lieu de représentation autant que de détente. Elle incarne la richesse et le goût de son propriétaire. Estampes, peintures et objets décoratifs des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles témoignent de cette histoire qui a contribué à façonner le paysage francilien. Ces œuvres illustrent un art de vivre et les transformations sociales de la fin de l’Ancien Régime et du XIXe siècle : divertissements en vogue, désir d’intimité et de confort, place des femmes et développement de la bourgeoisie, lien avec la nature…
Environ soixante-dix œuvres empruntées à des collections publiques et privées prennent place au sein du parcours permanent du musée du Domaine royal de Marly pour dialoguer avec ses collections.

→ Musée ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h.


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Exposition

L'Appel du 18 juin 1940. Le manuscrit du général de Gaulle entre aux Archives nationales

Du 18 juin au 01 septembre 2025


Londres, 18 juin 1940. Sur les ondes de la BBC, le général de Gaulle exhorte les Français à refuser l’armistice et à poursuivre la lutte contre l’occupant nazi. Bien que peu entendu le jour même, l’Appel du 18 juin marque le point de départ symbolique et politique de la France Libre.
 
 
Document majeur de l’histoire de France, le manuscrit de l’Appel du 18 juin, jusqu’alors conservé en mains privées, vient d’entrer aux Archives nationales. Soucieuses de permettre au public de s’approprier ce témoignage exceptionnel, les Archives nationales ont souhaité le présenter immédiatement, offrant ainsi à chacun une rencontre directe et sensible avec un moment clé de notre histoire récente.

L’Appel
Après huit mois de « drôle de guerre », malgré quelques victoires françaises, l’invasion allemande ne peut être stoppée : le 14 juin 1940, les troupes allemandes entrent dans Paris tandis que le gouvernement se replie à Bordeaux. Le 17 juin, la demande d’armistice du maréchal Pétain est diffusée à la radio française. Le même jour, Charles de Gaulle sollicite la possibilité de s’exprimer à la BBC. Nommé sous-secrétaire d’État à la Défense nationale et à la Guerre le 5 juin, il a participé aux discussions diplomatiques menées avec l’Angleterre pour maintenir la France dans le conflit. Déjà familier des cercles gouvernementaux britanniques, ce n’est donc pas un inconnu pour Churchill, ce qui facilite sa prise de parole à la radio anglaise.
L’Appel, dont l’enregistrement n’a pas été conservé, est diffusé le soir du 18 juin 1940. Charles de Gaulle, analysant la situation militaire française à long terme et dans la perspective d'une guerre mondiale, expose les raisons d'espérer la victoire finale envers et contre tout. Il invite les militaires français, ainsi que les ingénieurs et ouvriers des industries d'armement qui se trouveraient en Grande-Bretagne, à se mettre en rapport avec lui afin de continuer le combat aux côtés des alliés britanniques.


L’engagement

L’allocution radiophonique du 18 juin est relativement peu entendue et n’est que peu relayée par la presse française. Dès le 22 juin, le général de Gaulle reprend la parole à la BBC, appelant de nouveau les Français à refuser l’armistice et à le rejoindre. Les premiers engagés rallient la France Libre par des moyens de fortune, notamment par la mer ou par les airs.
Début du mois d'août 1940, une proclamation du général de Gaulle est placardée sur les murs de Londres. Face au gouvernement du maréchal Pétain qui a entériné la défaite de la France en signant l'armistice, puis remplacé la IIIe République par un « État français » bientôt engagé dans la collaboration avec l'occupant, de Gaulle entend rallier tous ceux qui refusent la défaite et veulent résister aux Allemands. Ce nouvel appel, prenant la forme d’une affiche de mobilisation générale, s’appuie sur les mêmes arguments stratégiques que le précédent. Il se distingue par une formule devenue emblématique : « La France a perdu une bataille ! Mais la France n’a pas perdu la guerre ! ».


Un idéal

Tout au long de la guerre, les commémorations du 18 juin rappellent le refus de la défaite, rendent hommage aux morts et saluent le courage des résistants qui risquent leur vie pour la liberté.
Après la guerre, le 18 juin demeure une date hautement symbolique, même si le général de Gaulle se refuse à être « l’homme d’une seule date ». Vingt ans après 1940, c’est ce jour qui est choisi pour l’inauguration du Mémorial de la France combattante, édifié au mont Valérien. Enfin, par un décret de 2006, le 18 juin devient « journée nationale commémorative », signe que la portée de « l’appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi » reste profondément significative pour notre société.

Exposition spéciale « Île de Jeju, vivre avec la mer »

Du jeudi 22 mai au samedi 6 septembre 2025


Centre Culturel Coréen 20 rue la Boétie, Paris 8e


L’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer » met en lumière la richesse naturelle de Jeju, île volcanique sud-coréenne, et la culture des haenyeo, plongeuses traditionnelles.

Située à l’extrême sud de la péninsule coréenne, Jeju est la plus grande île de Corée du Sud. Surnommée Samdado signifiant « l’île aux trois abondances » – pierres, vents et femmes –, elle s’est formée à la suite d’une activité volcanique et présente une grande diversité de paysages et d’écosystèmes autour du mont Hallasan.



À travers l’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer », le Centre Culturel Coréen met en lumière la nature préservée de Jeju, reconnue par l’UNESCO, ainsi que son patrimoine culturel singulier, notamment la culture des haenyeo.

Les haenyeo – plongeuses de Jeju – incarnent une culture maritime unique au monde. Leur mode de vie repose sur un esprit communautaire, une pêche durable et respectueuse de la nature ainsi qu’une transmission intergénérationnelle de leurs savoir-faire ; autant de valeurs qui ont conduit à leur inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2016. Perpétuant une tradition ancestrale, les haenyeo plongent jusqu’à dix mètres de profondeur, sans bouteille d’oxygène, pour récolter des ormeaux, des coquillages et divers fruits de mer. Issue d’une collaboration avec diverses institutions – telles que l’administration provinciale de Jeju ou encore des artistes coréens et internationaux –, cette exposition retrace leur histoire, témoignant de leur mode de vie unique, de leur lien profond avec la mer et de la richesse naturelle de l’île.

Grâce à une approche artistique variée – installations et projections vidéo de Jane Jin Kaisen, d’ikkibawiKrrr et de Jean-Julien Pous, films documentaires de Koh Hee-young, photographies de Kim Hyung-sun, ainsi qu’une présentation d’objets authentiques utilisés par les plongeuses, tels que leurs vêtements traditionnels et divers outils liés à la mer – l’histoire de la région et le quotidien de ses haenyeo prennent vie sous les yeux de chacun. Les œuvres de Jang minseung et Joung Sang-gi, quant à elles, capturent à travers leurs objectifs la vitalité et la complexité de cet écosystème.

Cette exposition sera également enrichie par deux événements complémentaires, à Nantes durant le festival « Printemps Coréen » et à Thonon-les-Bains, qui exposera en novembre plusieurs productions inspirées des traditions et paysages de ce cocon protégé.

Le monde pour horizon

21 septembre => 7 septembre 2025

Traversés par mille et une composantes culturelles, les fonds de la Bibliothèque nationale de France se sont construits au fil des siècles dans une dynamique constante d’ouverture à d’autres civilisations. À partir du 21 septembre 2024, la galerie Mazarin du musée de la BnF, site Richelieu, met en lumière les collections extra-européennes de la Bibliothèque, marquées par les échanges intellectuels, artistiques, scientifiques et culturels qui ont nourri l’histoire des relations entre la France et le monde. C’est aussi dans ce cadre que Barthélémy Toguo, artiste camerounais dont le travail interroge la mémoire des migrations et le dialogue entre les cultures, a été invité par le musée à présenter une sélection de ses œuvres. Parmi celles-ci, la sculpture en bronze intitulée Caring for memory (prendre soin de la mémoire) installée dans le jardin Vivienne en janvier 2025, conviera le visiteur à une méditation autour de l’histoire et de ses traces.

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WAX

Du 5 février au 7 septembre 2025


Textile aux couleurs vives et aux motifs variés, le wax est reconnaissable entre tous. Ce tissu, généralement perçu comme « africain », a traversé le temps, dépassé les frontières. Depuis plus d’une décennie, sa popularité est sans précédent dans les sociétés occidentales : vêtements, accessoires, objets… Le wax se fait de plus en plus présent dans les maisons et les garde-robes. Pourtant, son histoire si singulière reste méconnue.

L’exposition, d’une superficie totale de 430 m², propose de mettre en lumière cette étoffe. Elle donne à voir une grande variété de tissus, illustrant la richesse des dessins, motifs et couleurs qui le caractérisent.

Croisant les regards d’anthropologues, historiens de l’art, couturiers, designers et artistes contemporains, elle montre le wax sous toutes ses coutures à travers un parcours de visite qui se déploie dans deux espaces du musée, au Foyer Germaine Tillion et au Balcon des Sciences.

Sur le fil de l’histoire du wax
Le wax est inspiré du batik - tissu d’origine indonésienne teint grâce à une technique de réserve à la cire. Industrialisé par les Européens, il a rencontré le succès en Afrique de l’Ouest, puis s’est diffusé sur le continent, se taillant une place de choix dans la galaxie des textiles africains. De fil en aiguille,
l’exposition retrace l’histoire du wax, révélant ainsi un textile à l’identité hybride.

Elle fait également la lumière sur
le rôle prépondérant des femmes dans la diffusion et la popularité de ce tissu en revenant, par exemple, sur la saga des Nana Benz. Premières commerçantes distributrices de wax sur les marchés du Togo, elles ont fait fortune de ce commerce lucratif dans les années 1960.

Si le wax est
devenu l’objet d’un enjeu commercial et industriel à l’échelle internationale, il n’en demeure pas moins un textile à forte connotation affective puisqu’il accompagne les individus dans les grands moments de leur vie, et ce sur plusieurs générations.

Un tissu-étendard : porter un message avec du wax

Au-delà des tendances, le wax peut permettre à celui ou celle qui le porte de faire passer un message, montrer son appartenance à une communauté religieuse, son engagement politique  ou une cause qui lui tient à cœur.

Pour certains africains de la diaspora et afro-descendants, c’est un véritable emblème, l’expression d’une identification à un héritage et une identité partagée. D’autres, en revanche, le contestent, estimant qu’il éclipse les tissus traditionnels et renvoie en réalité à un imaginaire de l’Afrique stéréotypé.

En présentant une diversité d’objets historiques comme manufacturés, en décryptant la richesse iconographique de nombreux textiles, en donnant à voir la résonance de son histoire et de ses identités au travers d’œuvres d’art contemporain et de pièces provenant du monde de la mode, l’exposition montre
le wax comme source inépuisable de création. Elle donne ainsi la parole aux artistes et témoigne de la pluralité des regards portés sur ce tissu, qu’ils soient amusés, décalés ou interrogateurs.

EXPOSITION - GEORGES MATHIEU. Geste, Vitesse, Mouvement

Du 11 avril au 7 septembre 2025

11 quai de Conti, Paris


La Monnaie de Paris s'associe au Centre Pompidou pour proposer une rétrospective de l'artiste Georges Mathieu, inventeur de l'abstraction lyrique et artiste prolifique.


Aucun autre artiste que Georges Mathieu (27 janvier 1921 - 10 juin 2012), à aucune époque, n'aura autant marqué l'environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style-signature, se sont en effet incarnées dans des peintures, mais aussi sur tous les supports de la modernité, de l'affiche au générique de télévision, en passant par les médailles et la monnaie. Alors que sa personnalité publique hors-norme fait polémique, Mathieu assure sa place dans la culture populaire. 

Cette rétrospective Georges Mathieu est présentée plus de 50 ans après celle qui s'est tenue à l'Hôtel de la Monnaie en 1971. Fruit d'une collaboration entre le Centre Pompidou et la Monnaie de Paris, elle met notamment en regard son œuvre picturale et ses nombreuses créations pour l'institution monétaire, dont la pièce de 10 francs reste la production la plus emblématique.

Chronologique et thématique, le parcours de l'exposition retrace la carrière de Georges Mathieu depuis les années 1940, où il participe à la création d'un expressionisme abstrait international, jusqu'aux années 1990, en faisant une large place au fonds Mathieu du Musée national d'art moderne.

Iarō Okamoto

Un Japon réinventé

15 avril2025 07 sept.2025


L'exposition met en lumière l'une des figures centrales des avant-­gardes japonaises peu connue en France: l'artiste multidisciplinaire Tarō Okamoto.


Tarō Okamoto (1911-1996) est un peintre, sculpteur, muraliste, photographe, écrivain et chercheur japonais. Arrivé à Paris en 1929, il gravite autour des mouvances abstraites et surréalistes et se forme, en 1938, au sein du laboratoire d'ethnologie du Musée de l'Homme, auprès de Marcel Mauss et de Paul Rivet. Dans le même temps, il se rapproche de Georges Bataille et rejoint la société secrète Acéphale. Il quitte la France en 1940 pour retourner au Japon où il deviendra, en une décennie, l'une des figures centrales de l'avant-garde artistique, fédérant plusieurs groupes de réflexions dans un pays en pleine reconstruction.

Dans un dialogue inédit confrontant plusieurs de ses œuvres avec les collections du musée, l'exposition brosse le portrait d'un artiste japonais majeur, fantasque et total, resté confidentiel en France. Le parcours se concentre sur la période comprise entre 1930 et 1970, avec pour ligne de fuite l'emblématique Tour du soleil, sculpture monumentale qu'il fait construire pour l'Exposition universelle d'Osaka en 1970, et dans les profondeurs de laquelle se développait une mystérieuse exposition de masques et de statues.

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Mondes en commun 2025

Poursuivre l'inventaire d'Albert Kahn

Du 17 mai au 7 septembre 2025


Pour sa deuxième édition, le festival invite 10 photographes internationaux à présenter leur travail autour de la thématique de l’inventaire visuel du monde cher à Albert Kahn. Documentaires, scientifiques, poétiques ou décalés, les inventaires sélectionnés nous font voyager au travers du globe, révélant chacun une vision singulière et sensible de notre planète.

Comme les opérateurs des Archives de la Planète, les artistes sélectionnés tentent de capturer les permanences et les transformations du monde contemporain, ses émerveillements, mais aussi ses inquiétudes. Présentées essentiellement au sein du  jardin à scènes paysagères conçu par Albert Kahn, les séries présentées principalement en extérieur, forment un parcours dans le jardin d'Albert Kahn tout autant qu’une constellation d’expositions monographiques.

Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin

30 avril – 8 septembre 2025


Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de fouilles récentes.


C’est au bronze que le musée Guimet consacre l’exposition

Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin. Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mébon occidental - un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor - retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine). Il sera accompagné de plus de 200 œuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, du 9e siècle à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.

Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e -14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?Nouveau paragrap


Subtil et noble alliage mêlant notamment le cuivre, l’étain et le plomb, le bronze a donné naissance au Cambodge à des chefs-d’œuvre de statuaire témoignant de la fidélité des souverains khmers à l’hindouisme comme au bouddhisme. Apanage du roi – dont le savoir-faire était précieusement préservé dans des ateliers à proximité du Palais royal - la métallurgie était une technique sacrée, que l’on soit à Angkor (9e - 14e/15e siècles), à Oudong (17e - 19e siècles) ou à Phnom Penh (19e - 20e siècles).


Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre.


Les prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, consentis par le Gouvernement royal dans le cadre spécifique de la coopération établie entre le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), l’EFEO (École française d’Extrême-Orient) et le musée Guimet, réunissent pour la première fois dans le cadre de cette exposition exceptionnelle des chefs- d’œuvre (statuaire, objets d’art ou éléments de décor architectural) ainsi que des photographies, moulages et documents graphiques permettant de replacer ces œuvres d’art dans leur contexte culturel, comme dans une perspective archéologique et historique.


Commissariat :


Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est

Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)

David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)

Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet


Maximilien Luce, l’instinct du paysage

Exposition du 21 mars 2025 au 14 septembre 2025


Pionnier du néo-impressionnisme, pilier des milieux anarchistes et libertaires, Maximilien Luce (1858-1941) a marqué son époque par un engagement artistique et politique profond. Peintre des paysages urbains et ruraux et de la condition humaine, il a su capturer les transformations sociales et industrielles de son temps avec une sensibilité unique.

Première rétrospective parisienne depuis 1983 dédiée à ce peintre majeur du néo-impressionnisme, l’exposition se tient à quelques pas des lieux où Luce a résidé de 1887 à 1900, rue Cortot. Ancré dans l’histoire montmartroise et dans les contradictions de son époque, le travail du peintre est mis en lumière dans cette exposition qui vise à réaffirmer son importance et fait découvrir son oeuvre souvent méconnu au grand public.

Outre le caractère humaniste qui fait battre le coeur de l’homme et singularise l’oeuvre toute entier, le paysage est l’autre dominante qui anime sa peinture au long de sa vie. Luce saisit la lumière et la couleur, dévoilant la beauté des paysages urbains et ruraux avec une sensibilité sociale persistante.

Pour l’exposition « Maximilien Luce, l’instinct du paysage » le musée de Montmartre choisit d’arborer son oeuvre sous le prisme du paysage et emmène le visiteur dans un parcours rétrospectif entre les deux pôles essentiels de sa vie, Paris et Rolleboise. Il est invité à suivre les pérégrinations de l’artiste au départ de Montmartre, dont il fut l’habitant de 1887 à 1900, dans l’effervescence des rues parisiennes et au fil de ses voyages de Saint-Tropez au Pays-Noir de Charleroi en passant par les Pays-Bas, la Normandie ou encore Londres.

Maximilien Luce appartient à cette génération charnière qui connût à la fois les fastes de la Belle époque et les troubles sociaux, et qui bénéficia de nombreux progrès techniques et en souffrit tout autant à l’heure de la Première Guerre mondiale. Profondément marqué par la Commune de Paris dont il fut un jeune témoin l’année de ses 13 ans, Luce connu trois guerres et de multiple batailles sociales (contre les bagnes d’enfants et la colonisation, en faveur des grèves ouvrières, dreyfusard, etc.).

Cette riche période historique que Luce traversa correspond surtout à un fantastique bouillonnement artistique. La comète Luce rejoint la constellation néo-impressionniste formée par Georges Seurat, Paul Signac, Camille Pissarro et Henri-Edmond Cross dès sa première exposition, à la Société des Artistes Indépendants en 1887. Il prend dès lors part à l’aventure postimpressionniste et contribue à la défense de la liberté artistique d’abord comme membre, puis en tant que vice-président et président de cette société.

En 65 années de travail, Maximilien Luce laisse un corpus de près de 4 000 peintures et autant de dessins et estampes compilant certains évènements phares de son époque (les grandes inondations, la mobilisation, les travaux urbains, les cirques, etc.).

Tout au long de sa carrière, les scènes idéalisées de baignades cohabitent avec les chantiers parisiens, et avec les profils presque menaçants des usines belges dans l’ère de l’industrialisation. La ville, les fabriques et la nature s’offrent ainsi comme un terrain d’expérimentations fertiles. Lumières variables, perspectives dynamiques et couleurs vives transfigurent le paysage. Les scènes crépusculaires et les effets climatiques créés par Luce contribuent à la métamorphose visuelle des centres urbains et à la représentation des foules qui les habitent.

Les œuvres rassemblés auprès d’institutions françaises et étrangères (musée d’Orsay, musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie, musée Lambinet à Versailles, musée des Beaux-Arts de Charleroi, musée d’Ixelles, Association des Amis du Petit Palais de Genève, etc.), de galeries et de collections privées révèlent le talent de paysagiste de Luce qui fut un grand admirateur de ses aînés Nicolas Poussin et Jean-Baptiste Camille Corot et dont l’amour de la nature culmine dans les campagnes de Rolleboise avant sa mort en 1941.

Le musée de Montmartre présente, à travers cette exposition, une immersion dans la vie et l’œuvre de Maximilien Luce. Cette rétrospective vise à réhabiliter la reconnaissance de ce peintre néo-impressionniste. Son lien avec Montmartre, où il résida notamment rue Cortot, demeure indissociable de son parcours artistique. Le musée de Montmartre, qu’il a si souvent représenté dans ces paysages, est heureux de lui rendre hommage aujourd’hui, 125 ans après son départ de ce lieu emblématique.

Dernier ajout

Mise en ligne 17 avril

Mission Dakar-Djibouti [1931-1933] : Contre-enquêtes

15 avril 2025 14 sept.2025


Entre 1931 et 1933, la « mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti » traversa 14 pays africains. Conduite par l'ethnologue français Marcel Griaule, elle éprouva de nouvelles méthodes d'enquêtes ethnographiques et de collectes.


En 1933, elle réunit plus de 3000 objets, 6000 spécimens naturalistes, autant de photographies, 300 manuscrits, environ 50 restes humains, une vingtaine d'enregistrements et plus de 10000 fiches de terrain résultant « d'enquêtes » d'observation ou « d'interrogatoires ». Très médiatisée, cette expédition scientifique le fut aussi par la publication de L'Afrique fantôme, journal personnel du secrétaire de la mission, Michel Leiris, dans lequel il révèle notamment les relations entre colonisés et coloniaux ainsi que les conditions d'enquêtes et de collectes.

À travers une sélection d'objets, de photographies et d'archives, l'exposition revient sur des faits documentés en plaçant au cœur du propos les résultats de recherches et le regard actuel de professionnels du continent africain. Ces contre-enquêtes menées conjointement par une dizaine de scientifiques africains et français ont pour objectif de retracer les conditions d'acquisition et de collecte de ces patrimoines afin de mettre en lumière le contexte colonial et les récits de femmes et d'hommes restés jusque-là anonymes.


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Bambou, du motif à l’objet

du 5 juin au 14 septembre 2025


Dans l’intimité du cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies situé au 5e étage du musée, explorez l’un des motifs récurrents de l’art asiatique, le bambou.

Pochoirs, vanneries, estampes, peintures, dessins originaux, papiers peints, céramiques, laques, bronzes, ivoires, textiles... À l’occasion de la 8e édition du Printemps Asiatique, plongez dans les collections japonaises et chinoises du musée des Arts décoratifs ! Au cœur du cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, explorez l’un des motifs récurrents de l’art asiatique, le bambou.

Ecrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé

05 février => 21 septembre 2025


À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.


Dans la langue arabe, le terme khatt désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Des premiers feuillets du Coran à la photographie contemporaine, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.

Baheb - I Love , l’hommage à la calligraphie de Marie Khouri

À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques. 

Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.

Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe.

Les combats oubliés des Forces Françaises libres : la 1re DFL dans le massif de l’Authion, avril 1945

Du mercredi 9 avril 2025 au dimanche 21 septembre 2025

Historial Charles de Gaulle


En avril 1945, la 1re Division Française Libre (DFL) est engagée face au massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes.

Cette opération, nommée « Canard », sur un front figé depuis septembre 1944, suscite des interrogations. La position non stratégique de ce petit massif, ainsi que la déroute imminente de l’armée allemande, minimisent l’importance militaire de cette ultime offensive.

Combat superflu ? Bataille de trop ? Si ces questions n’enlèvent rien à l’héroïsme des soldats qui ont mené l’assaut, elles trouvent des réponses dans les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques que cette exposition s’efforce de mettre en lumière.

Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération.

Commissariat

Vincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de Gaulle

Lcl Philippe Guyot, chef du département Artillerie

Le monde selon l'IA

Du 11 avril au 21 septembre 2025

Jeu de Paume - Paris


L’exposition Le monde selon l’IA présente une sélection d’oeuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, dont plusieurs inédites, qui posent la question de l’expérience du monde « selon l’IA » ou « au prisme de l’IA ».

 

Pensé spécialement pour les salles du Jeu de Paume, le parcours reflète la distinction fondamentale entre « IA analytique » (dont font partie les systèmes de vision artificielle et de reconnaissance faciale) et « IA générative ». Des « capsules temporelles », conçues comme des cabinets de curiosités, relient le présent au passé, inscrivant les transformations en cours dans une perspective historique.

Introduite pour la première fois en 1955, l’expression « intelligence artificielle » (IA) désigne de nos jours des algorithmes et des modèles capables d’effectuer automatiquement des opérations — détection, reconnaissance, classification, prédiction, analyse et génération de données — aux innombrables applications. Depuis la fin des années 2000, ces algorithmes et ces modèles s’infiltrent dans toutes les strates de la culture et de la société, de l’économie et de la politique, de la science et des opérations militaires. Partout, leur usage soulève de multiples questions éthiques, épistémologiques, politiques et géopolitiques, d’autant qu’il nécessite de colossales ressources matérielles et environnementales.

Dans ce contexte, les images jouent un rôle crucial : l’impact de l’IA sur les pratiques artistiques contemporaines et sur la culture visuelle en général compte parmi les phénomènes les plus visibles dans un environnement pourtant hautement dominé par des opérations discrètes, des processus invisibles, des boîtes noires. Les technologies d’IA transforment en profondeur la manière dont les images sont prises, créées, modifiées, diffusées, décrites et vues.

Depuis les années 2010, de nombreux artistes interrogent l’influence croissante de l’IA dans nos sociétés et explorent ces bouleversements au moyen de différents médiums.

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EXPOSITION -

De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire, 1944-1945 -

du 6 Mai au 21 septembre 2025


Des débarquements de Normandie et de Provence, en passant par la libération de Paris et de Strasbourg, jusqu’à la reddition de la Wehrmacht et l’occupation de l’Allemagne par les forces alliées, l’exposition De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire, 1944-1945 relate les grands évènements des deux dernières années de la Seconde Guerre mondiale que la France commémore en 2024 et 2025.

Entrée libre et gratuite

 

Château de Vincennes
Service historique de la Défense, avenue de Paris, 94306 Vincennes - L’exposition se trouve au pavillon du Roi (dernier bâtiment au fond à droite du site), 1er étage, salles d’exposition.

Du 6 mai au 21 septembre 2025

Horaires

Du mardi au vendredi de 13h00 à 17h00

Le samedi de 9h30 à 15h00

Le dimanche de 10h à 17h00

L'exposition est fermée le lundi

Jours et horaires d'ouvertures exceptionnelles :

Jeudi 8, vendredi 9 et Dimanche 11 mai : 10h à 17h00

Samedi 10 mai : 9h30 à 15h00

Grandeur Nature II. L’esprit de la forêt

Du 25 mai 2025 au 21 septembre 2025


Un parcours d'art contemporain

Conçue comme un parcours de découverte au gré des déambulations des visiteurs, cette nouvelle édition se déploiera cette fois-ci sur les 130 hectares du Domaine national du château de Fontainebleau.

Cette exposition vous mènera dans les jardins et le parc historiques du château et ouvrira, au-delà des grilles du Domaine, sur des points de vue en forêt, soulignant ainsi le lien indissociable entre cette grande demeure royale et son environnement forestier et urbain. Ce parcours bénéficie du soutien renouvelé de la Fondation Sommer, qui était co-organisateur de Grandeur Nature I.

Nous menons ainsi une action ancrée dans le territoire et nous nous réjouissons que l’Office national des forêts et la Ville de Fontainebleau aient accepté sa proposition de participer à ce projet qui vise à faire découvrir ou redécouvrir le patrimoine naturel et paysager du château classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Des artistes au lien fort avec la nature

Vous pourrez découvrir plus de 40 œuvres d’artistes contemporains, qui, de l’escalier en Fer-à-cheval jusqu’au Petit Mont Chauvet, orneront les jardins, le parc et les alentours avec poésie, interrogeant les promeneurs sur le fonctionnement d’un écosystème qui parait éternel mais s’avère fragile et altéré par les changements climatiques.

Véritables hommages à la nature, La Frénésie des Géants signée Wang Keping sur le Grand Parterre, la Sentinelle de Françoise Petrovitch, les installations originales de Philippe Ramette et les créatures mythologiques de Marina Le Gall, Kim Dacres, Max Coulon et Jean-Marie Appriou, entre autres, convoqueront l’esprit de la forêt pour un dialogue fécond et inédit. Les quatre œuvres prêtées par le Centre national des arts plastiques (CNAP), partenaire de l’exposition, résonneront aussi de cette thématique. Tous les espaces investis par les artistes, dans un parcours allant de la ville jusqu’à la forêt, dégageront une atmosphère ludique, fantasmagorique ou poétique.

Ce sont près de 40 œuvres réalisées par 25 artistes, choisis pour leur rapport original à la nature, qui sublimeront la beauté du Domaine national. Elles valoriseront, grâce aux commissaires de l’exposition et avec la complicité des ouvriers d’art des jardins et fontaines du château, à la fois la majesté, l’intimité et la fragilité de cette Nature et de cette forêt, apprivoisées depuis des siècles. Un catalogue sera publié pour cette biennale par les éditions Silvana Editoriale.

Curieux et passionnés seront conviés à découvrir une performance de Wang Keping dans les jardins au cours du mois de juin, durant laquelle l’artiste réalisera quatre sculptures, dans les jardins, en utilisant un hêtre déraciné lors des intempéries dans le parc du château de Fontainebleau.
Du 6 au 8 juin et du 13 au 15 juin.
De 10h à 12h et de 15h à 18h

Avec les œuvres de Jean-Marie Appriou – Julien Berthier – Guillaume Castel – Christophe Charbonnel – Miguel Chevalier – Anne Claverie – Max Coulon – Kim Dacres – Duy Anh Nhan Duc – Astrid de la Forest – Mounir Fatmi – Sara Favriau – François-Xavier Lalanne – Laurent le Deunff – Marina Le Gall – Florian Mermin – Françoise Pétrovitch – Pinaffo & Pluvinage – Philippe Ramette – Pablo Reinoso – Stéphane Thidet – Elmar Trenkwalder – Sarah Valente – Carel Visser – Wang Keping – Franz West.

Wolfgang Tillmans

Rien ne nous y préparait − Tout nous y préparait

13 juin - 22 sept. 2025


Du 13 juin au 22 septembre 2025, le Centre Pompidou donne carte blanche à l’artiste allemand Wolfgang Tillmans qui imagine un projet inédit pour clôturer la programmation du bâtiment parisien. Il investit les 6 000 m2 du niveau 2 de la Bibliothèque publique d’information (Bpi) et y opère une transformation de l’espace autour d’une expérimentation curatoriale qui met en dialogue son œuvre avec l’espace de la bibliothèque, le questionnant à la fois comme architecture et comme lieu de transmission du savoir.


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FAIRE IMPRESSION. QUAND L’AFFICHE DE CINEMA S’INVENTE

Du 11/04/25 au 27/09/25 


L’affiche de cinéma demeure aujourd’hui encore l’une des armatures principales de la publicité du film, c’est l’un des visuels qui amène le public à l’écran, une image destinée à convoyer la première impression.


L’attrape-rêves

Mais comment fit-elle son apparition ? Les plus anciennes connues invitent le spectateur à découvrir le Cinématographe Lumière en 1896. Spectaculaire, l’une d’elle illustre une projection, dans la lignée des affiches visant à présenter un spectacle visuel. Mais si les pères du Cinématographe ont privilégié sur leurs affiches ce nouveau divertissement, Pathé, le premier, fera dès 1902 la promotion des films, reprenant à son compte quelques principes adoptés par les Lumière : un grand format et une illustration. Ainsi naît l’affiche de film.

Présentées dans les foires, puis dans les premières salles sédentaires, les affiches sont conçues comme de grands tableaux, qu’il est parfois difficile de placer en façade. Elles visent à attirer le passant et à l’entraîner à l’intérieur de la salle : elles s’appuient tantôt sur des histoires connues de tous, comme les contes, ou promettent tantôt du sensationnel et de l’exotisme quand il s’agit de films à trucs et de films de voyage. Elles installent les scènes historiques par des décors et des costumes, et suscitent la fascination quand ils promettent les étoiles ou les toits de Paris. D’autres provoquent le rire.

Affichistes et artistes

Entre 1902 et 1911, Pathé fait appel avec constance à Cândido de Faria, un illustrateur brésilien installé à Paris, spécialisé dans les affiches de music-hall. Après son décès, la société confie à Adrien Barrère la production de nombreuses affiches pour des films comiques. Mais les affiches Pathé sont signées aussi par d’autres illustrateurs : Daniel de Losques, Raphaël Freida, Maurice Neumont, Maxime Dethomas, Vincent Lorant-Heilbronn, Maurice Mahut, Misti, Benjamin Rabier, Raymond Tournon, les Clérice, etc. Deux femmes au moins, Berthe Faria et Éleonore Marche, participent à ces productions comme illustratrices ou en supervisant un atelier.

Ces jeunes artistes sont aussi peintres et illustrateurs pour la presse, et se sont lancés dans la publicité. Qu’ils soient caricaturistes, dessinateurs pour la jeunesse ou la mode, ils font battre le cœur d’un Paris moderne, où l’affiche a gagné sa place et occupe les murs de la ville.

Place aux vedettes !

Dans un espace public conquis par la réclame, l’affiche de cinéma doit trouver sa place. Elle s’accroche d’abord à une ville périphérique, celle des foires, qui sont le lieu de monstration des inventions inédites, tel que les projections de films. Elle s’installe plus tard sur la façade des premiers cinémas. A l’aube de la guerre, elle accompagne les transformations d’une attraction que l’on nommera bientôt le 7e art, et la montée des vedettes françaises et américaine - Max Linder, Pearl White ou Mistinguett. Elle se décline au rythme du succès que rencontre le film à épisodes.

Les fleurons de l’Avant-garde

La période qui suit la Première Guerre mondiale constitue une rupture dans les arts visuels. L’affiche, qui a débuté sa mutation avant 1914, connaît une nouvelle révolution graphique, et n’y fera pas exception. Le Paris des années folles profitera au cinéma comme à sa promotion, laquelle s’appuie sur la ruche des artistes peintres qui affluent du monde entier dans la capitale des arts. L'affiche, suivant en cela les mouvements picturaux, généralise les aplats de couleur, les gros plans, les lettrages élaborés qui prendront une importance prépondérante. Les signatures comptent des représentants de l’avant-garde russe comme Boris Bilinsky, ou de jeunes talents français comme Bernard Lancy. Fernand Léger, à la frontière des deux arts, peinture et cinéma, est sans conteste celui qui cristallise le mieux ce nouveau monde.


Outil de promotion, l’affiche est aussi un support de création. Reflet des courants artistiques comme l’Art nouveau et le fauvisme, elle voit, au cours des décennies, ses créateurs s’interroger sur sa place dans l’espace urbain, et par-là même, sur son impact sur le promeneur. L’affiche, quel que soit son format, doit subjuguer comme elle doit stupéfier. C’est à cette promenade aux frontières du rêve qu’invite la cinquantaine d’affiches issue des collections de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et de collections privées. Miroir d’un monde qui témoigne de la naissance du cinéma, elles sont accompagnées de photographies et d’images filmées provenant du musée Albert Khan, des dessins de la Bibliothèque des littératures policières, de documents promotionnels et d’extraits des films dont elles font la promotion.

29 février 2024 – 28 septembre 2025

The Met au Louvre

Dialogues d'antiquités orientales

Le département des Antiquités orientales accueille dix oeuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les oeuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces oeuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.

Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman

4 octobre 2024- 28 septembre 2025

Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand


Premier roman et immense succès littéraire

Publié en 1801, Atala, le premier roman de François René de Chateaubriand, raconte les amours contrariés entre deux jeunes Amérindiens. Il fut accueilli par un immense succès, maintes fois réédité et traduit dans la plupart des langues européennes, et inspira tous les arts. Avec sa suite René (1802), Atala porte les germes du romantisme en France. 

L’exposition propose une immersion inédite dans l’univers du roman, grâce à douze extraits du récit accompagnés d’œuvres et objets d’art. Des estampes et livres illustrés évoquent son succès littéraire, éditorial et commercial, et sa postérité jusqu’au XXe siècle. Complétées par des prêts prestigieux, une centaine de pièces des collections de la Maison de Chateaubriand sont réunies pour la première fois.

Une oeuvre maintes fois rééditée

De l’édition originale en 1801 à la version définitive en 1805, Atala est imprimé douze fois, traduit, contrefait et parodié. Il est aussi critiqué et attaqué ; Chateaubriand explique dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Atala tombant au milieu de la littérature de l’Empire, de cette école classique, vieille rajeunie dont la seule vue inspirait l’ennui, était une sorte de production d’un genre inconnu. On ne savait si l’on devait la classer parmi les monstruosités ou parmi les beautés […] Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit. »

 Un fonds incomparable autour d’Atala et de l’œuvre de Chateaubriand

Contribuant à la popularité du roman, tous les arts — beaux-arts, arts décoratifs, poésie, théâtre, musique, arts populaires — s’inspirent des héros et de leurs aventures. Les fabricants de « produits dérivés » s’emparent de l’imagerie des Indiens d’Amérique vus par les Européens. L’engouement est tel qu’on assiste à une extraordinaire « atalamania ».

Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand conserve la collection publique la plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec 330 pièces. Ainsi, 90 % des œuvres sont issues des collections de la Maison de Chateaubriand, et sont complétées par des prêts du musée du Louvre, du musée national Jean-Jacques Henner, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, du musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, et du musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Les acquisitions récentes du Domaine sont exposées de manière inédite.

Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé

Le plus grand symbole de division de l'histoire

14 mai => 28 septembre


À l’occasion de cette exposition inédite produite par Musealia, la Cité accueillera un fragment original du mur de Berlin, long de plus de 10 mètres. En résonance avec ses collections et œuvres à échelle 1, l’exposition retrace l’histoire du Berlin divisé pendant la Guerre froide, marqué dès 1961 par la construction du Mur.

Une rétrospective unique

L’exposition retrace l’impact de la Guerre froide sur Berlin, une ville déchirée pendant plus de trois décennies. Parmi les pièces exposées, un fragment authentique du Mur de Berlin et plus de 200 objets originaux issus de 40 institutions internationales illustrent la vie quotidienne en Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Ces artefacts témoignent des tensions mondiales et des stratégies de survie des Berlinois.

Une immersion poignante

Dès l’entrée, six segments originaux du Mur, s’étendant sur près de 10 mètres, plongent le visiteur dans l’histoire. À travers des objets marquants et des témoignages poignants, l’exposition explore les répercussions humaines et sociales de cette séparation. Elle révèle le quotidien des habitants d’un Berlin divisé et les actes de courage qui ont marqué cette époque.

Une réflexion sur l’histoire

Au-delà des artefacts, Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé invite à réfléchir sur les valeurs universelles de liberté, de démocratie et de coexistence. En quatre espaces thématiques, l’exposition propose une exploration des conséquences mondiales de la division berlinoise, jusqu’à la réunification et la fin de la Guerre froide.

Marie-Laure de Decker

L’image comme engagement

04.06.2025 => 28.09.2025


MEP 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris
Mercredi et vendredi 11h – 20h Jeudi 11h – 22h Le week-end 10h – 20h Fermé les lundis et mardis


L’exposition Marie-Laure de Decker, présentée à la MEP du 4 juin au 28 septembre 2025, est la première grande rétrospective consacrée à cette figure majeure du photojournalisme. En réhabilitant son oeuvre, la MEP lui rend hommage en mettant en lumière son regard et son approche, capables de faire dialoguer l’Histoire et l’intime, et dont la résonance trouve aujourd’hui une portée particulière.

Marie-Laure de Decker a traversé l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle avec son appareil photo, capturant les grands bouleversements de son époque au gré de ses rencontres et de ses engagements. Elle s’est imposée dans un milieu largement masculin, où exercer ce métier relevait – et relève toujours – d’un véritable choix de vie, porté par la passion, l’adrénaline, les risques et les renoncements. À une époque où peu de femmes osaient s’engager sur ce terrain, elle l’a fait avec une détermination farouche et un courage hors du commun.

Dès les années 1970, elle se distingue par son approche unique du photojournalisme. Ses reportages, couvrant des conflits majeurs comme la guerre du Vietnam, l’apartheid en Afrique du Sud ou la dictature chilienne, se caractérisent par une profonde humanité. Plutôt que de rechercher l’image choc, elle préfère capter la dignité des individus, explorant les hors-champs de la guerre. Ses photographies ne montrent pas la violence de façon frontale, mais la donnent à voir autrement – à travers les visages et les histoires de celles et ceux qui la traversent, comme en témoigne sa poignante série sur les combattants tchadiens et ses portraits de militantes yéménites. 

Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman

=> 28 septembre

Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand


Premier roman et immense succès littéraire

Publié en 1801, Atala, le premier roman de François René de Chateaubriand, raconte les amours contrariés entre deux jeunes Amérindiens. Il fut accueilli par un immense succès, maintes fois réédité et traduit dans la plupart des langues européennes, et inspira tous les arts. Avec sa suite René (1802), Atala porte les germes du romantisme en France. 

L’exposition propose une immersion inédite dans l’univers du roman, grâce à douze extraits du récit accompagnés d’œuvres et objets d’art. Des estampes et livres illustrés évoquent son succès littéraire, éditorial et commercial, et sa postérité jusqu’au XXe siècle. Complétées par des prêts prestigieux, une centaine de pièces des collections de la Maison de Chateaubriand sont réunies pour la première fois.

Une oeuvre maintes fois rééditée

De l’édition originale en 1801 à la version définitive en 1805, Atala est imprimé douze fois, traduit, contrefait et parodié. Il est aussi critiqué et attaqué ; Chateaubriand explique dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Atala tombant au milieu de la littérature de l’Empire, de cette école classique, vieille rajeunie dont la seule vue inspirait l’ennui, était une sorte de production d’un genre inconnu. On ne savait si l’on devait la classer parmi les monstruosités ou parmi les beautés […] Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit. »

   Un fonds incomparable autour d’Atala et de l’œuvre de Chateaubriand

Contribuant à la popularité du roman, tous les arts — beaux-arts, arts décoratifs, poésie, théâtre, musique, arts populaires — s’inspirent des héros et de leurs aventures. Les fabricants de « produits dérivés » s’emparent de l’imagerie des Indiens d’Amérique vus par les Européens. L’engouement est tel qu’on assiste à une extraordinaire « atalamania ».

Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand conserve la collection publique la plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec 330 pièces. Ainsi, 90 % des œuvres sont issues des collections de la Maison de Chateaubriand, et sont complétées par des prêts du musée du Louvre, du musée national Jean-Jacques Henner, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, du musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, et du musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Les acquisitions récentes du Domaine sont exposées de manière inédite.

Le Génie et la Majesté 
Louis XIV par Le Bernin

3 juin au 28 septembre 2025


Le Château de Versailles propose, du 3 juin au 28 septembre 2025, une exposition centrée sur le célèbre Buste de Louis XIV, réalisé par Gian Lorenzo Bernini, figure majeure du baroque italien du XVIIe siècle plus connu en France sous le nom du Bernin. 

Cette exposition accompagne les travaux de restauration en cours dans le salon de Diane depuis octobre 2021 visant à redonner toute sa splendeur au décor peint et sculpté du plafond, des voussures et des dessus-de-porte. Ce salon offre un cadre pensé pour révéler pleinement le lien entre le génie de l'artiste et la majesté de son buste de Louis XIV.

Organisée dans l’appartement de la Dauphine, cette exposition met notamment à l’honneur l’un des chefs-d’œuvre les plus emblématiques des collections du château : le Buste de Louis XIV, sculpté en marbre par Le Bernin lors de son séjour à Paris en 1665.


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IIIè République à Versailles

=> 30/09/2025


En 2025, le château de Versailles célèbre le 150e anniversaire de la IIIè République, dont les lois constitutionnelles ont été votées en ce lieu en 1875.


Proclamée en 1870, la IIIe République s’impose définitivement en France avec l’adoption à Versailles de l’amendement Wallon, puis des lois constitutionnelles de 1875 : la création des deux chambres et l’élection du président de la République. À l’occasion des 150 ans de cet événement fondateur, le château de Versailles met à l’honneur son patrimoine républicain et rappelle le rôle, hautement symbolique et souvent méconnu, joué par l’ancienne résidence royale dans la vie de notre démocratie et dans l’exercice du pouvoir.


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Le Brésil illustré. L’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret.

Du 30 avril au 4 octobrede 10:00 à 20:00

Maison de l'Amérique latine ]

217 Bd Saint Germain - 75007 Paris (Île-de-France)


En 2025, la Maison de l’Amérique latine à Paris fait la part belle aux relations bilatérales France-Brésil au travers d’une saison culturelle dédiée. À partir du 30 avril 2025, elle présente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrée au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une génération effervescente d’artistes brésiliens contemporains.
Avec des oeuvres de : Denilson Baniwa, Anna Bella Geiger, Isabel Löfgren&Patricia Gouvêa, Tiago Gualberto, Claudia Hersz, Jaime Lauriano, Lívia Melzi, Valerio Ricci Montani, Eustáquio Neves, Dalton Paula, Tiago Sant’Ana, Heberth Sobral, Gê Viana.

DISNEY100 : L'EXPOSITION

10 avril => 5 octobre

Parc des expositions

Porte de Versailles


Disney100 : L’Exposition est une invitation à explorer un siècle d’histoires et de création. Avec ses neuf galeries immersives, cette expérience unique lève le voile sur certaines des histoires les plus appréciées de Disney – des classiques tels que Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) et Peter Pan (1953) aux titres plus récents comme Ratatouille (2007) et Encanto, La Fantastique Famille Madrigal (2021). Les fans pourront également célébrer leurs récits préférés issus des univers Pixar, Star Wars et Marvel.

Depuis près de 55 ans, Walt Disney Archives préserve avec soin certains des objets les plus précieux de The Walt Disney Company. À Paris, plus de 250 pièces seront exposées, dont des œuvres d’art, des sculptures utilisées pour l’animation, ainsi que des costumes et des accessoires. Cela inclut le Cheval du Carrousel de Mary Poppins (1964), utilisé par la Disney Legend Julie Andrews, ainsi que la robe rouge de Cruella (2021), portée par Em


Les Sept Sens célestes

Du 27 juin au 5 octobre 2025


À partir du 27 juin 2025, la Collection Al Thani à l'Hôtel de la Marine présente Les Sept Sens célestes, pour la première fois un corpus d’œuvres d’art contemporain mis en dialogue avec une sélection d’objets anciens, tous issus de la Collection Al Thani. L’exposition reflète la passion et la curiosité d’un collectionneur dont le regard transcende les époques.

À travers une quarantaine d’œuvres créées dans des contextes et des périodes variés, elle invite le visiteur à explorer les notions de figuration, de forme, de techniques artistiques et de mémoire. Ce parcours sensible et expérimental propose un regard renouvelé sur la création artistique, au-delà des frontières du temps. Le commissariat de l’exposition Les Sept Sens célestes est assuré par l'historien de l'art Olivier Berggruen.

La sélection s’articule autour du thème des sept sens : la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat, le toucher, le sens vestibulaire (équilibre et mouvement) et la proprioception (capacité du corps à percevoir sa propre position dans l'espace). Les sixième et septième sens, moins connus, peuvent renfermer un caractère immatériel, voire spirituel. L’exposition aborde tous ces aspects, dans une scénographie originale se distinguant par sa dimension sensorielle et ses éclairages délicatement tamisés.

Parmi les artistes contemporains à l’honneur figurent Adrian Ghenie, Cornelia Parker, Salman Toor et Lynette Yiadom‑Boakye. Tel un fil directeur pour l’exposition, la bande sonore créée par la chanteuse et compositrice Zsela (née en 1995) souligne la continuité entre les différents domaines sensoriels explorés et se déploie comme une méditation sur le pouvoir transformatif de l'art. La fragrance diffusée en galerie 2 est un parfum intitulé « Heaven can wait » par Jean-Claude Ellena, Éditions de Parfums Frédéric Malle, en partenariat avec Magique, studio de création olfactive et polysensorielle.

Exposition –

Une autre histoire de livres d’heures

Du 7 juin au 6 octobre 2025


Trésors du cabinet des livres

Le Château de Chantilly abrite un des plus importants ensembles de livres d’heures jamais rassemblés par un collectionneur privé. C’est à la lumière de cette collection qu’il a constituée, que le duc d’Aumale devient un expert et acquiert sans hésiter les Heures de Jean de Berry et celles d’Etienne Chevalier, les chefs-d’œuvre des frères de Limbourg et de Jean Fouquet aujourd’hui conservés à Chantilly. 

En écho à l’exposition du Jeu de paume consacrée aux emblématiques Très Riches Heures du duc de Berry, le Cabinet des Livres présente cet ensemble significatif à travers quarante Heures, manuscrites et imprimées, couvrant une période allant du XIIe siècle à la fin du XIXe siècle. La collection du duc d’Aumale permet de découvrir une autre histoire de livres d’heures, celle du premier « bestseller » de l’histoire du livre, fidèle reflet des profondes révolutions spirituelles, artistiques, technologiques des siècles passés.

Que trouve-t-on dans les livres d’heures ? Comment, par qui et où sont-ils conçus ? Pourquoi sont-ils si importants dans l’histoire de l’art et du livre en général ? Toutes les questions qu’on peut se poser sur les livres d’heures sont abordées au fil des œuvres présentées.

Des pièces d’exception au fil de sept siècles

La richesse du Cabinet des Livres permet de présenter des pièces exceptionnelles et notamment le premier psautier-heures connu (vers 1190). Parmi de très beaux exemples italiens et flamands, on peut signaler les Heures de Jean III de Gros (1434 ? -1484), secrétaire de Charles le Téméraire, trésorier de l’Ordre de la Toison d’or, peintes en grisaille et or par Simon Marmion (1425-1489), l’un des rares peintres et enlumineurs dont le nom ait été célébré par ses contemporains. Dans un tout autre style, le manuscrit 117 du Cabinet des livres a été commandé par le célèbre libraire Curmer au peintre Ary Scheffer (1794-1858) pour le faire reproduire en chromolithographie.

Le livre d’Heures pour tous

Jusqu’au XVIe siècle, le livre d’Heures est le principal instrument de vie spirituelle dans la sphère privée. Son usage, emprunté au clergé, est d’abord limité aux milieux aristocratique et princier, avant de s’étendre à d’autres couches sociales. Offert à l’occasion d’un mariage, il peut servir à l’apprentissage de la lecture aux enfants et de livre de raison où l’on inscrit la chronique des événements familiaux. Manuscrit puis imprimé, c’est le premier « best-seller » de l’histoire du livre.

Le livre d’Heures concurrencé

Témoins de profondes révolutions spirituelles, artistiques ou technologiques, les livres d’Heures s’adaptent au marché et s’uniformisent à partir de la Contre-Réforme. Des éditeurs lancent des Heures poétisées en vers pour renouveler l’offre. D’autres s’autorisent des « Matines de la Saint Barthélemy » (1690) qui inaugurent une série d’Heures détournées. Le duc d’Aumale possède aussi un bel ensemble d’Heures signées par Nicolas Jarry, calligraphe de la cour de Louis XIV, qui redonne un bref moment son lustre à l’art des Heures enluminées.

Le livre d’Heures réinvesti au xixe siècle

Les Heures perdent leur usage liturgique et sont des objets de collection à partir de la fin du XVIIIe siècle. Souvenirs d’un moyen âge idéalisé, les livres d’Heures médiévaux deviennent un « must » au XIXe siècle, une source d’inspiration pour les artistes et les éditeurs, un objet de curiosité et de quête pour les bibliophiles les plus distingués. Le duc d’Aumale développe quant à lui une approche savante pour offrir un regard neuf sur les livres d’Heures à travers le temps long de l’histoire, ce qui fait de lui un pionnier.

La Mode en mouvement #3

Du 08.02 au 12.10.2025


le Palais Galliera dévoile le troisième et dernier volet de son exposition collections La Mode en mouvement. Avec plus de 180 nouvelles œuvres présentées, l’exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et interroge le lien qui unit le corps, la mode et le mouvement. Pour ce nouvel accrochage, un éclairage inédit est porté sur les sports d’hiver.

Le vêtement conçu à travers les époques pour l'activité physique et sportive est mis en regard du vêtement du quotidien. Ce dialogue questionne les notions de spécialisation du vêtement sportif, de l’adaptation des tenues féminines pour la pratique physique à la fin du XIXe siècle à la masculinisation du vêtement féminin en passant par l’introduction du sportswear dans le vestiaire courant. Costumes de bain, habits de cycliste et d’amazone, manteaux et accessoires d’automobiliste, tenues de tennis ou sneakers répondent ainsi aux silhouettes illustrant trois siècles d’histoire de la mode. Au-delà d’une simple lecture chronologique de l’histoire du vêtement, La Mode en mouvement #3 permet de comprendre comment la libération du corps a fait évoluer les mentalités et les canons de beauté.

Ce dernier accrochage consacre une large section aux sports d’hiver et revient sur l’émergence des stations d’altitude avec le développement de nouvelles activités hivernales : ski, luge, hockey sur glace, patinage, traîneau… On assiste à l’apparition progressive de tenues et accessoires adaptés, proposés à la fois par des équipementiers spécialisés (Rossignol, Tunmer, Mavest), des maisons de couture (Hermès, Jean Patou, Madeline de Rauch), voire des collaborations entre les deux. Cette section est également l’occasion de découvrir l’importante collection du musée composée de doudounes, combinaisons, fuseaux et accessoires en maille…

L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels du Patrimoine de CHANEL, du Musée National du Sport (Nice), de la bibliothèque Forney, de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Fondation Azzedine Alaïa, de la collection Émile Hermès, du Patrimoine Hermès, des Archives Balenciaga, de Jean-Charles de Castelbajac, de Fusalp ou encore du Coq Sportif. Ces œuvres permettent de mettre en perspective les pièces du Palais Galliera, témoins d’une pratique physique et sportive, de loisir ou de compétition, au fil des époques.


Robert Doisneau

Instants Donnés

Du 17 avril au 12 octobre 2025


Dans un parcours prodigieux de plus de 400 photographies, découvrez l’œuvre du célèbre photographe Robert Doisneau.

L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés marque le retour des photos de Robert Doisneau dans Paris intra muros après des années d’absence. 

Quelque 400 clichés ont été soigneusement sélectionnés parmi les 450 000 que renferme la collection. Les iconiques y côtoient des séries complètement renouvelées montrant la dextérité du photographe à explorer l’être humain dans de multiples environnements : l’enfance, les artistes, les écrivains, les bistrots, les années Vogue, mais aussi la dureté et la gravité de la vie, les banlieues…

UNE CRÉATION NOUVELLE, RARE ET PERSONNELLE

En partant du réel le plus quotidien, Robert Doisneau nous entraine dans sa vision unique du monde qui l’entoure.

Son regard amusé sur l’enfance. Sa banlieue parisienne qui vire du noir et blanc à la couleur. La visite en toute complicité des ateliers d’artistes peintres et sculpteurs ; son exploration de la mode et du luxe d’après-guerre lors des années Vogue. Autant de thèmes qui dressent – avec une attention qui ne se démentira jamais – le constat social d’un monde sans indulgence dont il se sentit toujours solidaire.

Au cours d’un parcours d’une richesse exceptionnel se dévoilent des objets et documents personnels du photographe, ainsi que des interactifs et audiovisuels. On y découvrira également son œuvre publicitaire, souvent drôle et si peu connue.

Loin d’un Doisneau nostalgique, ses photographies étaient ancrées dans un présent et toujours dirigées vers l’avenir. 

UN MONDE RÉEL OBSERVÉ D’UN REGARD RÊVEUR

L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés offre une véritable rencontre avec le photographe dans son foisonnant univers de travail. Son regard est empreint de ce réalisme poétique par lequel il voit le monde tel qu’il est mais en soulignant le merveilleux. Il se dégage de cette exposition un esprit entre légèreté et gravité ou entre rêve et réalité.

Qu’on y voit le constat d’une réalité mélancolique ou le témoignage d’une irrépressible joie de vivre est lié à notre propre histoire. C’est peut-être à la rencontre de nous-même que nous entrainent ces photographies dont certaines sont devenues universelles … ?

Une exposition conçue par un commissariat collectif associant Tempora et l’Atelier Doisneau conduit par Annette Doisneau et Francine Deroudille, filles du photographe et avec la collaboration du Musée Maillol.

Richard Avedon

In the American West

du 30 avril au 12 octobre 2025


À l’occasion du 40e anniversaire de l’ouvrage iconique de Richard Avedon, In the American West, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente, en collaboration avec la Richard Avedon Foundation, une exposition exceptionnelle entièrement dédiée à cette série emblématique.

Entre 1979 et 1984, à la demande de l’Amon Carter Museum of American Art de Fort Worth au Texas, Richard Avedon sillonne l’Ouest américain et photographie plus de 1,000 de ses habitants. Pendant cinq années, Avedon fait défiler, devant l’objectif de sa chambre photographique, mineurs, bouviers, forains, vendeurs et passants, parmi d’autres personnes à l’histoire riche, seuls ou en petits groupes, sur un fond blanc qui sublime leurs traits, leurs postures et leurs expressions. Il dresse ainsi un portrait saisissant de cette région et de ses résidents, à rebours des représentations traditionnelles et glorifications du mythe de l’Ouest américain. La grande force des 103 oeuvres qui composent la série finale et l’ouvrage du même nom font d’In the American West un moment charnière dans l’oeuvre d’Avedon et un jalon majeur dans l’histoire du portrait photographique.

L’exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson du 30 avril au 12 octobre 2025 présente pour la toute première fois en Europe l’intégralité des images qui figurent dans l’ouvrage original. Invitant le public à découvrir l’ensemble mais aussi à suivre des étapes de sa production et de sa réception, la Fondation présente une sélection complète des tirages des graveurs ayant servi de référence pour l’exposition et pour l’impression du livre original de 1985 aux côtés de documents inédits : polaroids préparatoires, tirages tests annotés de la main du photographe, échanges épistolaires entre l’artiste et ses modèles.

À l’occasion de cet anniversaire, Abrams, l’éditeur de l’ouvrage original, réédite le livre depuis longtemps épuisé.


L'école idéale

 21 juin — 12 octobre 2025

1 rue de l'Ancien-Canal 93 Pantin


Conçue et produite par les Magasins Généraux et le Pavillon de l’Arsenal - Centre d’urbanisme et d’architecture de Paris, l’exposition "L’école idéale" propose de réinventer l’école primaire, dont le modèle architectural et pédagogique a peu évolué depuis plus d’un siècle. En explorant les alternatives novatrices d’architectes, d’artistes et de designers, elle invite à reconsidérer des conceptions éducatives et scolaires profondément ancrées dans l’imaginaire collectif.

Destinée aussi bien aux adultes qu’aux enfants, l’exposition mêle la découverte d’écoles extraordinaires et inspirantes à travers l’histoire et les territoires – du Grand Paris au monde entier – et des installations artistiques interactives qui suggèrent de nouvelles manières de faire école aujourd’hui.

L’exposition se vit comme une expérience sensible et immersive : un espace où l’on explore, à hauteur d’enfant, ce que pourrait être une école aussi bien rêvée que souhaitable.

Salle de classe reconfigurable à l’infini, en plein air ou en forêt, espaces, mobilier et jeux scolaires entièrement repensés, cour de récréation transformée en jardin ou en ferme : autant de propositions réunies dans l’exposition, qui ouvrent la voie pour imaginer à quoi pourrait ressembler "l’école idéale".

L’exposition est prolongée et amplifiée par ­plusieurs rencontres et événements, rassemblant des artistes, penseur·ses, chercheur·ses et militant·es autour de performances, de ­ conversations et de débats, pour explorer les pistes esquissées dans les œuvres et ­ repenser l’école. Elle est aussi accompagnée de visites ­guidées, d’ateliers de création pour tout âge et d’un espace librairie.

Illustrer l'histoire
Du Samedi 25 janvier 2025 au Samedi 18 octobre 2025 


Les Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine propose l'exposition Illustrer l’histoire de France. Trois siècles d’épopée des manuels scolaires.

L'exposition "Illustrer l’histoire de France" explore l'évolution des illustrations dans les manuels scolaires depuis le XVIIIe siècle. À travers une quarantaine de documents, elle montre comment les représentations de l'histoire de France ont évolué, des portraits de rois aux ouvrages modernes, en passant par l'ère numérique. L'objectif est de décrypter les enjeux de ces représentations et leur impact sur la société contemporaine. Les manuels scolaires, véritables "albums de famille" des Français, ont transmis une histoire souvent instrumentalisée pour des fins morales, religieuses ou politiques, parfois au détriment de la vérité historique.

À l'entrée de l'exposition, une mise en scène de manuels scolaires couvrant plus de trois siècles accueille les visiteurs. Conçue par l'atelier du musée des Archives nationales, cette scénographie plonge le visiteur dans une salle de classe d'époque, avec tableau noir, bibliothèque et tables en bois. Le visiteur déambule ainsi dans une salle de classe et fait un voyage à travers le temps pour découvrir l'histoire de l'éducation en France.

Quels images et souvenirs de l'histoire de France avons-nous gardés depuis l'école ? L'exposition invite les visiteurs à comparer leurs propres récits des grands héros et des événements marquants de cette histoire.

Gébé : un génie du dessin de presse

6 Mai. 2025 Until 19 oct. 2025

François-Mitterrand Allée Julien Cain

La Bibliothèque nationale de France, en collaboration avec la Maison du dessin de presse, présente la première rétrospective consacrée à Gébé (1929-2004), figure incontournable de l’histoire du dessin de presse, mettant à l’honneur son œuvre emblématique de dessinateur, caricaturiste et satiriste. Cette exposition inédite est rendue possible grâce au don d’un vaste ensemble de dessins originaux fait par sa famille au département des Estampes et de la photographie de la BnF.

Gébé: un génie du dessin de presse

Co-créateur des journaux Hara-Kiri et Charlie Hebdo, après avoir publié plusieurs années durant ses dessins dans La Vie du Rail, France Dimanche ou Paris Match, Gébé, né Georges Blondeaux, a marqué la seconde moitié du XXe siècle en France en révolutionnant le dessin d’humour, le dessin satirique, le dessin d’actualité et la caricature politique dans la presse. Créateur prolifique, expérimentateur de techniques, Gébé a également exploré le roman-photo, mode d’expression avec lequel il a notamment fait naître et exister le célèbre Professeur Choron dans le mensuel Hara-Kiri.

Gébé fait également figure d’avant-gardiste de la bande dessinée. Si son personnage Berck a particulièrement marqué les premières années d’Hara-Kiri, et celui de Clovis, les pages du journal Pilote, son œuvre L’An 01 a été son plus important succès populaire en participant à l’âge d’or de Charlie Hebdo. À l’instar de ses contemporains Cavanna, Topor, Reiser, Wolinski, Cabu, Fournier et Willem, il a inventé un nouveau « journalisme artistique » où génie intellectuel et graphique vont de pair. En participant aux aventures Hara-Kiri et Charlie Hebdo, Gébé a pu s’affranchir des directions éditoriales habituellement restrictives et atteindre un véritable espace de liberté d’expression. Se considérant comme un dessinateur journaliste, il n’en est pas moins un artiste, comme le montrent ses dessins relevant de genres variés, tels que le dessin politique, satirique ou humoristique, et empruntant aux langages multiples du dessin éditorial, de la caricature ou du dessin narratif.

L’exposition

L’exposition retrace, en 16 panneaux, la carrière de Gébé, de ses années de formation, à ses ultimes publications dans Charlie Hebdo. La sélection des dessins aborde différents thèmes : l’humour, l’écologie, le monde du travail, la critique sociale, le politique, les médias ou encore le traitement de l’actualité par le prisme d’un humour mordant ou poétique.

En présentant des dessins d’humour, des planches de bande dessinée, des romans photos, des photographies, des Unes emblématiques d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, des affiches, des livres et quelques extraits audiovisuels, les commissaires de l’exposition ont choisi de s’arrêter sur les temps forts de l’œuvre de Gébé en montrant à la fois la dimension historique de ce dessinateur et son génie artistique.

L’exposition rend également hommage aux amis et anciens collaborateurs de Gébé, notamment ceux tragiquement disparus lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. La BnF et La Maison du dessin de presse ont tenu à saluer la mémoire de ces auteurs avec qui Gébé a eu une très forte complicité. Un pastiche original d’une double page de Charlie Hebdo, datant de 1993 et réalisé par l’ensemble de la rédaction de l’époque en hommage à Gébé, qui était alors le directeur du journal, sera présenté dans l’exposition.

En proposant des agrandissements, l’exposition modifie notre lecture habituelle du dessin de presse et encourage sa réévaluation esthétique. Elle permet aussi de redécouvrir l’histoire de certains titres de presse qui ont fait preuve d’une grande audace éditoriale, en contribuant ainsi à l’élargissement des cadres de la liberté d’expression.

Le dessin de presse dans les collections de la BnF

La BnF conserve, principalement au département Droit, économie, politique, mais aussi au département des Estampes et de la photographie et dans tous les départements de la direction des collections, la quasi-totalité des titres de presse satirique illustrée parus en France, des origines à nos jours.

Au département des Estampes et de la photographie sont conservés plusieurs milliers de tirages lithographiques originaux, la plupart entrés dans ses fonds par la voie du dépôt légal, ainsi que des défets de journaux et des dessins originaux de grands et moins grands noms du dessin de presse de 1830 à nos jours.

Le département conserve également des ensembles de dessinateurs et de rédacteurs contemporains – Wolinski, Willem, François Cavanna, Pierre Fournier, Gébé, Tim, Effel, Faizant, Sennep, Cabrol… – des journaux illustrés et des estampes satiriques.


Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire

03 avril=>02 novembre 2025


Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité.


Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.



LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE

Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France. 

Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.

LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE

Depuis le début de la guerre Israël-Hamas en octobre 2023, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 69 sites culturels gazaouis : 10 sites religieux (dont l’église grecque orthodoxe de Saint-Porphyre, détruite le 19 octobre 2024), 43 bâtiments d’intérêt historique et/ou artistique, 7 sites archéologiques, 6 monuments, 2 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.

Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.

Exposition organisée par l'Institut du monde arabe en partenariat avec le ministère du Tourisme et des Antiquités de Palestine et le musée d'Art et d'Histoire de Genève.

Philippe Perrot

Du 4 avril au 02 novembre 2025


Né en 1967, Philippe Perrot grandit en banlieue parisienne. À quinze ans, il découvre la littérature française d’après-guerre et se plonge dans les écrits d’Antonin Artaud. Il se passionne pour Pier Paolo Pasolini et la Nouvelle Vague italienne et s’inscrit dans une école de cinéma. À travers de courtes vidéos, l’artiste explore l’univers familial et les blessures de son enfance. À partir des années 1990, il abandonne le cinéma pour se consacrer en autodidacte à la peinture, sans toutefois renoncer aux thèmes qui lui sont chers et qui imprègnent l’ensemble de son œuvre. Il décède en 2015 à l’âge de 48 ans, des suites d’une longue maladie. 

La peinture de Philippe Perrot donne matière au rêve et à l’inconscient. Elle met en scène des personnages flottants et souffreteux qui gravitent autour de quelques figures tutélaires, comme le père ou la mère. Ses tableaux sont autant de représentations d’états d’âme, de visions complexes issues d’hallucinations quotidiennes et de secrets de famille refoulés. Les traumas sont cependant tempérés par l’intrusion constante d’éléments burlesques empruntés à l’univers du dessin animé, qui ramènent plutôt la figuration du côté « d’une mauvaise blague » selon les mots de l’artiste. Si Philippe Perrot donne quelques clés à la compréhension des images à travers leurs titres, les histoires qu’elles expriment restent souvent dérangeantes et énigmatiques. 

Peintes à l’huile sur des toiles préparées avec un pigment jaune ocre, ses œuvres se caractérisent par la juxtaposition de plusieurs micro-récits au sein d’une même composition.

À l’instar des plans-séquences d’un film, les images s'agencent en une narration que chaque spectateur peut s’approprier librement. L’iconographie violente est renforcée par des couleurs criardes, souvent mélangées à des désinfectants pharmaceutiques (bétadine, éosine). Le bouleversement de la perspective ainsi que la superposition de scènes et d’éléments disparates viennent accentuer les tensions qui se dégagent des œuvres et brouillent leur lecture.

Artiste discret, à contrepied du marché de l’art contemporain, Philippe Perrot a très peu produit, trois à quatre tableaux par an, son corpus se limitant à 130 toiles et autant de dessins sur la totalité de sa carrière. Grâce à un généreux don, six œuvres de l’artiste sont entrées en 2019 dans les collections du musée. Cette présentation est complétée par plusieurs prêts provenant de collections particulières.

Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman

mardi 1 avril 2025 mardi 4 novembre 2025

Lieu : Allée des Justes


Avec cette exposition, le Mémorial de la Shoah s’associe à la 110e commémoration du génocide des Arméniens, précurseur des violences et crimes de masse du xxe siècle, mais qui continue de faire l’objet d’un déni.

Dans le contexte propice de la Première Guerre mondiale, le régime dictatorial et ultra-nationaliste du Comité Union et Progrès, à la tête de l’Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique et planifiée de ses citoyens arméniens : arrestation et exécution des notables de la capitale et des grandes villes, massacre des hommes adultes et des conscrits, déportation de toute la population civile vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie, élimination des survivants de ces marches de la mort dans des camps de concentration. D’avril 1915 à décembre 1916, environ 1 200 000 Arméniens ont été assassinés. Interdits de retour par la République turque dirigée par Mustafa Kemal, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis, au Moyen‑Orient et en France.

 

Commissariat : Claire Mouradian, directrice de recherche émérite, CNRS ; Raymond Kévorkian, directeur de recherche émérite, Institut français de géopolitique, université Paris 8 ; et Yves Ternon, historien, président du Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens

Auschwitz-Birkenau vu par Raymond Depardon

jeudi 26 juin 2025 => dimanche 9 novembre 2025


Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge découvre le complexe d’Auschwitz-Birkenau, une zone de plus de 44 hectares comprenant des zones industrielles, des camps de concentration et un centre de mise à mort où les nazis ont assassiné 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs.

En 1979, alors que le site d’Auschwitz-Birkenau entre au patrimoine mondial de l’Unesco, le photographe et réalisateur Raymond Depardon se rend sur place. Il restera plus de deux semaines : son regard multiple et juste se pose sur ce qu’il reste de la plus implacable des machines de mort mise au point par l’homme.

Une série d’images en noir et blanc qu’il n’a jusqu’à présent jamais exposée et qu’il propose aujourd’hui à son public de découvrir à l’occasion de la 80e commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah.

Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944

jeudi 23 janvier 2025 jeudi 13 novembre 2025


L’exposition apporte de nouvelles clefs de lecture au principal ensemble photographique montrant le processus qui conduisit au massacre de masse à Auschwitz-Birkenau. Cet album photographique, nommé couramment l’Album d’Auschwitz, fut réalisé par les SS pour témoigner auprès des dignitaires nazis de la parfaite maîtrise des opérations d’extermination sur le site. Il contient des images parmi les plus emblématiques de la Shoah. Ces photographies, connues depuis le début des années 1950, ont servi de preuves lors des procès de certains des responsables de la « Solution finale ». Depuis la redécouverte de l’album complet dans les années 1980, et grâce aux travaux entrepris récemment par l’historien Tal Bruttmann, commissaire scientifique de l’exposition, une nouvelle lecture s’impose. Notre regard est appelé à détecter dans les photographies ce qui voulait y être caché par leurs auteurs et dont nous n’avions pas conscience jusque-là. Cette plongée dans les images nous révèle le chantier gigantesque qui fut nécessaire à la mise en place de l’extermination des Juifs sur le site d’Auschwitz. Les indices nous permettent de comprendre l’organisation de la déportation et de la « sélection », y voir la violence et ses sons, le cynisme de ses organisateurs, mais aussi les failles dans le processus soi-disant secret de sa mise en œuvre et enfin la résistance des victimes, souvent niée. 80 ans après la découverte du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, l’Album d’Auschwitz témoigne du fonctionnement du centre de mise à mort d’Auschwitz‑Birkenau à son apogée : l’été 1944 et la déportation des Juifs de Hongrie.

ARP MYTHIQUE ARP ANTIQUE

FONDATION ARP CLAMART

du 7 février au 23 novembre 2025


La Fondation Arp consacrera sa prochaine exposition à la mise en lumière de l’influence de la mythologie et des civilisations anciennes sur la création artistique de Jean Arp, à travers une cinquantaine d’œuvres (sculptures, peintures, papiers), documents et photographies.

Exposition – 100 ans d’honneurs – Destin d’un musée, destins de décorés

25 juin => 23 novembre

2, rue de la Légion d'honneur 75007 Paris


Le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie présente du 25 juin au 23 novembre 2025 une exposition célébrant les cent ans de sa création. 

Un choix d’œuvres emblématiques mettra en exergue les différentes étapes ayant mené à l’édification de ce « temple de l’honneur » avant que ne soient détaillées ses évolutions. 

Par la diversité des objets présentés, qu’il s’agisse de leur nature, de leur époque ou de leur origine géographique, l’exposition s’attache à souligner les caractères insolites et uniques du musée et à expliquer comment il est devenu une référence mondiale dans son domaine. 

Elle donne également une place majeure aux hommes et aux femmes qui ont contribué à la création du musée. Qu’il s’agisse de décorés, de mécènes ou de donateurs, ces personnes aux parcours singuliers se sont toutes distinguées pour leur engagement au service de la France et de l’intérêt général. 

Déserts

Du 2 avril au 30 novembre 2025


Des étendues désertiques aux paysages glaciaires des pôles, explorez les milieux les plus extrêmes de notre planète et découvrez comment s'y adapte le vivant.

Pour sa nouvelle grande exposition du printemps, le Muséum vous invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi... 

Présents sur tous les continents, les déserts occupent aujourd’hui un tiers des surfaces émergés de notre planète. Qu’ils soient brûlants ou polaires, formés de roche, de sable, de sel ou de glace, ils ont tous en commun d’être des milieux ouverts, exposés à l’aridité et aux températures extrêmes. 

Dans ces conditions hors normes a priori hostiles à la vie, animaux et végétaux y ont pourtant développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que vous pourrez découvrir à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. 

Au fil de votre parcours, vous pourrez aussi découvrir les stratégies déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. 

À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum ; ainsi que des dispositifs multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.

« De Paris à Belém : 10 ans d’actions mondiales pour le climat »,

 l’exposition qui célèbre les 10 ans de la COP21

Du samedi 21 juin au samedi 13 décembre 2025


Depuis dix ans, les villes du monde entier se sont mobilisées en mettant en œuvre des actions innovantes afin de lutter contre les effets du dérèglement climatique. Ces projets, marqueurs de la mobilisation des élus locaux, sont mis à l’honneur dans l’exposition au cœur d’un dispositif scénographique ambitieux intégrant des textes de l’expert en urbanisme Brent Toderian qui permettra à tous de voyager de Paris jusqu’à Belém, où se tiendra la COP30 au mois de novembre 2025.

Une expo aussi pensée pour les enfants

L’ensemble de l’exposition a été pensé à hauteur d’enfants, en incluant des temps d’échanges avec les jeunes des centres de loisirs reçus à l’Académie du Climat, qui ont réalisé certaines des œuvres présentées. De plus, tout au long de leur cheminement, les plus jeunes seront guidés par Copi, petit personnage qu’ils retrouveront dans le livret-jeu mis gratuitement à leur disposition.

Des visions scientifiques aux visions artistiques

Retraçant l’histoire de la lutte contre les effets du changement climatique et de ses acteurs, mais s’arrêtant également sur les thèmes essentiels de la mobilisation citoyenne et de la protection des écosystèmes, le circuit de l’exposition est marqué par des contenus scientifiques mis à disposition par le collectif Argos, le C40 et BBC Storyworks, la chaîne ARTE ou encore le journal Le Monde. Il est également enrichi par les regards d’artistes contemporains sur les thèmes explorés, parmi lesquels Sebastião Salgado, Shepard Fairey (OBEY), Yann Arthus-Bertrand, Chris Jordan, Yang Yongliang, Hélène Combal-Weiss ou encore Mary-Lou Mauricio avec son projet collectif Born in… PPM.


Toutes les informations

Exposition Mille et une vies

à l'Espace Montecristo gallerie de la fondation Villa Datris
Date Du Samedi 19 avril 2025 au Dimanche 14 décembre 2025


Véritable immersion dans un univers faits de sculptures, l'exposition interroge différentes facettes de l'individu dans un parcours qui nous fait traverser l'humain en trois dimensions : son être naturel et social, intime, et universel.

Les œuvres présentées, organiques, fantastiques, sont le point de départ d'un parcours autour de l'altérité : l'hybridité qui réside en chacun de nous, la construction de notre identité en société ou encore notre rapport au Vivant sont au cœur de cet accrochage.

Douceur et poésie sont les maîtres mots de ce parcours d'exposition sur plusieurs étages, se terminant sur un jardin intérieur qui fait cohabiter les sculptures avec un écosystème apaisé. Cette exposition introspective nous invite à repenser le rapport que nous entretenons avec nos identités, en déployant les nuances de nos existences, autour de nos modes de vie, nos différences de genres, d'origines, pour mieux vivre en harmonie dans notre diversité.

L'exposition sera fermée au public du 21 juillet au 19 août 2025 inclus.

Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten

Expositions À venir

26 juin 2025 - 10 janvier 2026


Couple mythique, Niki de Saint Phalle (1930 – 2002) et Jean Tinguely (1925 – 1991) sont unis par un lien artistique indéfectible et une vision commune de la création comme acte de rébellion contre les normes établies.

L’exposition retrace l’itinéraire prolifique de ces deux artistes à travers la figure de Pontus Hulten (1924 – 2006), premier directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou, qui partage leur conception d’un art disruptif, pluridisciplinaire et participatif. Tout au long de sa carrière, il fournit un soutien inconditionnel à Saint Phalle et Tinguely : acquisitions d’œuvres, rétrospectives dédiées, cartes blanches et appui à des projets hors normes tels que la gigantesque Nana de l'exposition Hon – en Katedral (1966) au Moderna Museet de Stockholm, ou l’exposition Le Crocrodrome de Zig & Puce (1977) dans le Forum du Centre Pompidou.

Née des riches collections du Centre Pompidou et de prêts majeurs d’institutions françaises et étrangères, « Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten » invite à découvrir ou à redécouvrir les œuvres emblématiques de ces deux artistes majeurs, portés par un homme de musée d’exception, au fil d’un parcours historique et ludique où s’entrelacent art, amour, amitié et engagement.

Paul Poiret, la mode est une fête

 du 25 juin 2025 au 11 janvier 2026


Le musée des Arts décoratifs présente sa première grande monographie dédiée à Paul Poiret (1879-1944), figure incontournable de la haute couture parisienne du début du XXe siècle. Considéré comme le libérateur du corps féminin pour l’avoir décorseté, Paul Poiret a rénové la mode.


« Paul Poiret, la mode est une fête » offre une immersion dans l’univers foisonnant du créateur, de la Belle Époque aux Années folles. Elle explore ses créations dans les domaines de la mode, des arts décoratifs, du parfum, de la fête et de la gastronomie. À travers 550 œuvres (vêtements, accessoires, beaux‑arts et arts décoratifs) l’exposition met en lumière l’influence durable de Paul Poiret et révèle l’étendue de son génie créatif. Un voyage fascinant à la rencontre d’un homme dont l’héritage continue d’inspirer les créateurs de mode contemporains, de Christian Dior en 1948 à Alphonse Maitrepierre en 2024.

Pour célébrer ses 120 ans, le musée de l’Armée présente une sélection d’une trentaine d’objets, chacun porteur d’une histoire souvent méconnue

Corridor de Valenciennes

Du mardi 1 juillet 2025 au samedi 30 mai 2026

Organisée de manière chronologique, l’exposition propose une histoire du Musée à travers un aperçu de ses enrichissements successifs.

Elle rend hommage à celles et ceux qui ont défendu la Nation, ou encore qui, par leurs dons, leurs legs ou leur mécénat notamment, ont contribué à préserver et transmettre cette mémoire.

En vitrine « invité », le regard sensible de la lauréate de la première résidence photographique du musée, Anne-Lise Broyer, fait écho à la devise fondatrice du général Gustave Léon Niox, premier directeur du musée : « Rattacher le présent au passé pour assurer l’avenir ».