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Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin
30 avril – 8 septembre 2025
Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de fouilles récentes.
C’est au bronze que le musée Guimet consacre l’exposition
Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin. Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mébon occidental - un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor - retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine). Il sera accompagné de plus de 200 œuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, du 9e siècle à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.
Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e -14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?Nouveau paragrap
Subtil et noble alliage mêlant notamment le cuivre, l’étain et le plomb, le bronze a donné naissance au Cambodge à des chefs-d’œuvre de statuaire témoignant de la fidélité des souverains khmers à l’hindouisme comme au bouddhisme. Apanage du roi – dont le savoir-faire était précieusement préservé dans des ateliers à proximité du Palais royal - la métallurgie était une technique sacrée, que l’on soit à Angkor (9e - 14e/15e siècles), à Oudong (17e - 19e siècles) ou à Phnom Penh (19e - 20e siècles).
Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre.
Les prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, consentis par le Gouvernement royal dans le cadre spécifique de la coopération établie entre le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), l’EFEO (École française d’Extrême-Orient) et le musée Guimet, réunissent pour la première fois dans le cadre de cette exposition exceptionnelle des chefs- d’œuvre (statuaire, objets d’art ou éléments de décor architectural) ainsi que des photographies, moulages et documents graphiques permettant de replacer ces œuvres d’art dans leur contexte culturel, comme dans une perspective archéologique et historique.
Commissariat :
Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est
Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)
David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)
Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet


Le chantier du Canal de Suez
Photographies de Louis Cuvier
Du 18 mars au 14 septembre 2025
Musée d'Orsay
Le musée d'Orsay expose un rare album de photographies réalisées par Louis Robert Cuvier en 1866 et 1867, précieux reportage sur le chantier de l'extrême qu'a représenté la construction du canal de Suez. Cet ensemble offre un cas exemplaire de la manière dont la photographie, médium par excellence de l'âge industriel, a très tôt été mise au service d'enjeux tout à la fois technologiques, financiers, commerciaux et diplomatiques.
Menée entre 1859 et 1869 sous la direction du Français Ferdinand de Lesseps, la construction d’un canal reliant la Méditerranée à la mer Rouge à travers l’isthme de Suez a constitué l'une des plus importantes aventures du génie civil au XIXe siècle.
En 1863 a lieu un tournant dans la conduite de ce chantier situé en plein désert, l'abandon du travail forcé des paysans égyptiens laissant place à un effort de mécanisation alors sans précédent dans le domaine des travaux publics. La même année, Louis Robert Cuvier figure parmi les cadres français recrutés en qualité de conducteurs par la Compagnie universelle du canal maritime de Suez.
Trois ans plus tard, on le retrouve photographe sur le campement du seuil rocheux d'El Guisr, point culminant à mi-parcours sur le tracé du canal. Depuis cette position stratégique, Cuvier effectue plusieurs expéditions qui le mènent jusqu'à Port-Saïd au nord et à la rade de Suez au sud. Souvent datées du jour de la prise de vue, ses photographies constituent l'un des premiers reportages sur le canal. Dès 1867 soit deux ans avant l'inauguration de ce dernier, une partie d'entre elles est rassemblée dans l'Album de l'Isthme de Suez, dont un exemplaire est conservé au musée d'Orsay.
Alors que le creusement du canal atteint sa dernière phase, le propos du photographe n'est plus d'expliquer par l'image l'organisation novatrice du travail autour des machines à vapeur, ni même de représenter l’évolution des infrastructures de manière séquentielle. La démarche de Cuvier oscille plutôt entre la précision descriptive du regard averti qu’il porte sur les engins mis en œuvre par les entreprises partenaires de la Compagnie, et la restitution de l'amplitude grandiose des principaux théâtres des opérations orchestrées par cette dernière.
En attestant du bon déroulement des travaux comme de la qualité des équipements implantés dans un territoire égyptien en profonde mutation, le fruit de cette campagne est de nature à satisfaire les besoins des différents acteurs en présence, que ce soit sur le plan documentaire ou sur celui de la communication. Médium par excellence de l'âge industriel, la photographie est ici mise au service d'enjeux technologiques, financiers, commerciaux et diplomatiques, tous exacerbés par la tenue, à Paris, de l'Exposition universelle de 1867. Sur fond de rivalité franco-britannique pour le contrôle de la route des Indes, les épreuves livrées par Cuvier pérennisent et diffusent l'image d'un chantier pharaonique, spectacle de la modernité occidentale en Orient


Maximilien Luce, l’instinct du paysage
Exposition du 21 mars 2025 au 14 septembre 2025
Pionnier du néo-impressionnisme, pilier des milieux anarchistes et libertaires, Maximilien Luce (1858-1941) a marqué son époque par un engagement artistique et politique profond. Peintre des paysages urbains et ruraux et de la condition humaine, il a su capturer les transformations sociales et industrielles de son temps avec une sensibilité unique.
Première rétrospective parisienne depuis 1983 dédiée à ce peintre majeur du néo-impressionnisme, l’exposition se tient à quelques pas des lieux où Luce a résidé de 1887 à 1900, rue Cortot. Ancré dans l’histoire montmartroise et dans les contradictions de son époque, le travail du peintre est mis en lumière dans cette exposition qui vise à réaffirmer son importance et fait découvrir son oeuvre souvent méconnu au grand public.
Outre le caractère humaniste qui fait battre le coeur de l’homme et singularise l’oeuvre toute entier, le paysage est l’autre dominante qui anime sa peinture au long de sa vie. Luce saisit la lumière et la couleur, dévoilant la beauté des paysages urbains et ruraux avec une sensibilité sociale persistante.
Pour l’exposition « Maximilien Luce, l’instinct du paysage » le musée de Montmartre choisit d’arborer son oeuvre sous le prisme du paysage et emmène le visiteur dans un parcours rétrospectif entre les deux pôles essentiels de sa vie, Paris et Rolleboise. Il est invité à suivre les pérégrinations de l’artiste au départ de Montmartre, dont il fut l’habitant de 1887 à 1900, dans l’effervescence des rues parisiennes et au fil de ses voyages de Saint-Tropez au Pays-Noir de Charleroi en passant par les Pays-Bas, la Normandie ou encore Londres.
Maximilien Luce appartient à cette génération charnière qui connût à la fois les fastes de la Belle époque et les troubles sociaux, et qui bénéficia de nombreux progrès techniques et en souffrit tout autant à l’heure de la Première Guerre mondiale. Profondément marqué par la Commune de Paris dont il fut un jeune témoin l’année de ses 13 ans, Luce connu trois guerres et de multiple batailles sociales (contre les bagnes d’enfants et la colonisation, en faveur des grèves ouvrières, dreyfusard, etc.).
Cette riche période historique que Luce traversa correspond surtout à un fantastique bouillonnement artistique. La comète Luce rejoint la constellation néo-impressionniste formée par Georges Seurat, Paul Signac, Camille Pissarro et Henri-Edmond Cross dès sa première exposition, à la Société des Artistes Indépendants en 1887. Il prend dès lors part à l’aventure postimpressionniste et contribue à la défense de la liberté artistique d’abord comme membre, puis en tant que vice-président et président de cette société.
En 65 années de travail, Maximilien Luce laisse un corpus de près de 4 000 peintures et autant de dessins et estampes compilant certains évènements phares de son époque (les grandes inondations, la mobilisation, les travaux urbains, les cirques, etc.).
Tout au long de sa carrière, les scènes idéalisées de baignades cohabitent avec les chantiers parisiens, et avec les profils presque menaçants des usines belges dans l’ère de l’industrialisation. La ville, les fabriques et la nature s’offrent ainsi comme un terrain d’expérimentations fertiles. Lumières variables, perspectives dynamiques et couleurs vives transfigurent le paysage. Les scènes crépusculaires et les effets climatiques créés par Luce contribuent à la métamorphose visuelle des centres urbains et à la représentation des foules qui les habitent.
Les œuvres rassemblés auprès d’institutions françaises et étrangères (musée d’Orsay, musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie, musée Lambinet à Versailles, musée des Beaux-Arts de Charleroi, musée d’Ixelles, Association des Amis du Petit Palais de Genève, etc.), de galeries et de collections privées révèlent le talent de paysagiste de Luce qui fut un grand admirateur de ses aînés Nicolas Poussin et Jean-Baptiste Camille Corot et dont l’amour de la nature culmine dans les campagnes de Rolleboise avant sa mort en 1941.
Le musée de Montmartre présente, à travers cette exposition, une immersion dans la vie et l’œuvre de Maximilien Luce. Cette rétrospective vise à réhabiliter la reconnaissance de ce peintre néo-impressionniste. Son lien avec Montmartre, où il résida notamment rue Cortot, demeure indissociable de son parcours artistique. Le musée de Montmartre, qu’il a si souvent représenté dans ces paysages, est heureux de lui rendre hommage aujourd’hui, 125 ans après son départ de ce lieu emblématique.


Dernier ajout
Mise en ligne 17 avril
Mission Dakar-Djibouti [1931-1933] : Contre-enquêtes
15 avril 2025 14 sept.2025
Entre 1931 et 1933, la « mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti » traversa 14 pays africains. Conduite par l'ethnologue français Marcel Griaule, elle éprouva de nouvelles méthodes d'enquêtes ethnographiques et de collectes.
En 1933, elle réunit plus de 3000 objets, 6000 spécimens naturalistes, autant de photographies, 300 manuscrits, environ 50 restes humains, une vingtaine d'enregistrements et plus de 10000 fiches de terrain résultant « d'enquêtes » d'observation ou « d'interrogatoires ». Très médiatisée, cette expédition scientifique le fut aussi par la publication de L'Afrique fantôme, journal personnel du secrétaire de la mission, Michel Leiris, dans lequel il révèle notamment les relations entre colonisés et coloniaux ainsi que les conditions d'enquêtes et de collectes.
À travers une sélection d'objets, de photographies et d'archives, l'exposition revient sur des faits documentés en plaçant au cœur du propos les résultats de recherches et le regard actuel de professionnels du continent africain. Ces contre-enquêtes menées conjointement par une dizaine de scientifiques africains et français ont pour objectif de retracer les conditions d'acquisition et de collecte de ces patrimoines afin de mettre en lumière le contexte colonial et les récits de femmes et d'hommes restés jusque-là anonymes.


Bambou, du motif à l’objet
du 5 juin au 14 septembre 2025
Dans l’intimité du cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies situé au 5e étage du musée, explorez l’un des motifs récurrents de l’art asiatique, le bambou.
Pochoirs, vanneries, estampes, peintures, dessins originaux, papiers peints, céramiques, laques, bronzes, ivoires, textiles... À l’occasion de la 8e édition du Printemps Asiatique, plongez dans les collections japonaises et chinoises du musée des Arts décoratifs ! Au cœur du cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, explorez l’un des motifs récurrents de l’art asiatique, le bambou.

Exposition : Trois siècles à L'Isle-Adam
Du dimanche 20 octobre 2024 au dimanche 21 septembre 2025
Musée d'Art et d'Histoire Louis-Senlecq
31 Grande Rue 95290 L'Isle-Adam
À vingt-cinq kilomètres à vol d'oiseau de Paris, L’Isle-Adam se trouve aux portes du parc naturel régional du Vexin français, du Pays de France et du département de l’Oise. Qualifiée de « paradis terrestre » par Honoré de Balzac dans une lettre qu’il écrit à sa soeur en 1819, la ville bénéficie d’un environnement exceptionnel situé entre rivière et forêt domaniale.
Avec l’exposition Trois siècles à L’Isle-Adam, les visiteurs sont invités à un voyage à travers l’histoire et le patrimoine de la cité adamoise et de son territoire.
Organisé de manière chronologique et couvrant une période allant du XVIIIe au milieu du XXe siècle, le parcours s’articule autour des grandes thématiques représentées dans les collections du musée. L’histoire et l’évolution urbaine de L’Isle-Adam y sont évoquées : des fastes des princes de Conti au développement de la villégiature et des loisirs. Le passé industrieux de la ville est également mis en avant, avec les manufactures de terres cuites décoratives qui ont fait la célébrité de L’Isle-Adam de la fin du XIXe au début du XXe siècle.
La région ayant attiré de nombreux artistes, c’est aussi à travers l’oeil des peintres que l’on découvre les paysages des bords de l’Oise et de la campagne environnante, par les toiles de Jules Dupré (1811-1889), Léon Victor Dupré (1816-1879), Auguste Boulard père (1825-1897), Renet-Tener (1846-1925), Fernand Quignon (1854-1941) et Emilio Boggio (1857-1920).
L’exposition rassemble peintures, sculptures, aquarelles, gravures, affiches publicitaires, cartes postales et photographies anciennes, toutes issues du fonds du musée.


Ecrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé
05 février => 21 septembre 2025
À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.
Dans la langue arabe, le terme khatt désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Des premiers feuillets du Coran à la photographie contemporaine, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.
Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.
Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.
Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.
Baheb - I Love , l’hommage à la calligraphie de Marie Khouri
À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques.
Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.
Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe.

Les combats oubliés des Forces Françaises libres : la 1re DFL dans le massif de l’Authion, avril 1945
Du mercredi 9 avril 2025 au dimanche 21 septembre 2025
Historial Charles de Gaulle
En avril 1945, la 1re Division Française Libre (DFL) est engagée face au massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes.
Cette opération, nommée « Canard », sur un front figé depuis septembre 1944, suscite des interrogations. La position non stratégique de ce petit massif, ainsi que la déroute imminente de l’armée allemande, minimisent l’importance militaire de cette ultime offensive.
Combat superflu ? Bataille de trop ? Si ces questions n’enlèvent rien à l’héroïsme des soldats qui ont mené l’assaut, elles trouvent des réponses dans les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques que cette exposition s’efforce de mettre en lumière.
Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération.
Commissariat
Vincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de Gaulle
Lcl Philippe Guyot, chef du département Artillerie


Le monde selon l'IA
Du 11 avril au 21 septembre 2025
Jeu de Paume - Paris
L’exposition Le monde selon l’IA présente une sélection d’oeuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, dont plusieurs inédites, qui posent la question de l’expérience du monde « selon l’IA » ou « au prisme de l’IA ».
Pensé spécialement pour les salles du Jeu de Paume, le parcours reflète la distinction fondamentale entre « IA analytique » (dont font partie les systèmes de vision artificielle et de reconnaissance faciale) et « IA générative ». Des « capsules temporelles », conçues comme des cabinets de curiosités, relient le présent au passé, inscrivant les transformations en cours dans une perspective historique.
Introduite pour la première fois en 1955, l’expression « intelligence artificielle » (IA) désigne de nos jours des algorithmes et des modèles capables d’effectuer automatiquement des opérations — détection, reconnaissance, classification, prédiction, analyse et génération de données — aux innombrables applications. Depuis la fin des années 2000, ces algorithmes et ces modèles s’infiltrent dans toutes les strates de la culture et de la société, de l’économie et de la politique, de la science et des opérations militaires. Partout, leur usage soulève de multiples questions éthiques, épistémologiques, politiques et géopolitiques, d’autant qu’il nécessite de colossales ressources matérielles et environnementales.
Dans ce contexte, les images jouent un rôle crucial : l’impact de l’IA sur les pratiques artistiques contemporaines et sur la culture visuelle en général compte parmi les phénomènes les plus visibles dans un environnement pourtant hautement dominé par des opérations discrètes, des processus invisibles, des boîtes noires. Les technologies d’IA transforment en profondeur la manière dont les images sont prises, créées, modifiées, diffusées, décrites et vues.
Depuis les années 2010, de nombreux artistes interrogent l’influence croissante de l’IA dans nos sociétés et explorent ces bouleversements au moyen de différents médiums.


EXPOSITION -
De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire, 1944-1945 -
du 6 Mai au 21 septembre 2025
Des débarquements de Normandie et de Provence, en passant par la libération de Paris et de Strasbourg, jusqu’à la reddition de la Wehrmacht et l’occupation de l’Allemagne par les forces alliées, l’exposition De la Libération à la Victoire. Combattre et reconstruire, 1944-1945 relate les grands évènements des deux dernières années de la Seconde Guerre mondiale que la France commémore en 2024 et 2025.
Entrée libre et gratuite
Château de Vincennes
Service historique de la Défense, avenue de Paris, 94306 Vincennes - L’exposition se trouve au pavillon du Roi (dernier bâtiment au fond à droite du site), 1er étage, salles d’exposition.
Du 6 mai au 21 septembre 2025
Horaires
Du mardi au vendredi de 13h00 à 17h00
Le samedi de 9h30 à 15h00
Le dimanche de 10h à 17h00
L'exposition est fermée le lundi
Jours et horaires d'ouvertures exceptionnelles :
Jeudi 8, vendredi 9 et Dimanche 11 mai : 10h à 17h00
Samedi 10 mai : 9h30 à 15h00


Grandeur Nature II. L’esprit de la forêt
Du 25 mai 2025 au 21 septembre 2025
Un parcours d'art contemporain
Conçue comme un parcours de découverte au gré des déambulations des visiteurs, cette nouvelle édition se déploiera cette fois-ci sur les 130 hectares du Domaine national du château de Fontainebleau.
Cette exposition vous mènera dans les jardins et le parc historiques du château et ouvrira, au-delà des grilles du Domaine, sur des points de vue en forêt, soulignant ainsi le lien indissociable entre cette grande demeure royale et son environnement forestier et urbain. Ce parcours bénéficie du soutien renouvelé de la Fondation Sommer, qui était co-organisateur de Grandeur Nature I.
Nous menons ainsi une action ancrée dans le territoire et nous nous réjouissons que l’Office national des forêts et la Ville de Fontainebleau aient accepté sa proposition de participer à ce projet qui vise à faire découvrir ou redécouvrir le patrimoine naturel et paysager du château classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Des artistes au lien fort avec la nature
Vous pourrez découvrir plus de 40 œuvres d’artistes contemporains, qui, de l’escalier en Fer-à-cheval jusqu’au Petit Mont Chauvet, orneront les jardins, le parc et les alentours avec poésie, interrogeant les promeneurs sur le fonctionnement d’un écosystème qui parait éternel mais s’avère fragile et altéré par les changements climatiques.
Véritables hommages à la nature, La Frénésie des Géants signée Wang Keping sur le Grand Parterre, la Sentinelle de Françoise Petrovitch, les installations originales de Philippe Ramette et les créatures mythologiques de Marina Le Gall, Kim Dacres, Max Coulon et Jean-Marie Appriou, entre autres, convoqueront l’esprit de la forêt pour un dialogue fécond et inédit. Les quatre œuvres prêtées par le Centre national des arts plastiques (CNAP), partenaire de l’exposition, résonneront aussi de cette thématique. Tous les espaces investis par les artistes, dans un parcours allant de la ville jusqu’à la forêt, dégageront une atmosphère ludique, fantasmagorique ou poétique.
Ce sont près de 40 œuvres réalisées par 25 artistes, choisis pour leur rapport original à la nature, qui sublimeront la beauté du Domaine national. Elles valoriseront, grâce aux commissaires de l’exposition et avec la complicité des ouvriers d’art des jardins et fontaines du château, à la fois la majesté, l’intimité et la fragilité de cette Nature et de cette forêt, apprivoisées depuis des siècles. Un catalogue sera publié pour cette biennale par les éditions Silvana Editoriale.
Curieux et passionnés seront conviés à découvrir une performance de Wang Keping dans les jardins au cours du mois de juin, durant laquelle l’artiste réalisera quatre sculptures, dans les jardins, en utilisant un hêtre déraciné lors des intempéries dans le parc du château de Fontainebleau.
Du 6 au 8 juin et du 13 au 15 juin.
De 10h à 12h et de 15h à 18h
Avec les œuvres de Jean-Marie Appriou – Julien Berthier – Guillaume Castel – Christophe Charbonnel – Miguel Chevalier – Anne Claverie – Max Coulon – Kim Dacres – Duy Anh Nhan Duc – Astrid de la Forest – Mounir Fatmi – Sara Favriau – François-Xavier Lalanne – Laurent le Deunff – Marina Le Gall – Florian Mermin – Françoise Pétrovitch – Pinaffo & Pluvinage – Philippe Ramette – Pablo Reinoso – Stéphane Thidet – Elmar Trenkwalder – Sarah Valente – Carel Visser – Wang Keping – Franz West.


Wolfgang Tillmans
Rien ne nous y préparait − Tout nous y préparait
13 juin - 22 sept. 2025
Du 13 juin au 22 septembre 2025, le Centre Pompidou donne carte blanche à l’artiste allemand Wolfgang Tillmans qui imagine un projet inédit pour clôturer la programmation du bâtiment parisien. Il investit les 6 000 m2 du niveau 2 de la Bibliothèque publique d’information (Bpi) et y opère une transformation de l’espace autour d’une expérimentation curatoriale qui met en dialogue son œuvre avec l’espace de la bibliothèque, le questionnant à la fois comme architecture et comme lieu de transmission du savoir.


FAIRE IMPRESSION. QUAND L’AFFICHE DE CINEMA S’INVENTE
Du 11/04/25 au 27/09/25
L’affiche de cinéma demeure aujourd’hui encore l’une des armatures principales de la publicité du film, c’est l’un des visuels qui amène le public à l’écran, une image destinée à convoyer la première impression.
L’attrape-rêves
Mais comment fit-elle son apparition ? Les plus anciennes connues invitent le spectateur à découvrir le Cinématographe Lumière en 1896. Spectaculaire, l’une d’elle illustre une projection, dans la lignée des affiches visant à présenter un spectacle visuel. Mais si les pères du Cinématographe ont privilégié sur leurs affiches ce nouveau divertissement, Pathé, le premier, fera dès 1902 la promotion des films, reprenant à son compte quelques principes adoptés par les Lumière : un grand format et une illustration. Ainsi naît l’affiche de film.
Présentées dans les foires, puis dans les premières salles sédentaires, les affiches sont conçues comme de grands tableaux, qu’il est parfois difficile de placer en façade. Elles visent à attirer le passant et à l’entraîner à l’intérieur de la salle : elles s’appuient tantôt sur des histoires connues de tous, comme les contes, ou promettent tantôt du sensationnel et de l’exotisme quand il s’agit de films à trucs et de films de voyage. Elles installent les scènes historiques par des décors et des costumes, et suscitent la fascination quand ils promettent les étoiles ou les toits de Paris. D’autres provoquent le rire.
Affichistes et artistes
Entre 1902 et 1911, Pathé fait appel avec constance à Cândido de Faria, un illustrateur brésilien installé à Paris, spécialisé dans les affiches de music-hall. Après son décès, la société confie à Adrien Barrère la production de nombreuses affiches pour des films comiques. Mais les affiches Pathé sont signées aussi par d’autres illustrateurs : Daniel de Losques, Raphaël Freida, Maurice Neumont, Maxime Dethomas, Vincent Lorant-Heilbronn, Maurice Mahut, Misti, Benjamin Rabier, Raymond Tournon, les Clérice, etc. Deux femmes au moins, Berthe Faria et Éleonore Marche, participent à ces productions comme illustratrices ou en supervisant un atelier.
Ces jeunes artistes sont aussi peintres et illustrateurs pour la presse, et se sont lancés dans la publicité. Qu’ils soient caricaturistes, dessinateurs pour la jeunesse ou la mode, ils font battre le cœur d’un Paris moderne, où l’affiche a gagné sa place et occupe les murs de la ville.
Place aux vedettes !
Dans un espace public conquis par la réclame, l’affiche de cinéma doit trouver sa place. Elle s’accroche d’abord à une ville périphérique, celle des foires, qui sont le lieu de monstration des inventions inédites, tel que les projections de films. Elle s’installe plus tard sur la façade des premiers cinémas. A l’aube de la guerre, elle accompagne les transformations d’une attraction que l’on nommera bientôt le 7e art, et la montée des vedettes françaises et américaine - Max Linder, Pearl White ou Mistinguett. Elle se décline au rythme du succès que rencontre le film à épisodes.
Les fleurons de l’Avant-garde
La période qui suit la Première Guerre mondiale constitue une rupture dans les arts visuels. L’affiche, qui a débuté sa mutation avant 1914, connaît une nouvelle révolution graphique, et n’y fera pas exception. Le Paris des années folles profitera au cinéma comme à sa promotion, laquelle s’appuie sur la ruche des artistes peintres qui affluent du monde entier dans la capitale des arts. L'affiche, suivant en cela les mouvements picturaux, généralise les aplats de couleur, les gros plans, les lettrages élaborés qui prendront une importance prépondérante. Les signatures comptent des représentants de l’avant-garde russe comme Boris Bilinsky, ou de jeunes talents français comme Bernard Lancy. Fernand Léger, à la frontière des deux arts, peinture et cinéma, est sans conteste celui qui cristallise le mieux ce nouveau monde.
Outil de promotion, l’affiche est aussi un support de création. Reflet des courants artistiques comme l’Art nouveau et le fauvisme, elle voit, au cours des décennies, ses créateurs s’interroger sur sa place dans l’espace urbain, et par-là même, sur son impact sur le promeneur. L’affiche, quel que soit son format, doit subjuguer comme elle doit stupéfier. C’est à cette promenade aux frontières du rêve qu’invite la cinquantaine d’affiches issue des collections de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et de collections privées. Miroir d’un monde qui témoigne de la naissance du cinéma, elles sont accompagnées de photographies et d’images filmées provenant du musée Albert Khan, des dessins de la Bibliothèque des littératures policières, de documents promotionnels et d’extraits des films dont elles font la promotion.


29 février 2024 – 28 septembre 2025
The Met au Louvre
Dialogues d'antiquités orientales
Le département des Antiquités orientales accueille dix oeuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les oeuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces oeuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.


Ce que l’horizon promet
12.03.25 - 28.09.25
– 6, rue Juliette Récamier – 75007 Paris
Une exposition d’art contemporain qui explore notre rapport à l’avenir
À travers ses expositions d’art contemporain, la Fondation aborde les sujets de société : les fake news, le voyage, la sobriété ou encore notre relation au vivant. Avec Ce que l’horizon promet, nous interrogeons notre rapport à l’avenir, entre croyance et rationalité, incertitude et maîtrise. Dans un monde en perpétuel changement, cette exposition questionne notre perception de l’avenir et notre capacité à l’anticiper :
Comment nous projetons-nous dans un futur par définition incertain ? Quels outils, quelles croyances, quelles disciplines mobilisons-nous pour tenter d’y voir plus clair ? Comment évaluons-nous les risques et les opportunités d’un changement de carrière ? Pourquoi anticipons-nous les conséquences de nos choix alimentaires sur notre santé ? Pourquoi consultons-nous notre horoscope ou faisons-nous confiance à des algorithmes de prédiction ?
Ces comportements illustrent notre besoin perpétuel de réduire l’incertitude et de mieux contrôler ce qui nous attend. Entre intuitions personnelles, croyances populaires et approches scientifiques, nos manières d’anticiper l’avenir révèlent nos peurs et nos espoirs.
Si l’horizon est une ligne imaginaire, un point de fuite toujours en mouvement, il est aussi une promesse : celle d’un futur possible, d’un inconnu à déchiffrer.

Atala, 1801. Voyage illustré au cœur d’un roman
4 octobre 2024- 28 septembre 2025
Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand
Premier roman et immense succès littéraire
Publié en 1801, Atala, le premier roman de François René de Chateaubriand, raconte les amours contrariés entre deux jeunes Amérindiens. Il fut accueilli par un immense succès, maintes fois réédité et traduit dans la plupart des langues européennes, et inspira tous les arts. Avec sa suite René (1802), Atala porte les germes du romantisme en France.
L’exposition propose une immersion inédite dans l’univers du roman, grâce à douze extraits du récit accompagnés d’œuvres et objets d’art. Des estampes et livres illustrés évoquent son succès littéraire, éditorial et commercial, et sa postérité jusqu’au XXe siècle. Complétées par des prêts prestigieux, une centaine de pièces des collections de la Maison de Chateaubriand sont réunies pour la première fois.
Une oeuvre maintes fois rééditée
De l’édition originale en 1801 à la version définitive en 1805, Atala est imprimé douze fois, traduit, contrefait et parodié. Il est aussi critiqué et attaqué ; Chateaubriand explique dans ses Mémoires d’outre-tombe : « Atala tombant au milieu de la littérature de l’Empire, de cette école classique, vieille rajeunie dont la seule vue inspirait l’ennui, était une sorte de production d’un genre inconnu. On ne savait si l’on devait la classer parmi les monstruosités ou parmi les beautés […] Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit. »
Un fonds incomparable autour d’Atala et de l’œuvre de Chateaubriand
Contribuant à la popularité du roman, tous les arts — beaux-arts, arts décoratifs, poésie, théâtre, musique, arts populaires — s’inspirent des héros et de leurs aventures. Les fabricants de « produits dérivés » s’emparent de l’imagerie des Indiens d’Amérique vus par les Européens. L’engouement est tel qu’on assiste à une extraordinaire « atalamania ».
Le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – Maison de Chateaubriand conserve la collection publique la plus riche au monde autour de la figure d’Atala, avec 330 pièces. Ainsi, 90 % des œuvres sont issues des collections de la Maison de Chateaubriand, et sont complétées par des prêts du musée du Louvre, du musée national Jean-Jacques Henner, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, du musée de la Toile de Jouy à Jouy-en-Josas, et du musée du Nouveau Monde à La Rochelle. Les acquisitions récentes du Domaine sont exposées de manière inédite.


Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé
Le plus grand symbole de division de l'histoire
14 mai => 28 septembre
À l’occasion de cette exposition inédite produite par Musealia, la Cité accueillera un fragment original du mur de Berlin, long de plus de 10 mètres. En résonance avec ses collections et œuvres à échelle 1, l’exposition retrace l’histoire du Berlin divisé pendant la Guerre froide, marqué dès 1961 par la construction du Mur.
Une rétrospective unique
L’exposition retrace l’impact de la Guerre froide sur Berlin, une ville déchirée pendant plus de trois décennies. Parmi les pièces exposées, un fragment authentique du Mur de Berlin et plus de 200 objets originaux issus de 40 institutions internationales illustrent la vie quotidienne en Allemagne de l’Est et de l’Ouest. Ces artefacts témoignent des tensions mondiales et des stratégies de survie des Berlinois.
Une immersion poignante
Dès l’entrée, six segments originaux du Mur, s’étendant sur près de 10 mètres, plongent le visiteur dans l’histoire. À travers des objets marquants et des témoignages poignants, l’exposition explore les répercussions humaines et sociales de cette séparation. Elle révèle le quotidien des habitants d’un Berlin divisé et les actes de courage qui ont marqué cette époque.
Une réflexion sur l’histoire
Au-delà des artefacts, Le Mur de Berlin. Un Monde Divisé invite à réfléchir sur les valeurs universelles de liberté, de démocratie et de coexistence. En quatre espaces thématiques, l’exposition propose une exploration des conséquences mondiales de la division berlinoise, jusqu’à la réunification et la fin de la Guerre froide.


Marie-Laure de Decker
L’image comme engagement
04.06.2025 => 28.09.2025
MEP 5/7 rue de Fourcy 75004 Paris
Mercredi et vendredi 11h – 20h Jeudi 11h – 22h Le week-end 10h – 20h Fermé les lundis et mardis
L’exposition Marie-Laure de Decker, présentée à la MEP du 4 juin au 28 septembre 2025, est la première grande rétrospective consacrée à cette figure majeure du photojournalisme. En réhabilitant son oeuvre, la MEP lui rend hommage en mettant en lumière son regard et son approche, capables de faire dialoguer l’Histoire et l’intime, et dont la résonance trouve aujourd’hui une portée particulière.
Marie-Laure de Decker a traversé l’histoire de la seconde moitié du XXe siècle avec son appareil photo, capturant les grands bouleversements de son époque au gré de ses rencontres et de ses engagements. Elle s’est imposée dans un milieu largement masculin, où exercer ce métier relevait – et relève toujours – d’un véritable choix de vie, porté par la passion, l’adrénaline, les risques et les renoncements. À une époque où peu de femmes osaient s’engager sur ce terrain, elle l’a fait avec une détermination farouche et un courage hors du commun.
Dès les années 1970, elle se distingue par son approche unique du photojournalisme. Ses reportages, couvrant des conflits majeurs comme la guerre du Vietnam, l’apartheid en Afrique du Sud ou la dictature chilienne, se caractérisent par une profonde humanité. Plutôt que de rechercher l’image choc, elle préfère capter la dignité des individus, explorant les hors-champs de la guerre. Ses photographies ne montrent pas la violence de façon frontale, mais la donnent à voir autrement – à travers les visages et les histoires de celles et ceux qui la traversent, comme en témoigne sa poignante série sur les combattants tchadiens et ses portraits de militantes yéménites.


Le Génie et la Majesté
Louis XIV par Le Bernin
3 juin au 28 septembre 2025
Le Château de Versailles propose, du 3 juin au 28 septembre 2025, une exposition centrée sur le célèbre Buste de Louis XIV, réalisé par Gian Lorenzo Bernini, figure majeure du baroque italien du XVIIe siècle plus connu en France sous le nom du Bernin.
Cette exposition accompagne les travaux de restauration en cours dans le salon de Diane depuis octobre 2021 visant à redonner toute sa splendeur au décor peint et sculpté du plafond, des voussures et des dessus-de-porte. Ce salon offre un cadre pensé pour révéler pleinement le lien entre le génie de l'artiste et la majesté de son buste de Louis XIV.
Organisée dans l’appartement de la Dauphine, cette exposition met notamment à l’honneur l’un des chefs-d’œuvre les plus emblématiques des collections du château : le Buste de Louis XIV, sculpté en marbre par Le Bernin lors de son séjour à Paris en 1665.

IIIè République à Versailles
=> 30/09/2025
En 2025, le château de Versailles célèbre le 150e anniversaire de la IIIè République, dont les lois constitutionnelles ont été votées en ce lieu en 1875.
Proclamée en 1870, la IIIe République s’impose définitivement en France avec l’adoption à Versailles de l’amendement Wallon, puis des lois constitutionnelles de 1875 : la création des deux chambres et l’élection du président de la République. À l’occasion des 150 ans de cet événement fondateur, le château de Versailles met à l’honneur son patrimoine républicain et rappelle le rôle, hautement symbolique et souvent méconnu, joué par l’ancienne résidence royale dans la vie de notre démocratie et dans l’exercice du pouvoir.
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Le Brésil illustré. L’héritage postcolonial de Jean-Baptiste Debret.
Du 30 avril au 4 octobrede 10:00 à 20:00
217 Bd Saint Germain - 75007 Paris (Île-de-France)
En 2025, la Maison de l’Amérique latine à Paris fait la part belle aux relations bilatérales France-Brésil au travers d’une saison culturelle dédiée. À partir du 30 avril 2025, elle présente, sous le commissariat de Jacques Leenhardt et Gabriela Longman, une importante exposition, consacrée au travail de critique et de resymbolisation des images du peintre Jean-Baptiste Debret (1768-1848) par une génération effervescente d’artistes brésiliens contemporains.
Avec des oeuvres de : Denilson Baniwa, Anna Bella Geiger, Isabel Löfgren&Patricia Gouvêa, Tiago Gualberto, Claudia Hersz, Jaime Lauriano, Lívia Melzi, Valerio Ricci Montani, Eustáquio Neves, Dalton Paula, Tiago Sant’Ana, Heberth Sobral, Gê Viana.

DISNEY100 : L'EXPOSITION
10 avril => 5 octobre
Parc des expositions
Porte de Versailles
Disney100 : L’Exposition est une invitation à explorer un siècle d’histoires et de création. Avec ses neuf galeries immersives, cette expérience unique lève le voile sur certaines des histoires les plus appréciées de Disney – des classiques tels que Blanche-Neige et les Sept Nains (1937) et Peter Pan (1953) aux titres plus récents comme Ratatouille (2007) et Encanto, La Fantastique Famille Madrigal (2021). Les fans pourront également célébrer leurs récits préférés issus des univers Pixar, Star Wars et Marvel.
Depuis près de 55 ans, Walt Disney Archives préserve avec soin certains des objets les plus précieux de The Walt Disney Company. À Paris, plus de 250 pièces seront exposées, dont des œuvres d’art, des sculptures utilisées pour l’animation, ainsi que des costumes et des accessoires. Cela inclut le Cheval du Carrousel de Mary Poppins (1964), utilisé par la Disney Legend Julie Andrews, ainsi que la robe rouge de Cruella (2021), portée par Em


Les Sept Sens célestes
Du 27 juin au 5 octobre 2025
À partir du 27 juin 2025, la Collection Al Thani à l'Hôtel de la Marine présente Les Sept Sens célestes, pour la première fois un corpus d’œuvres d’art contemporain mis en dialogue avec une sélection d’objets anciens, tous issus de la Collection Al Thani. L’exposition reflète la passion et la curiosité d’un collectionneur dont le regard transcende les époques.
À travers une quarantaine d’œuvres créées dans des contextes et des périodes variés, elle invite le visiteur à explorer les notions de figuration, de forme, de techniques artistiques et de mémoire. Ce parcours sensible et expérimental propose un regard renouvelé sur la création artistique, au-delà des frontières du temps. Le commissariat de l’exposition Les Sept Sens célestes est assuré par l'historien de l'art Olivier Berggruen.
La sélection s’articule autour du thème des sept sens : la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat, le toucher, le sens vestibulaire (équilibre et mouvement) et la proprioception (capacité du corps à percevoir sa propre position dans l'espace). Les sixième et septième sens, moins connus, peuvent renfermer un caractère immatériel, voire spirituel. L’exposition aborde tous ces aspects, dans une scénographie originale se distinguant par sa dimension sensorielle et ses éclairages délicatement tamisés.
Parmi les artistes contemporains à l’honneur figurent Adrian Ghenie, Cornelia Parker, Salman Toor et Lynette Yiadom‑Boakye. Tel un fil directeur pour l’exposition, la bande sonore créée par la chanteuse et compositrice Zsela (née en 1995) souligne la continuité entre les différents domaines sensoriels explorés et se déploie comme une méditation sur le pouvoir transformatif de l'art. La fragrance diffusée en galerie 2 est un parfum intitulé « Heaven can wait » par Jean-Claude Ellena, Éditions de Parfums Frédéric Malle, en partenariat avec Magique, studio de création olfactive et polysensorielle.


Exposition –
Une autre histoire de livres d’heures
Du 7 juin au 6 octobre 2025
Trésors du cabinet des livres
Le Château de Chantilly abrite un des plus importants ensembles de livres d’heures jamais rassemblés par un collectionneur privé. C’est à la lumière de cette collection qu’il a constituée, que le duc d’Aumale devient un expert et acquiert sans hésiter les Heures de Jean de Berry et celles d’Etienne Chevalier, les chefs-d’œuvre des frères de Limbourg et de Jean Fouquet aujourd’hui conservés à Chantilly.
En écho à l’exposition du Jeu de paume consacrée aux emblématiques Très Riches Heures du duc de Berry, le Cabinet des Livres présente cet ensemble significatif à travers quarante Heures, manuscrites et imprimées, couvrant une période allant du XIIe siècle à la fin du XIXe siècle. La collection du duc d’Aumale permet de découvrir une autre histoire de livres d’heures, celle du premier « bestseller » de l’histoire du livre, fidèle reflet des profondes révolutions spirituelles, artistiques, technologiques des siècles passés.
Que trouve-t-on dans les livres d’heures ? Comment, par qui et où sont-ils conçus ? Pourquoi sont-ils si importants dans l’histoire de l’art et du livre en général ? Toutes les questions qu’on peut se poser sur les livres d’heures sont abordées au fil des œuvres présentées.
Des pièces d’exception au fil de sept siècles
La richesse du Cabinet des Livres permet de présenter des pièces exceptionnelles et notamment le premier psautier-heures connu (vers 1190). Parmi de très beaux exemples italiens et flamands, on peut signaler les Heures de Jean III de Gros (1434 ? -1484), secrétaire de Charles le Téméraire, trésorier de l’Ordre de la Toison d’or, peintes en grisaille et or par Simon Marmion (1425-1489), l’un des rares peintres et enlumineurs dont le nom ait été célébré par ses contemporains. Dans un tout autre style, le manuscrit 117 du Cabinet des livres a été commandé par le célèbre libraire Curmer au peintre Ary Scheffer (1794-1858) pour le faire reproduire en chromolithographie.
Le livre d’Heures pour tous
Jusqu’au XVIe siècle, le livre d’Heures est le principal instrument de vie spirituelle dans la sphère privée. Son usage, emprunté au clergé, est d’abord limité aux milieux aristocratique et princier, avant de s’étendre à d’autres couches sociales. Offert à l’occasion d’un mariage, il peut servir à l’apprentissage de la lecture aux enfants et de livre de raison où l’on inscrit la chronique des événements familiaux. Manuscrit puis imprimé, c’est le premier « best-seller » de l’histoire du livre.
Le livre d’Heures concurrencé
Témoins de profondes révolutions spirituelles, artistiques ou technologiques, les livres d’Heures s’adaptent au marché et s’uniformisent à partir de la Contre-Réforme. Des éditeurs lancent des Heures poétisées en vers pour renouveler l’offre. D’autres s’autorisent des « Matines de la Saint Barthélemy » (1690) qui inaugurent une série d’Heures détournées. Le duc d’Aumale possède aussi un bel ensemble d’Heures signées par Nicolas Jarry, calligraphe de la cour de Louis XIV, qui redonne un bref moment son lustre à l’art des Heures enluminées.
Le livre d’Heures réinvesti au xixe siècle
Les Heures perdent leur usage liturgique et sont des objets de collection à partir de la fin du XVIIIe siècle. Souvenirs d’un moyen âge idéalisé, les livres d’Heures médiévaux deviennent un « must » au XIXe siècle, une source d’inspiration pour les artistes et les éditeurs, un objet de curiosité et de quête pour les bibliophiles les plus distingués. Le duc d’Aumale développe quant à lui une approche savante pour offrir un regard neuf sur les livres d’Heures à travers le temps long de l’histoire, ce qui fait de lui un pionnier.


La Mode en mouvement #3
Du 08.02 au 12.10.2025
le Palais Galliera dévoile le troisième et dernier volet de son exposition collections La Mode en mouvement. Avec plus de 180 nouvelles œuvres présentées, l’exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et interroge le lien qui unit le corps, la mode et le mouvement. Pour ce nouvel accrochage, un éclairage inédit est porté sur les sports d’hiver.
Le vêtement conçu à travers les époques pour l'activité physique et sportive est mis en regard du vêtement du quotidien. Ce dialogue questionne les notions de spécialisation du vêtement sportif, de l’adaptation des tenues féminines pour la pratique physique à la fin du XIXe siècle à la masculinisation du vêtement féminin en passant par l’introduction du sportswear dans le vestiaire courant. Costumes de bain, habits de cycliste et d’amazone, manteaux et accessoires d’automobiliste, tenues de tennis ou sneakers répondent ainsi aux silhouettes illustrant trois siècles d’histoire de la mode. Au-delà d’une simple lecture chronologique de l’histoire du vêtement, La Mode en mouvement #3 permet de comprendre comment la libération du corps a fait évoluer les mentalités et les canons de beauté.
Ce dernier accrochage consacre une large section aux sports d’hiver et revient sur l’émergence des stations d’altitude avec le développement de nouvelles activités hivernales : ski, luge, hockey sur glace, patinage, traîneau… On assiste à l’apparition progressive de tenues et accessoires adaptés, proposés à la fois par des équipementiers spécialisés (Rossignol, Tunmer, Mavest), des maisons de couture (Hermès, Jean Patou, Madeline de Rauch), voire des collaborations entre les deux. Cette section est également l’occasion de découvrir l’importante collection du musée composée de doudounes, combinaisons, fuseaux et accessoires en maille…
L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels du Patrimoine de CHANEL, du Musée National du Sport (Nice), de la bibliothèque Forney, de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Fondation Azzedine Alaïa, de la collection Émile Hermès, du Patrimoine Hermès, des Archives Balenciaga, de Jean-Charles de Castelbajac, de Fusalp ou encore du Coq Sportif. Ces œuvres permettent de mettre en perspective les pièces du Palais Galliera, témoins d’une pratique physique et sportive, de loisir ou de compétition, au fil des époques.


Robert Doisneau
Instants Donnés
Du 17 avril au 12 octobre 2025
Dans un parcours prodigieux de plus de 400 photographies, découvrez l’œuvre du célèbre photographe Robert Doisneau.
L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés marque le retour des photos de Robert Doisneau dans Paris intra muros après des années d’absence.
Quelque 400 clichés ont été soigneusement sélectionnés parmi les 450 000 que renferme la collection. Les iconiques y côtoient des séries complètement renouvelées montrant la dextérité du photographe à explorer l’être humain dans de multiples environnements : l’enfance, les artistes, les écrivains, les bistrots, les années Vogue, mais aussi la dureté et la gravité de la vie, les banlieues…
UNE CRÉATION NOUVELLE, RARE ET PERSONNELLE
En partant du réel le plus quotidien, Robert Doisneau nous entraine dans sa vision unique du monde qui l’entoure.
Son regard amusé sur l’enfance. Sa banlieue parisienne qui vire du noir et blanc à la couleur. La visite en toute complicité des ateliers d’artistes peintres et sculpteurs ; son exploration de la mode et du luxe d’après-guerre lors des années Vogue. Autant de thèmes qui dressent – avec une attention qui ne se démentira jamais – le constat social d’un monde sans indulgence dont il se sentit toujours solidaire.
Au cours d’un parcours d’une richesse exceptionnel se dévoilent des objets et documents personnels du photographe, ainsi que des interactifs et audiovisuels. On y découvrira également son œuvre publicitaire, souvent drôle et si peu connue.
Loin d’un Doisneau nostalgique, ses photographies étaient ancrées dans un présent et toujours dirigées vers l’avenir.
UN MONDE RÉEL OBSERVÉ D’UN REGARD RÊVEUR
L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés offre une véritable rencontre avec le photographe dans son foisonnant univers de travail. Son regard est empreint de ce réalisme poétique par lequel il voit le monde tel qu’il est mais en soulignant le merveilleux. Il se dégage de cette exposition un esprit entre légèreté et gravité ou entre rêve et réalité.
Qu’on y voit le constat d’une réalité mélancolique ou le témoignage d’une irrépressible joie de vivre est lié à notre propre histoire. C’est peut-être à la rencontre de nous-même que nous entrainent ces photographies dont certaines sont devenues universelles … ?
Une exposition conçue par un commissariat collectif associant Tempora et l’Atelier Doisneau conduit par Annette Doisneau et Francine Deroudille, filles du photographe et avec la collaboration du Musée Maillol.

Richard Avedon
In the American West
du 30 avril au 12 octobre 2025
À l’occasion du 40e anniversaire de l’ouvrage iconique de Richard Avedon, In the American West, la Fondation Henri Cartier-Bresson présente, en collaboration avec la Richard Avedon Foundation, une exposition exceptionnelle entièrement dédiée à cette série emblématique.
Entre 1979 et 1984, à la demande de l’Amon Carter Museum of American Art de Fort Worth au Texas, Richard Avedon sillonne l’Ouest américain et photographie plus de 1,000 de ses habitants. Pendant cinq années, Avedon fait défiler, devant l’objectif de sa chambre photographique, mineurs, bouviers, forains, vendeurs et passants, parmi d’autres personnes à l’histoire riche, seuls ou en petits groupes, sur un fond blanc qui sublime leurs traits, leurs postures et leurs expressions. Il dresse ainsi un portrait saisissant de cette région et de ses résidents, à rebours des représentations traditionnelles et glorifications du mythe de l’Ouest américain. La grande force des 103 oeuvres qui composent la série finale et l’ouvrage du même nom font d’In the American West un moment charnière dans l’oeuvre d’Avedon et un jalon majeur dans l’histoire du portrait photographique.
L’exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson du 30 avril au 12 octobre 2025 présente pour la toute première fois en Europe l’intégralité des images qui figurent dans l’ouvrage original. Invitant le public à découvrir l’ensemble mais aussi à suivre des étapes de sa production et de sa réception, la Fondation présente une sélection complète des tirages des graveurs ayant servi de référence pour l’exposition et pour l’impression du livre original de 1985 aux côtés de documents inédits : polaroids préparatoires, tirages tests annotés de la main du photographe, échanges épistolaires entre l’artiste et ses modèles.
À l’occasion de cet anniversaire, Abrams, l’éditeur de l’ouvrage original, réédite le livre depuis longtemps épuisé.


L'école idéale
21 juin — 12 octobre 2025
1 rue de l'Ancien-Canal 93 Pantin
Conçue et produite par les Magasins Généraux et le Pavillon de l’Arsenal - Centre d’urbanisme et d’architecture de Paris, l’exposition "L’école idéale" propose de réinventer l’école primaire, dont le modèle architectural et pédagogique a peu évolué depuis plus d’un siècle. En explorant les alternatives novatrices d’architectes, d’artistes et de designers, elle invite à reconsidérer des conceptions éducatives et scolaires profondément ancrées dans l’imaginaire collectif.
Destinée aussi bien aux adultes qu’aux enfants, l’exposition mêle la découverte d’écoles extraordinaires et inspirantes à travers l’histoire et les territoires – du Grand Paris au monde entier – et des installations artistiques interactives qui suggèrent de nouvelles manières de faire école aujourd’hui.
L’exposition se vit comme une expérience sensible et immersive : un espace où l’on explore, à hauteur d’enfant, ce que pourrait être une école aussi bien rêvée que souhaitable.
Salle de classe reconfigurable à l’infini, en plein air ou en forêt, espaces, mobilier et jeux scolaires entièrement repensés, cour de récréation transformée en jardin ou en ferme : autant de propositions réunies dans l’exposition, qui ouvrent la voie pour imaginer à quoi pourrait ressembler "l’école idéale".
L’exposition est prolongée et amplifiée par plusieurs rencontres et événements, rassemblant des artistes, penseur·ses, chercheur·ses et militant·es autour de performances, de conversations et de débats, pour explorer les pistes esquissées dans les œuvres et repenser l’école. Elle est aussi accompagnée de visites guidées, d’ateliers de création pour tout âge et d’un espace librairie.


Beauvoir, Sartre, Giacometti. Vertiges de l'absolu
Du 19 juin au 12 oct. 2025
À l'Institut Giacometti
L’Institut Giacometti présente une exposition inédite consacrée à l’amitié intellectuelle et artistique entre Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre et Alberto Giacometti.
Intitulée « Beauvoir, Sartre, Giacometti. Vertiges de l’absolu », elle explore les liens puissants qui unissaient ces trois figures majeures du XXe siècle. À travers une approche à la fois philosophique, littéraire et artistique, l’exposition interroge la quête d’un absolu, dans l’art, dans la pensée, dans la vie.
Entre philosophie, littérature et sculpture, l’exposition s’articule autour d’œuvres majeures, L’Objet invisible (1934), La Main (1947) ou encore L’Homme qui chavire (1950), d’archives inédites, et d’une évocation de la chambre de Simone de Beauvoir, son espace de vie et d’écriture, situé à quelques pas de l'Institut Giacometti.
L’artiste contemporaine Agnès Geoffray viendra donner corps au vertige grâce une série de photographies.


Illustrer l'histoire
Du Samedi 25 janvier 2025 au Samedi 18 octobre 2025
Les Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine propose l'exposition Illustrer l’histoire de France. Trois siècles d’épopée des manuels scolaires.
L'exposition "Illustrer l’histoire de France" explore l'évolution des illustrations dans les manuels scolaires depuis le XVIIIe siècle. À travers une quarantaine de documents, elle montre comment les représentations de l'histoire de France ont évolué, des portraits de rois aux ouvrages modernes, en passant par l'ère numérique. L'objectif est de décrypter les enjeux de ces représentations et leur impact sur la société contemporaine. Les manuels scolaires, véritables "albums de famille" des Français, ont transmis une histoire souvent instrumentalisée pour des fins morales, religieuses ou politiques, parfois au détriment de la vérité historique.
À l'entrée de l'exposition, une mise en scène de manuels scolaires couvrant plus de trois siècles accueille les visiteurs. Conçue par l'atelier du musée des Archives nationales, cette scénographie plonge le visiteur dans une salle de classe d'époque, avec tableau noir, bibliothèque et tables en bois. Le visiteur déambule ainsi dans une salle de classe et fait un voyage à travers le temps pour découvrir l'histoire de l'éducation en France.
Quels images et souvenirs de l'histoire de France avons-nous gardés depuis l'école ? L'exposition invite les visiteurs à comparer leurs propres récits des grands héros et des événements marquants de cette histoire.

Gébé : un génie du dessin de presse
6 Mai. 2025 Until 19 oct. 2025
François-Mitterrand Allée Julien Cain
La Bibliothèque nationale de France, en collaboration avec la Maison du dessin de presse, présente la première rétrospective consacrée à Gébé (1929-2004), figure incontournable de l’histoire du dessin de presse, mettant à l’honneur son œuvre emblématique de dessinateur, caricaturiste et satiriste. Cette exposition inédite est rendue possible grâce au don d’un vaste ensemble de dessins originaux fait par sa famille au département des Estampes et de la photographie de la BnF.
Gébé: un génie du dessin de presse
Co-créateur des journaux Hara-Kiri et Charlie Hebdo, après avoir publié plusieurs années durant ses dessins dans La Vie du Rail, France Dimanche ou Paris Match, Gébé, né Georges Blondeaux, a marqué la seconde moitié du XXe siècle en France en révolutionnant le dessin d’humour, le dessin satirique, le dessin d’actualité et la caricature politique dans la presse. Créateur prolifique, expérimentateur de techniques, Gébé a également exploré le roman-photo, mode d’expression avec lequel il a notamment fait naître et exister le célèbre Professeur Choron dans le mensuel Hara-Kiri.
Gébé fait également figure d’avant-gardiste de la bande dessinée. Si son personnage Berck a particulièrement marqué les premières années d’Hara-Kiri, et celui de Clovis, les pages du journal Pilote, son œuvre L’An 01 a été son plus important succès populaire en participant à l’âge d’or de Charlie Hebdo. À l’instar de ses contemporains Cavanna, Topor, Reiser, Wolinski, Cabu, Fournier et Willem, il a inventé un nouveau « journalisme artistique » où génie intellectuel et graphique vont de pair. En participant aux aventures Hara-Kiri et Charlie Hebdo, Gébé a pu s’affranchir des directions éditoriales habituellement restrictives et atteindre un véritable espace de liberté d’expression. Se considérant comme un dessinateur journaliste, il n’en est pas moins un artiste, comme le montrent ses dessins relevant de genres variés, tels que le dessin politique, satirique ou humoristique, et empruntant aux langages multiples du dessin éditorial, de la caricature ou du dessin narratif.
L’exposition
L’exposition retrace, en 16 panneaux, la carrière de Gébé, de ses années de formation, à ses ultimes publications dans Charlie Hebdo. La sélection des dessins aborde différents thèmes : l’humour, l’écologie, le monde du travail, la critique sociale, le politique, les médias ou encore le traitement de l’actualité par le prisme d’un humour mordant ou poétique.
En présentant des dessins d’humour, des planches de bande dessinée, des romans photos, des photographies, des Unes emblématiques d’Hara-Kiri et de Charlie Hebdo, des affiches, des livres et quelques extraits audiovisuels, les commissaires de l’exposition ont choisi de s’arrêter sur les temps forts de l’œuvre de Gébé en montrant à la fois la dimension historique de ce dessinateur et son génie artistique.
L’exposition rend également hommage aux amis et anciens collaborateurs de Gébé, notamment ceux tragiquement disparus lors de l’attentat contre Charlie Hebdo. La BnF et La Maison du dessin de presse ont tenu à saluer la mémoire de ces auteurs avec qui Gébé a eu une très forte complicité. Un pastiche original d’une double page de Charlie Hebdo, datant de 1993 et réalisé par l’ensemble de la rédaction de l’époque en hommage à Gébé, qui était alors le directeur du journal, sera présenté dans l’exposition.
En proposant des agrandissements, l’exposition modifie notre lecture habituelle du dessin de presse et encourage sa réévaluation esthétique. Elle permet aussi de redécouvrir l’histoire de certains titres de presse qui ont fait preuve d’une grande audace éditoriale, en contribuant ainsi à l’élargissement des cadres de la liberté d’expression.
Le dessin de presse dans les collections de la BnF
La BnF conserve, principalement au département Droit, économie, politique, mais aussi au département des Estampes et de la photographie et dans tous les départements de la direction des collections, la quasi-totalité des titres de presse satirique illustrée parus en France, des origines à nos jours.
Au département des Estampes et de la photographie sont conservés plusieurs milliers de tirages lithographiques originaux, la plupart entrés dans ses fonds par la voie du dépôt légal, ainsi que des défets de journaux et des dessins originaux de grands et moins grands noms du dessin de presse de 1830 à nos jours.
Le département conserve également des ensembles de dessinateurs et de rédacteurs contemporains – Wolinski, Willem, François Cavanna, Pierre Fournier, Gébé, Tim, Effel, Faizant, Sennep, Cabrol… – des journaux illustrés et des estampes satiriques.


Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire
03 avril=>02 novembre 2025
Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité.
Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.
LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE
Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France.
Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.
LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE
Depuis le début de la guerre Israël-Hamas en octobre 2023, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 69 sites culturels gazaouis : 10 sites religieux (dont l’église grecque orthodoxe de Saint-Porphyre, détruite le 19 octobre 2024), 43 bâtiments d’intérêt historique et/ou artistique, 7 sites archéologiques, 6 monuments, 2 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.
Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.
Exposition organisée par l'Institut du monde arabe en partenariat avec le ministère du Tourisme et des Antiquités de Palestine et le musée d'Art et d'Histoire de Genève.

Philippe Perrot
Du 4 avril au 02 novembre 2025
Né en 1967, Philippe Perrot grandit en banlieue parisienne. À quinze ans, il découvre la littérature française d’après-guerre et se plonge dans les écrits d’Antonin Artaud. Il se passionne pour Pier Paolo Pasolini et la Nouvelle Vague italienne et s’inscrit dans une école de cinéma. À travers de courtes vidéos, l’artiste explore l’univers familial et les blessures de son enfance. À partir des années 1990, il abandonne le cinéma pour se consacrer en autodidacte à la peinture, sans toutefois renoncer aux thèmes qui lui sont chers et qui imprègnent l’ensemble de son œuvre. Il décède en 2015 à l’âge de 48 ans, des suites d’une longue maladie.
La peinture de Philippe Perrot donne matière au rêve et à l’inconscient. Elle met en scène des personnages flottants et souffreteux qui gravitent autour de quelques figures tutélaires, comme le père ou la mère. Ses tableaux sont autant de représentations d’états d’âme, de visions complexes issues d’hallucinations quotidiennes et de secrets de famille refoulés. Les traumas sont cependant tempérés par l’intrusion constante d’éléments burlesques empruntés à l’univers du dessin animé, qui ramènent plutôt la figuration du côté « d’une mauvaise blague » selon les mots de l’artiste. Si Philippe Perrot donne quelques clés à la compréhension des images à travers leurs titres, les histoires qu’elles expriment restent souvent dérangeantes et énigmatiques.
Peintes à l’huile sur des toiles préparées avec un pigment jaune ocre, ses œuvres se caractérisent par la juxtaposition de plusieurs micro-récits au sein d’une même composition.
À l’instar des plans-séquences d’un film, les images s'agencent en une narration que chaque spectateur peut s’approprier librement. L’iconographie violente est renforcée par des couleurs criardes, souvent mélangées à des désinfectants pharmaceutiques (bétadine, éosine). Le bouleversement de la perspective ainsi que la superposition de scènes et d’éléments disparates viennent accentuer les tensions qui se dégagent des œuvres et brouillent leur lecture.
Artiste discret, à contrepied du marché de l’art contemporain, Philippe Perrot a très peu produit, trois à quatre tableaux par an, son corpus se limitant à 130 toiles et autant de dessins sur la totalité de sa carrière. Grâce à un généreux don, six œuvres de l’artiste sont entrées en 2019 dans les collections du musée. Cette présentation est complétée par plusieurs prêts provenant de collections particulières.


La fabrique du Temps
26 mars 2025, 11:00 - 03 novembre 2025, 18:00
Musée de La Poste 34 Boulevard de Vaugirard 75015 Paris
La Poste, par son histoire, par son activité même, est inextricablement liée à la notion de temps et depuis des siècles, elle joue un rôle déterminant dans la mesure et la gestion du temps.
Dès 1839, l’administration postale, dont l’activité était impactée par la désynchronisation des horaires d’une commune à une autre, obtient du ministère de l’Intérieur qu’il impose le réglage des horloges communales selon des tables fournies par le Bureau des Longitudes, établissant ainsi les premiers jalons d’un « temps national » partagé.
L’essor du chemin de fer au milieu du XIXe siècle renforce encore le besoin d’une heure unique sur tout le territoire, et c’est le télégraphe qui permettra de synchroniser toutes les horloges publiques sur l’heure de l’Observatoire de Paris.
Ces avancées techniques traduisent un défi constant pour La Poste : fournir un service rapide, fiable et précis. À travers l’uniformisation des heures et l’intégration des nouvelles technologies, La Poste s’impose non seulement comme un des acteurs clés de l’harmonisation temporelle, mais aussi comme une institution profondément ancrée dans les transformations sociétales.
C’est cette relation avec le temps que le Musée de La Poste a décidé de mettre à l’honneur à travers l’exposition La fabrique du temps. Pour explorer cette thématique, le musée a puisé dans ses ressources et dans différents fonds. Au total, plus d’une centaine de pièces sont présentées au public.
Ainsi, au fil de sa visite, chacun aura le loisir d’admirer de remarquables objets (pendule de voyage de la fin du XVIIIe siècle, montre de malle-poste de 1850), des photographies historiques (de 1887 à aujourd’hui), des pièces de marcophilie et de philatélie (timbre à date, cachets, plis…) et d’autres artefacts (parmi lesquels une cinquantaine d’almanachs du début du XVIIIe siècle à nos jours).
Tous ces trésors et ces curiosités seront mis en dialogue avec des œuvres d’art contemporain qui abordent la mesure du temps et apportent ainsi une lecture vivante et renouvelée des objets patrimoniaux. À travers une scénographie inspirante, une cinquantaine d’œuvres d’art de divers formats - vidéos, photographies, installations, objets, sculptures… - interrogeront notre perception du temps tout en offrant une perspective poétique, philosophique et parfois même humoristique sur cette thématique.


Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman
mardi 1 avril 2025 mardi 4 novembre 2025
Lieu : Allée des Justes
Avec cette exposition, le Mémorial de la Shoah s’associe à la 110e commémoration du génocide des Arméniens, précurseur des violences et crimes de masse du xxe siècle, mais qui continue de faire l’objet d’un déni.
Dans le contexte propice de la Première Guerre mondiale, le régime dictatorial et ultra-nationaliste du Comité Union et Progrès, à la tête de l’Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique et planifiée de ses citoyens arméniens : arrestation et exécution des notables de la capitale et des grandes villes, massacre des hommes adultes et des conscrits, déportation de toute la population civile vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie, élimination des survivants de ces marches de la mort dans des camps de concentration. D’avril 1915 à décembre 1916, environ 1 200 000 Arméniens ont été assassinés. Interdits de retour par la République turque dirigée par Mustafa Kemal, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis, au Moyen‑Orient et en France.
Commissariat : Claire Mouradian, directrice de recherche émérite, CNRS ; Raymond Kévorkian, directeur de recherche émérite, Institut français de géopolitique, université Paris 8 ; et Yves Ternon, historien, président du Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens

Auschwitz-Birkenau vu par Raymond Depardon
jeudi 26 juin 2025 => dimanche 9 novembre 2025
Le 27 janvier 1945, l’Armée rouge découvre le complexe d’Auschwitz-Birkenau, une zone de plus de 44 hectares comprenant des zones industrielles, des camps de concentration et un centre de mise à mort où les nazis ont assassiné 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs.
En 1979, alors que le site d’Auschwitz-Birkenau entre au patrimoine mondial de l’Unesco, le photographe et réalisateur Raymond Depardon se rend sur place. Il restera plus de deux semaines : son regard multiple et juste se pose sur ce qu’il reste de la plus implacable des machines de mort mise au point par l’homme.
Une série d’images en noir et blanc qu’il n’a jusqu’à présent jamais exposée et qu’il propose aujourd’hui à son public de découvrir à l’occasion de la 80e commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la Shoah.


Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944
jeudi 23 janvier 2025 jeudi 13 novembre 2025
L’exposition apporte de nouvelles clefs de lecture au principal ensemble photographique montrant le processus qui conduisit au massacre de masse à Auschwitz-Birkenau. Cet album photographique, nommé couramment l’Album d’Auschwitz, fut réalisé par les SS pour témoigner auprès des dignitaires nazis de la parfaite maîtrise des opérations d’extermination sur le site. Il contient des images parmi les plus emblématiques de la Shoah. Ces photographies, connues depuis le début des années 1950, ont servi de preuves lors des procès de certains des responsables de la « Solution finale ». Depuis la redécouverte de l’album complet dans les années 1980, et grâce aux travaux entrepris récemment par l’historien Tal Bruttmann, commissaire scientifique de l’exposition, une nouvelle lecture s’impose. Notre regard est appelé à détecter dans les photographies ce qui voulait y être caché par leurs auteurs et dont nous n’avions pas conscience jusque-là. Cette plongée dans les images nous révèle le chantier gigantesque qui fut nécessaire à la mise en place de l’extermination des Juifs sur le site d’Auschwitz. Les indices nous permettent de comprendre l’organisation de la déportation et de la « sélection », y voir la violence et ses sons, le cynisme de ses organisateurs, mais aussi les failles dans le processus soi-disant secret de sa mise en œuvre et enfin la résistance des victimes, souvent niée. 80 ans après la découverte du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, l’Album d’Auschwitz témoigne du fonctionnement du centre de mise à mort d’Auschwitz‑Birkenau à son apogée : l’été 1944 et la déportation des Juifs de Hongrie.


Ça en jette ! Quand l’archéologie s’intéresse à nos déchets
Une exposition qui se penche sur les poubelles du passé,
du 15 mars au 16 novembre 2025
Musée Archéa 56 rue de Paris 95380 Louvres
L’archéologie ne s’intéresse pas qu’aux trésors. On fouille pour découvrir et étudier toutes les traces laissées par les populations passées. Les déchets sont les vestiges les plus courants et représentent une source d’informations précieuses. Ils témoignent du mode de vie, des savoir-faire et de l’environnement de sociétés anciennes.
Les dépotoirs, les puits ou bien encore les latrines révèlent souvent des surprises et sont une véritable mine de données pour les archéologues. Vaisselle cassée, résidus ou ratés de fabrication, restes de repas… rien n’est délaissé car chaque déchet raconte une histoire.
L’exposition aborde l’évolution de la production et de la gestion des déchets et ce que cela dit des sociétés humaines. Les découvertes archéologiques du territoire illustrent comment, au cours du temps, ses habitants ont produit, traité et valorisé (réemploi, recyclage, réparation, etc.) leurs déchets et comment les archéologues s’en emparent aujourd’hui pour les faire parler.


ARP MYTHIQUE ARP ANTIQUE
FONDATION ARP CLAMART
du 7 février au 23 novembre 2025
La Fondation Arp consacrera sa prochaine exposition à la mise en lumière de l’influence de la mythologie et des civilisations anciennes sur la création artistique de Jean Arp, à travers une cinquantaine d’œuvres (sculptures, peintures, papiers), documents et photographies.

Exposition – 100 ans d’honneurs – Destin d’un musée, destins de décorés
25 juin => 23 novembre
2, rue de la Légion d'honneur 75007 Paris
Le musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie présente du 25 juin au 23 novembre 2025 une exposition célébrant les cent ans de sa création.
Un choix d’œuvres emblématiques mettra en exergue les différentes étapes ayant mené à l’édification de ce « temple de l’honneur » avant que ne soient détaillées ses évolutions.
Par la diversité des objets présentés, qu’il s’agisse de leur nature, de leur époque ou de leur origine géographique, l’exposition s’attache à souligner les caractères insolites et uniques du musée et à expliquer comment il est devenu une référence mondiale dans son domaine.
Elle donne également une place majeure aux hommes et aux femmes qui ont contribué à la création du musée. Qu’il s’agisse de décorés, de mécènes ou de donateurs, ces personnes aux parcours singuliers se sont toutes distinguées pour leur engagement au service de la France et de l’intérêt général.


Déserts
Du 2 avril au 30 novembre 2025
Des étendues désertiques aux paysages glaciaires des pôles, explorez les milieux les plus extrêmes de notre planète et découvrez comment s'y adapte le vivant.
Pour sa nouvelle grande exposition du printemps, le Muséum vous invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi...
Présents sur tous les continents, les déserts occupent aujourd’hui un tiers des surfaces émergés de notre planète. Qu’ils soient brûlants ou polaires, formés de roche, de sable, de sel ou de glace, ils ont tous en commun d’être des milieux ouverts, exposés à l’aridité et aux températures extrêmes.
Dans ces conditions hors normes a priori hostiles à la vie, animaux et végétaux y ont pourtant développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que vous pourrez découvrir à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde.
Au fil de votre parcours, vous pourrez aussi découvrir les stratégies déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles.
À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum ; ainsi que des dispositifs multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.


Olivier Verley // Henri Leclerc Des plantes aux paysages
24 mai => 30 novembreDans le cadre de sa Saison culturelle 2025, intitulée « Paysage vivant », s’intéressant à la relation entre le grand paysage et le vivant qui le compose et l’habite, le Château accueille en résidence le photographe Olivier Verley. Animé par la passion des plantes et du paysage, il associe son œuvre photographique à l’œuvre poétique et scientifique de son arrière-grand-père, Henri Leclerc (1870-1955), médecin phytothérapeute et poète ayant vécu dans le Vexin.
L’histoire d’une filiation, de la phytothérapie à la photographie
Cette résidence de création, accueillant au Château l’artiste photographe Olivier Verley, permettra à ce dernier d’approfondir ses recherches sur les paysages du Vexin et d’apporter un nouveau regard sur les plantes du Potager-fruitier, en lien avec les écrits scientifiques et poétiques d’Henri Leclerc, notamment ses sonnets.
Une exposition dans les Salons du château à l’été 2025
Une exposition, pensée comme l’aboutissement de la résidence, offrira au public une présentation d’une cinquantaine de tirages photographiques de Olivier Verley associée à l’œuvre poétique et scientifique d’Henri Leclerc, dont les ouvrages seront présentés.
Une projection de plans-séquence, réalisés par Olivier Verley, complétera l’exposition. Elle célébrera le ballet des étourneaux dans le ciel du Vexin, filmés sur une sélection de musiques synchronisées selon un protocole cher à l’auteur, comme dans une tentative de s’associer à leurs chorégraphies et de « danser » avec eux…


Exposition photographique "Tours et détours, regards sur La Défense"
Du 10 juin au 10 décembre
Profitez d'une visite au Château de Sceaux pour découvrir 37 photographies grand format sur La Défense.
Entre nature, art et architecture, l'exposition révèle l'évolution d'un quartier vers un avenir post-carbone. Une balade visuelle entre passé et modernité.
Dans ce contexte de mutation profonde, l’exposition Tours et Détours est un révélateur de l’ampleur des évolutions engagées, qui permettent au quartier d’affaires de renouer avec l’élan modernisateur de l’époque gaullienne qui avait conduit à son avènement. Les espaces de verdure qui s’y nichent, les œuvres d’art contemporain qui en font un musée à ciel ouvert, les bâtiments emblématiques, les préoccupations environnementales à l’œuvre à tous les étages : c’est un véritable parcours esthétique au cœur de La Défense, de son histoire, et de son ambition architecturale que vous propose cette exposition, nous laissant envisager le meilleur pour le présent et l’avenir de notre territoire.
La présence à droite de la résille métallique de la tour Hekla, d’où l’on regarde La Défense depuis son point culminant, à plus de 250 mètres au-dessus des quais de Seine, évoque irrésistiblement les célèbres photos new-yorkaises des années vingt et trente sur lesquelles des ouvriers du bâtiment défiaient le vertige au-dessus de Manhattan… Vue à la manière d’un thriller, voici la scène d’ouverture d’une série d’anticipation urbaine : La Défense. Une extension de la capitale imaginée dans les années cinquante, devenue sur le territoire des Hauts-de-Seine le premier quartier d’affaires européen – 2 800 entreprises, 200 000 salariés – et un lieu de vie en évolution permanente – 50 000 habitants, 70 000 étudiants – répartis entre les communes de Courbevoie, Nanterre, Puteaux et La Garenne-Colombes.
Traversant l’image de gauche à droite, du parvis devant le Cnit jusqu’à l’horizon de l’histoire, le fameux « axe historique » remonte le temps d’ouest en est sur huit kilomètres : La Défense, le pont de Neuilly, l’Arc de Triomphe sur la place de l’Étoile, les Champs-Élysées, la place de la Concorde, le jardin des Tuileries, le palais du Louvre… La perspective hérite de la construction du paysage pour l’agrément du regard, avant de s’imposer comme voie de circulation puis trajectoire, physique et symbolique, de l’aménagement d’un territoire.
Plus insaisissables, d’autres diagonales structurent l’espace : la Seine qui monte vers l’horizon, le boulevard circulaire Patrick-Devedjian et l’avenue du Général-de-Gaulle, autant de lignes de force au cœur de la matière. Car La Défense ne se comprend qu’en trois dimensions, du sommet des immeubles de grande hauteur plantés dans la dalle réservée aux piétons, jusqu’aux strates profondes, invisibles pour certaines, des circulations automobiles et du transport public.


« De Paris à Belém : 10 ans d’actions mondiales pour le climat »,
l’exposition qui célèbre les 10 ans de la COP21
Du samedi 21 juin au samedi 13 décembre 2025
Depuis dix ans, les villes du monde entier se sont mobilisées en mettant en œuvre des actions innovantes afin de lutter contre les effets du dérèglement climatique. Ces projets, marqueurs de la mobilisation des élus locaux, sont mis à l’honneur dans l’exposition au cœur d’un dispositif scénographique ambitieux intégrant des textes de l’expert en urbanisme Brent Toderian qui permettra à tous de voyager de Paris jusqu’à Belém, où se tiendra la COP30 au mois de novembre 2025.
Une expo aussi pensée pour les enfants
L’ensemble de l’exposition a été pensé à hauteur d’enfants, en incluant des temps d’échanges avec les jeunes des centres de loisirs reçus à l’Académie du Climat, qui ont réalisé certaines des œuvres présentées. De plus, tout au long de leur cheminement, les plus jeunes seront guidés par Copi, petit personnage qu’ils retrouveront dans le livret-jeu mis gratuitement à leur disposition.
Des visions scientifiques aux visions artistiques
Retraçant l’histoire de la lutte contre les effets du changement climatique et de ses acteurs, mais s’arrêtant également sur les thèmes essentiels de la mobilisation citoyenne et de la protection des écosystèmes, le circuit de l’exposition est marqué par des contenus scientifiques mis à disposition par le collectif Argos, le C40 et BBC Storyworks, la chaîne ARTE ou encore le journal Le Monde. Il est également enrichi par les regards d’artistes contemporains sur les thèmes explorés, parmi lesquels Sebastião Salgado, Shepard Fairey (OBEY), Yann Arthus-Bertrand, Chris Jordan, Yang Yongliang, Hélène Combal-Weiss ou encore Mary-Lou Mauricio avec son projet collectif Born in… PPM.


Exposition Mille et une vies
à l'Espace Montecristo gallerie de la fondation Villa Datris
Date Du Samedi 19 avril 2025 au Dimanche 14 décembre 2025
Véritable immersion dans un univers faits de sculptures, l'exposition interroge différentes facettes de l'individu dans un parcours qui nous fait traverser l'humain en trois dimensions : son être naturel et social, intime, et universel.
Les œuvres présentées, organiques, fantastiques, sont le point de départ d'un parcours autour de l'altérité : l'hybridité qui réside en chacun de nous, la construction de notre identité en société ou encore notre rapport au Vivant sont au cœur de cet accrochage.
Douceur et poésie sont les maîtres mots de ce parcours d'exposition sur plusieurs étages, se terminant sur un jardin intérieur qui fait cohabiter les sculptures avec un écosystème apaisé. Cette exposition introspective nous invite à repenser le rapport que nous entretenons avec nos identités, en déployant les nuances de nos existences, autour de nos modes de vie, nos différences de genres, d'origines, pour mieux vivre en harmonie dans notre diversité.
L'exposition sera fermée au public du 21 juillet au 19 août 2025 inclus.


Photographier le patrimoine du Liban, 1864-1970
03 avril 2025 => 04 janvier 2026
Le musée de l’IMA renouvelle l’accrochage photographique à l’entrée de son parcours (niveau 7) : parallèlement à l’exposition « Trésors sauvés de Gaza. 5000 ans d'histoire », il propose une riche sélection de photographies anciennes, issues du fonds de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph à Beyrouth, consacrées aux sites et monuments du Liban – grandement mis en péril par les bombardements de l’armée israélienne – et pour la première fois montrées en France.
En complément, le musée expose pour la première fois Li Bayrut, un grand bronze de Chaouki Choukini réalisé au lendemain de l’explosion dans le port de Beyrouth.


Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten
Expositions À venir
26 juin 2025 - 10 janvier 2026
Couple mythique, Niki de Saint Phalle (1930 – 2002) et Jean Tinguely (1925 – 1991) sont unis par un lien artistique indéfectible et une vision commune de la création comme acte de rébellion contre les normes établies.
L’exposition retrace l’itinéraire prolifique de ces deux artistes à travers la figure de Pontus Hulten (1924 – 2006), premier directeur du Musée national d’art moderne au Centre Pompidou, qui partage leur conception d’un art disruptif, pluridisciplinaire et participatif. Tout au long de sa carrière, il fournit un soutien inconditionnel à Saint Phalle et Tinguely : acquisitions d’œuvres, rétrospectives dédiées, cartes blanches et appui à des projets hors normes tels que la gigantesque Nana de l'exposition Hon – en Katedral (1966) au Moderna Museet de Stockholm, ou l’exposition Le Crocrodrome de Zig & Puce (1977) dans le Forum du Centre Pompidou.
Née des riches collections du Centre Pompidou et de prêts majeurs d’institutions françaises et étrangères, « Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten » invite à découvrir ou à redécouvrir les œuvres emblématiques de ces deux artistes majeurs, portés par un homme de musée d’exception, au fil d’un parcours historique et ludique où s’entrelacent art, amour, amitié et engagement.


Paul Poiret, la mode est une fête
du 25 juin 2025 au 11 janvier 2026
Le musée des Arts décoratifs présente sa première grande monographie dédiée à Paul Poiret (1879-1944), figure incontournable de la haute couture parisienne du début du XXe siècle. Considéré comme le libérateur du corps féminin pour l’avoir décorseté, Paul Poiret a rénové la mode.
« Paul Poiret, la mode est une fête » offre une immersion dans l’univers foisonnant du créateur, de la Belle Époque aux Années folles. Elle explore ses créations dans les domaines de la mode, des arts décoratifs, du parfum, de la fête et de la gastronomie. À travers 550 œuvres (vêtements, accessoires, beaux‑arts et arts décoratifs) l’exposition met en lumière l’influence durable de Paul Poiret et révèle l’étendue de son génie créatif. Un voyage fascinant à la rencontre d’un homme dont l’héritage continue d’inspirer les créateurs de mode contemporains, de Christian Dior en 1948 à Alphonse Maitrepierre en 2024.


John Singer Sargent
Éblouir Paris
Du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026
John Singer Sargent (Florence, 1856 – Londres, 1925) est, avec James McNeill Whistler, l’artiste américain le plus célèbre de sa génération et sans doute l’un des plus grands peintres du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Adulé aux États-Unis (son portrait de Madame X est considéré comme la Joconde de la collection d’art américain du Metropolitan Museum of Art à New York), il est aussi célébré au Royaume-Uni où il a effectué la majeure partie de sa carrière. En France, cependant, son nom et son œuvre restent très largement méconnus, ce que l'exposition du musée d'Orsay à l'automne 2025 espère changer.
- Si en 2007 l’exposition Peintres de la lumière. Sargent & Sorolla (Paris, musée du Petit Palais) avait pu permettre de présenter l’artiste au public français, aucune exposition monographique ne lui jamais été consacrée. C’est pourtant bien dans l’hexagone, et plus précisément à Paris, que le jeune peintre s’est formé, a développé son style et son réseau d’artistes, a connu ses premiers succès et a réalisé parmi ses plus grands chefs-d’oeuvre comme le Dr Pozzi chez lui (1881, Hammer Museum, Los Angeles) ou les Filles d’Edward Darley Boit (1882, Museum of Fine Arts, Boston).
Conçue en partenariat avec le Metropolitan Museum of Art de New York, l’exposition « Sargent. Les années parisiennes » vise à faire découvrir ce peintre à un large public. L'exposition réunit plus de 90 œuvres de John Singer Sargent, dont certaines n'ont jamais été présentées en France. Elle retrace l'ascension fulgurante du jeune artiste, arrivé à Paris en 1874 à l'âge de 18 ans pour étudier avec Carolus-Duran. L'exposition couvre son parcours jusqu'au milieu des années 1880, période où il s'installe à Londres après le scandale suscité par son portrait de Madame Gautreau (Madame X) au Salon.
Pendant cette décennie, Sargent forge à la fois son style et sa personnalité dans le creuset de l’étourdissant monde de l’art parisien, marqué par la multiplication des expositions, le développement du naturalisme et de l’impressionnisme et la montée en puissance de Paris comme capitale mondiale de l’art. Le jeune peintre américain y trouve des soutiens auprès d’autres expatriés mais s’intègre aussi avec brio à la société française en forgeant des liens avec un cercle d’artistes, d’écrivains, et de mécènes éclairés. Les nombreuses effigies que Sargent nous a laissé de ces personnalités brossent le portrait captivant d’une société en pleine mutation, très cosmopolite, où l’ancienne aristocratie européennes côtoie les jeunes fortunes du nouveau monde. Constamment en quête de nouvelles inspirations, Sargent dépeint peu la « vie parisienne » mais profite de son ancrage dans la capitale française pour effectuer de nombreux voyages en Europe ou en Afrique du Nord. Il en ramène de nombreux tableaux, paysages et scènes de genre, qui allient exotisme, mystère et sensualité. Mais c’est dans le domaine du portrait que Sargent s’impose comme l’artiste le plus talentueux de son temps, surpassant ses maîtres et égalant les grands artistes du passé. Sa formidable habileté technique, le brio de sa touche, le chatoiement de ses couleurs et l’assurance provocante de ses compositions troublent le public et séduisent les critiques qui voient en lui le digne héritier de Velázquez. Commentant en 1883 l’un de ses tableaux les plus originaux, le Portrait des Filles d’Edward Darley Boit, l’écrivain américain Henry James, ami de Sargent, note que l’artiste « offre le spectacle étrangement inquiétant d’un talent qui au seuil de sa carrière n’a déjà plus rien à apprendre ».
En 1884, le portrait de Virginie Gautreau, que Sargent viendra plus tard à décrire comme « la meilleure chose qu’il ait jamais faite », suscite cependant des réactions hostiles au Salon. Elles visent notamment à la moralité du modèle, et témoignent des enjeux mondains et sociaux de l’art du portrait « public » en France à la fin du XIXe siècle. Une section particulière de l’exposition est dédiée à ce moment de la carrière de Sargent et à ce tableau, prêté exceptionnellement par le Metropolitan Museum of Art et visible à Paris pour la première fois depuis... 1884 !
Fondée sur un travail de recherche poussé, « Sargent. Les années parisiennes » prend aussi la mesure des liens durables que l’artiste conserve avec sa ville de formation, et ce même après son déménagement à Londres. Son engagement en faveur de l’entrée d’Olympia de Manet, artiste qu’il admire, dans les collections nationales en 1890, en témoigne. C’est encore en France que Sargent connaît une première forme de reconnaissance institutionnelle, lorsque l’État fait l’achat de son portrait de la danseuse Carmencita pour le musée du Luxembourg en 1892.
Commissariat
- Caroline Corbeau-Parsons, Conservatrice arts graphiques et peintures, musée d’Orsay ;
- Paul Perrin, Directeur des collections et de la conservation, musée d’Orsay ;
- En collaboration avec Stephanie Herdrich, Alice Pratt Brown Curator of American Paintings and Drawings, Metropolitan Museum of Art.


Autour de « Paul Troubetzkoy, le prince sculpteur »
Du 30 septembre 2025 au 11 janvier 2026
Musée d'Orsay
L’exposition retrace le parcours de cet artiste italien, prince russe de naissance et parisien d’adoption, qui mène une brillante carrière aux États-Unis. Talentueux portraitiste, il est recherché par une élite cosmopolite, jusqu’aux premières stars du cinéma américain. Sa vie est ponctuée de rencontres décisives avec des hommes de lettres, Tolstoï, Georges Bernard Shaw, avec lesquels il partage un mode de vie végétarien, inhabituel alors. Au-delà des portraits, l’exposition met en lumière sa sculpture animalière, ainsi que ses travaux sur la cause animale dont il était un fervent défenseur, avant l’heure.


Georges de La Tour
Entre ombre et lumière
Du 11 septembre 2025 au 25 janvier 2026
Après le succès de ses expositions consacrées à Caravage (2018) et Artemisia Gentileschi (2025), le Musée Jacquemart- André poursuit son exploration des maîtres influencés par la révolution du caravagisme en mettant à l’honneur Georges de La Tour (1593-1652). Cette rétrospective sera la première consacrée à l’artiste en France depuis l’exposition historique du Grand Palais en 1997.
L’exposition proposera une relecture de la carrière de Georges de La Tour en tentant d’éclairer les interrogations qui entourent encore son œuvre et son parcours. Malgré la rareté des originaux parvenus jusqu’à nous, l’art de Georges de La Tour a laissé une empreinte profonde dans l’histoire de l’art. Par son naturalisme subtil, l’épure formelle de ses compositions et leur intensité spirituelle, il a su créer un langage pictural d’une grande puissance émotionnelle, capable de traverser les siècles. Cette exposition offrira ainsi l’occasion de redécouvrir l’un des artistes les plus fascinants du Grand Siècle, dans toute la richesse et la complexité de son œuvre.
Rassemblant une trentaine de toiles et d’œuvres graphiques prêtées par des collections publiques et privées françaises et étrangères, l’exposition adopte une approche thématique destinée à cerner l’originalité de Georges de La Tour. Le parcours explorera ses sujets de prédilection — scènes de genre, figures de saints pénitents, effets de lumière artificielle — tout en replaçant sa vie et son œuvre dans le contexte plus large du caravagisme européen, notamment celui de l’influence des caravagesques français, lorrains et hollandais.
Plutôt qu’une imitation directe des leçons de Caravage, la singularité de l’œuvre de Georges de La Tour tient à son interprétation personnelle du clair-obscur, nourrie par un réalisme radical et une intense spiritualité qui donnent à ses compositions une modernité intemporelle.


VICTOR HUGO. LE TESTAMENT
Du 12 septembre 2025 au 26 janvier 2026
Le musée des Archives nationales – L’hôtel de Soubise - 60, rue des Francs-Bourgeois - 75003 Paris
Poète, dramaturge, romancier, homme politique, Victor Hugo a profondément marqué l’histoire du XIXe siècle par ses combats et par sa plume. Il meurt le 22 mai 1885 des suites d’une pneumonie.
Ses funérailles sont à la hauteur de sa renommée : plus d’un million de personnes se pressent dans les rues de Paris pour rendre un dernier hommage à la dépouille de l’écrivain, qui se dirige vers le Panthéon.
Après son décès, son testament est déposé chez maître Cotelle, notaire à Paris. Il est désormais conservé au Minutier central des notaires de Paris, aux Archives nationales.
C’est ce document exceptionnel que le public a choisi pour le cinquième volet du cycle d’exposition « Les Remarquables », lors d’un vote en 2023.
Exceptionnel aussi bien par sa forme que par son contenu, les visiteurs pourront le découvrir, mis en regard avec d’autres documents conservés aux Archives nationales. Cette présentation inédite mettra en perspective les dernières volontés du poète, ainsi que leur mise en œuvre par ses héritiers et exécuteurs testamentaires : l’organisation de ses funérailles, son héritage littéraire et l’avenir de sa famille.


Kandinsky
La musique des couleurs
du 15 octobre 2025 au 1 février 2026
Rarement la musique a joué un rôle aussi important dans l’œuvre d’un peintre que pour Vassily Kandinsky. En présentant près de 200 œuvres et objets de son atelier, le Musée de la musique-Philharmonie de Paris et le Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou s’associent pour dévoiler la place fondamentale de la musique dans son quotidien, dans sa vocation d’artiste et dans l’évolution de sa pratique vers l’abstraction.
Le modèle abstrait de la musique
Contemporain de Moussorgski et des nouvelles écoles musicales inspirées du folklore russe, Kandinsky grandit à Moscou et Odessa dans une famille cultivée ; en amateur, il pratique le violoncelle et l’harmonium, et s’enthousiasme bientôt pour Wagner. Par-delà les attendus d’une éducation bourgeoise, la musique agit comme un révélateur. Lui-même affirme qu’elle nourrit et détermine sa vocation d’artiste. Surtout la musique, par son langage abstrait, autorise le peintre à questionner le principe de l’imitation de la nature, jusqu’à opérer sa dissolution. Affûtant sa réflexion auprès de musiciens d’avant-garde comme Nikolaï Kulbin, Sergueï Taneïev ou Thomas von Hartmann, Kandinsky réinvente le langage de la peinture suivant le modèle abstrait de la musique, dont témoignent notamment sa série d’Improvisations et de Compositions.
L’horizon d’écoute du peintre
Aucune exposition n’a jusqu’alors replacé l’œuvre du peintre, des paysages russes aux dernières Compositions, dans l’effervescence musicale de son temps. Nul doute pourtant que les compositions d’Alexandre Scriabine, Thomas von Hartmann, Arnold Schönberg ou encore Igor Stravinsky définissent l’horizon d’écoute de la modernité et de l’abstraction picturale. De l’évocation du « choc Wagner » qu’éprouve Kandinsky en 1896 à Moscou, aux expériences théâtrales et chorégraphiques du Bauhaus où il enseigne à partir de 1922, l’exposition renouvelle le regard sur l’œuvre du peintre en créant, à l’aide d’un parcours immersif au casque, un jeu subtil de correspondances entre musique, formes et couleurs.
Le cabinet d’un mélomane
Outre une centaine d’œuvres et dessins issues du Centre Pompidou et de collections internationales, le parcours dévoile un cabinet imaginaire exprimant la mélomanie de Kandinsky. Les partitions qu’il acquiert, les livres et prospectus musicaux qu’il collecte, les photos de ses amitiés musicales, sa collection de disques comme les gravures de chants populaires qu’il affectionne, constituent des objets essentiels de sa culture artistique. Au cœur du cabinet, une sélection d’outils de son atelier questionne la musicalité du processus de création de Kandinsky, notamment son travail sur la « sonorité » des couleurs ou ses études visuelles sur la 5e symphonie de Beethoven.
Vers la synthèse des arts
La production picturale de Kandinsky est indissociable de sa réflexion et de ses expériences sur la synthèse des arts. De manière originale, l’exposition met en dialogue tableaux et dessins avec ses différents projets pour la scène, ses poèmes explorant le « son pur » des mots, ou encore l’Almanach du Blaue Reiter (Cavalier bleu), qui tous opèrent l’unité fondamentale des arts visuels et sonores. Enfin, parce que la musique est aussi, dans l’œil de Kandinsky, un art de la performance, l’exposition propose la recréation de plusieurs œuvres synesthétiques, comme la mise en scène en 1928 des Tableaux d’une exposition de Moussorgski, ou le Salon de musique qu’il conçoit pour l’exposition d’architecture de Berlin en 1931.
Exposition co-organisée avec le Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou
Commissaires
Angela Lampe, conservatrice du Musée national d’art moderne-Centre Georges Pompidou
Marie-Pauline Martin, directrice du Musée de la musique-Philharmonie
Directeur musical
Mikhail Rudy

Les Maîtres du Feu
L’âge du Bronze en France 2300 – 800 av. J.-C.
Exposition du 13 juin 2025 au 9 mars 2026
Musée d’Archéologie nationale - Domaine national du château de Saint-Germain-en-Laye
Cette exposition, fruit d'une collaboration entre le Musée d'Archéologie nationale (MAN), l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et l'Association pour la promotion des recherches sur l’âge du Bronze (APRAB) montre comment l’évolution de la métallurgie a accompagné, tant symboliquement que culturellement, les bouleversements profonds de la société en Europe occidentale. Cette période a transformé le territoire français en un carrefour de cultures.
Dans les sociétés européennes, l’introduction de la métallurgie du bronze et la formidable impulsion que suscitent la production et l’usage du métal engendrent de véritables mutations des cultures matérielles et de l’imaginaire. La circulation des biens et des personnes, et le développement des moyens de communication par voies terrestres et maritimes, connaissent un essor sans précédent.
Quatre sections thématiques - produire, échanger, imaginer le monde, habiter le monde - mettront en lumière des pièces emblématiques provenant des collections du MAN et des collections de musées français et européens ainsi que des découvertes archéologiques récentes réalisées en France notamment issues des recherches en archéologie préventive.
A destination de tous les publics, cette exposition offrira une expérience de l’âge du Bronze à travers expérimentations, ateliers, conférences et animations dans le musée et dans le domaine national.


Pour célébrer ses 120 ans, le musée de l’Armée présente une sélection d’une trentaine d’objets, chacun porteur d’une histoire souvent méconnue
Corridor de Valenciennes
Du mardi 1 juillet 2025 au samedi 30 mai 2026
Organisée de manière chronologique, l’exposition propose une histoire du Musée à travers un aperçu de ses enrichissements successifs.
Elle rend hommage à celles et ceux qui ont défendu la Nation, ou encore qui, par leurs dons, leurs legs ou leur mécénat notamment, ont contribué à préserver et transmettre cette mémoire.
En vitrine « invité », le regard sensible de la lauréate de la première résidence photographique du musée, Anne-Lise Broyer, fait écho à la devise fondatrice du général Gustave Léon Niox, premier directeur du musée : « Rattacher le présent au passé pour assurer l’avenir ».


Transparence
La première exposition du Palais des enfants
20 juin 2025 - 29 août 2027
Le Palais des enfants invite, pour sa première exposition, la transparence ! Un parcours ludique et sensoriel à vivre en famille, où œuvres artistiques et expériences scientifiques jouent avec la lumière pour éveiller la curiosité et l’émerveillement des plus jeunes.
Dans un univers imaginaire, conçu pour éveiller la curiosité et s’amuser, petits et grands cheminent en toute liberté d’un palais des glaces miroitant à une grotte aux trésors cristallins, s’aventurant tantôt dans une forêt mystérieuse, tantôt vers un ciel radieux ou les profondeurs d’un océan multicolore.
Les arts de la sculpture, de l’estampe ou de la photographie dialoguent avec les sciences, via des dispositifs interactifs et sensoriels. Entre créations du XIXe siècle et œuvres contemporaines, œuvres immersives comme celles de Dan Graham et Soo Sunny Park, idéales à découvrir en groupe, et créations plus introspectives comme celles de Patrick Neu et Agathe May, l’exposition propose une exploration originale qui renouvelle notre perception de la transparence et de la lumière.
Enfants et accompagnants expérimentent les multiples nuances de la transparence, échangent leurs observations de la translucidité à l’obscurité, et s’émerveillent des richesses de la nature autant que celles des savoir-faire tout au long d’un parcours ponctué d’espaces ludiques et de contemplation.
L’exposition se prolonge à travers un cahier d’activités, un podcast autour de la transparence… et bientôt, des rendez-vous de médiation avec une série d'évènements pour aller encore plus loin !