Apocalypse

Hier et demain

4 fév. 2025 Until 8 juin. 2025

François-Mitterrand Galeries 1 et 2


La BnF propose la première grande exposition consacrée à l’apocalypse. L’apocalypse ? Un mot obscur, qui fait peur, un mot qui parle de la fin du monde. Il n’en finit pas de résonner depuis deux mille ans dans notre culture et nos sociétés occidentales quand survient une catastrophe majeure, et aujourd’hui encore, en fond de nos angoisses climatiques. Et pourtant… Ce mot signifie révélation, dévoilement. Dans sa source biblique, l’Apocalypse parle d’un voile se levant sur le royaume intemporel qui réunira les croyants dans la Jérusalem céleste. Un mot porteur d’espoir, fait pour déjouer nos peurs profondes ?

Du Moyen Âge à notre époque, l’exposition traverse cet imaginaire en montrant certains des plus prestigieux manuscrits de l’Apocalypse de Jean, des fragments rarement présentés de la célèbre tenture de tapisseries d’Angers, ou la fameuse suite de gravures de Dürer consacrées au texte, mais aussi de nombreux chefs-d’œuvre, tableaux, sculptures, photographies, installations, livres rares, extraits de films, venant des collections de la Bibliothèque comme des plus grandes collections françaises et européennes, publiques et privées (Centre Pompidou, musée d’Orsay, British Museum, Victoria and Albert Museum, etc.).

Parmi ces quelque 300 pièces, des œuvres de William Blake, Odilon Redon, Vassily Kandinsky, Ludwig Meidner, Natalia Gontcharova, Otto Dix, Antonin Artaud, Unica Zürn, jusqu’à Kiki Smith, Tacita Dean, Miriam Cahn et Anne Imhof.

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Lieux sacrés

Bâtir, Célébrer, Coexister

 27 février - 8 juin 2025

Espace Notre Dame, 6 Rue de la Cité, 75004 Paris 4, France


Pour sa première exposition “hors les murs”, le Pavillon de l’Arsenal présente Lieux sacrés - Bâtir, Célébrer, Coexister, sous le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Après l’incendie du 15 avril 2019, la restauration de Notre-Dame a rappelé la centralité du sacré dans la capitale. Le chantier scruté par les yeux du monde entier a montré que cette sacralité est bien vivante, qu’elle dépasse le champ du religieux sans jamais l’exclure, et qu’elle dit quelque chose de ce qu’est la ville.

L’exposition Lieux sacrés invite à découvrir comment s’incarne aujourd’hui le sacré dans le Grand Paris et dans toute sa diversité à travers des regards pluriels, entre histoire, géographie et sociologie. Lieux religieux et non religieux, lieux de mémoire, sacré dans la nature : l’exposition explore les formes multiples que revêt aujourd’hui le sacré.

Alors que les années 80-90 présageaient une nouvelle ère pour les villes hors du religieux et des sacralités civiques, le sacré semble continuer à faire de la ville sa demeure et résisterait mieux que d’autres types d’espaces, quand bien même il serait l’objet de tensions contradictoires.

La cité reste un creuset de nouvelles formes de sacralités. Le sacré comme fonction urbaine continue à marquer profondément les identités de la métropole parisienne globalisée, suivant des modalités qui entrent à la fois en continuité et en rupture avec les héritages des siècles passés. Des dizaines de chantiers d’édifices sacrés, religieux ou mémoriels, de restauration ou de construction, sont ouverts, surtout dans les périphéries de la métropole qui affichent, par leur dynamisme en la matière, une forme de rééquilibrage, face à la densité patrimoniale du sacré dans le centre urbain.

En parcourant une frise de documents historiques, de photographies contemporaines, de plans d’architectures et de dessins originaux grands formats, l’exposition Lieux sacrés - Bâtir, Célébrer, Coexister rappelle que le sacré, religieux et non religieux, façonne les quartiers et les parcours de l’Antiquité à nos jours. Il impulse des rites collectifs au sein de la ville, donne du sens aux actions individuelles et collectives et marque les lieux et les temps de la cité.

ALBERTO GIACOMETTI / PETRIT HALILAJ.

NOUS CONSTRUISIONS UN FANTASTIQUE PALAIS LA NUIT...

Du 14 mars au 08 juin 2025


L’exposition « Nous construisions un fantastique palais la nuit... » met en dialogue des œuvres inédites du plasticien contemporain Petrit Halilaj et celles d’Alberto Giacometti. Marqué par son enfance dans un Kosovo en guerre, Petrit Halilaj développe une pratique où les histoires individuelles et collectives se nouent pour envisager des espaces de liberté non dénués de jeu et de légèreté.

À partir d’un dessin d’enfants copié par Giacometti, Halilaj noue un dialogue subtil et onirique, jouant des passages entre dessin et sculpture, en révélant des aspects inédits de l’œuvre de son aîné. L’exposition revient sur le rapport des deux artistes à l’enfance, au rêve, aux associations d’idées et à leur rapport à l'émerveillement.

Exposition: Les Allemands de Paris

Histoire d’une immigration oubliée

 25.03.2025 - 21.06.2025

Bibliothèque historique de la Ville de Paris


Du 25 mars au 21 juin, la BHVP consacre une exposition à l’histoire de l’immigration allemande à Paris, en partenariat avec l’Institut historique allemand. Le parcours explore les contours de cette immigration oubliée, de ses prémisses avant la Révolution française jusqu’au milieu du 20e siècle, à travers ses lieux, ses métiers et activités et ses figures marquantes.

Au XIXᵉ siècle, Paris attire une immigration allemande importante, motivée par des raisons politiques, économiques et artistiques. Si des intellectuels et artistes comme Heinrich Heine, Alexander von Humboldt, Karl Marx, Friedrich Engels ou Jacques Offenbach sont bien connus pour avoir séjourné ou vécu à Paris, ils ne représentent qu’une partie de cette immigration aujourd’hui largement méconnue. En 1848, plus de 80 000 Allemands, majoritairement artisans, ouvriers et domestiques, forment le premier groupe d’étrangers de la capitale.

Cette immigration connaît des interruptions liées aux crises européennes, comme la révolution de 1848, mais surtout aux guerres franco-allemandes (1870-1871, 1914-1918, 1939-1945), marquées par des expulsions, des internements et l’Occupation. Au XXᵉ siècle, le nombre de nouveaux arrivants diminue. Dans les années 1930, Paris accueille des réfugiés fuyant le nazisme, en particulier des juifs. Après la Seconde Guerre mondiale, l’immigration allemande devient rare, mais l’ensemble de ces vagues migratoires a laissé une empreinte durable dans l’histoire de la ville.

Excursion »Sur les traces des Allemands à Paris«
Samedi, 14.6.2025, 15.00
Inscription:
via le site de la BHVP

Exposition et excursion en français

CHAOS CALME

Exposition du 27 mars au 18 juin 2025


J’ai découvert le travail de Paolo Pellegrin grâce aux Rencontres d’Arles en 2008. C’était la première fois que j’y allais et son exposition « As I was dying » se trouvait dans le dernier bâtiment des Ateliers SNCF. Quel choc de découvrir ses images, leur puissance, la beauté de ses tirages, la profondeur de ses noirs… Moi qui me croyais hermétique à la photographie de reportage, je me prenais une première claque, m’ouvrant l’esprit et me remettant ainsi à ma place.

Quelques mois après, j’étais au Festival de Photojournalisme, Visa pour l’Image, à Perpignan. En le croisant seul dans une ruelle, j’ai préféré ne pas réfléchir et lui ai sauté dessus, lui déclarant mon admiration, ainsi que mon envie de présenter son travail aux incultes, qui, comme moi, le connaissaient mal, voire pas. Quelle ne fut pas ma surprise quand presque aussitôt, sans me connaître, il accepta de me confier quelques tirages pour ma première exposition collective consacrée à la photo de reportage, allant même jusqu’à me donner les contacts de quelques amis dont le merveilleux et inoubliable Stanley Greene.

Cette facilité d’accès, sa bienveillance, alors qu’il était déjà un acteur fort de ce milieu, ce que j’ignorais à l’époque, est révélateur d’une personnalité à part. Je découvris rapidement par la suite, l’étendue de son talent et ses nombreuses autres qualités, puisque j’ai la chance à présent de le compter parmi mes amis. Ces rencontres, qui font partie du métier de galeriste sont pour moi l’attrait principal de ma profession.

Découvrir l’oeuvre d’un tel artiste, pouvoir le rencontrer, l’exposer, partager cet amour avec le public, et accéder à son intimité est sans prix, et vaut bien des sacrifices. Passer la nuit au milieu de ses archives comme j’ai pu le faire pour préparer cette exposition est une joie presque puérile. Telle une enfant dans un magasin de jouets, je passais la nuit le nez dans les tirages vintages, les livres de sa collection, les projets passés et futurs, je savourais de toute mon âme cette confiance et le bonheur de m’abandonner dans une oeuvre si importante à mes yeux. Car si Paolo est d’abord reconnu comme photoreporter, j’ai toujours ressenti que cette définition était trop réductrice pour lui : il est un Artiste, un immense photographe ; qu’il soit en reportage sur un conflit au bout du monde, confiné dans les montagnes Suisse avec sa famille, seul dans les rues de New York, ou sur des sujets plus abstraits comme en témoigne son travail récent sur la fragilité du monde.

Sa curiosité, son ouverture à ce qui l’entoure et surtout son empathie en font un artiste unique, et je me sens vraiment chanceuse de pouvoir présenter ces images si belles, si fortes alors qu’il est exposé dans les plus grands musées du monde. Malgré ses nombreuses récompenses, son succès mérité, il est resté d’une simplicité confondante, son regard d’une puissante acuité et sa liberté unique.

Julia Gragnon

Du 22 mai au 21 juin
Du mardi au samedi, 13h/19h


« Concevoir une exposition portant sur l’animal, c’est peut-être commencer par réaliser que la parole produit un monde uniquement à l’image de la pensée humaine. »
Marguerite Pilven.
Partant de ce constat, l’exposition « Paroles d’animaux » invite à se défaire de nos habitudes de pensées pour tenter d’approcher de manière sensible la singularité et la diversité du monde animal.

Exposition « Paroles d’animaux » au profit de l’association Fertile.
11 rue Pierre Sarrazin, Paris 6

Objets en question

Archéologie, ethnologie, avant-garde

11 févr.2025 => 22 juin2025


L'exposition rend compte des croisements entre surréalisme, ethnologie et archéologie pendant la période de l'entre-deux-­guerres en France, autour de la question : que faire des objets ?


Le dialogue fertile qui se met alors en place marque un tournant décisif dans le décloisonnement des disciplines. Il est porté par les revues liées aux avant-gardes, et plus particulièrement Cahiers d'art (1926-1965), Minotaure (1933-1939), et Documents (1929-1930).

Au fil de leurs numéros, ces périodiques défient les cadres académiques. La mise en dialogue de reproductions photogra­phiques d'œuvres antiques, modernes et extra-européennes permet de se soustraire à l'autorité de l'histoire de l'art classique, de provoquer les valeurs établies et de faire naître des nouveaux sens.

Parmi les collaborateurs et intervenants de ces revues, on peut citer Pablo Picasso, Georges Henri et Thérèse Rivière, André Breton, Michel Leiris, Charles Ratton, Joan Miró, Brassaï ou encore Georges Bataille. Ils ont tous en commun un intérêt pour l'art d'un passé lointain, l'art non-occidental, mais aussi pour l'art populaire et l'art banal. Leur approche expérimentale donne naissance à une nouvelle perception des objets, des lieux, des époques. Ils remettent ainsi en question le concept même de musée en posant ces simples mais redoutables questions: Qu'est-ce que l'objet, qu'est-ce que l'art ? Qu'est-ce qui fait d'un objet une œuvre d'art ?

Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945

Du mercredi 26 février 2025 au dimanche 22 juin 2025


Cette nouvelle exposition propose un voyage émouvant à travers les arts et l’histoire, révélant la façon dont les artistes et les intellectuels en exil pendant la Seconde Guerre mondiale ont mis leur créativité au service d’un « certain esprit franNombreux sont les artistes, intellectuels et combattants qui aux prémices de la Seconde Guerre mondiale quittent leur pays pour différents exils. Qu’ils soient persécutés, opposants au fascisme et au nazisme, militants, responsables politiques, intellectuels ou artistes, français ou étrangers, ils se retrouvent sur le territoire métropolitain, point de départ vers une autre destination, fuyant l’Occupation et la France de Vichy pour l’exil.

De Londres à Sydney, en passant par New York, Brazzaville, Buenos Aires, Cuba ou encore Alger, les visiteurs découvriront les parcours variés et les engagements courageux de nombreuses personnalités. Parmi elles, des figures marquantes comme René Cassin, Germaine Krull, André Masson, Wifredo Lam, Maria-Elena Vieira da Silva, Henry Valensi, Fernand Léger, Jean Hélion, Anna Marly, Micheline Rosenberg, Georges Duthuit, Jean Gabin, et bien d'autres.

L’exposition souligne la persistance de la liberté d’action et de création, incarnée par l’esprit des Lumières, dans les territoires ralliés. Un « certain esprit français », défendu aussi par des artistes étrangers soutenant ces valeurs, comme le sculpteur et peintre américain Alexander Calder.

La scénographie plongera le visiteur à partager les destins, les émotions, les luttes et les espoirs notamment à travers la reconstitution de deux lieux emblématiques de la France aux États-Unis : l’atelier New-yorkais du sculpteur Ossip Zadkine – exilé dès 1941 – véritable sanctuaire de créativité et de résistance, ainsi que la célèbre librairie new-yorkaise Gotham Books, à l’atmosphère vibrante où l’esprit français s’épanouissait en pleine guerre.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales des 80 ans de la Libération.

Mon ours en peluche

du 4 décembre 2024 au 29 juin 2025


Roi incontesté des jouets, l’ours en peluche s’invite au musée des Arts décoratifs, pour raconter son incroyable histoire. Né au tout début du XXe siècle, il s’est vite imposé dans le cœur des enfants, détrônant des jouets dont l’existence remonte pourtant à l’Antiquité, comme les poupées ou les animaux à roulettes. Il est depuis devenu le symbole quasi-universel de l’enfance, ainsi que de la tendresse et de la douceur. Comment l’ancien roi des animaux, vénéré pour sa force et craint pour sa férocité, a pu se transformer en le plus populaire des jouets ?



L’exposition débute par l’histoire mouvementée des ours et des êtres humains, des premières cohabitations dans les cavernes préhistoriques jusqu’aux montreurs d’ours qui ont contribué à décimer l’espèce. Elle se poursuit avec les cultes ursins antiques et leur destruction par l’Église catholique, qui réduisent l’ancienne idole païenne en animal gourmand et paresseux, voire démoniaque.

Les 400 ours en peluche, issus des collections du musée, racontent la naissance de ce jouet en 1920 en Allemagne et aux États-Unis, ainsi que ses transformations et ses succès. Depuis les premiers exemplaires en mohair et paille de bois, lourds et rigides, l’ours en peluche s’est assoupli et adouci. Il s’est paré de couleur vives ou pastels, afin de pouvoir se transformer en doudou. Il règne enfin sur toute une ménagerie d’animaux en peluche, mais aussi sur la fiction pour enfants, grâce à Winnie l’ourson, Michka ou Paddington.

Aujourd’hui, alors que les enfants abandonnent leurs jouets de plus en plus jeunes, l’ours en peluche résiste grâce à sa charge symbolique, aux artistes qui s’en inspirent, et aux adultes qui les gardent dans leur vie. Rester proche des compagnons de son enfance n’est plus une marque de puérilité, mais permet de cultiver la part d’enfance qui est en soi, et de laisser plus facilement parler sa spontanéité et sa créativité.

Loin du demi-dieu féroce qu’il a pu être l’ours est devenu, surtout dans sa version polaire, le symbole des changements climatiques et d’une nature en danger. Les différentes actions menées pour sauver l’espèce, et les débats qu’elles suscitent, montrent que l’ours n’a jamais été, et ne sera jamais, un animal comme les autres.

Paris noir

Circulations artistiques et luttes anticoloniales, 1950 – 2000

19 mars - 30 juin 2025


De la création de la revue Présence africaine à celle de Revue noire, « Paris noir » retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France entre les années 1940 et 2000. Elle met en lumière cent cinquante artistes afro-descendants, de l’Afrique aux Amériques, dont les œuvres n’ont souvent jamais été montrées en France.

« Paris noir » est une plongée vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de résistance et de création, qui a donné naissance à une grande variété de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire à la recherche de langages plastiques transculturels. Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surréalisme et la figuration libre, cette traversée historique dévoile l’importance des artistes afro-descendants dans la redéfinition des modernités et postmodernités.

 

Cinq installations produites spécifiquement pour l’exposition par Valérie John, Nathalie Leroy Fiévee, Jay Ramier et Shuck One, rythment le parcours en portant des regards contemporains sur cette mémoire. Au centre de l’exposition, une matrice circulaire reprend le motif de l’Atlantique noir, océan devenu disque, métonymie de la Caraïbe et du « Tout-Monde », selon la formule du poète martiniquais, Édouard Glissant comme métaphore de l’espace parisien. Attentive aux circulations, aux réseaux comme aux liens d’amitié, l’exposition prend la forme d’une cartographie vivante et souvent inédite de Paris.

L’Expérience de la nature

Les arts à Prague à la cour de Rodolphe II

19 mars – 30 juin 2025


Grand protecteur des arts et des sciences, l’empereur Rodolphe II (1552-1612) était l’un des souverains européens dont l’enthousiasme pour l’étude de la nature était le plus vif. Il appela à sa cour des savants et des artistes venus de toute l’Europe, qui travaillèrent à proximité les uns des autres dans l’enceinte du château, faisant de Prague un véritable laboratoire, un lieu d’expérimentation, dans un climat propice de tolérance intellectuelle et religieuse.

La première partie de l’exposition présentera cette convergence des regards scientifiques et artistiques sur la nature, particulièrement sensible à la cour de Prague. Elle se caractérisait d’abord par une nouvelle approche, directe, scrutatrice. Les artistes participèrent activement aux premiers balbutiements de l’empirisme, non seulement par la confection d’instruments de mesure scientifiques aussi esthétiques qu’innovants, mais encore par leurs dessins de plantes et d’animaux, contribution majeure à l’entreprise d’inventaire du vivant qui animait alors les sciences naturelles. Comme les savants, ils s’intéressèrent également aux forces cachées à l’œuvre dans la nature, qu’ils évoquèrent par le truchement de l’allégorie. Tous partageaient une même culture humaniste, essentiellement livresque et héritée de l’Antiquité, mais le système cohérent décrit dans ces ouvrages ne résista pas à l’observation attentive d’une nature changeante et capricieuse.

La seconde partie de l’exposition montrera comment cette curiosité visuelle, commune aux scientifiques et aux artistes, contribua au renouvellement de la création artistique à Prague. À la faveur de nouvelles pratiques comme celle du dessin en plein air, l’expérience directe de la nature encouragea le choix de nouveaux matériaux et de nouveaux motifs, jusque-là jugés indignes d’être utilisés ou représentés, ainsi que le goût pour de nouvelles formes artistiques qui imitent la singularité des formes naturelles, leur instabilité inhérente au processus de croissance du vivant.

Exposition photographique: 4 pour 3

Du samedi 29 mars au samedi 5 juillet 2025


Les Amies Rouges fêtent leurs trois ans d’existence.

Nous présentons une sélection du travail de ces 4 artistes. Avec leurs images en noir et blanc, dans la veine du mouvement humaniste, ils sont autant de belles compagnies depuis l’ouverture de notre galerie.

Michèle Brabo - Arlette Cohen Rosa - Pierre Jamet - Agnès Schwab.

Nous présentons une sélection du travail de ces 4 artistes. Avec leurs images en noir et blanc, dans la veine du mouvement humaniste, ils sont autant de belles compagnies depuis l’ouverture de notre galerie.

Michèle Brabo se promène, appareil en bandoulière, et glane au gré de ses rencontres tout une série de portraits haut en couleurs et en humanité.

Photos 1952 – 1964 – 1970 –

Arlette Cohen Rosa a 24 ans lorsqu’elle est envoyée en Chine par le journal Regards. Elle en rapporte ces images de la vie qui se fait, solaires et actives, 5 ans après la révolution communiste.

Photos 1954

Pierre Jamet, animateur militant des auberges de jeunesse, capte avec brio une jeunesse en goguette, en découvertes, en amour, hommage rayonnant de vie et de gaité des premiers congés payés.

Photos de 1937 et 1938

Agnès Schwab offre généreusement au regard les mains de travailleurs, des jeunes filles en balade et les enfants qui profitent à plein de leur journée à la mer, seul moment de vacances pour eux.

Photos de 1995, 1996 et 2005 -

Au fil de l'or

L'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant

11 févr.2025 06 juil.2025


Du Maghreb au Japon, une fabuleuse traversée dans le temps et l'espace, à la découverte de l'origine mystérieuse et fascinante de l'or et de son mariage avec les arts textiles.


Métal le plus précieux et le plus noble au monde, objet de convoitise, symbole de richesse et de faste, signe d'élégance et de raffinement ... Découvert il y a près de 7000 ans, l'or n'a eu de cesse de fasciner les hommes. Matériau par excellence de tous les savoir-faire, expérimentations et traditions, il est utilisé dès l'Antiquité pour la réalisation de bijoux, de parures et d'armes. Dès le cinquième millénaire avant notre ère, il agrémente les premières étoffes de luxe dédiées aux hommes de pouvoir. Au cours des siècles suivants, des tisserands et artisans chevronnés-romains, byzantins, chinois, perses puis musulmans-déploient les techniques les plus ingénieuses pour réaliser de véritables tissus d'art où les fibres de soie ou de lin s'entrelacent aux lames et filés d'or.

Des premiers ornements cousus sur les vêtements des défunts aux robes flamboyantes de l'artiste contemporaine chinoise Guo Pei qui ponctuent l'ensemble du parcours, des soieries tissées d'or des mondes indien et indonésien aux kimonos scintillants de l'ère Edo, l'exposition déroule l'histoire millénaire de l'or dans les arts textiles. Dans un dialogue mariant découverte scientifique et perspective artistique, elle dévoile l'éblouissante beauté, la diversité, la technicité et la richesse des costumes d'une vaste région allant du Maghreb au Japon en passant par les pays du Moyen­-Orient, l'Inde et la Chine.

L'art est dans la rue

Du 18 mars au 06 juillet 2025


À travers un ensemble exceptionnel de près de 230 œuvres, « L’art est dans la rue » interroge l’essor spectaculaire de l’affiche illustrée à Paris, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Co-organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, l’exposition constitue une première à cette échelle. En effet, à Paris, aucune manifestation d’envergure n’a encore été consacrée à ce phénomène de société et réuni autant de réalisations marquantes des « Maîtres de l’affiche ». Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen, Toulouse-Lautrec… Conçu comme une plongée saisissante dans l’univers visuel de la ville du XIXe siècle, le parcours retrace l’âge d’or de l’affiche artistique en analysant les mutations sociales et culturelles qui ont favorisé son développement, dialoguant avec un ensemble unique d’affiches, peintures, photographies, costumes, sculptures et objets d’art décoratif qui évoquent l’univers effervescent de la rue au tournant du siècle.


Pour aller plus loin

Présentation détaillée de l’exposition

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Exposition – Rêves de Japon

28mars => 06juillet2025

Atelier Grognard 6, avenue du Château de Malmaison 92500 Rueil-Malmaison


Du 28 mars au 6 juillet 2025, l’Atelier Grognard présente un dialogue inédit entre estampes traditionnelles, œuvres impressionnistes, animations et mangas contemporains.


Si le japonisme a fait l’objet d’expositions centrées sur les impressionnistes, et si le manga a été célébré dans diverses manifestations culturelles, jamais encore une exposition n’avait réuni ces trois univers artistiques pour révéler leurs connexions profondes. Les œuvres présentées dans Rêves de Japon dialoguent à travers les époques : un paysage d’Hokusai résonne avec un pastel de Monet et une planche originale de Dragon Ball, révélant une continuité artistique méconnue. Cette approche novatrice offre un nouveau regard sur des œuvres que l’on croyait connaître et dévoile des influences insoupçonnées entre des artistes que deux siècles séparent.I

L’exposition en chiffres :

Trois univers qui dialoguent : l’art de l’estampe japonaise, l’impressionnisme, et l’héritage contemporain du manga à l’animation

Plus de 200 œuvres exposées, toutes issues de collections particulières
Plus de 100 estampes originales (Hokusai, Hiroshige, Kitagawa Utamaro et Toshusai Sharaku)
40 objets d’époques (XVIII, XIX et XXe siècles) : porcelaines, armures de samouraï, outils de graveur, reproduction d’un atelier,éventails…
30 œuvres européennes (pastels de Claude Monet, monotypes d’Edgar Degas, gravure d’après Vincent Van Gogh, œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec, d’Auguste Rodin…)
40 dessins et celluloïds originaux (de Dragon Ball à Tom et Jerry en passant par One piece, Naruto, La Panthère rose ou Les Simpson).

Avec Rêves de Japon, le visiteur est convié à un voyage transculturel retraçant les échos visuels et spirituels entre l’Orient et l’Occident. Cette exposition est une invitation à célébrer la rencontre entre différentes cultures, un hommage à la puissance de l’art en tant que pont entre les savoirs et les époques.Il

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Daniel Cordier (1920-2020) - L'espion amateur d'art

19 mars au 13 juillet 2025


Du 19 mars au 13 juillet 2025, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin dédie sa nouvelle exposition à Daniel Cordier, personnalité inclassable aux multiples facettes. Du jeune patriote maurrassien devenu l’un des visages des valeurs républicaines, combattant impulsif puis chroniqueur appliqué de l’engagement de Jean Moulin, jusqu'au marchand d’art et galeriste, devenu « grand témoin » de la guerre, Daniel Cordier a traversé cent ans d’histoire avec un profond désir de liberté. Cinq ans après sa mort et alors qu’un nouveau tome de ses mémoires posthumes paraît en ce début d’année, cette exposition redonne vie et corps à son parcours singulier traversant un siècle de passions et d’engagements.

L’exposition dévoile des archives secrètes comme des cahiers d’espions, des faux-papiers, une écharpe de camouflage, ainsi que des objets personnels et militaires, des pages manuscrites d’un ouvrage, des objets de curiosité, et même la légende (identité de couverture) donnée à Daniel Cordier par les services de renseignements. Elle montre également des œuvres que le galeriste a rassemblé avec passion, de Marcel Duchamp, Mimi Parent, Jean Dubuffet, Henri Michaux, Michel Nedjar à Brassaï.

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Du 7 mai au 13 juillet 2025

Biennale d'architecture et de paysage


La 3ème édition de la BAP! Biennale d’architecture et de paysage a lieu à Versailles, du mercredi 7 mai au dimanche 13 juillet 2025. Elle a pour thème : « La Vi(ll)e vivante ».

À la genèse de ce projet, François de Mazières, Maire de Versailles, ancien président de la Cité de l’architecture et du patrimoine, s’est vu confier le commissariat général de cette nouvelle édition. La programmation construite autour de cinq expositions principales investit les sites emblématiques du Potager du Roi, de la Petite Écurie du Château (sièges de deux écoles nationales supérieures d’architecture et de paysage), de l’Ancienne Poste, du musée Lambinet et de l’espace Richaud. Un grand pavillon éphémère sera également construit sur l’une des esplanades de l’avenue de Paris, à proximité du château avec le soutien de la Métropole du Grand Paris.

Chacune des équipes associées à cette troisième édition de la BAP a été invitée à poursuivre la réflexion engagée au cours des éditions de 2019 et 2022 en s’intéressant cette fois-ci plus particulièrement aux nouveaux modes d’habiter et à la manière de vivre les villes dans le contexte de réchauffement climatique que nous connaissons.

Découvrez le site web de la BAP!

Musique et République

De la révolution au Front populaire

Du 26 mars au 14 juillet 2025.
Site de Paris - Hôtel de Soubise
Entrée gratuite


L'exposition Musique et République, de la Révolution au Front populaire — organisée avec le concours du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris — souhaite mettre en lumière les liens entre la musique et la construction de la République.
 
De la Révolution, qui organise de nouvelles institutions et utilise la musique pour fonder un sentiment patriotique, au Front populaire de 1936, qui fait le pari de l'émancipation sociale du citoyen par l'accès aux loisirs et à la culture, la formation et la pratique musicale permettent à la fois le partage d'un patrimoine sonore commun et l'expression personnelle, parfois subversive.

Les Archives nationales retracent  l'histoire de cette rencontre entre le citoyen et la musique. Des partitions inédites retrouvées dans les fonds des Archives nationales, des instruments de musique étonnants ou oubliés, des correspondances politiques, des commandes passées à des compositeurs prestigieux et de nombreux autres documents, racontent une histoire mouvementée : celle d'un siècle et demi de production, d'éducation et de pratique musicales, envisagées en regard de l'idée républicaine.

La révolution de la musique

Dès 1789, les révolutionnaires se saisissent de la musique pour fonder un nouvel univers sonore : celui de la République. Le tout jeune État encourage la composition d'hymnes, de chants et de marches à la gloire de la patrie et du nouveau régime : le 27 prairial an II (soit le 15 juin 1794), le Comité de Salut public « appelle les poètes à célébrer les principaux événements de la Révolution française ; à composer des hymnes et des poésies patriotiques ».

Tout un répertoire se forme et se transmet alors, notamment grâce aux fêtes révolutionnaires. La pratique change : la place des instruments à cordes baisse, au profit des cuivres et bois, dont le son porte beaucoup mieux en extérieur. Certaines œuvres comme La Marseillaise ou Le Chant du départ connaissent un succès aussi fulgurant que durable, tandis que d'autres témoignent de l'adaptation de leurs auteurs aux changements politiques.

La réorganisation de la formation musicale

En supprimant les maîtrises religieuses, la Révolution démantèle les principales structures de formation musicale existant sous l'Ancien Régime. L'enseignement est réorganisé progressivement, en partant du sommet : à Paris, la loi du 16 thermidor an III (3 août 1795) fonde le Conservatoire national de musique, qui ouvre ses portes en 1796. Il doit former des artistes pour glorifier les vertus de la République au service des armées, lors des fêtes nationales et dans les théâtres publics.

Au XIXe siècle, le Conservatoire se concentre sur sa mission formatrice. La mise en place d'un réseau d'écoles publiques contrôlées par l'État commence en 1826, avec la création des premières succursales à Lille et Toulouse. Le réseau est complété par la IIIe République avec la naissance des écoles nationales, en 1884.

La musique au service du renforcement de la cohésion nationale

La pratique musicale se démocratise et les méthodes d'apprentissage se multiplient au fur et à mesure que la pédagogie évolue et accompagne les innovations concernant les instruments. À la fin du XIXe siècle, la jeune et fragile IIIe République tente de fonder une cohésion nationale autour du souvenir de 1789. La Marseillaise, chant bien connu hérité de la Révolution, devient hymne national en 1879, et le 14 juillet est décrété jour de fête nationale, en 1880.

Durant la Première Guerre mondiale, la lutte pour l'idéal républicain de liberté se confond avec l'élan patriotique de défense de la nation. À l'arrière, la création musicale est inspirée par la guerre : chants populaires et marches héroïques glorifient le patriotisme des poilus et entretiennent le sentiment national.

Après la victoire du Front populaire en 1936, l'État manifeste la volonté de démocratiser l'accès à la culture. Cela se traduit par le renforcement des structures d'enseignement et de production musicale et de la place de la musique dans l'éducation générale, ainsi que la promotion des activités musicales de loisirs. La musique illustre alors l'émancipation populaire.

Commissariat scientifique :
Marie Ranquet, conservatrice en chef du patrimoine aux Archives nationales
Sophie Lévy, responsable des archives au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris

Commissariat technique :
Christophe Barret, chargé d'expositions au département de l'Action culturelle et éducative des Archives nationales.

Parcours « 100 œuvres qui racontent le climat »

Du 11 mars au 15 juillet 2025


Avec l’opération « 100 œuvres qui racontent le climat », le musée d’Orsay vous invite à prendre pour guide les peintres, les sculpteurs, mais aussi les naturalistes pour redécouvrir ses chefs-d’œuvre avec un nouvel éclairage.

Installé dans une gare où, dès 1900, ne circulaient que des trains électriques, le musée d’Orsay est par nature un des lieux où s’incarne l’histoire de la modernité. La période couverte par ses collections (1848-1914) est non seulement marquée par l’essor des transports, mais plus généralement par les grandes accélérations technologiques, soutenues par un recours massif au charbon, puis au gaz et au pétrole.
Les artistes ont été les témoins de ces transformations, révélant la modernisation du monde, son urbanisation rapide, tout comme la richesse de ses paysages, de la faune et de la flore, dont on perçoit aujourd’hui toute la fragilité.
Au fil des salles,
comme dans plus d’une trentaine de musées répartis en France métropolitaine, à vous de déceler les premiers indices d’une bifurcation écologique et climatique dont les effets sur notre environnement sont désormais perceptibles sans ambiguïté.


Découvrez toutes les œuvres du parcours

Tous Léger !

Avec Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Martial Raysse, Keith Haring…

Du 19 mars au 20 juillet 2025


Grâce à un partenariat inédit entre deux collections majeures du territoire de la Côte d’Azur, les œuvres de Niki de Saint Phalle, Arman, Yves Klein, Raymond Hains, Martial Raysse ou encore César viennent à la rencontre des innovations plastiques de Fernand Léger, l’un des pionniers de l’avant-garde au XXe siècle.

Aux côtés de ces principaux représentants du Nouveau Réalisme, des œuvres d’artistes tels Roy Lichtenstein ou plus tard Keith Haring, illustrent les échanges artistiques qui ont très tôt existé entre la création européenne et la scène américaine.

Le parcours de l’exposition, composé de près de 100 œuvres, aborde, sur un mode ludique et créatif, différents axes thématiques : le détournement de l’objet, la représentation du corps et des loisirs, ou encore la place de l’art dans l’espace public.

Par des gestes artistiques puissants, les artistes hissent au rang d’œuvres d’art des éléments saisis dans leur réalité la plus banale. Ils font fusionner l’art et la vie et révèlent au spectateur la beauté poétique de notre quotidien.

Dessins de bijoux

Les secrets de la création

Du 01 avril 2025 au 20 juillet 2025


Pour la première fois, le Petit Palais dévoile la diversité et l’ampleur de sa collection de dessins de bijoux, couvrant plus d’un siècle de création, de la seconde moitié du XIXe au milieu du XXe siècle.


Le Petit Palais est riche d’une collection de près de 5 700 dessins et maquettes de bijoux encore méconnue. Au printemps 2025, une exposition consacrée à ce fonds permettra au grand public de découvrir ces trésors, sortis de l’obscurité protectrice des réserves.

Cette présentation aura pour fil rouge le processus créatif des dessinateurs de haute-joaillerie et la vie de leurs fragiles bijoux de papier, tantôt documents de travail, archives précieuses ou encore œuvres d’art à part entière. Cheminant des sources d’inspiration des créateurs (objets de musées, recueils d’ornements, morceau de nature…) pour aboutir à l’étincelante parure réalisée, elle mettra en valeur les différentes étapes que sont les études d’après modèles, les esquisses préparatoires, les gouachés aux couleurs si séduisantes, et même les maquettes en trois dimensions.

En déroulant ce temps de la création, le parcours croisera les époques et les styles, mêlant les dessins de bijoux du Second Empire à ceux de l’Art déco, les styles historicisants de la deuxième moitié du XIXe siècle à l’Art Nouveau. De Lalique à Cartier, de Rouvenat à Boucheron, l’exposition offrira un décryptage des procédés propres aux dessinateurs de bijoux à la manière d’un voyage dans l’atelier des créateurs.



Lucas Arruda
Qu'importe le paysage

Du 08 avril au 20 juillet 2025


L’exposition « Lucas Arruda. Qu’importe le paysage » au musée d’Orsay, est la première exposition monographique consacrée à cet artiste emblématique de la scène contemporaine brésilienne dans un musée français. Véritable prodige du geste pictural, il développe son œuvre autour de la lumière et représente de manière constante des paysages, selon une démarche rigoureuse qui le conduit de la figuration à l’abstraction.

Depuis plus de quinze ans, l’artiste produit un travail sériel constitué de tableaux de petit format, appelés Deserto-Modelo, un terme emprunté au poète brésilien João Cabral de Melo Neto.

Ces « modèles de désert » – c’est-à-dire des paysages imaginaires, des visions intérieures peintes de mémoire en atelier – ne sont jamais réalisés sur le motif ou d’après des photographies, mais sont toujours des reconstructions mnémoniques, proches de l’abstraction. À la manière des impressionnistes, toutefois, la question de la lumière et la projection sensible d’une forme d’introspection y sont particulièrement perceptibles.

Comme le décrit l’artiste : « La lumière est au centre de mon travail, elle est le mouvement. C’est la lumière qui guide ma peinture, qui crée l’intensité et finit par créer des espaces ni abstraits ni figuratifs. » Bien que petites, les peintures de Lucas Arruda sont chargées d’une grande tension dramatique, de sorte que chaque coup de pinceau y est décisif, paradoxalement monumental à l’échelle de la toile.

L’inspiration de cette invitation à Lucas Arruda, provient de cette sensation simple et spontanée, largement partagée par les observateurs de ses toiles : ces dernières nous sont familières, en peinture ou à l’esprit. Ces motifs panoramiques – lignes d’horizons, orées de jungles denses ou cieux nuageux – confinent à l’universalité, tant il est difficile d’identifier les lieux ou périodes représentées. Pourtant, les peintures de Lucas Arruda n’adhèrent pas tout à fait à la tradition picturale de paysage, par ailleurs richement représentée dans les collections du musée d’Orsay, au sein de laquelle notre esprit les rattache d’emblée. Cette longue filiation, qui comprendrait l’œuvre picturale de Jean-Baptiste Camille Corot et l’école de Barbizon, les paysages de mer tourmentée de Gustave Courbet, les bassins d’Eugène Boudin, sans oublier évidemment les impressionnistes Claude Monet et Paul Cézanne, est constituée d’œuvres réalisées d’après des observations de la réalité, là où la production de Lucas Arruda est entièrement imaginée. Dans cette perspective, la répétition du motif en séries, que la représentation de la lumière fera fondamentalement varier, devient la pierre angulaire d’un rapprochement plus intuitif entre Lucas Arruda et Claude Monet.

Le parcours de l’exposition suit d’ailleurs la progression de cette réflexion, mobilisant une trentaine de toiles impressionnistes issues des collections du musée d’Orsay, en regard d’une trentaine de toiles de Lucas Arruda, dans la galerie impressionniste (5e étage).

Cette exposition est organisée à l’occasion de la saison France – Brésil 2025. Pour la première fois pour un projet contemporain du musée d’Orsay, l’exposition entre en écho à une présentation monographique simultanée au Carré d’Art de Nîmes

, « Lucas Arruda, Deserto-Modelo » du 30 avril au 5 octobre 2025, où seront notamment présentées des œuvres multimédias de Lucas Arruda dans un rapport de grande complémentarité.

Le dernier sacre

11 avril au 20 juillet 2025

Galerie des Gobelins, 42 avenue des Gobelins, 75013 Paris


le 16 septembre 1824, le roi Louis XVIII s'éteignait après de longues semaines de maladie. Le sacre de son successeur Charles X a lieu huit mois plus tard, le 29 mai 1825, à Reims : c’est une cérémonie grandiose.

Du 11 avril au 20 juillet 2025, le Mobilier national raconte cet événement dans le cadre d’une exposition riche en couleur et en décors, sous le commissariat général de Stéphane Bern, assisté pour la scénographie de Jacques Garcia : préparatifs, costumes, carrosse, décors, cérémonie, festin, cadeaux diplomatiques, commandes officielles, produits dérivés d’époque... Revivez le dernier sacre comme si vous y étiez !

Avec le concours du Centre des monuments nationaux, du Palais du Tau à Reims, de Saint-Denis, de Notre-Dame de Paris, du château de Valencay, des musées de la Légion d’honneur, du musée de l’Armée, du musée de Cluny, du musée du Louvre, du château de Versailles et de nombreuses collections publiques et privées françaises et européennes.

24 janvier – 21 juillet 2025

LOUVRE COUTURE Objets d'art, objets de mode



Si nous savons depuis Paul Cézanne que "le Louvre est un livre dans lequel nous apprenons à lire", cette inépuisable source d'inspiration n'a pour autant pas échappé à un monde de la création contemporaine parmi les plus vivants, celui de la mode. De plus en plus, les études et les monographies consacrées aux grands noms de la mode n'hésitent pas à tracer des généalogies esthétiques qui remettent ces personnalités dans une perspective historique et artistique. Le rythme n'est pas seulement celui des ruptures, plus ou moins radicales, ni du changement saisonnier, il est aussi celui des échos et des rappels. Les fils qui se tissent entre leur œuvre et le monde de l'art sont presque infinis, et l'histoire de l'art telle que l'exprime le musée du Louvre, dans la profondeur de ses collections et les reflets du goût, est un terrain d'influence et de sources tout aussi vaste..

Face à l'immensité encyclopédique du Louvre, la méthode ici proposée est de poser ce sujet multiple à l'aune de l'histoire des styles décoratifs, des métiers d'art et de l'ornement, au fil des galeries et des salles du département des Objets d'art. La présence textile y est fondamentale, mais davantage tournée vers les décors et les tapisseries que vers le vêtement même.

Sur près de 9 000 mètres carré, c'est ainsi 65 silhouettes contemporaines, accompagnées d'une trentaine d'accessoires, qui sont déployées en un dialogue étroit, inédit, historique et poétique avec les chefs-d'oeuvre du département, de Byzance au second empire. Autant de prêts remarquables, accordés par les maisons les plus emblématiques, des plus anciennes aux plus récentes, de Paris et d'ailleurs.

Il ne s'agit pas ici de parsemer de pièces de mode le département des Objets d'art, mais de susciter ou de souligner des rapprochements avérés, ses collections ayant parfois été modelées par la générosité d'hommes et femmes de la mode, de Jacques Doucet à Madame Carven. Au regard de l'histoire de l'art et de la mode, les complicités sont innombrables, elles épousent souvent des méthodes communes, la connaissance des techniques les plus anciennes, la culture visuelle, le jeu subtil des références, du catalogue raisonné du musée au moodboard de la mode. Une autre manière de regarder les objets d'art au prisme du regard des créateurs contemporains.

Chaosmos

Du samedi 08 février au samedi 26 juillet 2025

37 rue de Turenne - 75003 Paris


« Chaosmos » est l’invitation faite à 12 artistes de nous raconter le cosmos et d’inventer de nouvelles manières d’habiter la Terre.

Bienvenue dans Chaosmos, un monde qui déconstruit, pour mieux reconstruire, dans le temps et dans l’espace, la place dans l’univers que nous nous attribuons et la manière dont nous habitons le monde, les traces que nous y laissons, les liens que nous y établissons. De cette zone en équilibre précaire émergent les travaux de douze artistes contemporains, originaires de plusieurs pays du globe : Afrique du Sud, Belgique, Canada, Espagne, France, Guyane, Japon, République Démocratique du Congo, Zambie. Ils et elles évoquent la relation entre notre conception du cosmos et notre attitude face à la sauvegarde de la vie sur Terre.


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Atomes et souvenirs

du 10 avril au 26 juillet 2025
11, rue Pierre et Marie Curie, 75005 Paris
les lundi, mardi, jeudi, vendredi, samedi


Une immersion dans le monde quantique par un rapprochement avec la mémoire et la reconstruction des souvenirs.

Pensée comme une déambulation sensible, l’exposition repose sur plusieurs installations de peintures de l’artiste Caroline Delétoille. Elle résulte d’un travail de recherche-création avec la philosophe Céline Boisserie-Lacroix et la physicienne Aurore Young.

« Il faut bien comprendre que, lorsqu’il s’agit des atomes, le langage ne peut être employé que comme il l’est dans la poésie. » Niels Bohr

Fortement mathématisée, la physique quantique décrit des particules dont le comportement reste inaccessible à nos sens. Elle bouscule nos intuitions et nos imaginaires, laissant entrevoir des ordres de réalité radicalement nouveaux, à même de susciter un sentiment de vertige inédit.

En expliquant notre monde, elle nous en dévoile un envers teinté de mystère.

Exposition Flight

début : 17 décembre 2024 à 10h00 fin : 27 juillet 2025 à 17h00


Le musée de l’Air et de l’Espace révèle les secrets du vol avec Flight. L’exposition s’intéresse à la diversité des créatures volantes (avions, hélicoptères, drones, oiseaux, chauves-souris, insectes et même poissons !) sous le prisme de leur incroyable faculté à s’élever dans les airs. À la lumière des principes scientifiques, biologiques et technologiques qui régissent le phénomène du vol, elle met en évidence les points communs, mais aussi les différences, entre le monde animal et l’aéronautique. Les rapports de proximité, les similitudes et les différences sont analysés et peuvent directement être expérimentés par le jeune public grâce aux dispositifs et manipulations mis à disposition dans le parcours.Conçue en partenariat avec l’Institut royal des Sciences naturelles de Bruxelles en Belgique, l’Universum® de Brême en Allemagne et le Parque de las Ciencias de Grenade en Espagne, Flight marque la première halte de son itinérance au Bourget. En plus du propos commun, le musée de l’Air et de l’Espace présente une sélection de pièces issues de ses collections patrimoniales pour mieux comprendre la mécanique du vol : moteurs, hélices, instruments de vol… mais aussi des objets témoins des plus récentes innovations en matière d’aviation.

Christian Krohg (1852-1925)
Le peuple du nord

Du 25 mars au 27 juillet 2025


L'exposition que le musée d'Orsay consacre à l'artiste norvégien Christian Krohg est la toute première rétrospective de l’artiste en dehors de la Scandinavie, venant à la suite de plusieurs expositions à Oslo et Lillehammer en 2012, puis à Copenhague en 2014. En mettant en lumière les œuvres naturalistes et engagées de Krohg, le musée offre une nouvelle perspective sur l’art norvégien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

À travers un panorama approfondi du parcours artistique de Krohg, l’exposition s’attache à révéler sa modernité picturale et son engagement humaniste. Bohème et fervent défenseur des causes politiques et sociales de son époque, Krohg, également écrivain et journaliste, dépeint avec une profonde empathie la condition du peuple scandinave, le monde du travail, la misère, ainsi que les injustices subies par les femmes.

New ParagraphLe parcours de l’exposition met en valeur ses liens picturaux avec les artistes français que Krohg découvre lors de ses séjours parisiens – notamment Gustave Courbet, Edouard Manet et les impressionnistes. Dans sa série des marins, poursuivie tout au long de sa vie, comme dans ses scènes de genre ou dans ses portraits, Krohg cherche à donner à ses œuvres un sentiment d’immédiateté en utilisant des compositions déséquilibrées, des cadrages audacieux et des postures dynamiques. Son credo, « tout est une question de cadrage », est le fondement d’une recherche artistique d’une grande modernité. Membre de la bohème provocatrice de Kristiania – l’ancien nom d’Oslo –, Krohg fait polémique et scandale auprès de la bourgeoisie et des élites artistiques. Le visiteur découvrira dans l’exposition les portraits que l’artiste réalise des membres de ce milieu bohème et libertaire, ces jeunes artistes, écrivains et intellectuels qui se réunissent dans les cafés de la capitale et contestent avec vigueur la structure sociale dominante.

Un Zola norvégien ?

En 1886, Krohg publie son roman Albertine, histoire d’une ouvrière violée devenue prostituée, roman que la police saisit rapidement au motif qu’il porte atteinte aux bonnes mœurs. Malgré les controverses, Krohg défend sa liberté d’expression contre la censure. Il réalise alors son tableau le plus important, la grande toile Albertine tirée de son roman, poussant la provocation jusqu’à engager des prostituées comme modèles. Peu d’œuvres d’art norvégiennes ont suscité un débat aussi intense, par la mise en lumière d’une facette particulièrement sombre de la société norvégienne. D’autres grandes compositions naturalistes et engagées, telle que La Lutte pour la survie, témoignent de l’attention que porte l’artiste aux membres les plus vulnérables de la société. Enfin, qu’il s’agisse du quotidien simple des habitants de Skagen au Danemark ou de celui de sa propre famille, ses toiles dévoilent l’intérêt de l’artiste pour la sphère intime. Ses œuvres, qui mettent en exergue le soin que peuvent s’apporter les membres d’une famille, se caractérisent par une grande douceur et témoignent de sa profonde humanité. En plaçant l’empathie au cœur de son travail, il parvient à capter l’attention du spectateur pour accomplir son idéal : « œuvrer au progrès humain. »

Commissariat

  • Servane Dargnies de Vitry, conservatrice Peinture, musée d’Orsay ;
  • Vibeke Waallann Hansen, conservatrice, Nasjonalmuseet, Oslo.


Appiani (1754-1817)

Le peintre de Napoléon en Italie

 Du 16 mars 2025 Au 28 juillet 2025


À travers une centaine d’œuvres – dessins, tableaux et médailles – la première rétrospective dédiée en France à Andrea Appiani met à l’honneur le génie de ce peintre et dessinateur néo-classique italien, consacré par les nombreuses commandes que lui confia l’Empereur Napoléon Ier.

Célèbre pour ses décors de théâtre, de palais et d’église, ainsi que pour ses portraits, Appiani est d’abord iconographe de la République d’Italie avant d’être nommé Premier Peintre du Royaume d’Italie par Napoléon Bonaparte en 1805. Appiani (1754-1817). Peintre de Napoléon en Italie retrace son ascension en cinq séquences chronologiques et thématiques, au fil desquelles le public est invité à découvrir ses œuvres sensibles, monumentales ou intimistes.

De ses débuts au XVIIIème siècle aux scènes de la geste napoléonienne et de la République naissante, en passant par les effigies de Napoléon et Joséphine, c’est tout le talent et la richesse de l’œuvre d’Appiani qui sont ainsi révélés.

WILLY RONIS La Banlieue Est sous l'oeil du Maître

19 octobre 2024 - 31 juillet 2025

36, Boulevard Gallieni
94130 Nogent-sur-Marne - France


Willy Ronis (1910-2009) est un photographe humaniste mondialement connu. Il traite de sujets sociétaux pour des journaux et, pour sa création personnelle, privilégie des sujets idéalistes et optimistes. Pour lui, la photographie est une discipline artistique. Ainsi, même les clichés aux sujets sociaux ont un aspect poétique. Grand photographe de Paris, il voyage aussi au gré des commandes ou de son inspiration.

Artemisia

Héroïne de l'art

Du 19 mars au 3 août 2025


Le Musée Jacquemart-André met à l’honneur en 2025 l’artiste romaine Artemisia Gentileschi (1593 - vers 1656). Personnalité au destin hors norme, cette protagoniste de la peinture caravagesque est l’une des rares artistes femmes de l’époque moderne ayant connu de son vivant une gloire internationale et qui put vivre de sa peinture. À travers une quarantaine de tableaux, réunissant aussi bien des chefs-d'œuvre reconnus de l’artiste, des toiles d’attribution récente, ou des peintures rarement montrées en dehors de leur lieu de conservation habituel, cette exposition met en valeur le rôle d’Artemisia Gentileschi dans l’histoire de l’art du XVIIe siècle.

L’exposition tend notamment à démontrer la profonde originalité de son oeuvre, de son parcours et de son identité, qui demeurent encore aujourd’hui une source d’inspiration et de fascination. L’histoire d’Artemisia traverse les siècles, et la lecture que l’on peut faire de son oeuvre - reflet de son vécu et de sa résilience – s’avère intemporelle et universelle.

Jean Gaumy et la mer

Du 14/05/2025 au 17/08/2025


Du 14 mai au 17 août le musée national de la Marine à Paris, propose une immersion fascinante dans l’univers maritime de la seconde moitié du xixe siècle à nos jours à travers une double exposition photographique : "Jean Gaumy et la mer" et "La pêche au-delà du cliché, inédits de la collection"

L’exposition « Jean Gaumy et la mer » met en lumière le travail d’une figure majeure de la photographie contemporaine, membre de l’agence Magnum Photos, de l’Académie des beaux-arts et peintre officiel de la Marine. Première grande exposition de photographies maritimes de Jean Gaumy, elle présente un ensemble de plus 140 tirages issus de la collection de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie.

Pour la première fois dans un musée, une grande exposition monographique met en lumière le regard de Jean Gaumy sur le monde de la mer. Grâce à plus de 140 photographies issues de la collection de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, le parcours dévoile comment cette figure majeure de la photographie contemporaine saisit avec une intensité rare des thématiques maritimes aussi diverses que la pêche, la pleine mer, le traumatisme des marées noires, le huis-clos des sous-marins ou encore l’exploration des pôles. De la Normandie au Groenland, en passant par l’Andalousie et Long Island, du reportage documentaire à une poésie plus contemplative ou à la recherche d’une forme de déréalisation visant à l’abstraction, le « style Gaumy » se dévoile aux yeux du public à travers des photographies emblématiques mais aussi d’autres plus confidentielles, exposées de manière inédite.

Dans le Flou, une autre vision de l’art de 1945 à nos jours

Du 30 avril au 18 août 2025


Les Nymphéas ont longtemps été regardés par les artistes ou étudiés par les historiens comme le parangon d’une peinture abstraite, all over, sensible, annonciatrice des grandes installations immersives à venir. En revanche, le flou qui règne sur les vastes étendues aquatiques des grandes toiles de Monet est resté un impensé. Ce flou n’avait pas échappé à ses contemporains, mais ils y voyaient l’effet d’une vision altérée par une maladie oculaire. Il nous semble aujourd’hui pertinent et plus fécond d’explorer cette dimension de l'oeuvre tardif de Monet comme un véritable choix esthétique dont la postérité doit être mise au jour.


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Matisse et Marguerite Le regard d’un père

Du 4 avril au 24 août 2025


Le Musée d’Art Moderne de Paris propose une exposition inédite d’Henri Matisse (1869-1954), l’un des plus grands artistes du XXème siècle. Rassemblant plus de 110 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramique), elle propose de montrer le regard d’artiste et de père que Matisse porte sur sa fille ainée, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrète de son cercle familial.

L’exposition présente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrés au public, ainsi que d’importants tableaux venus de collections américaines, suisses et japonaises exposés en France pour la première fois. Des photographies, documents d’archives et œuvres peintes par Marguerite elle-même complètent l’évocation de cette personnalité méconnue du grand public.

Depuis les premières images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modèle de Matisse le plus constant de son œuvre – le seul à avoir habité son œuvre au cours de plusieurs décennies. Porteurs d’une franchise et d’une intensité remarquables, ses portraits trahissent une émotion rare, à la hauteur de l’affection profonde que Matisse éprouvait pour sa fille. L’artiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-même, comme si, en la dépeignant, il accédait enfin à l’« identification presque complète du peintre et de son modèle » à laquelle il aspirait.

Organisée de manière chronologique, l’exposition témoigne de la force du lien qui unissait l’artiste et sa fille et permet d’appréhender l’immense confiance et le respect qu’ils se vouaient mutuellement. Elle est aussi l’occasion de découvrir le destin fascinant d’une femme hors du commun, qui joua un rôle de premier plan dans la carrière de son père.

Gabriele Münter

Peindre sans détours

Du 4 avril au 24 août 2025


Le Musée d’Art Moderne de Paris présente la première rétrospective en France consacrée à l’artiste allemande Gabriele Münter (1877-1962). Co-fondatrice du cercle munichois du Cavalier Bleu (Blaue Reiter), Gabriele Münter compte parmi les femmes artistes les plus éminentes de l’expressionnisme allemand. Dans un monde artistique dominé par les hommes, elle a su créer une œuvre extrêmement personnelle et diverse qui s’étend sur six décennies.

Si son nom reste souvent associé à celui de Kandinsky qui fut son compagnon durant ses années munichoises (1903-1914), Gabriele Münter n’a jamais cessé de se renouveler, avec une étonnante modernité, maitrisant un grand nombre de techniques et laissant une œuvre foisonnante.

À la suite des rétrospectives très remarquées consacrées à Sonia Delaunay en 2014-2015, Paula Modersohn-Becker en 2016 et Anna-Eva Bergman en 2023, le MAM poursuit ainsi sa politique de présentation de figures féminines majeures de l’Art moderne dont les parcours artistiques sont étroitement liés à la capitale. Le musée invite à découvrir cette pionnière de l’Art moderne, qui débuta sa carrière à Paris, où elle exposa pour la première fois en 1907 au Salon des Indépendants.

À travers une sélection d’environ 170 œuvres de différentes techniques (peinture, gravure, photographie, broderie, etc), cette exposition inédite en France a pour ambition de proposer un parcours chronologique détaillé de l’œuvre de Gabriele Münter, représentant plus de 60 années de son œuvre et de son importance pour l'histoire de l'Art du XXème siècle.

Le Paris d’Agnès Varda de-ci, de-là

Exposition du 09.04.2025 au 24.08.2025


L’exposition Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là aborde l’œuvre d’Agnès Varda (1928-2019) sous un angle inédit. 

Elle met en valeur l’œuvre photographique encore méconnue de l’artiste et révèle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de création, de 1951 à 2019. Plus généralement, elle montre l’importance de Paris dans une œuvre libre et foisonnante qui ne cède jamais à la facilité et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.

Après avoir révélé les premiers pas d’Agnès Varda comme photographe, le parcours propose une première immersion dans la cour-atelier, à l’époque où elle est à la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de développement et de tirages et le lieu de sa première exposition personnelle en 1954. La même cour est revisitée dans les années 1960, à l’époque où Agnès Varda la partage avec le cinéaste Jacques Demy, quand elle est fréquentée par des personnalités du cinéma après avoir accueilli des gens de théâtre.

L’exposition propose ensuite un ensemble de photographies qui soulignent le regard décalé, teinté d’humour et d’étrangeté que l’artiste porte sur les gens et les rues de la capitale. Le regard de la cinéaste sur Paris est évoqué dans un parcours chronothématique mettant en valeur les films tournés entièrement à Paris à commencer par Cléo de 5 à 7 (1962). La ville y est filmée pour être à l’unisson des sentiments traversés par la jeune femme.

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Corps et âmes

jusqu’au 25 août 2025


À l’appui d’une centaine d’œuvres de la Collection Pinault, la Bourse de Commerce présente l’exposition « Corps et âmes », offrant une exploration de la représentation du corps dans l’art contemporain. D’Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Ana Mendieta, de David Hammons à Marlene Dumas, d’Arthur Jafa à Ali Cherri, une quarantaine d’artistes explore, à travers la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et le dessin, les liens entre le corps et l’esprit.

« Dans les courbes matricielles de la Bourse de Commerce, en un écho à la ronde des corps habitant le vaste panorama peint ceinturant le dôme de verre du bâtiment, l’exposition “Corps et âmes“ sonde, à travers les œuvres d’une quarantaine d’artistes de la Collection Pinault, la prégnance du corps dans la pensée contemporaine. Libéré de tout carcan mimétique, le corps qu’il soit photographié, dessiné, sculpté, filmé ou peint ne cesse de se réinventer, conférant à l’art une organicité essentielle lui permettant, tel un cordon ombilical, de prendre le pouls du corps et de l’âme humaine.

L’art se saisit des énergies, des flux vitaux de la pensée et de la vie intérieure, pour inviter à une expérience engagée et humaniste de l’altérité. Les formes se métamorphosent, renouent avec la figuration ou s’en affranchissent pour se saisir, retenir et laisser affleurer l’âme et la conscience. Il s’agit non plus d’incarner des formes mais de capturer des forces et de rendre visible ce qui est enfoui, invisible, d’éclairer les ombres. Dans la Rotonde, l’œuvre d’Arthur Jafa Love is the Message, the Message is Death transforme l’espace en une caisse de résonance de la musique et de l’engagement des icônes africaines-américaines, Martin Luther King Jr, Jimi Hendrix, Barack Obama, Beyoncé, leur conférant une portée universelle.

En résonance avec l’exposition, une riche programmation musicale fait de “Corps et âmes“ un événement polyphonique. » Emma Lavigne, directrice générale de la Collection, conservatrice générale.

Expositions

Silence

du 10 décembre au 31 août 2025


Tout comme le bruit, le silence fait partie de notre quotidien. Il est devenu aujourd'hui un bien de plus en plus rare. Même si, dans nos sociétés trépidantes, nombreux sont ceux qui recherchent le calme, notre relation au silence est ambivalente, l'idée d'un silence absolu étant à la fois réjouissante et menaçante. nL'exposition vous entraîne, équipé d'un casque, dans un voyage fantastique qui révèle la grande diversité des silences.



Alfred Dreyfus. Vérité et justice

du 13 mars au 31 août 2025


Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le mahJ revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France, dont une des nombreuses conséquences fut la loi de séparation des Églises et de l’État. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l'image d'un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l'île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation.

Rassemblant près de 250 documents d’archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d’œuvres d’art – de Jacques-Émile Blanche, Gustave Caillebotte, Eugène Carrière, Émile Gallé, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Félix Vallotton ou Édouard Vuillard –, l’exposition raconte l’Affaire « avec » Dreyfus, en le replaçant au centre du propos. Cette approche nouvelle corrige l’image d’un Dreyfus effacé. Elle révèle un inlassable combattant de la vérité, auteur de multiples écrits, dont de nombreux inédits récemment sortis de l'oubli.

Alfred Dreyfus naît en 1859 dans une famille alsacienne marquée par la défaite de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Moselle. Fervent patriote, polytechnicien, il mène une brillante carrière militaire qui sera brisée en 1894 : injustement accusé de haute trahison au profit de l’Allemagne, il est condamné par un conseil de guerre, dégradé et déporté en Guyane.

L’exposition démonte la machination ourdie par l’état-major et illustre le virulent antisémitisme qui s’exprime en cette fin de XIXe siècle. Grâce aux nombreuses œuvres présentées, elle replace l’Affaire dans la « Belle Époque », dont elle éclaire des aspects moins connus : la diversité des réactions juives, la « naissance » des intellectuels et la riposte à l’antisémitisme. L'affaire Dreyfus avait également révélé le rôle de l'Église catholique dans la manipulation de l'opinion publique et des institutions, renforçant ainsi les arguments en faveur de la séparation de l'Église et de l'État en 1905. Quant à Alfred Dreyfus, gracié en 1899, il est réhabilité en 1906, mais ne sera pas réintégré au grade auquel il aurait légitimement pu prétendre.

Cent-trente ans après son déclenchement, l’exposition permet d’appréhender l’actualité persistante de l’Affaire, dans un contexte de regain de l’antisémitisme, alors que l’innocence d’Alfred Dreyfus fait encore l’objet de polémiques complotistes.

Cette exposition, qui a reçu le soutien exceptionnel du musée d’Orsay, s’appuie sur le riche fonds Dreyfus du mahJ, sur des prêts d’institutions – Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, musées de l’Armée, du Barreau de Paris, Carnavalet, de l’École de Nancy, Maison Zola-Musée Dreyfus à Medan – ainsi que de collections particulières.

Commissariat : Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures au musée d’Orsay et Philippe Oriol, directeur scientifique de la Maison Emile Zola-Musée Dreyfus

EUGÈNE BOUDIN

LE PÈRE DE L’IMPRESSIONNISME : UNE COLLECTION PARTICULIÈRE

9 avril au 31 août 2025


Cet événement, sous le commissariat de l’historien de l’art Laurent Manœuvre, réunit 80 œuvres provenant de la prestigieuse collection de Yann Guyonvarc’h, 10 toiles de l’institution parisienne ainsi que plusieurs prêts du musée des Beaux-Arts d’Agen et du musée d’art moderne André Malraux du Havre.
Son parcours en 8 sections permet de découvrir l’évolution de la carrière de Boudin (1824-1898), depuis ses premiers paysages normands jusqu’aux ultimes marines du Midi ou de Venise, et de le suivre en Bretagne, à Bordeaux, dans le Nord, en Belgique ou aux Pays-Bas, au travers d’esquisses comme de peintures ambitieuses destinées au Salon.
Les œuvres de la collection Guyonvarc’h sont mises en correspondance avec le fonds du musée Marmottan Monet, afin de mettre en lumière le dialogue entre Boudin et celui qui fut son principal élève et ami Claude Monet. Grâce à la participation des archives Durand-Ruel, les relations des deux artistes avec celui qui fut leur principal marchand sont également évoquées.
Connu pour ses marines et ses scènes de plage, Eugène Boudin fut l’un des premiers artistes français à poser son chevalet hors de l’atelier pour réaliser des paysages. Dans ses nombreux tableaux, il s’est tout particulièrement attaché au rendu des éléments et des effets atmosphériques. Il a ainsi été l’un des initiateurs d’une vision renouvelée de la nature, précédant dans cette démarche les impressionnistes et Claude Monet, qui écrivait à la fin de sa vie : « Je dois tout à Boudin ».

David Hockney 25

Du 09.04.2025 au 31.08.2025


“Do remember they can’t cancel the Spring”

Au printemps 2025, du 9 avril au 31 août, la Fondation invite David Hockney, l’un des artistes les plus influents des XXᵉ et XXIᵉ siècles, à investir l’ensemble de ses espaces d’exposition. Cette présentation exceptionnelle de plus de 400 œuvres de 1955 à 2025 rassemble, outre un fonds majeur provenant de l’atelier de l’artiste et de sa fondation, des prêts de collections internationales, institutionnelles ou privées.

L’exposition réunit des créations réalisées avec les techniques les plus variées – des peintures à l’huile ou à l’acrylique, des dessins à l’encre, au crayon et au fusain, mais aussi des œuvres numériques (dessins photographiques, à l’ordinateur, sur iPhone et sur iPad) et des installations vidéo.

Maisons de plaisance des environs de Paris, de Louis XIV à Napoléon III
Exposition temporaire du vendredi 11 avril au dimanche 31 août

au musée de Marly


Dès la Renaissance, en Île-de-France, une élite fortunée quitte la ville à la belle saison et s’installe dans de somptueuses résidences « aux champs » pour s’y détendre et s’y divertir. La maison de plaisance est un lieu de représentation autant que de détente. Elle incarne la richesse et le goût de son propriétaire. Estampes, peintures et objets décoratifs des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles témoignent de cette histoire qui a contribué à façonner le paysage francilien. Ces œuvres illustrent un art de vivre et les transformations sociales de la fin de l’Ancien Régime et du XIXe siècle : divertissements en vogue, désir d’intimité et de confort, place des femmes et développement de la bourgeoisie, lien avec la nature…
Environ soixante-dix œuvres empruntées à des collections publiques et privées prennent place au sein du parcours permanent du musée du Domaine royal de Marly pour dialoguer avec ses collections.

→ Musée ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h.


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Exposition spéciale « Île de Jeju, vivre avec la mer »

Du jeudi 22 mai au samedi 6 septembre 2025


Centre Culturel Coréen 20 rue la Boétie, Paris 8e


L’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer » met en lumière la richesse naturelle de Jeju, île volcanique sud-coréenne, et la culture des haenyeo, plongeuses traditionnelles.

Située à l’extrême sud de la péninsule coréenne, Jeju est la plus grande île de Corée du Sud. Surnommée Samdado signifiant « l’île aux trois abondances » – pierres, vents et femmes –, elle s’est formée à la suite d’une activité volcanique et présente une grande diversité de paysages et d’écosystèmes autour du mont Hallasan.



À travers l’exposition « Île de Jeju, vivre avec la mer », le Centre Culturel Coréen met en lumière la nature préservée de Jeju, reconnue par l’UNESCO, ainsi que son patrimoine culturel singulier, notamment la culture des haenyeo.

Les haenyeo – plongeuses de Jeju – incarnent une culture maritime unique au monde. Leur mode de vie repose sur un esprit communautaire, une pêche durable et respectueuse de la nature ainsi qu’une transmission intergénérationnelle de leurs savoir-faire ; autant de valeurs qui ont conduit à leur inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2016. Perpétuant une tradition ancestrale, les haenyeo plongent jusqu’à dix mètres de profondeur, sans bouteille d’oxygène, pour récolter des ormeaux, des coquillages et divers fruits de mer. Issue d’une collaboration avec diverses institutions – telles que l’administration provinciale de Jeju ou encore des artistes coréens et internationaux –, cette exposition retrace leur histoire, témoignant de leur mode de vie unique, de leur lien profond avec la mer et de la richesse naturelle de l’île.

Grâce à une approche artistique variée – installations et projections vidéo de Jane Jin Kaisen, d’ikkibawiKrrr et de Jean-Julien Pous, films documentaires de Koh Hee-young, photographies de Kim Hyung-sun, ainsi qu’une présentation d’objets authentiques utilisés par les plongeuses, tels que leurs vêtements traditionnels et divers outils liés à la mer – l’histoire de la région et le quotidien de ses haenyeo prennent vie sous les yeux de chacun. Les œuvres de Jang minseung et Joung Sang-gi, quant à elles, capturent à travers leurs objectifs la vitalité et la complexité de cet écosystème.

Cette exposition sera également enrichie par deux événements complémentaires, à Nantes durant le festival « Printemps Coréen » et à Thonon-les-Bains, qui exposera en novembre plusieurs productions inspirées des traditions et paysages de ce cocon protégé.

Le monde pour horizon

21 septembre => 7 septembre 2025

Traversés par mille et une composantes culturelles, les fonds de la Bibliothèque nationale de France se sont construits au fil des siècles dans une dynamique constante d’ouverture à d’autres civilisations. À partir du 21 septembre 2024, la galerie Mazarin du musée de la BnF, site Richelieu, met en lumière les collections extra-européennes de la Bibliothèque, marquées par les échanges intellectuels, artistiques, scientifiques et culturels qui ont nourri l’histoire des relations entre la France et le monde. C’est aussi dans ce cadre que Barthélémy Toguo, artiste camerounais dont le travail interroge la mémoire des migrations et le dialogue entre les cultures, a été invité par le musée à présenter une sélection de ses œuvres. Parmi celles-ci, la sculpture en bronze intitulée Caring for memory (prendre soin de la mémoire) installée dans le jardin Vivienne en janvier 2025, conviera le visiteur à une méditation autour de l’histoire et de ses traces.

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WAX

Du 5 février au 7 septembre 2025


Textile aux couleurs vives et aux motifs variés, le wax est reconnaissable entre tous. Ce tissu, généralement perçu comme « africain », a traversé le temps, dépassé les frontières. Depuis plus d’une décennie, sa popularité est sans précédent dans les sociétés occidentales : vêtements, accessoires, objets… Le wax se fait de plus en plus présent dans les maisons et les garde-robes. Pourtant, son histoire si singulière reste méconnue.

L’exposition, d’une superficie totale de 430 m², propose de mettre en lumière cette étoffe. Elle donne à voir une grande variété de tissus, illustrant la richesse des dessins, motifs et couleurs qui le caractérisent.

Croisant les regards d’anthropologues, historiens de l’art, couturiers, designers et artistes contemporains, elle montre le wax sous toutes ses coutures à travers un parcours de visite qui se déploie dans deux espaces du musée, au Foyer Germaine Tillion et au Balcon des Sciences.

Sur le fil de l’histoire du wax
Le wax est inspiré du batik - tissu d’origine indonésienne teint grâce à une technique de réserve à la cire. Industrialisé par les Européens, il a rencontré le succès en Afrique de l’Ouest, puis s’est diffusé sur le continent, se taillant une place de choix dans la galaxie des textiles africains. De fil en aiguille,
l’exposition retrace l’histoire du wax, révélant ainsi un textile à l’identité hybride.

Elle fait également la lumière sur
le rôle prépondérant des femmes dans la diffusion et la popularité de ce tissu en revenant, par exemple, sur la saga des Nana Benz. Premières commerçantes distributrices de wax sur les marchés du Togo, elles ont fait fortune de ce commerce lucratif dans les années 1960.

Si le wax est
devenu l’objet d’un enjeu commercial et industriel à l’échelle internationale, il n’en demeure pas moins un textile à forte connotation affective puisqu’il accompagne les individus dans les grands moments de leur vie, et ce sur plusieurs générations.

Un tissu-étendard : porter un message avec du wax

Au-delà des tendances, le wax peut permettre à celui ou celle qui le porte de faire passer un message, montrer son appartenance à une communauté religieuse, son engagement politique  ou une cause qui lui tient à cœur.

Pour certains africains de la diaspora et afro-descendants, c’est un véritable emblème, l’expression d’une identification à un héritage et une identité partagée. D’autres, en revanche, le contestent, estimant qu’il éclipse les tissus traditionnels et renvoie en réalité à un imaginaire de l’Afrique stéréotypé.

En présentant une diversité d’objets historiques comme manufacturés, en décryptant la richesse iconographique de nombreux textiles, en donnant à voir la résonance de son histoire et de ses identités au travers d’œuvres d’art contemporain et de pièces provenant du monde de la mode, l’exposition montre
le wax comme source inépuisable de création. Elle donne ainsi la parole aux artistes et témoigne de la pluralité des regards portés sur ce tissu, qu’ils soient amusés, décalés ou interrogateurs.

EXPOSITION - GEORGES MATHIEU. Geste, Vitesse, Mouvement

Du 11 avril au 7 septembre 2025

11 quai de Conti, Paris


La Monnaie de Paris s'associe au Centre Pompidou pour proposer une rétrospective de l'artiste Georges Mathieu, inventeur de l'abstraction lyrique et artiste prolifique.


Aucun autre artiste que Georges Mathieu (27 janvier 1921 - 10 juin 2012), à aucune époque, n'aura autant marqué l'environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style-signature, se sont en effet incarnées dans des peintures, mais aussi sur tous les supports de la modernité, de l'affiche au générique de télévision, en passant par les médailles et la monnaie. Alors que sa personnalité publique hors-norme fait polémique, Mathieu assure sa place dans la culture populaire. 

Cette rétrospective Georges Mathieu est présentée plus de 50 ans après celle qui s'est tenue à l'Hôtel de la Monnaie en 1971. Fruit d'une collaboration entre le Centre Pompidou et la Monnaie de Paris, elle met notamment en regard son œuvre picturale et ses nombreuses créations pour l'institution monétaire, dont la pièce de 10 francs reste la production la plus emblématique.

Chronologique et thématique, le parcours de l'exposition retrace la carrière de Georges Mathieu depuis les années 1940, où il participe à la création d'un expressionisme abstrait international, jusqu'aux années 1990, en faisant une large place au fonds Mathieu du Musée national d'art moderne.

Iarō Okamoto

Un Japon réinventé

15 avril2025 07 sept.2025


L'exposition met en lumière l'une des figures centrales des avant-­gardes japonaises peu connue en France: l'artiste multidisciplinaire Tarō Okamoto.


Tarō Okamoto (1911-1996) est un peintre, sculpteur, muraliste, photographe, écrivain et chercheur japonais. Arrivé à Paris en 1929, il gravite autour des mouvances abstraites et surréalistes et se forme, en 1938, au sein du laboratoire d'ethnologie du Musée de l'Homme, auprès de Marcel Mauss et de Paul Rivet. Dans le même temps, il se rapproche de Georges Bataille et rejoint la société secrète Acéphale. Il quitte la France en 1940 pour retourner au Japon où il deviendra, en une décennie, l'une des figures centrales de l'avant-garde artistique, fédérant plusieurs groupes de réflexions dans un pays en pleine reconstruction.

Dans un dialogue inédit confrontant plusieurs de ses œuvres avec les collections du musée, l'exposition brosse le portrait d'un artiste japonais majeur, fantasque et total, resté confidentiel en France. Le parcours se concentre sur la période comprise entre 1930 et 1970, avec pour ligne de fuite l'emblématique Tour du soleil, sculpture monumentale qu'il fait construire pour l'Exposition universelle d'Osaka en 1970, et dans les profondeurs de laquelle se développait une mystérieuse exposition de masques et de statues.

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Mondes en commun 2025

Poursuivre l'inventaire d'Albert Kahn

Du 17 mai au 7 septembre 2025


Pour sa deuxième édition, le festival invite 10 photographes internationaux à présenter leur travail autour de la thématique de l’inventaire visuel du monde cher à Albert Kahn. Documentaires, scientifiques, poétiques ou décalés, les inventaires sélectionnés nous font voyager au travers du globe, révélant chacun une vision singulière et sensible de notre planète.

Comme les opérateurs des Archives de la Planète, les artistes sélectionnés tentent de capturer les permanences et les transformations du monde contemporain, ses émerveillements, mais aussi ses inquiétudes. Présentées essentiellement au sein du  jardin à scènes paysagères conçu par Albert Kahn, les séries présentées principalement en extérieur, forment un parcours dans le jardin d'Albert Kahn tout autant qu’une constellation d’expositions monographiques.

Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin

30 avril – 8 septembre 2025


Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de fouilles récentes.


C’est au bronze que le musée Guimet consacre l’exposition

Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin. Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mébon occidental - un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor - retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine). Il sera accompagné de plus de 200 œuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, du 9e siècle à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.

Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e -14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?Nouveau paragrap


Subtil et noble alliage mêlant notamment le cuivre, l’étain et le plomb, le bronze a donné naissance au Cambodge à des chefs-d’œuvre de statuaire témoignant de la fidélité des souverains khmers à l’hindouisme comme au bouddhisme. Apanage du roi – dont le savoir-faire était précieusement préservé dans des ateliers à proximité du Palais royal - la métallurgie était une technique sacrée, que l’on soit à Angkor (9e - 14e/15e siècles), à Oudong (17e - 19e siècles) ou à Phnom Penh (19e - 20e siècles).


Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre.


Les prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, consentis par le Gouvernement royal dans le cadre spécifique de la coopération établie entre le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), l’EFEO (École française d’Extrême-Orient) et le musée Guimet, réunissent pour la première fois dans le cadre de cette exposition exceptionnelle des chefs- d’œuvre (statuaire, objets d’art ou éléments de décor architectural) ainsi que des photographies, moulages et documents graphiques permettant de replacer ces œuvres d’art dans leur contexte culturel, comme dans une perspective archéologique et historique.


Commissariat :


Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est

Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)

David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)

Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet


Maximilien Luce, l’instinct du paysage

Exposition du 21 mars 2025 au 14 septembre 2025


Pionnier du néo-impressionnisme, pilier des milieux anarchistes et libertaires, Maximilien Luce (1858-1941) a marqué son époque par un engagement artistique et politique profond. Peintre des paysages urbains et ruraux et de la condition humaine, il a su capturer les transformations sociales et industrielles de son temps avec une sensibilité unique.

Première rétrospective parisienne depuis 1983 dédiée à ce peintre majeur du néo-impressionnisme, l’exposition se tient à quelques pas des lieux où Luce a résidé de 1887 à 1900, rue Cortot. Ancré dans l’histoire montmartroise et dans les contradictions de son époque, le travail du peintre est mis en lumière dans cette exposition qui vise à réaffirmer son importance et fait découvrir son oeuvre souvent méconnu au grand public.

Outre le caractère humaniste qui fait battre le coeur de l’homme et singularise l’oeuvre toute entier, le paysage est l’autre dominante qui anime sa peinture au long de sa vie. Luce saisit la lumière et la couleur, dévoilant la beauté des paysages urbains et ruraux avec une sensibilité sociale persistante.

Pour l’exposition « Maximilien Luce, l’instinct du paysage » le musée de Montmartre choisit d’arborer son oeuvre sous le prisme du paysage et emmène le visiteur dans un parcours rétrospectif entre les deux pôles essentiels de sa vie, Paris et Rolleboise. Il est invité à suivre les pérégrinations de l’artiste au départ de Montmartre, dont il fut l’habitant de 1887 à 1900, dans l’effervescence des rues parisiennes et au fil de ses voyages de Saint-Tropez au Pays-Noir de Charleroi en passant par les Pays-Bas, la Normandie ou encore Londres.

Maximilien Luce appartient à cette génération charnière qui connût à la fois les fastes de la Belle époque et les troubles sociaux, et qui bénéficia de nombreux progrès techniques et en souffrit tout autant à l’heure de la Première Guerre mondiale. Profondément marqué par la Commune de Paris dont il fut un jeune témoin l’année de ses 13 ans, Luce connu trois guerres et de multiple batailles sociales (contre les bagnes d’enfants et la colonisation, en faveur des grèves ouvrières, dreyfusard, etc.).

Cette riche période historique que Luce traversa correspond surtout à un fantastique bouillonnement artistique. La comète Luce rejoint la constellation néo-impressionniste formée par Georges Seurat, Paul Signac, Camille Pissarro et Henri-Edmond Cross dès sa première exposition, à la Société des Artistes Indépendants en 1887. Il prend dès lors part à l’aventure postimpressionniste et contribue à la défense de la liberté artistique d’abord comme membre, puis en tant que vice-président et président de cette société.

En 65 années de travail, Maximilien Luce laisse un corpus de près de 4 000 peintures et autant de dessins et estampes compilant certains évènements phares de son époque (les grandes inondations, la mobilisation, les travaux urbains, les cirques, etc.).

Tout au long de sa carrière, les scènes idéalisées de baignades cohabitent avec les chantiers parisiens, et avec les profils presque menaçants des usines belges dans l’ère de l’industrialisation. La ville, les fabriques et la nature s’offrent ainsi comme un terrain d’expérimentations fertiles. Lumières variables, perspectives dynamiques et couleurs vives transfigurent le paysage. Les scènes crépusculaires et les effets climatiques créés par Luce contribuent à la métamorphose visuelle des centres urbains et à la représentation des foules qui les habitent.

Les œuvres rassemblés auprès d’institutions françaises et étrangères (musée d’Orsay, musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie, musée Lambinet à Versailles, musée des Beaux-Arts de Charleroi, musée d’Ixelles, Association des Amis du Petit Palais de Genève, etc.), de galeries et de collections privées révèlent le talent de paysagiste de Luce qui fut un grand admirateur de ses aînés Nicolas Poussin et Jean-Baptiste Camille Corot et dont l’amour de la nature culmine dans les campagnes de Rolleboise avant sa mort en 1941.

Le musée de Montmartre présente, à travers cette exposition, une immersion dans la vie et l’œuvre de Maximilien Luce. Cette rétrospective vise à réhabiliter la reconnaissance de ce peintre néo-impressionniste. Son lien avec Montmartre, où il résida notamment rue Cortot, demeure indissociable de son parcours artistique. Le musée de Montmartre, qu’il a si souvent représenté dans ces paysages, est heureux de lui rendre hommage aujourd’hui, 125 ans après son départ de ce lieu emblématique.

Dernier ajout

Mise en ligne 17 avril

Mission Dakar-Djibouti [1931-1933] : Contre-enquêtes

15 avril 2025 14 sept.2025


Entre 1931 et 1933, la « mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti » traversa 14 pays africains. Conduite par l'ethnologue français Marcel Griaule, elle éprouva de nouvelles méthodes d'enquêtes ethnographiques et de collectes.


En 1933, elle réunit plus de 3000 objets, 6000 spécimens naturalistes, autant de photographies, 300 manuscrits, environ 50 restes humains, une vingtaine d'enregistrements et plus de 10000 fiches de terrain résultant « d'enquêtes » d'observation ou « d'interrogatoires ». Très médiatisée, cette expédition scientifique le fut aussi par la publication de L'Afrique fantôme, journal personnel du secrétaire de la mission, Michel Leiris, dans lequel il révèle notamment les relations entre colonisés et coloniaux ainsi que les conditions d'enquêtes et de collectes.

À travers une sélection d'objets, de photographies et d'archives, l'exposition revient sur des faits documentés en plaçant au cœur du propos les résultats de recherches et le regard actuel de professionnels du continent africain. Ces contre-enquêtes menées conjointement par une dizaine de scientifiques africains et français ont pour objectif de retracer les conditions d'acquisition et de collecte de ces patrimoines afin de mettre en lumière le contexte colonial et les récits de femmes et d'hommes restés jusque-là anonymes.


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Ecrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé

05 février => 21 septembre 2025


À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.


Dans la langue arabe, le terme khatt désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Des premiers feuillets du Coran à la photographie contemporaine, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.

Baheb - I Love , l’hommage à la calligraphie de Marie Khouri

À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques. 

Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.

Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe.

Les combats oubliés des Forces Françaises libres : la 1re DFL dans le massif de l’Authion, avril 1945

Du mercredi 9 avril 2025 au dimanche 21 septembre 2025

Historial Charles de Gaulle


En avril 1945, la 1re Division Française Libre (DFL) est engagée face au massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes.

Cette opération, nommée « Canard », sur un front figé depuis septembre 1944, suscite des interrogations. La position non stratégique de ce petit massif, ainsi que la déroute imminente de l’armée allemande, minimisent l’importance militaire de cette ultime offensive.

Combat superflu ? Bataille de trop ? Si ces questions n’enlèvent rien à l’héroïsme des soldats qui ont mené l’assaut, elles trouvent des réponses dans les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques que cette exposition s’efforce de mettre en lumière.

Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération.

Commissariat

Vincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de Gaulle

Lcl Philippe Guyot, chef du département Artillerie

Le monde selon l'IA

Du 11 avril au 21 septembre 2025

Jeu de Paume - Paris


L’exposition Le monde selon l’IA présente une sélection d’oeuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, dont plusieurs inédites, qui posent la question de l’expérience du monde « selon l’IA » ou « au prisme de l’IA ».

 

Pensé spécialement pour les salles du Jeu de Paume, le parcours reflète la distinction fondamentale entre « IA analytique » (dont font partie les systèmes de vision artificielle et de reconnaissance faciale) et « IA générative ». Des « capsules temporelles », conçues comme des cabinets de curiosités, relient le présent au passé, inscrivant les transformations en cours dans une perspective historique.

Introduite pour la première fois en 1955, l’expression « intelligence artificielle » (IA) désigne de nos jours des algorithmes et des modèles capables d’effectuer automatiquement des opérations — détection, reconnaissance, classification, prédiction, analyse et génération de données — aux innombrables applications. Depuis la fin des années 2000, ces algorithmes et ces modèles s’infiltrent dans toutes les strates de la culture et de la société, de l’économie et de la politique, de la science et des opérations militaires. Partout, leur usage soulève de multiples questions éthiques, épistémologiques, politiques et géopolitiques, d’autant qu’il nécessite de colossales ressources matérielles et environnementales.

Dans ce contexte, les images jouent un rôle crucial : l’impact de l’IA sur les pratiques artistiques contemporaines et sur la culture visuelle en général compte parmi les phénomènes les plus visibles dans un environnement pourtant hautement dominé par des opérations discrètes, des processus invisibles, des boîtes noires. Les technologies d’IA transforment en profondeur la manière dont les images sont prises, créées, modifiées, diffusées, décrites et vues.

Depuis les années 2010, de nombreux artistes interrogent l’influence croissante de l’IA dans nos sociétés et explorent ces bouleversements au moyen de différents médiums.

Toutes les informations

EXPOSITION -

De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire, 1944-1945 -

du 6 Mai au 21 septembre 2025


Des débarquements de Normandie et de Provence, en passant par la libération de Paris et de Strasbourg, jusqu’à la reddition de la Wehrmacht et l’occupation de l’Allemagne par les forces alliées, l’exposition De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire, 1944-1945 relate les grands évènements des deux dernières années de la Seconde Guerre mondiale que la France commémore en 2024 et 2025.

Entrée libre et gratuite

 

Château de Vincennes
Service historique de la Défense, avenue de Paris, 94306 Vincennes - L’exposition se trouve au pavillon du Roi (dernier bâtiment au fond à droite du site), 1er étage, salles d’exposition.

Du 6 mai au 21 septembre 2025

Horaires

Du mardi au vendredi de 13h00 à 17h00

Le samedi de 9h30 à 15h00

Le dimanche de 10h à 17h00

L'exposition est fermée le lundi

Jours et horaires d'ouvertures exceptionnelles :

Jeudi 8, vendredi 9 et Dimanche 11 mai : 10h à 17h00

Samedi 10 mai : 9h30 à 15h00

FAIRE IMPRESSION. QUAND L’AFFICHE DE CINEMA S’INVENTE

Du 11/04/25 au 27/09/25 


L’affiche de cinéma demeure aujourd’hui encore l’une des armatures principales de la publicité du film, c’est l’un des visuels qui amène le public à l’écran, une image destinée à convoyer la première impression.


L’attrape-rêves

Mais comment fit-elle son apparition ? Les plus anciennes connues invitent le spectateur à découvrir le Cinématographe Lumière en 1896. Spectaculaire, l’une d’elle illustre une projection, dans la lignée des affiches visant à présenter un spectacle visuel. Mais si les pères du Cinématographe ont privilégié sur leurs affiches ce nouveau divertissement, Pathé, le premier, fera dès 1902 la promotion des films, reprenant à son compte quelques principes adoptés par les Lumière : un grand format et une illustration. Ainsi naît l’affiche de film.

Présentées dans les foires, puis dans les premières salles sédentaires, les affiches sont conçues comme de grands tableaux, qu’il est parfois difficile de placer en façade. Elles visent à attirer le passant et à l’entraîner à l’intérieur de la salle : elles s’appuient tantôt sur des histoires connues de tous, comme les contes, ou promettent tantôt du sensationnel et de l’exotisme quand il s’agit de films à trucs et de films de voyage. Elles installent les scènes historiques par des décors et des costumes, et suscitent la fascination quand ils promettent les étoiles ou les toits de Paris. D’autres provoquent le rire.

Affichistes et artistes

Entre 1902 et 1911, Pathé fait appel avec constance à Cândido de Faria, un illustrateur brésilien installé à Paris, spécialisé dans les affiches de music-hall. Après son décès, la société confie à Adrien Barrère la production de nombreuses affiches pour des films comiques. Mais les affiches Pathé sont signées aussi par d’autres illustrateurs : Daniel de Losques, Raphaël Freida, Maurice Neumont, Maxime Dethomas, Vincent Lorant-Heilbronn, Maurice Mahut, Misti, Benjamin Rabier, Raymond Tournon, les Clérice, etc. Deux femmes au moins, Berthe Faria et Éleonore Marche, participent à ces productions comme illustratrices ou en supervisant un atelier.

Ces jeunes artistes sont aussi peintres et illustrateurs pour la presse, et se sont lancés dans la publicité. Qu’ils soient caricaturistes, dessinateurs pour la jeunesse ou la mode, ils font battre le cœur d’un Paris moderne, où l’affiche a gagné sa place et occupe les murs de la ville.

Place aux vedettes !

Dans un espace public conquis par la réclame, l’affiche de cinéma doit trouver sa place. Elle s’accroche d’abord à une ville périphérique, celle des foires, qui sont le lieu de monstration des inventions inédites, tel que les projections de films. Elle s’installe plus tard sur la façade des premiers cinémas. A l’aube de la guerre, elle accompagne les transformations d’une attraction que l’on nommera bientôt le 7e art, et la montée des vedettes françaises et américaine - Max Linder, Pearl White ou Mistinguett. Elle se décline au rythme du succès que rencontre le film à épisodes.

Les fleurons de l’Avant-garde

La période qui suit la Première Guerre mondiale constitue une rupture dans les arts visuels. L’affiche, qui a débuté sa mutation avant 1914, connaît une nouvelle révolution graphique, et n’y fera pas exception. Le Paris des années folles profitera au cinéma comme à sa promotion, laquelle s’appuie sur la ruche des artistes peintres qui affluent du monde entier dans la capitale des arts. L'affiche, suivant en cela les mouvements picturaux, généralise les aplats de couleur, les gros plans, les lettrages élaborés qui prendront une importance prépondérante. Les signatures comptent des représentants de l’avant-garde russe comme Boris Bilinsky, ou de jeunes talents français comme Bernard Lancy. Fernand Léger, à la frontière des deux arts, peinture et cinéma, est sans conteste celui qui cristallise le mieux ce nouveau monde.


Outil de promotion, l’affiche est aussi un support de création. Reflet des courants artistiques comme l’Art nouveau et le fauvisme, elle voit, au cours des décennies, ses créateurs s’interroger sur sa place dans l’espace urbain, et par-là même, sur son impact sur le promeneur. L’affiche, quel que soit son format, doit subjuguer comme elle doit stupéfier. C’est à cette promenade aux frontières du rêve qu’invite la cinquantaine d’affiches issue des collections de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et de collections privées. Miroir d’un monde qui témoigne de la naissance du cinéma, elles sont accompagnées de photographies et d’images filmées provenant du musée Albert Khan, des dessins de la Bibliothèque des littératures policières, de documents promotionnels et d’extraits des films dont elles font la promotion.

29 février 2024 – 28 septembre 2025

The Met au Louvre

Dialogues d'antiquités orientales

Le département des Antiquités orientales accueille dix oeuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les oeuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces oeuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.

Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman

4 octobre 2024- 28 septembre 2025

Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand


Premier roman et immense succès littéraire

Publié en 1801, Atala, le premier roman de François René de Chateaubriand, raconte les amours contrariés entre deux jeunes Amérindiens. Il fut accueilli par un immense succès, maintes fois réédité et traduit dans la plupart des langues européennes, et inspira tous les arts. Avec sa suite René (1802), Atala porte les germes du romantisme en France. 

L’exposition propose une immersion inédite dans l’univers du roman, grâce à douze extraits du récit accompagnés d’œuvres et objets d’art. Des estampes et livres illustrés évoquent son succès littéraire, éditorial et commercial, et sa postérité jusqu’au XXe siècle. Complétées par des prêts prestigieux, une centaine de pièces des collections de la Maison de Chateaubriand sont réunies pour la première fois.

Une oeuvre maintes fois rééditée

De l’édition originale en 1801 à la version définitive en 1805, Atala est imprimé douze fois, traduit, contrefait et parodié. Il est aussi critiqué et attaqué ; Chateaubriand explique dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Atala tombant au milieu de la littérature de l’Empire, de cette école classique, vieille rajeunie dont la seule vue inspirait l’ennui, était une sorte de production d’un genre inconnu. On ne savait si l’on devait la classer parmi les monstruosités ou parmi les beautés […] Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit. »

 Un fonds incomparable autour d’Atala et de l’œuvre de Chateaubriand

Contribuant à la popularité du roman, tous les arts — beaux-arts, arts décoratifs, poésie, théâtre, musique, arts populaires — s’inspirent des héros et de leurs aventures. Les fabricants de « produits dérivés » s’emparent de l’imagerie des Indiens d’Amérique vus par les Européens. L’engouement est tel qu’on assiste à une extraordinaire « atalamania ».

Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand conserve la collection publique la plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec 330 pièces. Ainsi, 90 % des œuvres sont issues des collections de la Maison de Chateaubriand, et sont complétées par des prêts du musée du Louvre, du musée national Jean-Jacques Henner, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, du musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, et du musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Les acquisitions récentes du Domaine sont exposées de manière inédite.

Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé

Le plus grand symbole de division de l'histoire

14 mai => 28 septembre


À l’occasion de cette exposition inédite produite par Musealia, la Cité accueillera un fragment original du mur de Berlin, long de plus de 10 mètres. En résonance avec ses collections et œuvres à échelle 1, l’exposition retrace l’histoire du Berlin divisé pendant la Guerre froide, marqué dès 1961 par la construction du Mur.

Une rétrospective unique

L’exposition retrace l’impact de la Guerre froide sur Berlin, une ville déchirée pendant plus de trois décennies. Parmi les pièces exposées, un fragment authentique du Mur de Berlin et plus de 200 objets originaux issus de 40 institutions internationales illustrent la vie quotidienne en Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Ces artefacts témoignent des tensions mondiales et des stratégies de survie des Berlinois.

Une immersion poignante

Dès l’entrée, six segments originaux du Mur, s’étendant sur près de 10 mètres, plongent le visiteur dans l’histoire. À travers des objets marquants et des témoignages poignants, l’exposition explore les répercussions humaines et sociales de cette séparation. Elle révèle le quotidien des habitants d’un Berlin divisé et les actes de courage qui ont marqué cette époque.

Une réflexion sur l’histoire

Au-delà des artefacts, Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé invite à réfléchir sur les valeurs universelles de liberté, de démocratie et de coexistence. En quatre espaces thématiques, l’exposition propose une exploration des conséquences mondiales de la division berlinoise, jusqu’à la réunification et la fin de la Guerre froide.

Marie-Laure de Decker

L’image comme engagement

04.06.2025 => 28.09.2025


MEP 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris
Mercredi et vendredi 11h – 20h Jeudi 11h – 22h Le week-end 10h – 20h Fermé les lundis et mardis


L’exposition Marie-Laure de Decker, présentée à la MEP du 4 juin au 28 septembre 2025, est la première grande rétrospective consacrée à cette figure majeure du photojournalisme. En réhabilitant son oeuvre, la MEP lui rend hommage en mettant en lumière son regard et son approche, capables de faire dialoguer l’Histoire et l’intime, et dont la résonance trouve aujourd’hui une portée particulière.

Marie-Laure de Decker a traversé l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle avec son appareil photo, capturant les grands bouleversements de son époque au gré de ses rencontres et de ses engagements. Elle s’est imposée dans un milieu largement masculin, où exercer ce métier relevait – et relève toujours – d’un véritable choix de vie, porté par la passion, l’adrénaline, les risques et les renoncements. À une époque où peu de femmes osaient s’engager sur ce terrain, elle l’a fait avec une détermination farouche et un courage hors du commun.

Dès les années 1970, elle se distingue par son approche unique du photojournalisme. Ses reportages, couvrant des conflits majeurs comme la guerre du Vietnam, l’apartheid en Afrique du Sud ou la dictature chilienne, se caractérisent par une profonde humanité. Plutôt que de rechercher l’image choc, elle préfère capter la dignité des individus, explorant les hors-champs de la guerre. Ses photographies ne montrent pas la violence de façon frontale, mais la donnent à voir autrement – à travers les visages et les histoires de celles et ceux qui la traversent, comme en témoigne sa poignante série sur les combattants tchadiens et ses portraits de militantes yéménites. 

Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman

=> 28 septembre

Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand


Premier roman et immense succès littéraire

Publié en 1801, Atala, le premier roman de François René de Chateaubriand, raconte les amours contrariés entre deux jeunes Amérindiens. Il fut accueilli par un immense succès, maintes fois réédité et traduit dans la plupart des langues européennes, et inspira tous les arts. Avec sa suite René (1802), Atala porte les germes du romantisme en France. 

L’exposition propose une immersion inédite dans l’univers du roman, grâce à douze extraits du récit accompagnés d’œuvres et objets d’art. Des estampes et livres illustrés évoquent son succès littéraire, éditorial et commercial, et sa postérité jusqu’au XXe siècle. Complétées par des prêts prestigieux, une centaine de pièces des collections de la Maison de Chateaubriand sont réunies pour la première fois.

Une oeuvre maintes fois rééditée

De l’édition originale en 1801 à la version définitive en 1805, Atala est imprimé douze fois, traduit, contrefait et parodié. Il est aussi critiqué et attaqué ; Chateaubriand explique dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Atala tombant au milieu de la littérature de l’Empire, de cette école classique, vieille rajeunie dont la seule vue inspirait l’ennui, était une sorte de production d’un genre inconnu. On ne savait si l’on devait la classer parmi les monstruosités ou parmi les beautés […] Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit. »

   Un fonds incomparable autour d’Atala et de l’œuvre de Chateaubriand

Contribuant à la popularité du roman, tous les arts — beaux-arts, arts décoratifs, poésie, théâtre, musique, arts populaires — s’inspirent des héros et de leurs aventures. Les fabricants de « produits dérivés » s’emparent de l’imagerie des Indiens d’Amérique vus par les Européens. L’engouement est tel qu’on assiste à une extraordinaire « atalamania ».

Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand conserve la collection publique la plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec 330 pièces. Ainsi, 90 % des œuvres sont issues des collections de la Maison de Chateaubriand, et sont complétées par des prêts du musée du Louvre, du musée national Jean-Jacques Henner, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, du musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, et du musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Les acquisitions récentes du Domaine sont exposées de manière inédite.

IIIè République à Versailles

=> 30/09/2025


En 2025, le château de Versailles célèbre le 150e anniversaire de la IIIè République, dont les lois constitutionnelles ont été votées en ce lieu en 1875.


Proclamée en 1870, la IIIe République s’impose définitivement en France avec l’adoption à Versailles de l’amendement Wallon, puis des lois constitutionnelles de 1875 : la création des deux chambres et l’élection du président de la République. À l’occasion des 150 ans de cet événement fondateur, le château de Versailles met à l’honneur son patrimoine républicain et rappelle le rôle, hautement symbolique et souvent méconnu, joué par l’ancienne résidence royale dans la vie de notre démocratie et dans l’exercice du pouvoir.


Télécharger le dossier de presse



Le Brésil illustré. L’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret.

Du 30 avril au 4 octobrede 10:00 à 20:00

Maison de l'Amérique latine ]

217 Bd Saint Germain - 75007 Paris (Île-de-France)


En 2025, la Maison de l’Amérique latine à Paris fait la part belle aux relations bilatérales France-Brésil au travers d’une saison culturelle dédiée. À partir du 30 avril 2025, elle présente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrée au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une génération effervescente d’artistes brésiliens contemporains.
Avec des oeuvres de : Denilson Baniwa, Anna Bella Geiger, Isabel Löfgren&Patricia Gouvêa, Tiago Gualberto, Claudia Hersz, Jaime Lauriano, Lívia Melzi, Valerio Ricci Montani, Eustáquio Neves, Dalton Paula, Tiago Sant’Ana, Heberth Sobral, Gê Viana.

DISNEY100 : L'EXPOSITION

10 avril => 5 octobre

Parc des expositions

Porte de Versailles


Disney100 : L’Exposition est une invitation à explorer un siècle d’histoires et de création. Avec ses neuf galeries immersives, cette expérience unique lève le voile sur certaines des histoires les plus appréciées de Disney – des classiques tels que Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) et Peter Pan (1953) aux titres plus récents comme Ratatouille (2007) et Encanto, La Fantastique Famille Madrigal (2021). Les fans pourront également célébrer leurs récits préférés issus des univers Pixar, Star Wars et Marvel.

Depuis près de 55 ans, Walt Disney Archives préserve avec soin certains des objets les plus précieux de The Walt Disney Company. À Paris, plus de 250 pièces seront exposées, dont des œuvres d’art, des sculptures utilisées pour l’animation, ainsi que des costumes et des accessoires. Cela inclut le Cheval du Carrousel de Mary Poppins (1964), utilisé par la Disney Legend Julie Andrews, ainsi que la robe rouge de Cruella (2021), portée par Em


Exposition –

Une autre histoire de livres d’heures

Du 7 juin au 6 octobre 2025


Trésors du cabinet des livres

Le Château de Chantilly abrite un des plus importants ensembles de livres d’heures jamais rassemblés par un collectionneur privé. C’est à la lumière de cette collection qu’il a constituée, que le duc d’Aumale devient un expert et acquiert sans hésiter les Heures de Jean de Berry et celles d’Etienne Chevalier, les chefs-d’œuvre des frères de Limbourg et de Jean Fouquet aujourd’hui conservés à Chantilly. 

En écho à l’exposition du Jeu de paume consacrée aux emblématiques Très Riches Heures du duc de Berry, le Cabinet des Livres présente cet ensemble significatif à travers quarante Heures, manuscrites et imprimées, couvrant une période allant du XIIe siècle à la fin du XIXe siècle. La collection du duc d’Aumale permet de découvrir une autre histoire de livres d’heures, celle du premier « bestseller » de l’histoire du livre, fidèle reflet des profondes révolutions spirituelles, artistiques, technologiques des siècles passés.

Que trouve-t-on dans les livres d’heures ? Comment, par qui et où sont-ils conçus ? Pourquoi sont-ils si importants dans l’histoire de l’art et du livre en général ? Toutes les questions qu’on peut se poser sur les livres d’heures sont abordées au fil des œuvres présentées.

Des pièces d’exception au fil de sept siècles

La richesse du Cabinet des Livres permet de présenter des pièces exceptionnelles et notamment le premier psautier-heures connu (vers 1190). Parmi de très beaux exemples italiens et flamands, on peut signaler les Heures de Jean III de Gros (1434 ? -1484), secrétaire de Charles le Téméraire, trésorier de l’Ordre de la Toison d’or, peintes en grisaille et or par Simon Marmion (1425-1489), l’un des rares peintres et enlumineurs dont le nom ait été célébré par ses contemporains. Dans un tout autre style, le manuscrit 117 du Cabinet des livres a été commandé par le célèbre libraire Curmer au peintre Ary Scheffer (1794-1858) pour le faire reproduire en chromolithographie.

Le livre d’Heures pour tous

Jusqu’au XVIe siècle, le livre d’Heures est le principal instrument de vie spirituelle dans la sphère privée. Son usage, emprunté au clergé, est d’abord limité aux milieux aristocratique et princier, avant de s’étendre à d’autres couches sociales. Offert à l’occasion d’un mariage, il peut servir à l’apprentissage de la lecture aux enfants et de livre de raison où l’on inscrit la chronique des événements familiaux. Manuscrit puis imprimé, c’est le premier « best-seller » de l’histoire du livre.

Le livre d’Heures concurrencé

Témoins de profondes révolutions spirituelles, artistiques ou technologiques, les livres d’Heures s’adaptent au marché et s’uniformisent à partir de la Contre-Réforme. Des éditeurs lancent des Heures poétisées en vers pour renouveler l’offre. D’autres s’autorisent des « Matines de la Saint Barthélemy » (1690) qui inaugurent une série d’Heures détournées. Le duc d’Aumale possède aussi un bel ensemble d’Heures signées par Nicolas Jarry, calligraphe de la cour de Louis XIV, qui redonne un bref moment son lustre à l’art des Heures enluminées.

Le livre d’Heures réinvesti au xixe siècle

Les Heures perdent leur usage liturgique et sont des objets de collection à partir de la fin du XVIIIe siècle. Souvenirs d’un moyen âge idéalisé, les livres d’Heures médiévaux deviennent un « must » au XIXe siècle, une source d’inspiration pour les artistes et les éditeurs, un objet de curiosité et de quête pour les bibliophiles les plus distingués. Le duc d’Aumale développe quant à lui une approche savante pour offrir un regard neuf sur les livres d’Heures à travers le temps long de l’histoire, ce qui fait de lui un pionnier.

La Mode en mouvement #3

Du 08.02 au 12.10.2025


le Palais Galliera dévoile le troisième et dernier volet de son exposition collections La Mode en mouvement. Avec plus de 180 nouvelles œuvres présentées, l’exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et interroge le lien qui unit le corps, la mode et le mouvement. Pour ce nouvel accrochage, un éclairage inédit est porté sur les sports d’hiver.

Le vêtement conçu à travers les époques pour l'activité physique et sportive est mis en regard du vêtement du quotidien. Ce dialogue questionne les notions de spécialisation du vêtement sportif, de l’adaptation des tenues féminines pour la pratique physique à la fin du XIXe siècle à la masculinisation du vêtement féminin en passant par l’introduction du sportswear dans le vestiaire courant. Costumes de bain, habits de cycliste et d’amazone, manteaux et accessoires d’automobiliste, tenues de tennis ou sneakers répondent ainsi aux silhouettes illustrant trois siècles d’histoire de la mode. Au-delà d’une simple lecture chronologique de l’histoire du vêtement, La Mode en mouvement #3 permet de comprendre comment la libération du corps a fait évoluer les mentalités et les canons de beauté.

Ce dernier accrochage consacre une large section aux sports d’hiver et revient sur l’émergence des stations d’altitude avec le développement de nouvelles activités hivernales : ski, luge, hockey sur glace, patinage, traîneau… On assiste à l’apparition progressive de tenues et accessoires adaptés, proposés à la fois par des équipementiers spécialisés (Rossignol, Tunmer, Mavest), des maisons de couture (Hermès, Jean Patou, Madeline de Rauch), voire des collaborations entre les deux. Cette section est également l’occasion de découvrir l’importante collection du musée composée de doudounes, combinaisons, fuseaux et accessoires en maille…

L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels du Patrimoine de CHANEL, du Musée National du Sport (Nice), de la bibliothèque Forney, de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Fondation Azzedine Alaïa, de la collection Émile Hermès, du Patrimoine Hermès, des Archives Balenciaga, de Jean-Charles de Castelbajac, de Fusalp ou encore du Coq Sportif. Ces œuvres permettent de mettre en perspective les pièces du Palais Galliera, témoins d’une pratique physique et sportive, de loisir ou de compétition, au fil des époques.


Robert Doisneau

Instants Donnés

Du 17 avril au 12 octobre 2025


Dans un parcours prodigieux de plus de 400 photographies, découvrez l’œuvre du célèbre photographe Robert Doisneau.

L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés marque le retour des photos de Robert Doisneau dans Paris intra muros après des années d’absence. 

Quelque 400 clichés ont été soigneusement sélectionnés parmi les 450 000 que renferme la collection. Les iconiques y côtoient des séries complètement renouvelées montrant la dextérité du photographe à explorer l’être humain dans de multiples environnements : l’enfance, les artistes, les écrivains, les bistrots, les années Vogue, mais aussi la dureté et la gravité de la vie, les banlieues…

UNE CRÉATION NOUVELLE, RARE ET PERSONNELLE

En partant du réel le plus quotidien, Robert Doisneau nous entraine dans sa vision unique du monde qui l’entoure.

Son regard amusé sur l’enfance. Sa banlieue parisienne qui vire du noir et blanc à la couleur. La visite en toute complicité des ateliers d’artistes peintres et sculpteurs ; son exploration de la mode et du luxe d’après-guerre lors des années Vogue. Autant de thèmes qui dressent – avec une attention qui ne se démentira jamais – le constat social d’un monde sans indulgence dont il se sentit toujours solidaire.

Au cours d’un parcours d’une richesse exceptionnel se dévoilent des objets et documents personnels du photographe, ainsi que des interactifs et audiovisuels. On y découvrira également son œuvre publicitaire, souvent drôle et si peu connue.

Loin d’un Doisneau nostalgique, ses photographies étaient ancrées dans un présent et toujours dirigées vers l’avenir. 

UN MONDE RÉEL OBSERVÉ D’UN REGARD RÊVEUR

L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés offre une véritable rencontre avec le photographe dans son foisonnant univers de travail. Son regard est empreint de ce réalisme poétique par lequel il voit le monde tel qu’il est mais en soulignant le merveilleux. Il se dégage de cette exposition un esprit entre légèreté et gravité ou entre rêve et réalité.

Qu’on y voit le constat d’une réalité mélancolique ou le témoignage d’une irrépressible joie de vivre est lié à notre propre histoire. C’est peut-être à la rencontre de nous-même que nous entrainent ces photographies dont certaines sont devenues universelles … ?

Une exposition conçue par un commissariat collectif associant Tempora et l’Atelier Doisneau conduit par Annette Doisneau et Francine Deroudille, filles du photographe et avec la collaboration du Musée Maillol.

Richard Avedon

In the American West

du 30 avril au 12 octobre 2025


À l’occasion du 40e anniversaire de l’ouvrage iconique de Richard Avedon, In the American West, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente, en collaboration avec la Richard Avedon Foundation, une exposition exceptionnelle entièrement dédiée à cette série emblématique.

Entre 1979 et 1984, à la demande de l’Amon Carter Museum of American Art de Fort Worth au Texas, Richard Avedon sillonne l’Ouest américain et photographie plus de 1,000 de ses habitants. Pendant cinq années, Avedon fait défiler, devant l’objectif de sa chambre photographique, mineurs, bouviers, forains, vendeurs et passants, parmi d’autres personnes à l’histoire riche, seuls ou en petits groupes, sur un fond blanc qui sublime leurs traits, leurs postures et leurs expressions. Il dresse ainsi un portrait saisissant de cette région et de ses résidents, à rebours des représentations traditionnelles et glorifications du mythe de l’Ouest américain. La grande force des 103 oeuvres qui composent la série finale et l’ouvrage du même nom font d’In the American West un moment charnière dans l’oeuvre d’Avedon et un jalon majeur dans l’histoire du portrait photographique.

L’exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson du 30 avril au 12 octobre 2025 présente pour la toute première fois en Europe l’intégralité des images qui figurent dans l’ouvrage original. Invitant le public à découvrir l’ensemble mais aussi à suivre des étapes de sa production et de sa réception, la Fondation présente une sélection complète des tirages des graveurs ayant servi de référence pour l’exposition et pour l’impression du livre original de 1985 aux côtés de documents inédits : polaroids préparatoires, tirages tests annotés de la main du photographe, échanges épistolaires entre l’artiste et ses modèles.

À l’occasion de cet anniversaire, Abrams, l’éditeur de l’ouvrage original, réédite le livre depuis longtemps épuisé.


Illustrer l'histoire
Du Samedi 25 janvier 2025 au Samedi 18 octobre 2025 


Les Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine propose l'exposition Illustrer l’histoire de France. Trois siècles d’épopée des manuels scolaires.

L'exposition "Illustrer l’histoire de France" explore l'évolution des illustrations dans les manuels scolaires depuis le XVIIIe siècle. À travers une quarantaine de documents, elle montre comment les représentations de l'histoire de France ont évolué, des portraits de rois aux ouvrages modernes, en passant par l'ère numérique. L'objectif est de décrypter les enjeux de ces représentations et leur impact sur la société contemporaine. Les manuels scolaires, véritables "albums de famille" des Français, ont transmis une histoire souvent instrumentalisée pour des fins morales, religieuses ou politiques, parfois au détriment de la vérité historique.

À l'entrée de l'exposition, une mise en scène de manuels scolaires couvrant plus de trois siècles accueille les visiteurs. Conçue par l'atelier du musée des Archives nationales, cette scénographie plonge le visiteur dans une salle de classe d'époque, avec tableau noir, bibliothèque et tables en bois. Le visiteur déambule ainsi dans une salle de classe et fait un voyage à travers le temps pour découvrir l'histoire de l'éducation en France.

Quels images et souvenirs de l'histoire de France avons-nous gardés depuis l'école ? L'exposition invite les visiteurs à comparer leurs propres récits des grands héros et des événements marquants de cette histoire.

Gébé : un génie du dessin de presse

6 Mai. 2025 Until 19 oct. 2025

François-Mitterrand Allée Julien Cain

La Bibliothèque nationale de France, en collaboration avec la Maison du dessin de presse, présente la première rétrospective consacrée à Gébé (1929-2004), figure incontournable de l’histoire du dessin de presse, mettant à l’honneur son œuvre emblématique de dessinateur, caricaturiste et satiriste. Cette exposition inédite est rendue possible grâce au don d’un vaste ensemble de dessins originaux fait par sa famille au département des Estampes et de la photographie de la BnF.

Gébé: un génie du dessin de presse

Co-créateur des journaux Hara-Kiri et Charlie Hebdo, après avoir publié plusieurs années durant ses dessins dans La Vie du Rail, France Dimanche ou Paris Match, Gébé, né Georges Blondeaux, a marqué la seconde moitié du XXe siècle en France en révolutionnant le dessin d’humour, le dessin satirique, le dessin d’actualité et la caricature politique dans la presse. Créateur prolifique, expérimentateur de techniques, Gébé a également exploré le roman-photo, mode d’expression avec lequel il a notamment fait naître et exister le célèbre Professeur Choron dans le mensuel Hara-Kiri.

Gébé fait également figure d’avant-gardiste de la bande dessinée. Si son personnage Berck a particulièrement marqué les premières années d’Hara-Kiri, et celui de Clovis, les pages du journal Pilote, son œuvre L’An 01 a été son plus important succès populaire en participant à l’âge d’or de Charlie Hebdo. À l’instar de ses contemporains Cavanna, Topor, Reiser, Wolinski, Cabu, Fournier et Willem, il a inventé un nouveau « journalisme artistique » où génie intellectuel et graphique vont de pair. En participant aux aventures Hara-Kiri et Charlie Hebdo, Gébé a pu s’affranchir des directions éditoriales habituellement restrictives et atteindre un véritable espace de liberté d’expression. Se considérant comme un dessinateur journaliste, il n’en est pas moins un artiste, comme le montrent ses dessins relevant de genres variés, tels que le dessin politique, satirique ou humoristique, et empruntant aux langages multiples du dessin éditorial, de la caricature ou du dessin narratif.

L’exposition

L’exposition retrace, en 16 panneaux, la carrière de Gébé, de ses années de formation, à ses ultimes publications dans Charlie Hebdo. La sélection des dessins aborde différents thèmes : l’humour, l’écologie, le monde du travail, la critique sociale, le politique, les médias ou encore le traitement de l’actualité par le prisme d’un humour mordant ou poétique.

En présentant des dessins d’humour, des planches de bande dessinée, des romans photos, des photographies, des Unes emblématiques d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, des affiches, des livres et quelques extraits audiovisuels, les commissaires de l’exposition ont choisi de s’arrêter sur les temps forts de l’œuvre de Gébé en montrant à la fois la dimension historique de ce dessinateur et son génie artistique.

L’exposition rend également hommage aux amis et anciens collaborateurs de Gébé, notamment ceux tragiquement disparus lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. La BnF et La Maison du dessin de presse ont tenu à saluer la mémoire de ces auteurs avec qui Gébé a eu une très forte complicité. Un pastiche original d’une double page de Charlie Hebdo, datant de 1993 et réalisé par l’ensemble de la rédaction de l’époque en hommage à Gébé, qui était alors le directeur du journal, sera présenté dans l’exposition.

En proposant des agrandissements, l’exposition modifie notre lecture habituelle du dessin de presse et encourage sa réévaluation esthétique. Elle permet aussi de redécouvrir l’histoire de certains titres de presse qui ont fait preuve d’une grande audace éditoriale, en contribuant ainsi à l’élargissement des cadres de la liberté d’expression.

Le dessin de presse dans les collections de la BnF

La BnF conserve, principalement au département Droit, économie, politique, mais aussi au département des Estampes et de la photographie et dans tous les départements de la direction des collections, la quasi-totalité des titres de presse satirique illustrée parus en France, des origines à nos jours.

Au département des Estampes et de la photographie sont conservés plusieurs milliers de tirages lithographiques originaux, la plupart entrés dans ses fonds par la voie du dépôt légal, ainsi que des défets de journaux et des dessins originaux de grands et moins grands noms du dessin de presse de 1830 à nos jours.

Le département conserve également des ensembles de dessinateurs et de rédacteurs contemporains – Wolinski, Willem, François Cavanna, Pierre Fournier, Gébé, Tim, Effel, Faizant, Sennep, Cabrol… – des journaux illustrés et des estampes satiriques.


Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire

03 avril=>02 novembre 2025


Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité.


Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.



LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE

Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France. 

Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.

LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE

Depuis le début de la guerre Israël-Hamas en octobre 2023, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 69 sites culturels gazaouis : 10 sites religieux (dont l’église grecque orthodoxe de Saint-Porphyre, détruite le 19 octobre 2024), 43 bâtiments d’intérêt historique et/ou artistique, 7 sites archéologiques, 6 monuments, 2 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.

Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.

Exposition organisée par l'Institut du monde arabe en partenariat avec le ministère du Tourisme et des Antiquités de Palestine et le musée d'Art et d'Histoire de Genève.

Philippe Perrot

Du 4 avril au 02 novembre 2025


Né en 1967, Philippe Perrot grandit en banlieue parisienne. À quinze ans, il découvre la littérature française d’après-guerre et se plonge dans les écrits d’Antonin Artaud. Il se passionne pour Pier Paolo Pasolini et la Nouvelle Vague italienne et s’inscrit dans une école de cinéma. À travers de courtes vidéos, l’artiste explore l’univers familial et les blessures de son enfance. À partir des années 1990, il abandonne le cinéma pour se consacrer en autodidacte à la peinture, sans toutefois renoncer aux thèmes qui lui sont chers et qui imprègnent l’ensemble de son œuvre. Il décède en 2015 à l’âge de 48 ans, des suites d’une longue maladie. 

La peinture de Philippe Perrot donne matière au rêve et à l’inconscient. Elle met en scène des personnages flottants et souffreteux qui gravitent autour de quelques figures tutélaires, comme le père ou la mère. Ses tableaux sont autant de représentations d’états d’âme, de visions complexes issues d’hallucinations quotidiennes et de secrets de famille refoulés. Les traumas sont cependant tempérés par l’intrusion constante d’éléments burlesques empruntés à l’univers du dessin animé, qui ramènent plutôt la figuration du côté « d’une mauvaise blague » selon les mots de l’artiste. Si Philippe Perrot donne quelques clés à la compréhension des images à travers leurs titres, les histoires qu’elles expriment restent souvent dérangeantes et énigmatiques. 

Peintes à l’huile sur des toiles préparées avec un pigment jaune ocre, ses œuvres se caractérisent par la juxtaposition de plusieurs micro-récits au sein d’une même composition.

À l’instar des plans-séquences d’un film, les images s'agencent en une narration que chaque spectateur peut s’approprier librement. L’iconographie violente est renforcée par des couleurs criardes, souvent mélangées à des désinfectants pharmaceutiques (bétadine, éosine). Le bouleversement de la perspective ainsi que la superposition de scènes et d’éléments disparates viennent accentuer les tensions qui se dégagent des œuvres et brouillent leur lecture.

Artiste discret, à contrepied du marché de l’art contemporain, Philippe Perrot a très peu produit, trois à quatre tableaux par an, son corpus se limitant à 130 toiles et autant de dessins sur la totalité de sa carrière. Grâce à un généreux don, six œuvres de l’artiste sont entrées en 2019 dans les collections du musée. Cette présentation est complétée par plusieurs prêts provenant de collections particulières.

Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman

mardi 1 avril 2025 mardi 4 novembre 2025

Lieu : Allée des Justes


Avec cette exposition, le Mémorial de la Shoah s’associe à la 110e commémoration du génocide des Arméniens, précurseur des violences et crimes de masse du xxe siècle, mais qui continue de faire l’objet d’un déni.

Dans le contexte propice de la Première Guerre mondiale, le régime dictatorial et ultra-nationaliste du Comité Union et Progrès, à la tête de l’Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique et planifiée de ses citoyens arméniens : arrestation et exécution des notables de la capitale et des grandes villes, massacre des hommes adultes et des conscrits, déportation de toute la population civile vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie, élimination des survivants de ces marches de la mort dans des camps de concentration. D’avril 1915 à décembre 1916, environ 1 200 000 Arméniens ont été assassinés. Interdits de retour par la République turque dirigée par Mustafa Kemal, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis, au Moyen‑Orient et en France.

 

Commissariat : Claire Mouradian, directrice de recherche émérite, CNRS ; Raymond Kévorkian, directeur de recherche émérite, Institut français de géopolitique, université Paris 8 ; et Yves Ternon, historien, président du Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens

Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944

jeudi 23 janvier 2025 jeudi 13 novembre 2025


L’exposition apporte de nouvelles clefs de lecture au principal ensemble photographique montrant le processus qui conduisit au massacre de masse à Auschwitz-Birkenau. Cet album photographique, nommé couramment l’Album d’Auschwitz, fut réalisé par les SS pour témoigner auprès des dignitaires nazis de la parfaite maîtrise des opérations d’extermination sur le site. Il contient des images parmi les plus emblématiques de la Shoah. Ces photographies, connues depuis le début des années 1950, ont servi de preuves lors des procès de certains des responsables de la « Solution finale ». Depuis la redécouverte de l’album complet dans les années 1980, et grâce aux travaux entrepris récemment par l’historien Tal Bruttmann, commissaire scientifique de l’exposition, une nouvelle lecture s’impose. Notre regard est appelé à détecter dans les photographies ce qui voulait y être caché par leurs auteurs et dont nous n’avions pas conscience jusque-là. Cette plongée dans les images nous révèle le chantier gigantesque qui fut nécessaire à la mise en place de l’extermination des Juifs sur le site d’Auschwitz. Les indices nous permettent de comprendre l’organisation de la déportation et de la « sélection », y voir la violence et ses sons, le cynisme de ses organisateurs, mais aussi les failles dans le processus soi-disant secret de sa mise en œuvre et enfin la résistance des victimes, souvent niée. 80 ans après la découverte du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, l’Album d’Auschwitz témoigne du fonctionnement du centre de mise à mort d’Auschwitz‑Birkenau à son apogée : l’été 1944 et la déportation des Juifs de Hongrie.

ARP MYTHIQUE ARP ANTIQUE

FONDATION ARP CLAMART

du 7 février au 23 novembre 2025


La Fondation Arp consacrera sa prochaine exposition à la mise en lumière de l’influence de la mythologie et des civilisations anciennes sur la création artistique de Jean Arp, à travers une cinquantaine d’œuvres (sculptures, peintures, papiers), documents et photographies.

Déserts

Du 2 avril au 30 novembre 2025


Des étendues désertiques aux paysages glaciaires des pôles, explorez les milieux les plus extrêmes de notre planète et découvrez comment s'y adapte le vivant.

Pour sa nouvelle grande exposition du printemps, le Muséum vous invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi... 

Présents sur tous les continents, les déserts occupent aujourd’hui un tiers des surfaces émergés de notre planète. Qu’ils soient brûlants ou polaires, formés de roche, de sable, de sel ou de glace, ils ont tous en commun d’être des milieux ouverts, exposés à l’aridité et aux températures extrêmes. 

Dans ces conditions hors normes a priori hostiles à la vie, animaux et végétaux y ont pourtant développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que vous pourrez découvrir à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. 

Au fil de votre parcours, vous pourrez aussi découvrir les stratégies déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. 

À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum ; ainsi que des dispositifs multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.

Exposition Mille et une vies

à l'Espace Montecristo gallerie de la fondation Villa Datris
Date Du Samedi 19 avril 2025 au Dimanche 14 décembre 2025


Véritable immersion dans un univers faits de sculptures, l'exposition interroge différentes facettes de l'individu dans un parcours qui nous fait traverser l'humain en trois dimensions : son être naturel et social, intime, et universel.

Les œuvres présentées, organiques, fantastiques, sont le point de départ d'un parcours autour de l'altérité : l'hybridité qui réside en chacun de nous, la construction de notre identité en société ou encore notre rapport au Vivant sont au cœur de cet accrochage.

Douceur et poésie sont les maîtres mots de ce parcours d'exposition sur plusieurs étages, se terminant sur un jardin intérieur qui fait cohabiter les sculptures avec un écosystème apaisé. Cette exposition introspective nous invite à repenser le rapport que nous entretenons avec nos identités, en déployant les nuances de nos existences, autour de nos modes de vie, nos différences de genres, d'origines, pour mieux vivre en harmonie dans notre diversité.

L'exposition sera fermée au public du 21 juillet au 19 août 2025 inclus.