Dernière mise à jour 24 avril

Les derniers ajouts sont indiqués ainsi dans la page  :  Dernier ajout.

Mise en ligne 12 mars

Lê Phô, Mai-Thu, Vu Cao Dam
Pionniers de l’art moderne vietnamien en France

du 11 octobre 2024 au 4 mai 2025


Le musée Cernuschi propose cet automne la première grande rétrospective en France de trois pionniers de l’art moderne vietnamien, Lê Phô (1907-2001), Mai-Thu (1906-1980) et Vu Cao Dam (1908-2000). L’exposition rassemble 150 oeuvres des trois artistes retraçant leurs trajectoires depuis leur formation à l’École des beaux-arts de Hanoï jusqu’à la fin de leur longue carrière menée en France à partir de 1937.


Cette exposition coïncide avec le centenaire de l’École des beaux-arts de Hanoï qui a permis, pour la première fois, la rencontre de l’art occidental et des traditions vietnamiennes. Les échanges intenses entre élèves et professeurs ont donné naissance à un nouveau style, proprement indochinois, qui a marqué l’entrée de l’art vietnamien dans la modernité.

Conçue en étroite collaboration avec les familles des artistes qui ont ouvert leurs fonds d’archives, l’exposition retrace le parcours audacieux de ces trois amis, aimant leur pays natal tout autant que la France, avec pour toile de fond les changements politiques et les relations entre les deux pays tout au long du XXe siècle. Photographies anciennes, dessins datant des années de formation ou croquis préparatoires côtoient leurs oeuvres sur soie, huiles sur toile, paravent laqué, sculptures en plâtre ou en bronze. L’association de techniques et matières issues des traditions occidentales et asiatiques est emblématique de leurs oeuvres qui, depuis une trentaine d’années, connaissent, sur le marché de l’art, un engouement croissant.


Plus d'informations

Mise en ligne 14 novembre

Migrations, une odyssée humaine

Du 27 novembre 2024 au 8 juin 2025


Loin d’être un phénomène nouveau, les migrations ont façonné notre humanité. Elles font partie de notre passé, notre présent et notre avenir, sans oublier l’ensemble du vivant. Un vaste sujet à explorer dans cette nouvelle exposition au Musée de l'Homme !

Dans le débat public, la question des migrations est largement traitée sous l’angle de la menace, du danger ou de la crise. « Invasion », « intrusion », « remplacement », « vague », « submersion »... Ces termes associés au fait migratoire nourrissent tout un ensemble de préjugés. Ils participent à construire une certaine image des personnes qui migrent, tout en donnant l’impression d’un phénomène massif et soudain.
Pourtant, une fenêtre ouverte sur le passé, aux temps des origines de l’humanité, nous montre que
les migrations ont toujours existé. L’espèce humaine s’est construite à travers des métissages, des contacts, des échanges et des rencontres.
À l’heure de la mondialisation, la mobilité des humains n’a jamais été aussi forte. Cependant, elle est révélatrice des
inégalités sociales, économiques et environnementales qui existent au sein de nos sociétés.
Pour une partie de la population mondiale, cette circulation est dépréciée tandis que pour les autres, elle est encouragée. Elle pourrait pourtant être perçue comme
une opportunité d’échanges culturels entre populations et individus.
À l’échelle du vivant, elle est en plus essentielle au développement et à la pérennité des espèces : 
pas de vie sans déplacements !

En croisant plusieurs disciplines scientifiques (anthropologie, archéologie, démographie, génétique, sociologie, linguistique…), cette exposition de 600 m² propose de prendre un peu de recul pour déconstruire les idées reçues associées aux migrations. Elle vous donne toutes les clefs pour comprendre la manière dont se forgent ces lieux communs.
Comment les migrations ont-elles évolué ? Qu’est-ce qui a changé par rapport au siècle dernier ? Quelles sont les principales trajectoires aujourd’hui ? Combien de personnes vivent en dehors de leur pays de naissance ? Comment comprendre les données souvent complexes ?
À travers une scénographie dynamique et de multiples dispositifs interactifs, faites la connaissance de quelques notions attachées à cette thématique. Les témoignages de personnes en migration vous dévoilent
une grande variété de profils, de causes et de trajectoires. À travers des objets chargés d’une histoire intime et des œuvres d’art, dont la plupart ont été réalisées par des artistes en migration, découvrez autant de regards personnels sur cette expérience de vie particulière.
Le mouvement faisant partie intégrante de notre héritage en tant qu’espèce humaine, l’exposition remonte le temps, à la
découverte des migrations et des métissages à la préhistoire.
Au sein d’un monde en perpétuel mouvement, les humains ne se déplacent jamais seuls, mais toujours avec un environnement : d’autres animaux, végétaux, micro-organismes, mais aussi une langue, une cuisine et toute une culture ! Autant d’éléments qui voyagent, se rencontrent et se mélangent.
Nous héritons de milliers d’années de migration et cela se perçoit à travers nos sociétés actuelles qui sont riches de cette diversité.
Que serait un monde sans mouvement ? Et si nous devions migrer demain, quels moyens seraient à notre disposition ? Posant un regard contemporain sur les migrations et leurs transformations récentes, l’exposition invite à la réflexion.

Mise en ligne 15 janvier

Mon ours en peluche

du 4  décembre 2024 au 29 juin 2025


Roi incontesté des jouets, l’ours en peluche s’invite au musée des Arts décoratifs, pour raconter son incroyable histoire. Né au tout début du XXe siècle, il s’est vite imposé dans le cœur des enfants, détrônant des jouets dont l’existence remonte pourtant à l’Antiquité, comme les poupées ou les animaux à roulettes. Il est depuis devenu le symbole quasi-universel de l’enfance, ainsi que de la tendresse et de la douceur. Comment l’ancien roi des animaux, vénéré pour sa force et craint pour sa férocité, a pu se transformer en le plus populaire des jouets ?


L’exposition débute par l’histoire mouvementée des ours et des êtres humains, des premières cohabitations dans les cavernes préhistoriques jusqu’aux montreurs d’ours qui ont contribué à décimer l’espèce. Elle se poursuit avec les cultes ursins antiques et leur destruction par l’Église catholique, qui réduisent l’ancienne idole païenne en animal gourmand et paresseux, voire démoniaque.

Les 400 ours en peluche, issus des collections du musée, racontent la naissance de ce jouet en 1920 en Allemagne et aux États-Unis, ainsi que ses transformations et ses succès. Depuis les premiers exemplaires en mohair et paille de bois, lourds et rigides, l’ours en peluche s’est assoupli et adouci. Il s’est paré de couleur vives ou pastels, afin de pouvoir se transformer en doudou. Il règne enfin sur toute une ménagerie d’animaux en peluche, mais aussi sur la fiction pour enfants, grâce à Winnie l’ourson, Michka ou Paddington.

Aujourd’hui, alors que les enfants abandonnent leurs jouets de plus en plus jeunes, l’ours en peluche résiste grâce à sa charge symbolique, aux artistes qui s’en inspirent, et aux adultes qui les gardent dans leur vie. Rester proche des compagnons de son enfance n’est plus une marque de puérilité, mais permet de cultiver la part d’enfance qui est en soi, et de laisser plus facilement parler sa spontanéité et sa créativité.

Loin du demi-dieu féroce qu’il a pu être l’ours est devenu, surtout dans sa version polaire, le symbole des changements climatiques et d’une nature en danger. Les différentes actions menées pour sauver l’espèce, et les débats qu’elles suscitent, montrent que l’ours n’a jamais été, et ne sera jamais, un animal comme les autres.

Mise en ligne 3 janvier

Expositions

Silence

du 10 décembre au 31 août 2025


Tout comme le bruit, le silence fait partie de notre quotidien. Il est devenu aujourd'hui un bien de plus en plus rare. Même si, dans nos sociétés trépidantes, nombreux sont ceux qui recherchent le calme, notre relation au silence est ambivalente, l'idée d'un silence absolu étant à la fois réjouissante et menaçante. nL'exposition vous entraîne, équipé d'un casque, dans un voyage fantastique qui révèle la grande diversité des silences.

Mise en ligne 3 janvier

Exposition Flight

début : 17 décembre 2024 à 10h00 fin : 27 juillet 2025 à 17h00



Le musée de l’Air et de l’Espace révèle les secrets du vol avec Flight. L’exposition s’intéresse à la diversité des créatures volantes (avions, hélicoptères, drones, oiseaux, chauves-souris, insectes et même poissons !) sous le prisme de leur incroyable faculté à s’élever dans les airs. À la lumière des principes scientifiques, biologiques et technologiques qui régissent le phénomène du vol, elle met en évidence les points communs, mais aussi les différences, entre le monde animal et l’aéronautique. Les rapports de proximité, les similitudes et les différences sont analysés et peuvent directement être expérimentés par le jeune public grâce aux dispositifs et manipulations mis à disposition dans le parcours.Conçue en partenariat avec l’Institut royal des Sciences naturelles de Bruxelles en Belgique, l’Universum® de Brême en Allemagne et le Parque de las Ciencias de Grenade en Espagne, Flight marque la première halte de son itinérance au Bourget. En plus du propos commun, le musée de l’Air et de l’Espace présente une sélection de pièces issues de ses collections patrimoniales pour mieux comprendre la mécanique du vol : moteurs, hélices, instruments de vol… mais aussi des objets témoins des plus récentes innovations en matière d’aviation.

Mise en ligne 29 janvier

Exposition-dossier : Allez hop, au travail ! Le management, toute une histoire
Du 10 janvier 2025 au 1er juin 2025 (Exceptionnellement fermée du 3 au 6 avril)


Une plongée au cœur de l’histoire et des défis du management moderne !

Dans le cadre de sa saison 2024-2025 consacrée aux transformations du travail, la Cité de l’Économie, en collaboration avec le Dauphine Musée du Management, présente une exposition inédite dédiée à l’histoire et aux enjeux du management.

L’exposition-dossier « Allez hop, au travail ! Le management, toute une histoire » explore la manière dont cette discipline a façonné notre monde professionnel et ses évolutions. Cette exposition-dossier couvre diverses facettes du management, de ses origines à ses évolutions futures, ses dérives, ses enjeux philosophiques et moraux…en passant par le rôle tenu par ses pionnières oubliées.

L’histoire du management n’est-elle pas, au fond, indissociable de l’histoire de l’organisation de nos sociétés ? Au croisement d’enjeux économiques, de questionnements philosophiques et anthropologiques, le management n’a pas fini de nous étonner !

Pour mieux appréhender cette thématique peu souvent explorée, un jeu de rôle interactif invite les participantes et participants à incarner différents rôles au sein d’une entreprise, de chef(fe) d’entreprise à employé(e) dans différentes structures comme un restaurant, une start-up ou une firme internationale).

Mise en ligne 27 décembre

Suzanne Valadon

15 janv. - 26 mai 2025


Le Centre Pompidou consacre une monographie à Suzanne Valadon (1865-1938), artiste emblématique et audacieuse, l’une des plus importantes de sa génération. À la marge des courants dominants de son époque – le cubisme et l’art abstrait sont en germe alors qu’elle défend avec ardeur la nécessité de peindre le réel – elle place le nu, féminin comme masculin, au centre de son œuvre, représentant les corps sans artifice ni voyeurisme.


Suzanne Valadon n’a pas bénéficié de monographie à Paris depuis celle que le Musée national d’art moderne lui avait consacrée en 1967. Conçu par le Centre Pompidou-Metz en 2023, puis présenté au Musée d’arts de Nantes et au Museu Nacional d’Art de Catalunya à Barcelone en 2024, sous le titre « Suzanne Valadon. Un monde à soi », l’hommage à cette artiste ostensiblement moderne et libérée des conventions de son temps, se poursuit donc au Centre Pompidou, en 2025 avec une version enrichie de nouveaux prêts et augmentée d’archives inédites.

L’exposition met en lumière cette figure exceptionnelle et souligne son rôle précurseur, souvent sous-estimé, dans la naissance de la modernité artistique. Elle révèle la grande liberté de Suzanne Valadon qui n’adhère véritablement à aucun courant, si ce n’est peut-être le sien. Le parcours de près de deux cents œuvres s’appuie sur la richesse des collections nationales notamment celle du Centre Pompidou, la plus importante, mais aussi du musée d’Orsay et de l’Orangerie.
Des prêts exceptionnels du Metropolitan Museum of Modern Art de New York ou encore de la Fondation de l’Hermitage et d’importantes collections privées le complètent. Il se concentre sur les deux médiums de prédilection de l’artiste, le dessin et la peinture. Particulièrement mise à l’honneur dans l’exposition du Centre Pompidou, son œuvre graphique fait l’objet d’une analyse approfondie, grâce à la présentation d’un grand nombre de dessins jusqu’alors rarement montrés. C’est également l’occasion d’explorer un moment artistique au cœur de la transition des collections du musée d’Orsay et du Musée national d’art moderne. 

 

L’exposition « Suzanne Valadon » retrace cet itinéraire unique, depuis ses débuts de modèle favorite du tout-Montmartre, jusqu’à sa reconnaissance artistique, intervenue très tôt, par ses pairs et la critique. Véritable « passeuse » d’un siècle à l’autre, Suzanne Valadon embrasse la ferveur parisienne du tournant-de-siècle, ses cafés, bals musettes et cabarets et ses multiples révolutions artistiques, intellectuelles et sociétales. Elle met en évidence le caractère résolument moderne de l’œuvre de Valadon, première femme à peindre en grand format un nu masculin de face. Cette plongée inédite dans son œuvre dévoile aussi bien ses relations amicales et artistiques avec les peintres de la bohème que son influence incontestable sur la scène artistique parisienne grâce au soutien actif de ses amis artistes et galeristes.

 

Cette exposition souligne l’étendue, la richesse et la complexité de son œuvre en s’articulant autour de cinq sections thématiques : Apprendre par l’observation, Portraits de famille, « Je peins les gens pour apprendre à les connaître », « La vraie théorie, c’est la nature qui l’impose », Le nu : un regard féminin. Une sélection d’œuvres de ses contemporaines, aux préoccupations picturales proches des siennes, comme Juliette Roche, Georgette Agutte, Jacqueline Marval, Émilie Charmy ou Hélène Delasalle complète cette proposition.

 

Le fonds d’archives exceptionnel légué en 1974 au Centre Pompidou par le docteur Robert Le Masle, médecin, collectionneur et ami proche de l’artiste, rassemblant de nombreuses photographies, des manuscrits et des documents aujourd’hui conservés à la Bibliothèque Kandinsky, constitue un témoignage essentiel de la personnalité frondeuse de Valadon et de sa reconnaissance artistique précoce. 

 

Après les expositions consacrées à Alice Neel, Georgia O’Keeffe, Dora Maar ou Germaine Richier, cette monographie s’inscrit dans le cadre de la démarche engagée du Centre Pompidou pour approfondir l’étude et la connaissance du travail et de l’œuvre d’artistes femmes, et accroître la part de leurs œuvres dans la collection.

Mise en ligne 15 janvier

Revoir Cimabue

Aux origines de la peinture italienne

22 janvier – 12 mai 2025


Pour la première fois, le musée du Louvre consacre une exposition à Cimabue, l’un des artistes les plus importants du 13e siècle. Elle est le fruit de deux actualités « cimabuesques » de grande importance pour le musée : la restauration de la Maestà et l’acquisition d’un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France en 2019 et classé Trésor national, La Dérision du Christ.



Les deux tableaux, dont la restauration s’est achevée en 2024, constituent le point de départ de cette exposition qui, en réunissant une quarantaine d’œuvres, ambitionne de mettre en lumière l’extraordinaire richesse et la nouveauté incontestable de l’art de Cimabue. L’artiste fut l’un des premiers à ouvrir la voie du naturalisme dans la peinture occidentale, en cherchant à représenter le monde, les objets et les corps tels qu’ils existent. Avec lui, les conventions de représentation héritées de l’art oriental, si prisées jusqu’alors, cèdent la place à une peinture inventive, cherchant à suggérer un espace tridimensionnel, des corps en volumes et modelés par de subtils dégradés, des membres articulés, des gestes naturels et des émotions humaines.

Après une section introductive consacrée au contexte de la peinture en Toscane, en particulier à Pise au milieu du 13e siècle, le parcours s’attarde sur la Maestà du Louvre : les nouveautés qui se manifestent dans ce tableau ont conduit certains historiens de l’art à le qualifier d’« acte de naissance de la peinture occidentale ». La restauration a permis, en plus de retrouver la variété et la subtilité des coloris, de redécouvrir de nombreux détails masqués par des repeints qui mettent en évidence la fascination de Cimabue et de ses commanditaires pour l’Orient, à la fois byzantin et islamique.

Est ensuite abordée la question cruciale des rapports entre Duccio et Cimabue. Le parcours se poursuit avec une section construite autour du diptyque de Cimabue, dont le Louvre réunit pour la première fois les trois seuls panneaux connus à ce jour. La verve narrative et la liberté déployées par Cimabue dans cette oeuvre aux coloris chatoyants en font un précédent important et insoupçonné jusqu’alors de la Maestà de Duccio, chef-d’oeuvre de la peinture siennoise du Trecento.

L’exposition se conclut par la présentation du grand Saint François d’Assise recevant les stigmates de Giotto, destiné au même emplacement que la Maestà du Louvre, le tramezzo (la cloison qui sépare la nef du choeur) de San Francesco de Pise, et peint quelques années après par le jeune et talentueux disciple de Cimabue. À l’aube du 14e siècle, Duccio et Giotto, tous deux profondément marqués par l’art du grand Cimabue qui s’éteint en 1302, incarnent désormais les voies du renouveau de la peinture.

Mise en ligne 7 février

Comment les nazis ont photographié leurs crimes. Auschwitz 1944

jeudi 23 janvier 2025 jeudi 13 novembre 2025


L’exposition apporte de nouvelles clefs de lecture au principal ensemble photographique montrant le processus qui conduisit au massacre de masse à Auschwitz-Birkenau. Cet album photographique, nommé couramment l’Album d’Auschwitz, fut réalisé par les SS pour témoigner auprès des dignitaires nazis de la parfaite maîtrise des opérations d’extermination sur le site. Il contient des images parmi les plus emblématiques de la Shoah. Ces photographies, connues depuis le début des années 1950, ont servi de preuves lors des procès de certains des responsables de la « Solution finale ». Depuis la redécouverte de l’album complet dans les années 1980, et grâce aux travaux entrepris récemment par l’historien Tal Bruttmann, commissaire scientifique de l’exposition, une nouvelle lecture s’impose. Notre regard est appelé à détecter dans les photographies ce qui voulait y être caché par leurs auteurs et dont nous n’avions pas conscience jusque-là. Cette plongée dans les images nous révèle le chantier gigantesque qui fut nécessaire à la mise en place de l’extermination des Juifs sur le site d’Auschwitz. Les indices nous permettent de comprendre l’organisation de la déportation et de la « sélection », y voir la violence et ses sons, le cynisme de ses organisateurs, mais aussi les failles dans le processus soi-disant secret de sa mise en œuvre et enfin la résistance des victimes, souvent niée. 80 ans après la découverte du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, l’Album d’Auschwitz témoigne du fonctionnement du centre de mise à mort d’Auschwitz‑Birkenau à son apogée : l’été 1944 et la déportation des Juifs de Hongrie.

Mise en ligne 3 février

24 janvier – 21 juillet 2025

LOUVRE COUTURE

Objets d'art, objets de mode

Si nous savons depuis Paul Cézanne que "le Louvre est un livre dans lequel nous apprenons à lire", cette inépuisable source d'inspiration n'a pour autant pas échappé à un monde de la création contemporaine parmi les plus vivants, celui de la mode. De plus en plus, les études et les monographies consacrées aux grands noms de la mode n'hésitent pas à tracer des généalogies esthétiques qui remettent ces personnalités dans une perspective historique et artistique. Le rythme n'est pas seulement celui des ruptures, plus ou moins radicales, ni du changement saisonnier, il est aussi celui des échos et des rappels. Les fils qui se tissent entre leur œuvre et le monde de l'art sont presque infinis, et l'histoire de l'art telle que l'exprime le musée du Louvre, dans la profondeur de ses collections et les reflets du goût, est un terrain d'influence et de sources tout aussi vaste..
 

Face à l'immensité encyclopédique du Louvre, la méthode ici proposée est de poser ce sujet multiple à l'aune de l'histoire des styles décoratifs, des métiers d'art et de l'ornement, au fil des galeries et des salles du département des Objets d'art. La présence textile y est fondamentale, mais davantage tournée vers les décors et les tapisseries que vers le vêtement même.

Sur près de 9 000 mètres carré, c'est ainsi 65 silhouettes contemporaines, accompagnées d'une trentaine d'accessoires, qui sont déployées en un dialogue étroit, inédit, historique et poétique avec les chefs-d'oeuvre du département, de Byzance au second empire. Autant de prêts remarquables, accordés par les maisons les plus emblématiques, des plus anciennes aux plus récentes, de Paris et d'ailleurs.

Il ne s'agit pas ici de parsemer de pièces de mode le département des Objets d'art, mais de susciter ou de souligner des rapprochements avérés, ses collections ayant parfois été modelées par la générosité d'hommes et femmes de la mode, de Jacques Doucet à Madame Carven. Au regard de l'histoire de l'art et de la mode, les complicités sont innombrables, elles épousent souvent des méthodes communes, la connaissance des techniques les plus anciennes, la culture visuelle, le jeu subtil des références, du catalogue raisonné du musée au moodboard de la mode. Une autre manière de regarder les objets d'art au prisme du regard des créateurs contemporains.

Mise en ligne 15 janvier

Illustrer l'histoire
Du Samedi 25 janvier 2025  au Samedi 18 octobre 2025 


Les Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine propose l'exposition Illustrer l’histoire de France. Trois siècles d’épopée des manuels scolaires.

L'exposition "Illustrer l’histoire de France" explore l'évolution des illustrations dans les manuels scolaires depuis le XVIIIe siècle. À travers une quarantaine de documents, elle montre comment les représentations de l'histoire de France ont évolué, des portraits de rois aux ouvrages modernes, en passant par l'ère numérique. L'objectif est de décrypter les enjeux de ces représentations et leur impact sur la société contemporaine. Les manuels scolaires, véritables "albums de famille" des Français, ont transmis une histoire souvent instrumentalisée pour des fins morales, religieuses ou politiques, parfois au détriment de la vérité historique.

À l'entrée de l'exposition, une mise en scène de manuels scolaires couvrant plus de trois siècles accueille les visiteurs. Conçue par l'atelier du musée des Archives nationales, cette scénographie plonge le visiteur dans une salle de classe d'époque, avec tableau noir, bibliothèque et tables en bois. Le visiteur déambule ainsi dans une salle de classe et fait un voyage à travers le temps pour découvrir l'histoire de l'éducation en France.

Quels images et souvenirs de l'histoire de France avons-nous gardés depuis l'école ? L'exposition invite les visiteurs à comparer leurs propres récits des grands héros et des événements marquants de cette histoire.

Mise en ligne 15 janvier

Apocalypse

Hier et demain

4 fév. 2025Until  8 juin. 2025

François-Mitterrand Galeries 1 et 2


La BnF propose la première grande exposition consacrée à l’apocalypse. L’apocalypse ? Un mot obscur, qui fait peur, un mot qui parle de la fin du monde. Il n’en finit pas de résonner depuis deux mille ans dans notre culture et nos sociétés occidentales quand survient une catastrophe majeure, et aujourd’hui encore, en fond de nos angoisses climatiques. Et pourtant… Ce mot signifie révélation, dévoilement. Dans sa source biblique, l’Apocalypse parle d’un voile se levant sur le royaume intemporel qui réunira les croyants dans la Jérusalem céleste. Un mot porteur d’espoir, fait pour déjouer nos peurs profondes ?

Du Moyen Âge à notre époque, l’exposition traverse cet imaginaire en montrant certains des plus prestigieux manuscrits de l’Apocalypse de Jean, des fragments rarement présentés de la célèbre tenture de tapisseries d’Angers, ou la fameuse suite de gravures de Dürer consacrées au texte, mais aussi de nombreux chefs-d’œuvre, tableaux, sculptures, photographies, installations, livres rares, extraits de films, venant des collections de la Bibliothèque comme des plus grandes collections françaises et européennes, publiques et privées (Centre Pompidou, musée d’Orsay, British Museum, Victoria and Albert Museum, etc.).

Parmi ces quelque 300 pièces, des œuvres de William Blake, Odilon Redon, Vassily Kandinsky, Ludwig Meidner, Natalia Gontcharova, Otto Dix, Antonin Artaud, Unica Zürn, jusqu’à Kiki Smith, Tacita Dean, Miriam Cahn et Anne Imhof.

Plus d'informations

Mise en ligne 23 février

WAX

Du 5 février au 7 septembre 2025


Textile aux couleurs vives et aux motifs variés, le wax est reconnaissable entre tous. Ce tissu, généralement perçu comme « africain », a traversé le temps, dépassé les frontières. Depuis plus d’une décennie, sa popularité est sans précédent dans les sociétés occidentales : vêtements, accessoires, objets… Le wax se fait de plus en plus présent dans les maisons et les garde-robes. Pourtant, son histoire si singulière reste méconnue.

L’exposition, d’une superficie totale de 430 m², propose de mettre en lumière cette étoffe. Elle donne à voir une grande variété de tissus, illustrant la richesse des dessins, motifs et couleurs qui le caractérisent.

Croisant les regards d’anthropologues, historiens de l’art, couturiers, designers et artistes contemporains, elle montre le wax sous toutes ses coutures à travers un parcours de visite qui se déploie dans deux espaces du musée, au Foyer Germaine Tillion et au Balcon des Sciences.


Sur le fil de l’histoire du wax
Le wax est inspiré du batik - tissu d’origine indonésienne teint grâce à une technique de réserve à la cire. Industrialisé par les Européens, il a rencontré le succès en Afrique de l’Ouest, puis s’est diffusé sur le continent, se taillant une place de choix dans la galaxie des textiles africains. De fil en aiguille,
l’exposition retrace l’histoire du wax, révélant ainsi un textile à l’identité hybride.

Elle fait également la lumière sur
le rôle prépondérant des femmes dans la diffusion et la popularité de ce tissu en revenant, par exemple, sur la saga des Nana Benz. Premières commerçantes distributrices de wax sur les marchés du Togo, elles ont fait fortune de ce commerce lucratif dans les années 1960.

Si le wax est
devenu l’objet d’un enjeu commercial et industriel à l’échelle internationale, il n’en demeure pas moins un textile à forte connotation affective puisqu’il accompagne les individus dans les grands moments de leur vie, et ce sur plusieurs générations.

Un tissu-étendard : porter un message avec du wax

Au-delà des tendances, le wax peut permettre à celui ou celle qui le porte de faire passer un message, montrer son appartenance à une communauté religieuse, son engagement politique ou une cause qui lui tient à cœur.

Pour certains africains de la diaspora et afro-descendants, c’est un véritable emblème, l’expression d’une identification à un héritage et une identité partagée. D’autres, en revanche, le contestent, estimant qu’il éclipse les tissus traditionnels et renvoie en réalité à un imaginaire de l’Afrique stéréotypé.

En présentant une diversité d’objets historiques comme manufacturés, en décryptant la richesse iconographique de nombreux textiles, en donnant à voir la résonance de son histoire et de ses identités au travers d’œuvres d’art contemporain et de pièces provenant du monde de la mode, l’exposition montre
le wax comme source inépuisable de création. Elle donne ainsi la parole aux artistes et témoigne de la pluralité des regards portés sur ce tissu, qu’ils soient amusés, décalés ou interrogateurs.

Mise en ligne 4 mars

Ecrire ou calligraphier ? L'alphabet arabe sublimé

05 février => 21 septembre 2025


À partir des trésors conservés dans les collections du musée de l’IMA, cette exposition met en lumière une richesse et une diversité à nulle autre pareilles : celles de la calligraphie arabe dans toute son expression, des premiers feuillets du Coran à son investissement dans les nouveaux médias.


Dans la langue arabe, le terme khatt désigne simultanément l’écriture et la calligraphie, c’est-à-dire l’art du bel écrit suivant des codes de proportions et d’harmonie. Des premiers feuillets du Coran à la photographie contemporaine, en passant par l’architecture ou les objets du quotidien, la calligraphie se déploie depuis des siècles dans tous les aspects de la vie quotidienne. En sublimant l’alphabet arabe, elle lui confère une spiritualité et une énergie que la seule écriture ne saurait retranscrire.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Chaque génération de calligraphes, depuis les premières normes instaurées au IXe siècle, a promu une innovation faisant évoluer les styles. Depuis les années 1960, de nombreux plasticiens du monde arabe ont exploré le patrimoine de la calligraphie classique, donnant naissance au mouvement de la hurufiyya, s’affranchissant de la littéralité de l’écrit et manipulant le dessin des lettres à la recherche d’un langage visuel panarabe.

Aujourd’hui, les calligraphes investissent les nouveaux médias, rendant poreuse la frontière avec le design et les arts plastiques. Le geste calligraphique laisse également, depuis la fin du siècle dernier, son empreinte sur les murs des villes, devenus les supports du street-art.

Baheb - I Love , l’hommage à la calligraphie de Marie Khouri

À découvrir dans le cadre de l’exposition : I Love, œuvre de la sculptrice Marie Khouri. Née en Égypte et élevée au Liban, Marie Khouri est une sculptrice basée à Vancouver dont les œuvres s’enracinent profondément dans un riche tissu d’influences culturelles et historiques. 

Les sculptures de Marie Khouri se situent à l’intersection de l’art et du design. Inspirées par la technique de taille directe de Henry Moore, elles explorent l’interaction entre le langage, la forme et le corps humain, tout en reflétant son lien personnel avec les histoires complexes du Moyen-Orient. Son art devient un pont entre son héritage et sa perspective, véhiculant des thèmes universels d’identité, de mémoire et de dialogue. L’une de ses œuvres les plus célébrées, Let’s Sit and Talk, incarne cette philosophie : sculptée à la main dans une calligraphie arabe, c’est à la fois une œuvre d’art et un agencement fonctionnel de sièges.

Dans le prolongement de ce concept, l’installation I Love développe les thèmes du dialogue culturel et de l’unité. Composée de cinq formes curvilignes blanches sculptées à la main, cette œuvre transforme l’expression arabe Baheb (« J’aime ») en une expérience physique et conceptuelle. Après avoir été montrée à Vancouver puis au Caire, au pied des pyramides, elle poursuit son voyage à Paris, au musée de l’Institut du monde arabe.


Mise en ligne 28 février

ARP MYTHIQUE ARP ANTIQUE

FONDATION ARP CLAMART

du 7 février au 23 novembre 2025


La Fondation Arp consacrera sa prochaine exposition à la mise en lumière de l’influence de la mythologie et des civilisations anciennes sur la création artistique de Jean Arp, à travers une cinquantaine d’œuvres (sculptures, peintures, papiers), documents et photographies.

Mise en ligne 28 février

Chaosmos

Du samedi 08 février au samedi 26 juillet 2025

37 rue de Turenne - 75003 Paris


« Chaosmos » est l’invitation faite à 12 artistes de nous raconter le cosmos et d’inventer de nouvelles manières d’habiter la Terre.

Bienvenue dans Chaosmos, un monde qui déconstruit, pour mieux reconstruire, dans le temps et dans l’espace, la place dans l’univers que nous nous attribuons et la manière dont nous habitons le monde, les traces que nous y laissons, les liens que nous y établissons. De cette zone en équilibre précaire émergent les travaux de douze artistes contemporains, originaires de plusieurs pays du globe : Afrique du Sud, Belgique, Canada, Espagne, France, Guyane, Japon, République Démocratique du Congo, Zambie. Ils et elles évoquent la relation entre notre conception du cosmos et notre attitude face à la sauvegarde de la vie sur Terre.


Plus d'informations

Mise en ligne 23 février

La Mode en mouvement #3

Du 08.02 au 12.10.2025


le Palais Galliera dévoile le troisième et dernier volet de son exposition collections La Mode en mouvement. Avec plus de 180 nouvelles œuvres présentées, l’exposition retrace, à travers les collections du musée, une histoire de la mode du XVIIIe siècle à nos jours et interroge le lien qui unit le corps, la mode et le mouvement. Pour ce nouvel accrochage, un éclairage inédit est porté sur les sports d’hiver.

Le vêtement conçu à travers les époques pour l'activité physique et sportive est mis en regard du vêtement du quotidien. Ce dialogue questionne les notions de spécialisation du vêtement sportif, de l’adaptation des tenues féminines pour la pratique physique à la fin du XIXe siècle à la masculinisation du vêtement féminin en passant par l’introduction du sportswear dans le vestiaire courant. Costumes de bain, habits de cycliste et d’amazone, manteaux et accessoires d’automobiliste, tenues de tennis ou sneakers répondent ainsi aux silhouettes illustrant trois siècles d’histoire de la mode. Au-delà d’une simple lecture chronologique de l’histoire du vêtement, La Mode en mouvement #3 permet de comprendre comment la libération du corps a fait évoluer les mentalités et les canons de beauté.

Ce dernier accrochage consacre une large section aux sports d’hiver et revient sur l’émergence des stations d’altitude avec le développement de nouvelles activités hivernales : ski, luge, hockey sur glace, patinage, traîneau… On assiste à l’apparition progressive de tenues et accessoires adaptés, proposés à la fois par des équipementiers spécialisés (Rossignol, Tunmer, Mavest), des maisons de couture (Hermès, Jean Patou, Madeline de Rauch), voire des collaborations entre les deux. Cette section est également l’occasion de découvrir l’importante collection du musée composée de doudounes, combinaisons, fuseaux et accessoires en maille…

L’exposition a bénéficié de prêts exceptionnels du Patrimoine de CHANEL, du Musée National du Sport (Nice), de la bibliothèque Forney, de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, du musée Carnavalet – Histoire de Paris, de la Fondation Azzedine Alaïa, de la collection Émile Hermès, du Patrimoine Hermès, des Archives Balenciaga, de Jean-Charles de Castelbajac, de Fusalp ou encore du Coq Sportif. Ces œuvres permettent de mettre en perspective les pièces du Palais Galliera, témoins d’une pratique physique et sportive, de loisir ou de compétition, au fil des époques.


Mise en ligne 23 février

Objets en question

Archéologie, ethnologie, avant-garde

11 févr.2025 22 juin2025


L'exposition rend compte des croisements entre surréalisme, ethnologie et archéologie pendant la période de l'entre-deux-­guerres en France, autour de la question : que faire des objets ?


Le dialogue fertile qui se met alors en place marque un tournant décisif dans le décloisonnement des disciplines. Il est porté par les revues liées aux avant-gardes, et plus particulièrement Cahiers d'art (1926-1965), Minotaure (1933-1939), et Documents (1929-1930).

Au fil de leurs numéros, ces périodiques défient les cadres académiques. La mise en dialogue de reproductions photogra­phiques d'œuvres antiques, modernes et extra-européennes permet de se soustraire à l'autorité de l'histoire de l'art classique, de provoquer les valeurs établies et de faire naître des nouveaux sens.

Parmi les collaborateurs et intervenants de ces revues, on peut citer Pablo Picasso, Georges Henri et Thérèse Rivière, André Breton, Michel Leiris, Charles Ratton, Joan Miró, Brassaï ou encore Georges Bataille. Ils ont tous en commun un intérêt pour l'art d'un passé lointain, l'art non-occidental, mais aussi pour l'art populaire et l'art banal. Leur approche expérimentale donne naissance à une nouvelle perception des objets, des lieux, des époques. Ils remettent ainsi en question le concept même de musée en posant ces simples mais redoutables questions: Qu'est-ce que l'objet, qu'est-ce que l'art ? Qu'est-ce qui fait d'un objet une œuvre d'art ?

Mise en ligne 23 février

Au fil de l'or

L'art de se vêtir de l'Orient au Soleil-Levant

11 févr.2025 06 juil.2025


Du Maghreb au Japon, une fabuleuse traversée dans le temps et l'espace, à la découverte de l'origine mystérieuse et fascinante de l'or et de son mariage avec les arts textiles.


Métal le plus précieux et le plus noble au monde, objet de convoitise, symbole de richesse et de faste, signe d'élégance et de raffinement ... Découvert il y a près de 7000 ans, l'or n'a eu de cesse de fasciner les hommes. Matériau par excellence de tous les savoir-faire, expérimentations et traditions, il est utilisé dès l'Antiquité pour la réalisation de bijoux, de parures et d'armes. Dès le cinquième millénaire avant notre ère, il agrémente les premières étoffes de luxe dédiées aux hommes de pouvoir. Au cours des siècles suivants, des tisserands et artisans chevronnés-romains, byzantins, chinois, perses puis musulmans-déploient les techniques les plus ingénieuses pour réaliser de véritables tissus d'art où les fibres de soie ou de lin s'entrelacent aux lames et filés d'or.

Des premiers ornements cousus sur les vêtements des défunts aux robes flamboyantes de l'artiste contemporaine chinoise Guo Pei qui ponctuent l'ensemble du parcours, des soieries tissées d'or des mondes indien et indonésien aux kimonos scintillants de l'ère Edo, l'exposition déroule l'histoire millénaire de l'or dans les arts textiles. Dans un dialogue mariant découverte scientifique et perspective artistique, elle dévoile l'éblouissante beauté, la diversité, la technicité et la richesse des costumes d'une vaste région allant du Maghreb au Japon en passant par les pays du Moyen­-Orient, l'Inde et la Chine.

Mise en ligne 15 janvier

« L’art « dégénéré » : Le procès de l’art moderne sous le nazisme »

18 février au 25 mai 2025


Première exposition en France consacrée à l’Art dit « dégénéré », elle explore et met en perspective l’attaque méthodique du régime nazi contre l’art moderne et la place qu’occupe Pablo Picasso, archétype de l’artiste « dégénéré » dans cette histoire.

« L’art « dégénéré » : le procès de l’art moderne sous le nazisme. » étudie en particulier l’exposition de propagande « Entartete Kunst » (Art dégénéré), organisée en 1937 à Munich, montrant plus de 700 œuvres d’une centaine d’artistes, représentants des différents courants de l’art moderne, d’Otto Dix à Ernst Ludwig Kirchner, de Vassily Kandinsky à Emil Nolde, de Paul Klee à Max Beckmann, dans une mise en scène conçue pour provoquer le dégoût du visiteur.

Point culminant d’une série d’expositions infamantes mises en place dans plusieurs musées dès 1933 (Dresde, Mannheim, Karlsruhe…) pour dénoncer les avant-gardes artistiques comme une menace à la « pureté » allemande, « Entartete Kunst » s’inscrit dans le contexte d’une « purge » méthodique des collections allemandes. Plus de 20 000 œuvres, parmi lesquelles celles de Vincent Van Gogh, Marc Chagall ou de Pablo Picasso, désigné comme artiste « dégénéré » dès les années 1920 aussi bien en France, qu’en Allemagne, sont ainsi retirées, vendues ou détruites.Au centre de cette histoire, le terme de « dégénérescence», émergeant au cours du XIXe siècle dans différentes disciplines (histoire naturelle, médecine, anthropologie, histoire de l’art…) jusqu’à sa cristallisation au cœur de la « vision du monde » national-socialiste, sert de vecteur au déploiement des théories racistes et antisémites au sein de l’histoire de l’art.

Mise en ligne 12 mars

Geneviève Asse, carnets

18 fév. 2025 Until  25 Mai. 2025

François-Mitterrand

Galerie des Donateurs

Grâce à la générosité de sa veuve, Silvia Baron Supervielle, vingt-cinq carnets de Geneviève Asse ont rejoint le département des Estampes et de la photographie, où était déjà conservée la quasi-totalité de son œuvre gravé. 

Née en 1923 à Vannes, décédée en 2021 à Paris, Geneviève Asse commence à pratiquer la gravure en parallèle à la peinture à partir de 1954. Elle crée, dès les années 1960, des livres en dialogue notamment avec le poète et éditeur Pierre Lecuire, puis avec les écrivains Yves Bonnefoy, Samuel Beckett et Silvia Baron Supervielle. À la jonction de la peinture, du dessin, de la gravure et du travail sur le livre illustré, les carnets de Geneviève Asse constituent une part très intime de sa production.

Les carnets qui font l’objet de la donation ont pour la plupart été réalisés entre le début des années 1980 et la fin des années 2000, à l’exception de l’un d’entre eux, La Ligne bleue, peint en 1971. Geneviève Asse, qui choisit avec soin les dimensions et la forme de ses châssis pour peindre sur la toile, explore aussi les multiples possibilités structurelles du carnet : simples codex reliés pleine toile de la maison Sennelier, leporellos aux couvertures de brocart, cahiers de calligraphie chinoise et toutes sortes de livrets de fabrication traditionnelle. Chacun d’entre eux se révèle être un espace d’explorations techniques, rythmiques et chromatiques, dont les pages créent, les unes à la suite des autres, des partitions uniques. Portant parfois la mention « huiles sur papier », elles sont directement liées à sa recherche picturale et, prises indépendamment, offrent des rapprochements saisissants avec ses toiles. En 2002, à l’occasion de l’exposition de son œuvre imprimé à la BnF (Geneviève Asse. La pointe de l’œil), l’artiste les évoquait ainsi :

Ce sont de petits livres de poche peints, sans texte, sur des papiers de toutes sortes. C’est une autre écriture : un langage de couleur et d’espace. J’y peins des verticales et des horizontales. J’écris alors sans inciser. Ce sont des notes, jour après jour, des éventails qui s’ouvrent. J’utilise de l’encre de Chine, sur ces carnets, ou des crayons de couleur, des sanguines. 

Les vingt-cinq carnets donnés à la BnF dévoilent, dans leur extraordinaire diversité, les arcanes de la création de Geneviève Asse. Ils entrent ici en résonance avec une sélection de ses livres et de ses estampes issue des collections de la BnF. Des œuvres qui ont en partage un répertoire, une quête, une préoccupation, celle de peindre l’espace et la vibration de la lumière, celle de dévoiler et faire disparaître tour à tour, sous la matière, des « architectures secrètes ».

Entre les pages ou sur la feuille, on retrouve aussi la domination du bleu, ou plutôt des bleus, si caractéristiques de son œuvre depuis les années 1970, que viennent ici « embraser » d’autres couleurs, plus inattendues : rose saumon, orange ou rouge. Le vocabulaire de l’abstraction, progressivement mis en place dans sa peinture à partir des années 1950 après une décennie consacrée à la peinture de nature morte, n’éloigne jamais Geneviève Asse de la nature, des objets et des formes qui sont identifiables au fil des pages : éventails, feuilles d’arbre et bateaux…

Ces motifs rappellent aussi le lieu privilégié de création de ces œuvres : l’intimité de la maison de l’Île-aux-Moines, acquise en 1988 par l’artiste, à quelques encablures de son berceau familial, dans le golfe du Morbihan.

Mise en ligne 19 mars

Quelque part dans la nuit, le peuple danse

Raphaël Barontini

Du 21/02/2025 au 11/05/2025

Palais   de   tokyo  13, avenue du Président Wilson 75116 Paris


L’artiste Raphaël Barontini opère une relecture de l’Histoire, notamment africaine et caribéenne, en proposant des narrations vivantes et mouvantes qui allient techniques contemporaines et archives du passé. Il questionne la figuration et la tradition de la peinture classique avec une sélection d’œuvres récentes ou créées spécialement pour son exposition au Palais de Tokyo. Tableaux, costumes et textiles sont présentés dans une scénographie originale inspirée par l’architecture du Palais Sans Souci en Haïti et accompagnés d’une œuvre sonore du poète et producteur de musique Mike Ladd. L’exposition dévoile un récit global et généreux, mêlant réel et fictionnel, et réunit les différents axes de travail de l’artiste en proposant un renouvellement des imaginaires.

Le titre de l’exposition, « Quelque part dans la nuit, le peuple danse », est inspiré d’un extrait de la pièce de théâtre d’Aimé Césaire, « La tragédie du roi Christophe ». Publiée en 1963, elle explore les défis auxquels le peuple haïtien a fait face lors de la construction d’une nation nouvelle après la lutte contre l’esclavage et la colonisation française à la fin du 18e siècle. Elle met en avant la figure complexe d’Henri Christophe, général de la révolution haïtienne et roi autoproclamé, à l’origine du Palais Sans Souci. Ce titre convoque également la joie que la puissance du collectif peut faire naître, dans toutes les cultures.

Raphaël Barontini présente une performance inédite, Bal Pays, le 12 avril 2025.

Mise en ligne 21 janvier

Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945

Du mercredi 26 février 2025  au dimanche 22 juin 2025


Cette nouvelle exposition propose un voyage émouvant à travers les arts et l’histoire, révélant la façon dont les artistes et les intellectuels en exil pendant la Seconde Guerre mondiale ont mis leur créativité au service d’un « certain esprit franNombreux sont les artistes, intellectuels et combattants qui aux prémices de la Seconde Guerre mondiale quittent leur pays pour différents exils. Qu’ils soient persécutés, opposants au fascisme et au nazisme, militants, responsables politiques, intellectuels ou artistes, français ou étrangers, ils se retrouvent sur le territoire métropolitain, point de départ vers une autre destination, fuyant l’Occupation et la France de Vichy pour l’exil.

De Londres à Sydney, en passant par New York, Brazzaville, Buenos Aires, Cuba ou encore Alger, les visiteurs découvriront les parcours variés et les engagements courageux de nombreuses personnalités. Parmi elles, des figures marquantes comme René Cassin, Germaine Krull, André Masson, Wifredo Lam, Maria-Elena Vieira da Silva, Henry Valensi, Fernand Léger, Jean Hélion, Anna Marly, Micheline Rosenberg, Georges Duthuit, Jean Gabin, et bien d'autres.


L’exposition souligne la persistance de la liberté d’action et de création, incarnée par l’esprit des Lumières, dans les territoires ralliés. Un « certain esprit français », défendu aussi par des artistes étrangers soutenant ces valeurs, comme le sculpteur et peintre américain Alexander Calder.

La scénographie plongera le visiteur à partager les destins, les émotions, les luttes et les espoirs notamment à travers la reconstitution de deux lieux emblématiques de la France aux États-Unis : l’atelier New-yorkais du sculpteur Ossip Zadkine – exilé dès 1941 – véritable sanctuaire de créativité et de résistance, ainsi que la célèbre librairie new-yorkaise Gotham Books, à l’atmosphère vibrante où l’esprit français s’épanouissait en pleine guerre.

Cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales des 80 ans de la Libération.

Mise en ligne 7 mars

Lieux sacrés

Bâtir, Célébrer, Coexister

 27 février - 8 juin 2025

Espace Notre Dame, 6 Rue de la Cité, 75004 Paris 4, France


Pour sa première exposition “hors les murs”, le Pavillon de l’Arsenal présente Lieux sacrés - Bâtir, Célébrer, Coexister, sous le parvis de la Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Après l’incendie du 15 avril 2019, la restauration de Notre-Dame a rappelé la centralité du sacré dans la capitale. Le chantier scruté par les yeux du monde entier a montré que cette sacralité est bien vivante, qu’elle dépasse le champ du religieux sans jamais l’exclure, et qu’elle dit quelque chose de ce qu’est la ville.


L’exposition Lieux sacrés invite à découvrir comment s’incarne aujourd’hui le sacré dans le Grand Paris et dans toute sa diversité à travers des regards pluriels, entre histoire, géographie et sociologie. Lieux religieux et non religieux, lieux de mémoire, sacré dans la nature : l’exposition explore les formes multiples que revêt aujourd’hui le sacré.

Alors que les années 80-90 présageaient une nouvelle ère pour les villes hors du religieux et des sacralités civiques, le sacré semble continuer à faire de la ville sa demeure et résisterait mieux que d’autres types d’espaces, quand bien même il serait l’objet de tensions contradictoires.

La cité reste un creuset de nouvelles formes de sacralités. Le sacré comme fonction urbaine continue à marquer profondément les identités de la métropole parisienne globalisée, suivant des modalités qui entrent à la fois en continuité et en rupture avec les héritages des siècles passés. Des dizaines de chantiers d’édifices sacrés, religieux ou mémoriels, de restauration ou de construction, sont ouverts, surtout dans les périphéries de la métropole qui affichent, par leur dynamisme en la matière, une forme de rééquilibrage, face à la densité patrimoniale du sacré dans le centre urbain.

En parcourant une frise de documents historiques, de photographies contemporaines, de plans d’architectures et de dessins originaux grands formats, l’exposition Lieux sacrés - Bâtir, Célébrer, Coexister rappelle que le sacré, religieux et non religieux, façonne les quartiers et les parcours de l’Antiquité à nos jours. Il impulse des rites collectifs au sein de la ville, donne du sens aux actions individuelles et collectives et marque les lieux et les temps de la cité.

Mise en ligne 28 février

IIIè République à Versailles

=> 30/09/2025


En 2025, le château de Versailles célèbre le 150e anniversaire de la IIIè République, dont les lois constitutionnelles ont été votées en ce lieu en 1875.


Proclamée en 1870, la IIIe République s’impose définitivement en France avec l’adoption à Versailles de l’amendement Wallon, puis des lois constitutionnelles de 1875 : la création des deux chambres et l’élection du président de la République. À l’occasion des 150 ans de cet événement fondateur, le château de Versailles met à l’honneur son patrimoine républicain et rappelle le rôle, hautement symbolique et souvent méconnu, joué par l’ancienne résidence royale dans la vie de notre démocratie et dans l’exercice du pouvoir.


Télécharger le dossier de presse


Mise en ligne 3 février

29 février 2024 – 28 septembre 2025

The Met au Louvre

Dialogues d'antiquités orientales

Le département des Antiquités orientales accueille dix oeuvres majeures du Department of Ancient Near Eastern Art du Metropolitan Museum of Art (The Met) de New York, actuellement fermé pour des travaux de rénovation globale. Le Louvre a ainsi pu concevoir avec le Met un dialogue inédit entre ces deux collections qui prendra place au sein des salles permanentes d’antiquités orientales. Datées entre la fin du IVème millénaire avant J.-C. et le 5ème siècle de notre ère, les oeuvres du Met, invitées exceptionnelles, introduisent des correspondances remarquables avec les collections du Louvre, soit qu’elles forment ensemble une paire réunie pour la première fois à cette occasion, soit qu’elles se complètent du fait des spécificités liées à l’histoire de chacune des deux collections. De l’Asie centrale à la Syrie en passant souvent par l’Iran et la Mésopotamie, ces dialogues de collections permettent de (re)découvrir autrement ces oeuvres plurimillénaires et les histoires dont elles témoignent.

Mise en ligne 8 mars

Marc Riboud. Photographies du Vietnam 1966-1976

5 mars - 12 mai 2025


À l’occasion des 50 ans de la fin de la guerre du Vietnam, l’association Les amis de Marc Riboud et le musée Guimet (qui conserve le fonds du grand photographe français) s’associent pour présenter les photographies et documents d’archives retraçant le travail de Marc Riboud au Vietnam entre 1966 et 1976.


Toutes les informations

Mise en ligne 21 mars

1429 – Jeanne d'Arc, le premier portrait

5 mars – 19 mai 2025
Site de Paris - Hôtel de Soubise
Entrée gratuite


En trois mois à peine, de la levée du siège d'Orléans (8 mai 1429) au sacre de Charles VII à Reims (16 juillet 1429), Jeanne d'Arc a renversé le cours de la guerre de Cent Ans.
Les représentations qu'on a d'elle sont toutes imaginaires. Une seule est contemporaine de son épopée. Elle est conservée aux Archives nationales et est présentée au public à l'hôtel de Soubise. Il s'agit d'un petit portrait (6 cm de hauteur), qui figure en marge d'un registre judiciaire, et qui est l'œuvre d'un greffier, Clément de Fauquembergue.

Miracle sur la Loire


Le 10 mai 1429 arrive à Paris une nouvelle stupéfiante. Les Anglais, qui assiégeaient la ville d'Orléans depuis près de six mois et paraissaient sur le point de s'en emparer, ont été mis en déroute par une « pucelle portant bannière ». Ce coup de théâtre est loin de ravir les Parisiens, qui tenaient depuis longtemps le parti du duc de Bourgogne, allié aux Anglais. Depuis 1422, ils reconnaissent pour roi légitime Henri VI de Lancastre, roi de France et roi d'Angleterre, et vouent une haine tenace à Charles VII, réfugié au sud de la Loire, dans ce qu'on appelle alors, par dérision, le « royaume de Bourges ».


Une administration française au service d'un roi anglais
Le régime franco-anglais, dit de « double monarchie », n'était pas rare dans l'Europe d'alors, chaque royaume conservant ses institutions, sa langue et ses coutumes. La principale juridiction du royaume était le Parlement de Paris, qui recevait les appels des sentences rendues par les tribunaux subordonnés dans les pays ayant fait allégeance à Henri VI, soit toute la moitié nord de la France.
Clément de Fauquembergue y occupe les fonctions de greffier civil. À ce titre, il est chargé de tenir le Registre du conseil, une sorte de journal officiel des arrêts prononcés par le Parlement, des ordonnances royales qui y étaient publiées et enregistrées, mais aussi de l'actualité politique générale. À la date du 10 mai 1429, il mentionne en quelques lignes la levée du siège d'Orléans, dont il minimise la portée. En marge, comme cela se faisait parfois, mais seulement pour les nouvelles les plus retentissantes, il dessine un portrait imaginaire de Jeanne d'Arc.
Pucelle, prostituée, ou amazone ?
Le portrait imaginaire de Jeanne d'Arc intrigue depuis longtemps les historiens. Sans doute, les intentions de son auteur, ne sont pas favorables à l'héroïne lorraine. Elle est figurée cheveux longs et dénoués, avec une poitrine opulente, en robe, ayant une très forte épée à sa gauche et tenant, à sa droite, son célèbre étendard.
La signification de tous ces attributs est ambiguë. Elle reflète sans doute le trouble du greffier. Les cheveux libres notamment peuvent évoquer la jeune femme avant le mariage, mais aussi la jeunesse désordonnée ou, encore, conjointement avec l'épée et la robe longue, la figure de l'amazone, seul modèle offert par la culture savante du temps pour rendre compte de l'inimaginable : une femme, qui plus est simple paysanne, équipée et armée comme un homme, conduisant à l'assaut les gens de guerre du roi.

Mise en ligne 14 mars

Corps et âmes

jusqu’au 25 août 2025


À l’appui d’une centaine d’œuvres de la Collection Pinault, la Bourse de Commerce présente l’exposition « Corps et âmes », offrant une exploration de la représentation du corps dans l’art contemporain. D’Auguste Rodin à Duane Hanson, de Georg Baselitz à Ana Mendieta, de David Hammons à Marlene Dumas, d’Arthur Jafa à Ali Cherri, une quarantaine d’artistes explore, à travers la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo et le dessin, les liens entre le corps et l’esprit.

« Dans les courbes matricielles de la Bourse de Commerce, en un écho à la ronde des corps habitant le vaste panorama peint ceinturant le dôme de verre du bâtiment, l’exposition “Corps et âmes“ sonde, à travers les œuvres d’une quarantaine d’artistes de la Collection Pinault, la prégnance du corps dans la pensée contemporaine. Libéré de tout carcan mimétique, le corps qu’il soit photographié, dessiné, sculpté, filmé ou peint ne cesse de se réinventer, conférant à l’art une organicité essentielle lui permettant, tel un cordon ombilical, de prendre le pouls du corps et de l’âme humaine.

L’art se saisit des énergies, des flux vitaux de la pensée et de la vie intérieure, pour inviter à une expérience engagée et humaniste de l’altérité. Les formes se métamorphosent, renouent avec la figuration ou s’en affranchissent pour se saisir, retenir et laisser affleurer l’âme et la conscience. Il s’agit non plus d’incarner des formes mais de capturer des forces et de rendre visible ce qui est enfoui, invisible, d’éclairer les ombres. Dans la Rotonde, l’œuvre d’Arthur Jafa Love is the Message, the Message is Death transforme l’espace en une caisse de résonance de la musique et de l’engagement des icônes africaines-américaines, Martin Luther King Jr, Jimi Hendrix, Barack Obama, Beyoncé, leur conférant une portée universelle.

En résonance avec l’exposition, une riche programmation musicale fait de “Corps et âmes“ un événement polyphonique. » Emma Lavigne, directrice générale de la Collection, conservatrice générale.

Mise en ligne 19 mars

Exposition

Marcel Jean
Les Traces de Pas

avec des œuvres de Marcel Jean, Oscar Domínguez, Georges Hugnet, Yves Tanguy et Remedios Varo

6 mars - 30 avril 2025


La Galerie Boquet est ravie de présenter un solo show consacré à Marcel Jean (1900-1993), membre du groupe surréaliste et historien de l’art, spécialiste du mouvement.  

Illustrée de nombreuses archives et photographies, cette exposition dévoile dessins, gravures, peintures et objets réalisés entre les années 1920 et 1980, dont certaines pièces rares et inédites. En particulier, nous présentons un ensemble de décalcomanies et flottages (procédés techniques surréalistes popularisés par Marcel Jean), de grandes toiles des années 1970, plusieurs encres sur papier oniriques de 1935, ainsi qu’un objet-assemblage typique des créations surréalistes.  

Ces œuvres seront accompagnées d’importantes pièces d’artistes surréalistes tels que Remedios Varo, Oscar Dominguez, Georges Hugnet et Yves Tanguy. Toutes issues de la collection personnelle de Marcel Jean, elles permettent de comprendre les liens forts qui unissaient Marcel Jean et ses amis surréalistes.  

Dès sa rencontre avec André Breton en 1932, Marcel Jean participe à toutes les expositons du groupe, et contribue à de nombreuses revues et ouvrages collectifs. En tant qu'historien du mouvement, il a publié plusieurs essais critiques, dont Histoire de la peinture surréaliste (1959), considéré comme une référence dans l’étude du surréalisme.  

L’exposition, accompagnée d’un catalogue, est l’occasion de redécouvrir l’œuvre d’un artiste rare, dont trois pièces ont été présentées lors de la récente exposition du centenaire, Surréalisme, au Centre Pompidou.


Mise en ligne 20 mars

Parcours « 100 œuvres qui racontent le climat »

Du 11 mars au 15 juillet 2025

Avec l’opération « 100 œuvres qui racontent le climat », le musée d’Orsay vous invite à prendre pour guide les peintres, les sculpteurs, mais aussi les naturalistes pour redécouvrir ses chefs-d’œuvre avec un nouvel éclairage.

Installé dans une gare où, dès 1900, ne circulaient que des trains électriques, le musée d’Orsay est par nature un des lieux où s’incarne l’histoire de la modernité. La période couverte par ses collections (1848-1914) est non seulement marquée par l’essor des transports, mais plus généralement par les grandes accélérations technologiques, soutenues par un recours massif au charbon, puis au gaz et au pétrole.
Les artistes ont été les témoins de ces transformations, révélant la modernisation du monde, son urbanisation rapide, tout comme la richesse de ses paysages, de la faune et de la flore, dont on perçoit aujourd’hui toute la fragilité.
Au fil des salles,
comme dans plus d’une trentaine de musées répartis en France métropolitaine, à vous de déceler les premiers indices d’une bifurcation écologique et climatique dont les effets sur notre environnement sont désormais perceptibles sans ambiguïté.


Découvrez toutes les œuvres du parcours


Mise en ligne 26 mars

Rococo & co. De Nicolas Pineau à Cindy Sherman

 du 12 mars  au 18 mai 2025


À l’occasion du salon du Dessin 2025, le musée des Arts décoratifs met à l’honneur l’une des figures majeures du renouvellement artistique du début du XVIIIe siècle, Nicolas Pineau, sculpteur ornemaniste et architecte, et consacre une exposition inédite au style rococo.


L’exposition explore les évolutions du style rococo, de son émergence au début du XVIIIe siècle jusqu’à ses résurgences dans le design et la mode contemporaine, en passant par l’Art nouveau et l’art psychédélique.

Près de 200 dessins, mobilier, boiseries, objets d’art, luminaires, céramiques, et pièces de mode dialoguent dans un jeu de courbes et de contre‑courbes. Nicolas Pineau et Juste Aurèle Meissonnier côtoient Louis Majorelle, Jean Royère, Alessandro Mendini, Mathieu Lehanneur, mais aussi les créateurs de mode Tan Giudicelli et Vivienne Westwood, ainsi que l’artiste Cindy Sherman.

Plus d'informations

Mise en ligne 19 mars

Ruhlmann décorateur

 du 12 mars  au 1er juin 2025


Le musée des Arts décoratifs célèbre le centenaire de l’Art déco avec une exposition inédite dédiée à Jacques-Émile Ruhlmann, décorateur exceptionnel, véritable triomphateur de l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925.


À travers près de soixante-dix pièces, dont vingt-six carnets de dessins et plus de quarante papiers peints, mais aussi des textiles et des photographies, « Ruhlmann décorateur » met en lumière une facette méconnue de cet artiste visionnaire : son talent pour concevoir des revêtements muraux et des tissus en harmonie avec ses créations mobilières.

Ce focus inaugure le cabinet des Dessins, Papiers peints et Photographies, un espace intime qui met en lumière des trésors issus des collections du musée, aménagé grâce au soutien de Sakurako et de William Fisher, en l’honneur d’Hélène David-Weill et de Maggie Bult.

Mise en ligne 14 mars

Alfred Dreyfus. Vérité et justice

du 13 mars au 31 août 2025


Près de vingt ans après sa première exposition consacrée à Alfred Dreyfus, le mahJ revient sur « l’Affaire » pour rappeler les grandes étapes de ce moment crucial de l’histoire de France, dont une des nombreuses conséquences fut la loi de séparation des Églises et de l’État. L'exposition révèle le combat acharné de Dreyfus pour faire éclater la vérité, corrigeant l'image d'un homme spectateur de la machination qui le conduisit à passer plus de quatre années à l'île du Diable et encore sept à lutter pour sa réhabilitation.

Rassemblant près de 250 documents d’archives, photographies, extraits de films et une soixantaine d’œuvres d’art – de Jacques-Émile Blanche, Gustave Caillebotte, Eugène Carrière, Émile Gallé, Maximilien Luce, Camille Pissarro, Félix Vallotton ou Édouard Vuillard –, l’exposition raconte l’Affaire « avec » Dreyfus, en le replaçant au centre du propos. Cette approche nouvelle corrige l’image d’un Dreyfus effacé. Elle révèle un inlassable combattant de la vérité, auteur de multiples écrits, dont de nombreux inédits récemment sortis de l'oubli.

Alfred Dreyfus naît en 1859 dans une famille alsacienne marquée par la défaite de 1871 et l’annexion de l’Alsace-Moselle. Fervent patriote, polytechnicien, il mène une brillante carrière militaire qui sera brisée en 1894 : injustement accusé de haute trahison au profit de l’Allemagne, il est condamné par un conseil de guerre, dégradé et déporté en Guyane.

L’exposition démonte la machination ourdie par l’état-major et illustre le virulent antisémitisme qui s’exprime en cette fin de XIXe siècle. Grâce aux nombreuses œuvres présentées, elle replace l’Affaire dans la « Belle Époque », dont elle éclaire des aspects moins connus : la diversité des réactions juives, la « naissance » des intellectuels et la riposte à l’antisémitisme. L'affaire Dreyfus avait également révélé le rôle de l'Église catholique dans la manipulation de l'opinion publique et des institutions, renforçant ainsi les arguments en faveur de la séparation de l'Église et de l'État en 1905. Quant à Alfred Dreyfus, gracié en 1899, il est réhabilité en 1906, mais ne sera pas réintégré au grade auquel il aurait légitimement pu prétendre.

Cent-trente ans après son déclenchement, l’exposition permet d’appréhender l’actualité persistante de l’Affaire, dans un contexte de regain de l’antisémitisme, alors que l’innocence d’Alfred Dreyfus fait encore l’objet de polémiques complotistes.

Cette exposition, qui a reçu le soutien exceptionnel du musée d’Orsay, s’appuie sur le riche fonds Dreyfus du mahJ, sur des prêts d’institutions – Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, musées de l’Armée, du Barreau de Paris, Carnavalet, de l’École de Nancy, Maison Zola-Musée Dreyfus à Medan – ainsi que de collections particulières.

Commissariat : Isabelle Cahn, conservatrice générale honoraire des peintures au musée d’Orsay et Philippe Oriol, directeur scientifique de la Maison Emile Zola-Musée Dreyfus

Mise en ligne 2 avril

Ils furent foule soudain –

Avec Amnesty International & MYOP

ven 14 Mars => 11 Mai

Académie du Climat 2 place Baudoyer Paris 4e

 Gratuit  Accès libre


Des manifestations historiques de la place Tiananmen en Chine aux grèves de la jeunesse pour le climat, en passant par les soulèvements des printemps arabes, cette exposition vous plonge dans l’élan des mobilisations collectives, porté par une combinaison de gestes. Ceux des manifestant·es d’un côté et ceux des photographes de l’autre, qui in fine ne font plus qu’un, pour délivrer le même récit.

Les personnes qui manifestent ont autant la conviction d’être à leur place, ici – pour revendiquer –, que les photographes ont la conviction d’être à leur place, là – pour documenter, informer, raconter.

Si nous avons tendance à vouloir dénoncer ce qui nous choque, nous déplaît, nous sidère ou nous met en rage, c’est en manifestant que la revendication individuelle se mue en revendication collective. Manifester nous anime. Manifester nous engage. C’est un réflexe irrépressible : un acte universel de résistance et de solidarité. Le droit de manifester pacifiquement doit s’exercer sans entrave. Or, il est trop souvent contesté et réprimé.

Parce qu’il est essentiel et qu’il en protège d’autres, il doit sans cesse être défendu.

L’exposition est visible rue de Rivoli et dans la cour de l’Académie du Climat.

Mise en ligne 26 mars

ALBERTO GIACOMETTI / PETRIT HALILAJ.

NOUS CONSTRUISIONS UN FANTASTIQUE PALAIS LA NUIT...

Du 14 mars au 08 juin 2025


L’exposition « Nous construisions un fantastique palais la nuit... » met en dialogue des œuvres inédites du plasticien contemporain Petrit Halilaj et celles d’Alberto Giacometti. Marqué par son enfance dans un Kosovo en guerre, Petrit Halilaj développe une pratique où les histoires individuelles et collectives se nouent pour envisager des espaces de liberté non dénués de jeu et de légèreté.

À partir d’un dessin d’enfants copié par Giacometti, Halilaj noue un dialogue subtil et onirique, jouant des passages entre dessin et sculpture, en révélant des aspects inédits de l’œuvre de son aîné. L’exposition revient sur le rapport des deux artistes à l’enfance, au rêve, aux associations d’idées et à leur rapport à l'émerveillement.

Mise en ligne 19 mars

Appiani (1754-1817)

Le peintre de Napoléon en Italie

 Du 16 mars 2025 Au 28 juillet 2025


À travers une centaine d’œuvres – dessins, tableaux et médailles – la première rétrospective dédiée en France à Andrea Appiani met à l’honneur le génie de ce peintre et dessinateur néo-classique italien, consacré par les nombreuses commandes que lui confia l’Empereur Napoléon Ier.

Célèbre pour ses décors de théâtre, de palais et d’église, ainsi que pour ses portraits, Appiani est d’abord iconographe de la République d’Italie avant d’être nommé Premier Peintre du Royaume d’Italie par Napoléon Bonaparte en 1805. Appiani (1754-1817). Peintre de Napoléon en Italie retrace son ascension en cinq séquences chronologiques et thématiques, au fil desquelles le public est invité à découvrir ses œuvres sensibles, monumentales ou intimistes.

De ses débuts au XVIIIème siècle aux scènes de la geste napoléonienne et de la République naissante, en passant par les effigies de Napoléon et Joséphine, c’est tout le talent et la richesse de l’œuvre d’Appiani qui sont ainsi révélés.

Mise en ligne 21 mars

L'art est dans la rue

Du 18 mars au 06 juillet 2025


À travers un ensemble exceptionnel de près de 230 œuvres, « L’art est dans la rue » interroge l’essor spectaculaire de l’affiche illustrée à Paris, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Co-organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, l’exposition constitue une première à cette échelle. En effet, à Paris, aucune manifestation d’envergure n’a encore été consacrée à ce phénomène de société et réuni autant de réalisations marquantes des « Maîtres de l’affiche ». Bonnard, Chéret, Grasset, Mucha, Steinlen, Toulouse-Lautrec… Conçu comme une plongée saisissante dans l’univers visuel de la ville du XIXe siècle, le parcours retrace l’âge d’or de l’affiche artistique en analysant les mutations sociales et culturelles qui ont favorisé son développement, dialoguant avec un ensemble unique d’affiches, peintures, photographies, costumes, sculptures et objets d’art décoratif qui évoquent l’univers effervescent de la rue au tournant du siècle.


Pour aller plus loin

Présentation détaillée de l’exposition

Lire

Mise en ligne 15 janvier

Paris noir

Circulations artistiques et luttes anticoloniales, 1950 – 2000

19 mars - 30 juin 2025


De la création de la revue Présence africaine à celle de Revue noire, « Paris noir » retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France entre les années 1940 et 2000. Elle met en lumière cent cinquante artistes afro-descendants, de l’Afrique aux Amériques, dont les œuvres n’ont souvent jamais été montrées en France.

« Paris noir » est une plongée vibrante dans un Paris cosmopolite, lieu de résistance et de création, qui a donné naissance à une grande variété de pratiques, allant de la prise de conscience identitaire à la recherche de langages plastiques transculturels. Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surréalisme et la figuration libre, cette traversée historique dévoile l’importance des artistes afro-descendants dans la redéfinition des modernités et postmodernités.

 

Cinq installations produites spécifiquement pour l’exposition par Valérie John, Nathalie Leroy Fiévee, Jay Ramier et Shuck One, rythment le parcours en portant des regards contemporains sur cette mémoire. Au centre de l’exposition, une matrice circulaire reprend le motif de l’Atlantique noir, océan devenu disque, métonymie de la Caraïbe et du « Tout-Monde », selon la formule du poète martiniquais, Édouard Glissant comme métaphore de l’espace parisien. Attentive aux circulations, aux réseaux comme aux liens d’amitié, l’exposition prend la forme d’une cartographie vivante et souvent inédite de Paris.

Mise en ligne 17 avril

L’Expérience de la nature

Les arts à Prague à la cour de Rodolphe II

19 mars – 30 juin 2025


Grand protecteur des arts et des sciences, l’empereur Rodolphe II (1552-1612) était l’un des souverains européens dont l’enthousiasme pour l’étude de la nature était le plus vif. Il appela à sa cour des savants et des artistes venus de toute l’Europe, qui travaillèrent à proximité les uns des autres dans l’enceinte du château, faisant de Prague un véritable laboratoire, un lieu d’expérimentation, dans un climat propice de tolérance intellectuelle et religieuse.

La première partie de l’exposition présentera cette convergence des regards scientifiques et artistiques sur la nature, particulièrement sensible à la cour de Prague. Elle se caractérisait d’abord par une nouvelle approche, directe, scrutatrice. Les artistes participèrent activement aux premiers balbutiements de l’empirisme, non seulement par la confection d’instruments de mesure scientifiques aussi esthétiques qu’innovants, mais encore par leurs dessins de plantes et d’animaux, contribution majeure à l’entreprise d’inventaire du vivant qui animait alors les sciences naturelles. Comme les savants, ils s’intéressèrent également aux forces cachées à l’œuvre dans la nature, qu’ils évoquèrent par le truchement de l’allégorie. Tous partageaient une même culture humaniste, essentiellement livresque et héritée de l’Antiquité, mais le système cohérent décrit dans ces ouvrages ne résista pas à l’observation attentive d’une nature changeante et capricieuse.

La seconde partie de l’exposition montrera comment cette curiosité visuelle, commune aux scientifiques et aux artistes, contribua au renouvellement de la création artistique à Prague. À la faveur de nouvelles pratiques comme celle du dessin en plein air, l’expérience directe de la nature encouragea le choix de nouveaux matériaux et de nouveaux motifs, jusque-là jugés indignes d’être utilisés ou représentés, ainsi que le goût pour de nouvelles formes artistiques qui imitent la singularité des formes naturelles, leur instabilité inhérente au processus de croissance du vivant.

Mise en ligne 20 mars

Daniel Cordier (1920-2020) - L'espion amateur d'art

19 mars au 13 juillet 2025


Du 19 mars au 13 juillet 2025, le musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin dédie sa nouvelle exposition à Daniel Cordier, personnalité inclassable aux multiples facettes. Du jeune patriote maurrassien devenu l’un des visages des valeurs républicaines, combattant impulsif puis chroniqueur appliqué de l’engagement de Jean Moulin, jusqu'au marchand d’art et galeriste, devenu « grand témoin » de la guerre, Daniel Cordier a traversé cent ans d’histoire avec un profond désir de liberté. Cinq ans après sa mort et alors qu’un nouveau tome de ses mémoires posthumes paraît en ce début d’année, cette exposition redonne vie et corps à son parcours singulier traversant un siècle de passions et d’engagements.

L’exposition dévoile des archives secrètes comme des cahiers d’espions, des faux-papiers, une écharpe de camouflage, ainsi que des objets personnels et militaires, des pages manuscrites d’un ouvrage, des objets de curiosité, et même la légende (identité de couverture) donnée à Daniel Cordier par les services de renseignements. Elle montre également des œuvres que le galeriste a rassemblé avec passion, de Marcel Duchamp, Mimi Parent, Jean Dubuffet, Henri Michaux, Michel Nedjar à Brassaï.

Toutes les informations

Mise en ligne 27 mars

Tous Léger !

Avec Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Martial Raysse, Keith Haring…

Du 19 mars au 20 juillet 2025


Grâce à un partenariat inédit entre deux collections majeures du territoire de la Côte d’Azur, les œuvres de Niki de Saint Phalle, Arman, Yves Klein, Raymond Hains, Martial Raysse ou encore César viennent à la rencontre des innovations plastiques de Fernand Léger, l’un des pionniers de l’avant-garde au XXe siècle.

Aux côtés de ces principaux représentants du Nouveau Réalisme, des œuvres d’artistes tels Roy Lichtenstein ou plus tard Keith Haring, illustrent les échanges artistiques qui ont très tôt existé entre la création européenne et la scène américaine.

Le parcours de l’exposition, composé de près de 100 œuvres, aborde, sur un mode ludique et créatif, différents axes thématiques : le détournement de l’objet, la représentation du corps et des loisirs, ou encore la place de l’art dans l’espace public.

Par des gestes artistiques puissants, les artistes hissent au rang d’œuvres d’art des éléments saisis dans leur réalité la plus banale. Ils font fusionner l’art et la vie et révèlent au spectateur la beauté poétique de notre quotidien.


Mise en ligne 14 mars

Artemisia

Héroïne de l'art

Du 19 mars au 3 août 2025


Le Musée Jacquemart-André met à l’honneur en 2025 l’artiste romaine Artemisia Gentileschi (1593 - vers 1656). Personnalité au destin hors norme, cette protagoniste de la peinture caravagesque est l’une des rares artistes femmes de l’époque moderne ayant connu de son vivant une gloire internationale et qui put vivre de sa peinture. À travers une quarantaine de tableaux, réunissant aussi bien des chefs-d'œuvre reconnus de l’artiste, des toiles d’attribution récente, ou des peintures rarement montrées en dehors de leur lieu de conservation habituel, cette exposition met en valeur le rôle d’Artemisia Gentileschi dans l’histoire de l’art du XVIIe siècle.

L’exposition tend notamment à démontrer la profonde originalité de son oeuvre, de son parcours et de son identité, qui demeurent encore aujourd’hui une source d’inspiration et de fascination. L’histoire d’Artemisia traverse les siècles, et la lecture que l’on peut faire de son oeuvre - reflet de son vécu et de sa résilience – s’avère intemporelle et universelle.

Dernier ajout

Mise en ligne 24 avril

Willy Ronis. Le Tourbillon de la vie

 20 mars   à   18 h 00 min   –   17 mai   à   19 h 00 min

La galerie rouge

3, Rue du Pont Louis-Philippe

Figure emblématique de la photographie humaniste, Willy Ronis (1910-2009) définissait cette école française comme « le regard du photographe qui aime l’être humain ». Influencé par la musique et la peinture, il composait ses images avec la précision d’un artiste, capturant le quotidien avec une sensibilité rare et une joie non dissimulée. Il voyait dans la photographie un moyen de sublimer la vie, affirmant : « Parfois, il est possible de chiper le moment sublime et d’en tirer une immense satisfaction. »

De Paris à la Provence, en passant par Londres et Venise, son objectif a capté les luttes sociales, l’espoir d’un monde meilleur après la Seconde Guerre Mondiale et les éclats de vie trouvés au hasard des rues. Cette exposition explore la diversité de son œuvre photographique à travers des images emblématiques et d’autres, moins célèbres, qui renouvellent le regard que l’on porte sur son oeuvre. Ce goût pour la diversité des sujets, Willy Ronis le revendiquait comme une forme de liberté : « J’aime mieux tâter un peu de tout, quitte à porter mon effort sur ce que je fais volontiers et refuser ce qui m’intéresse moins. Être libre ? Oui, mais ça n’est pas tant la question de la liberté que le goût pour des choses diverses. »

Les tirages photographiques exposés dans Willy Ronis, Le tourbillon de la vie, viennent de la donation Tina Vazquez, personne qui a été au fil de sa vie, une aide, une amie, un membre à part entière de sa famille. Cette exposition met en avant la générosité de Willy RONIS et les liens d’amitié qui unissaient le photographe à Mme Vazquez. 75004 Paris

Plus d'informations

Mise en ligne 19 mars

Exposition "Aubusson tisse Tolkien"

21 mars => 18 mai

au Collège des Bernardins


Pour la première fois, la tenture "Aubusson tisse Tolkien" quitte la Cité internationale de la Tapisserie à Aubusson pour s'installer à Paris, au Collège des Bernardins. À l'occasion du 70ème anniversaire de l'achèvement de la parution du "Seigneur des Anneaux", les Bernardins organisent leur programmation artistique et culturelle autour de l'œuvre de J. R. R. Tolkien.


De mars à mai 2025, le Collège des Bernardins accueille quinze tapis et tapisseries inspirés de l'œuvre de J. R. R. Tolkien et confectionnés pendant sept ans par les ateliers de la Cité internationale de la Tapisserie. Vous pourrez les admirer dans la nef, l'ancienne sacristie et l'escalier XVIIIème. De plus, des memorabilia de l'auteur britannique (toge universitaire, boîte à cigarettes ou encore premières éditions du Seigneur des Anneaux) viennent compléter l'exposition.

Quatre séries de tapisseries structurent l'exposition, chacune en rapport avec un ouvrage de Tolkien : Les lettres du Père Noël (recueil de lettres écrites par l'auteur pour ses enfants entre 1920 et 1942) ainsi que les ouvrages emblématiques de la Terre du Milieu, Le Hobbit, Le Seigneur des Anneaux et Le Silmarillion.

C'est ainsi que quatorze tapisseries murales ont été réalisées, les deux dernières œuvres étant des tapis : Nùmenórean carpet (non-exposé au Collège des Bernardins) et Middle-earth map.

L'écoute attentive de ce qui traverse chacun d'entre nous

Les enjeux existentiels abordés par l’auteur et qui se posent à l’humanité comme la recherche du Bien et l’expérience du Mal mais aussi le choix de la confiance, de la fraternité, le courage d’espérer, l’humilité des « petits » rejoignent les questionnements du projet du Collège des Bernardins : l’écoute attentive de ce qui traverse tout homme, « de ses joies, de ses espérances et de ses angoisses ».

Alors que l'exposition met en lumière le travail de dessinateur et d'écrivain de J. R. R. Tolkien, l’intention du Festival des Bernardins est d’offrir à chacun, grâce à sa programmation, une meilleure compréhension du travail de l'écrivain britannique, que ce soit au plan littéraire, linguistique, musical, philosophique ou encore théologique.


Plus d'informations

Mise en ligne 8 mars

Maximilien Luce, l’instinct du paysage

Exposition du 21 mars 2025 au 14 septembre 2025


Pionnier du néo-impressionnisme, pilier des milieux anarchistes et libertaires, Maximilien Luce (1858-1941) a marqué son époque par un engagement artistique et politique profond. Peintre des paysages urbains et ruraux et de la condition humaine, il a su capturer les transformations sociales et industrielles de son temps avec une sensibilité unique.

Première rétrospective parisienne depuis 1983 dédiée à ce peintre majeur du néo-impressionnisme, l’exposition se tient à quelques pas des lieux où Luce a résidé de 1887 à 1900, rue Cortot. Ancré dans l’histoire montmartroise et dans les contradictions de son époque, le travail du peintre est mis en lumière dans cette exposition qui vise à réaffirmer son importance et fait découvrir son oeuvre souvent méconnu au grand public.

Outre le caractère humaniste qui fait battre le coeur de l’homme et singularise l’oeuvre toute entier, le paysage est l’autre dominante qui anime sa peinture au long de sa vie. Luce saisit la lumière et la couleur, dévoilant la beauté des paysages urbains et ruraux avec une sensibilité sociale persistante.

Pour l’exposition « Maximilien Luce, l’instinct du paysage » le musée de Montmartre choisit d’arborer son oeuvre sous le prisme du paysage et emmène le visiteur dans un parcours rétrospectif entre les deux pôles essentiels de sa vie, Paris et Rolleboise. Il est invité à suivre les pérégrinations de l’artiste au départ de Montmartre, dont il fut l’habitant de 1887 à 1900, dans l’effervescence des rues parisiennes et au fil de ses voyages de Saint-Tropez au Pays-Noir de Charleroi en passant par les Pays-Bas, la Normandie ou encore Londres. 

Maximilien Luce appartient à cette génération charnière qui connût à la fois les fastes de la Belle époque et les troubles sociaux, et qui bénéficia de nombreux progrès techniques et en souffrit tout autant à l’heure de la Première Guerre mondiale. Profondément marqué par la Commune de Paris dont il fut un jeune témoin l’année de ses 13 ans, Luce connu trois guerres et de multiple batailles sociales (contre les bagnes d’enfants et la colonisation, en faveur des grèves ouvrières, dreyfusard, etc.).

Cette riche période historique que Luce traversa correspond surtout à un fantastique bouillonnement artistique. La comète Luce rejoint la constellation néo-impressionniste formée par Georges Seurat, Paul Signac, Camille Pissarro et Henri-Edmond Cross dès sa première exposition, à la Société des Artistes Indépendants en 1887. Il prend dès lors part à l’aventure postimpressionniste et contribue à la défense de la liberté artistique d’abord comme membre, puis en tant que vice-président et président de cette société.

En 65 années de travail, Maximilien Luce laisse un corpus de près de 4 000 peintures et autant de dessins et estampes compilant certains évènements phares de son époque (les grandes inondations, la mobilisation, les travaux urbains, les cirques, etc.).

Tout au long de sa carrière, les scènes idéalisées de baignades cohabitent avec les chantiers parisiens, et avec les profils presque menaçants des usines belges dans l’ère de l’industrialisation. La ville, les fabriques et la nature s’offrent ainsi comme un terrain d’expérimentations fertiles. Lumières variables, perspectives dynamiques et couleurs vives transfigurent le paysage. Les scènes crépusculaires et les effets climatiques créés par Luce contribuent à la métamorphose visuelle des centres urbains et à la représentation des foules qui les habitent.

Les œuvres rassemblés auprès d’institutions françaises et étrangères (musée d’Orsay, musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie, musée Lambinet à Versailles, musée des Beaux-Arts de Charleroi, musée d’Ixelles, Association des Amis du Petit Palais de Genève, etc.), de galeries et de collections privées révèlent le talent de paysagiste de Luce qui fut un grand admirateur de ses aînés Nicolas Poussin et Jean-Baptiste Camille Corot et dont l’amour de la nature culmine dans les campagnes de Rolleboise avant sa mort en 1941.

Le musée de Montmartre présente, à travers cette exposition, une immersion dans la vie et l’œuvre de Maximilien Luce. Cette rétrospective vise à réhabiliter la reconnaissance de ce peintre néo-impressionniste. Son lien avec Montmartre, où il résida notamment rue Cortot, demeure indissociable de son parcours artistique. Le musée de Montmartre, qu’il a si souvent représenté dans ces paysages, est heureux de lui rendre hommage aujourd’hui, 125 ans après son départ de ce lieu emblématique.

Mise en ligne 14 avril

Christian Krohg (1852-1925)
Le peuple du nord

Du 25 mars au 27 juillet 2025


L'exposition que le musée d'Orsay consacre à l'artiste norvégien Christian Krohg est la toute première rétrospective de l’artiste en dehors de la Scandinavie, venant à la suite de plusieurs expositions à Oslo et Lillehammer en 2012, puis à Copenhague en 2014. En mettant en lumière les œuvres naturalistes et engagées de Krohg, le musée offre une nouvelle perspective sur l’art norvégien de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

À travers un panorama approfondi du parcours artistique de Krohg, l’exposition s’attache à révéler sa modernité picturale et son engagement humaniste. Bohème et fervent défenseur des causes politiques et sociales de son époque, Krohg, également écrivain et journaliste, dépeint avec une profonde empathie la condition du peuple scandinave, le monde du travail, la misère, ainsi que les injustices subies par les femmes.

Le parcours de l’exposition met en valeur ses liens picturaux avec les artistes français que Krohg découvre lors de ses séjours parisiens – notamment Gustave Courbet, Edouard Manet et les impressionnistes. Dans sa série des marins, poursuivie tout au long de sa vie, comme dans ses scènes de genre ou dans ses portraits, Krohg cherche à donner à ses œuvres un sentiment d’immédiateté en utilisant des compositions déséquilibrées, des cadrages audacieux et des postures dynamiques. Son credo, « tout est une question de cadrage », est le fondement d’une recherche artistique d’une grande modernité. Membre de la bohème provocatrice de Kristiania – l’ancien nom d’Oslo –, Krohg fait polémique et scandale auprès de la bourgeoisie et des élites artistiques. Le visiteur découvrira dans l’exposition les portraits que l’artiste réalise des membres de ce milieu bohème et libertaire, ces jeunes artistes, écrivains et intellectuels qui se réunissent dans les cafés de la capitale et contestent avec vigueur la structure sociale dominante.

Un Zola norvégien ?

En 1886, Krohg publie son roman Albertine, histoire d’une ouvrière violée devenue prostituée, roman que la police saisit rapidement au motif qu’il porte atteinte aux bonnes mœurs. Malgré les controverses, Krohg défend sa liberté d’expression contre la censure. Il réalise alors son tableau le plus important, la grande toile Albertine tirée de son roman, poussant la provocation jusqu’à engager des prostituées comme modèles. Peu d’œuvres d’art norvégiennes ont suscité un débat aussi intense, par la mise en lumière d’une facette particulièrement sombre de la société norvégienne. D’autres grandes compositions naturalistes et engagées, telle que La Lutte pour la survie, témoignent de l’attention que porte l’artiste aux membres les plus vulnérables de la société. Enfin, qu’il s’agisse du quotidien simple des habitants de Skagen au Danemark ou de celui de sa propre famille, ses toiles dévoilent l’intérêt de l’artiste pour la sphère intime. Ses œuvres, qui mettent en exergue le soin que peuvent s’apporter les membres d’une famille, se caractérisent par une grande douceur et témoignent de sa profonde humanité. En plaçant l’empathie au cœur de son travail, il parvient à capter l’attention du spectateur pour accomplir son idéal : « œuvrer au progrès humain. »

Commissariat

  • Servane Dargnies de Vitry, conservatrice Peinture, musée d’Orsay ;
  • Vibeke Waallann Hansen, conservatrice, Nasjonalmuseet, Oslo.


Mise en ligne 19 mars

Musique et République

De la révolution au Front populaire

Du 26 mars au 14 juillet 2025.
Site de Paris - Hôtel de Soubise
Entrée gratuite


L'exposition Musique et République, de la Révolution au Front populaire — organisée avec le concours du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris — souhaite mettre en lumière les liens entre la musique et la construction de la République.
De la Révolution, qui organise de nouvelles institutions et utilise la musique pour fonder un sentiment patriotique, au Front populaire de 1936, qui fait le pari de l'émancipation sociale du citoyen par l'accès aux loisirs et à la culture, la formation et la pratique musicale permettent à la fois le partage d'un patrimoine sonore commun et l'expression personnelle, parfois subversive.

Les Archives nationales retracent l'histoire de cette rencontre entre le citoyen et la musique. Des partitions inédites retrouvées dans les fonds des Archives nationales, des instruments de musique étonnants ou oubliés, des correspondances politiques, des commandes passées à des compositeurs prestigieux et de nombreux autres documents, racontent une histoire mouvementée : celle d'un siècle et demi de production, d'éducation et de pratique musicales, envisagées en regard de l'idée républicaine.

La révolution de la musique

Dès 1789, les révolutionnaires se saisissent de la musique pour fonder un nouvel univers sonore : celui de la République. Le tout jeune État encourage la composition d'hymnes, de chants et de marches à la gloire de la patrie et du nouveau régime : le 27 prairial an II (soit le 15 juin 1794), le Comité de Salut public « appelle les poètes à célébrer les principaux événements de la Révolution française ; à composer des hymnes et des poésies patriotiques ».

Tout un répertoire se forme et se transmet alors, notamment grâce aux fêtes révolutionnaires. La pratique change : la place des instruments à cordes baisse, au profit des cuivres et bois, dont le son porte beaucoup mieux en extérieur. Certaines œuvres comme La Marseillaise ou Le Chant du départ connaissent un succès aussi fulgurant que durable, tandis que d'autres témoignent de l'adaptation de leurs auteurs aux changements politiques.

La réorganisation de la formation musicale

En supprimant les maîtrises religieuses, la Révolution démantèle les principales structures de formation musicale existant sous l'Ancien Régime. L'enseignement est réorganisé progressivement, en partant du sommet : à Paris, la loi du 16 thermidor an III (3 août 1795) fonde le Conservatoire national de musique, qui ouvre ses portes en 1796. Il doit former des artistes pour glorifier les vertus de la République au service des armées, lors des fêtes nationales et dans les théâtres publics.

Au XIXe siècle, le Conservatoire se concentre sur sa mission formatrice. La mise en place d'un réseau d'écoles publiques contrôlées par l'État commence en 1826, avec la création des premières succursales à Lille et Toulouse. Le réseau est complété par la IIIe République avec la naissance des écoles nationales, en 1884.

La musique au service du renforcement de la cohésion nationale

La pratique musicale se démocratise et les méthodes d'apprentissage se multiplient au fur et à mesure que la pédagogie évolue et accompagne les innovations concernant les instruments. À la fin du XIXe siècle, la jeune et fragile IIIe République tente de fonder une cohésion nationale autour du souvenir de 1789. La Marseillaise, chant bien connu hérité de la Révolution, devient hymne national en 1879, et le 14 juillet est décrété jour de fête nationale, en 1880.

Durant la Première Guerre mondiale, la lutte pour l'idéal républicain de liberté se confond avec l'élan patriotique de défense de la nation. À l'arrière, la création musicale est inspirée par la guerre : chants populaires et marches héroïques glorifient le patriotisme des poilus et entretiennent le sentiment national.

Après la victoire du Front populaire en 1936, l'État manifeste la volonté de démocratiser l'accès à la culture. Cela se traduit par le renforcement des structures d'enseignement et de production musicale et de la place de la musique dans l'éducation générale, ainsi que la promotion des activités musicales de loisirs. La musique illustre alors l'émancipation populaire.

Commissariat scientifique :
Marie Ranquet, conservatrice en chef du patrimoine aux Archives nationales
Sophie Lévy, responsable des archives au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris

Commissariat technique :
Christophe Barret, chargé d'expositions au département de l'Action culturelle et éducative des Archives nationales.


Mise en ligne 9 avril

La Série Noire au Cinéma

80 ans d’écrans noirs et de nuits blanches

Exposition du 28 mars au 13 mai 2025

Gallerie Gallimard



Sous l’impulsion du traducteur Marcel Duhamel, ami de Jacques Prévert et de Raymond Queneau, les Éditions Gallimard lancent en août 1945 une toute nouvelle collection, la « Série noire », consacrée aux œuvres les plus représentatives du nouveau roman policier anglais et américain. Peter Cheyney, James Hadley Chase, Raymond Chandler et Don Tracy en sont parmi les premiers auteurs. Mais c’est à partir de 1948, à l’initiative de Claude Gallimard, que la collection prend son extraordinaire essor, augmentant son nombre de parution et ses tirages, en exploitation partagée avec Hachette. Dix millions d’exemplaires seront vendus en dix ans et mille titres publiés en vingt ans !

Le succès rencontré par cette littérature de genre réinventée, à laquelle la NRF apporte son crédit littéraire, est indissociable de la vogue du film noir américain dans les salles françaises de l’après-guerre. Mais ses liens avec le grand écran dépassent ce phénomène, notamment avec l’adaptation des premiers romans français de la collection, dont Touchez pas au grisbi ! d’Albert Simonin, adapté par Jacques Becker en 1953, offre l’exemple le plus significatif et précoce.

Ainsi Humphrey Bogart, Lauren Bacall, puis Eddie Constantine, Jean Gabin, Lino Ventura, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Jeanne Moreau… seront quelques-unes des figures emblématiques de ce compagnonnage passionnant entre le monde de l’écrit et celui de l’écran, en un temps où le livre et l’image semblent participer d’une même mythologie : celle du « milieu » où, au-delà du pittoresque, des codes sociaux et des dérives d’une époque, et non sans humour ni effroi, il se dit quelque chose de la vérité humaine – et se tracent des lignes d’évolution du roman, du cinéma et de l’édition. 

80 ans, 3000 polars et quelque 500 films plus tard, la « Série noire » reste plus que jamais attachée à cette double appartenance où son mythe s’est forgé.

Mise en ligne 18 avril

La Collection Nahmad. De Monet à Picasso

du 28 mars au 29 juin


Au printemps 2025, le musée des impressionnismes Giverny vous présente une sélection d’une des collections privées les plus prestigieuses au monde.
De Monet à Picasso, de Degas à Renoir, une soixantaine d’œuvres des plus grands noms de l’histoire de l’art de la fin du XIXe et du début du XXe siècle vous seront exceptionnellement dévoilées.

La famille Nahmad, passeuse de patrimoine

David Nahmad est bien plus qu’un collectionneur : il est un passeur de beauté. Depuis les années 1960, il a constitué avec ses frères Ezra et Joe un ensemble d’œuvres unique, porté par une passion sincère et un respect profond pour les artistes qu’il admire.

Contrairement à bien des collectionneurs, souvent jaloux de leurs trésors, David Nahmad et sa famille ouvrent généreusement les portes de leur univers. Leurs chefs-d’œuvre, qui couvrent la période allant du milieu du XIXe siècle jusqu’à la création contemporaine, voyagent à travers le monde, et les institutions françaises ont souvent eu le privilège de les accueillir.

À travers une sélection rare, la collection Nahmad et le musée des impressionnismes Giverny vous invitent à une célébration de l’art, où chaque œuvre est une fenêtre ouverte sur l’histoire et l’émotion.

L’impressionnisme

La sélection de peintures impressionnistes permet de donner un aperçu des enjeux de la représentation du paysage au sein du groupe impressionniste des années 1870 jusqu’à la fin de la décennie 1890, à travers des œuvres d’Alfred Sisley, de Camille Pissarro et de Claude Monet.

Ami de jeunesse de Monet, Sisley accompagne le mouvement impressionniste depuis ses débuts, et partage avec ses amis un goût pour la nature et pour le travail sur la lumière, qu’il développe à travers des vues du Loing et de la Seine.

Claude Monet, « père de l’impressionnisme », a tant inspiré le XXe siècle que le lien avec la modernité paraît naturel. L’ensemble de ses œuvres exposées à Giverny permet d’appréhender les aspects essentiels de sa carrière, depuis les années 1870 avec des vues d’Argenteuil, jusqu’à la fin de la décennie 1890 à travers
une toile spectaculaire consacrée aux célèbres Nymphéas, en passant par des paysages de neige et de la côte Normande. Un ensemble exceptionnel de portraits de Pierre-Auguste Renoir illustre la prédilection de l’artiste pour les figures féminines et les effigies enfantines, desquelles se dégage un profond sentiment d’humanité. Edgar Degas, de son côté, invite à contempler danseuses et baigneuses dans des pastels vibrants, tandis que ses sculptures de chevaux révèlent une autre facette de son talent.

Le XIXe siècle italien

En découvrant la collection Nahmad, peu d’amateurs auraient deviné une présence aussi importante d’œuvres d’artistes italiens du XIXe siècle. La sélection proposée au sein de l’exposition permet d’avoir un petit aperçu de la créativité de la Péninsule autour des Macchiaioli (les « tachistes ») dans les années 1870, jusqu’au début du XXe siècle avec Giovanni Boldini, star de son vivant et peintre révéré de l’Europe mondaine.

Les Macchiaioli s’intéressent aux sujets de la vie paysanne, aux scènes de genre, mais aussi aux paysages de Toscane. Surtout, ils sont tous de fervents combattants pour l’unité italienne, inscrits dans le mouvement du Risorgimento qui voit l’affirmation d’une identité nationale.

Les liens des artistes italiens avec la France sont nombreux, et bien d’entre eux sont venus rencontrer des peintres français à Paris, devenant leurs amis. C’est le cas de Federico Zandomeneghi, très proche d’Edgar Degas. Son goût le porte vers des sujets féminins, des figures vues dans leur intimité, plongées dans un monde intérieur inaccessible. La sélection d’œuvres présente aussi un tableau de Giovanni Boldini, immense portraitiste de la fin du XIXe siècle, qui témoigne de son style vibrant et de sa touche virtuose.

Le symbolisme

À la fin du XIXe siècle, alors que les peintres impressionnistes imposent sur la scène artistique leur perception de la nature et du monde, émerge un nouveau mouvement pictural, plus attaché à la représentation des idées que de la réalité sensible. Un corpus choisi de trésors de la peinture symboliste, issue de la collection Nahmad, dévoile des œuvres de Gustave Moreau et d’Odilon Redon.

Plusieurs œuvres de Moreau témoignent ainsi aussi bien de son intérêt pour les thèmes mythologiques que de son attrait pour les scènes religieuses. Quant aux œuvres de Redon, l’ensemble présente des compositions lumineuses aux couleurs éclatantes, qui contrastent avec les Noirs de sa première période. Par sa palette délicate et son caractère méditatif, son art inspirera les périodes Bleue et Rose du jeune Pablo Picasso, avant d’être redécouvert par les surréalistes.

Vers la modernité

À travers ce panorama artistique, un dialogue constant s’instaure à Giverny entre les toiles de Delacroix, Sisley, Pissarro, Degas, Monet, Renoir, Boldini, Moreau, Redon, Matisse ou Picasso, conservées au sein de cette collection exceptionnelle.

Car, affirmant une orientation résolument moderne, la collection Nahmad réunit, outre les noms de Pablo Picasso, Henri Matisse ou Amedeo Modigliani, ceux de Joan Miró, Alexander Calder, Jean Dubuffet, Jean-Michel Basquiat ou encore Mark Rothko, qui témoignent de la création artistique tout au long du XXe siècle.

Dans l’exposition, un choix de trois œuvres phare datées des années 1920 et signées Modigliani, Matisse et Picasso, vient rappeler ce qui constitue le cœur de la collection Nahmad, en même temps qu’il apporte une conclusion, ou une ouverture, à cette histoire de la modernité qui va d’Eugène Delacroix à Pablo Picasso, en passant par l’impressionnisme.

Les œuvres exposées à Giverny semblent ainsi toutes nous raconter une même histoire, celle de la libération de la couleur et des formes, celle des différentes voies empruntées par la modernité en peinture, à l’aube du XXe siècle.

L’exposition La Collection Nahmad. De Monet à Picasso est une occasion unique de découvrir des chefs-d’œuvre de l’impressionnisme et de l’art moderne tout en renforçant les liens entre musées et collections privées.

Commissariat : Cyrille Sciama, Directeur général du musée des impressionnismes Giverny, conservateur en chef du patrimoine.

Mise en ligne 17 avril

Exposition – Rêves de Japon

28mars => 06juillet2025

Atelier Grognard 6, avenue du Château de Malmaison 92500 Rueil-Malmaison


Du 28 mars au 6 juillet 2025, l’Atelier Grognard présente un dialogue inédit entre estampes traditionnelles, œuvres impressionnistes, animations et mangas contemporains.


Si le japonisme a fait l’objet d’expositions centrées sur les impressionnistes, et si le manga a été célébré dans diverses manifestations culturelles, jamais encore une exposition n’avait réuni ces trois univers artistiques pour révéler leurs connexions profondes. Les œuvres présentées dans Rêves de Japon dialoguent à travers les époques : un paysage d’Hokusai résonne avec un pastel de Monet et une planche originale de Dragon Ball, révélant une continuité artistique méconnue. Cette approche novatrice offre un nouveau regard sur des œuvres que l’on croyait connaître et dévoile des influences insoupçonnées entre des artistes que deux siècles séparent.


L’exposition en chiffres :

Trois univers qui dialoguent : l’art de l’estampe japonaise, l’impressionnisme, et l’héritage contemporain du manga à l’animation

Plus de 200 œuvres exposées, toutes issues de collections particulières
Plus de 100 estampes originales (Hokusai, Hiroshige, Kitagawa Utamaro et Toshusai Sharaku)
40 objets d’époques (XVIII, XIX et XXe siècles) : porcelaines, armures de samouraï, outils de graveur, reproduction d’un atelier,éventails…
30 œuvres européennes (pastels de Claude Monet, monotypes d’Edgar Degas, gravure d’après Vincent Van Gogh, œuvres d’Henri de Toulouse-Lautrec, d’Auguste Rodin…)
40 dessins et celluloïds originaux (de Dragon Ball à Tom et Jerry en passant par One piece, Naruto, La Panthère rose ou Les Simpson).

Avec Rêves de Japon, le visiteur est convié à un voyage transculturel retraçant les échos visuels et spirituels entre l’Orient et l’Occident. Cette exposition est une invitation à célébrer la rencontre entre différentes cultures, un hommage à la puissance de l’art en tant que pont entre les savoirs et les époques.Il

Plus d'informations

Mise en ligne 17 avril

Dessins de bijoux

Les secrets de la création

Du 01 avril 2025 au 20 juillet 2025


Pour la première fois, le Petit Palais dévoile la diversité et l’ampleur de sa collection de dessins de bijoux, couvrant plus d’un siècle de création, de la seconde moitié du XIXe au milieu du XXe siècle.


Le Petit Palais est riche d’une collection de près de 5 700 dessins et maquettes de bijoux encore méconnue. Au printemps 2025, une exposition consacrée à ce fonds permettra au grand public de découvrir ces trésors, sortis de l’obscurité protectrice des réserves.

Cette présentation aura pour fil rouge le processus créatif des dessinateurs de haute-joaillerie et la vie de leurs fragiles bijoux de papier, tantôt documents de travail, archives précieuses ou encore œuvres d’art à part entière. Cheminant des sources d’inspiration des créateurs (objets de musées, recueils d’ornements, morceau de nature…) pour aboutir à l’étincelante parure réalisée, elle mettra en valeur les différentes étapes que sont les études d’après modèles, les esquisses préparatoires, les gouachés aux couleurs si séduisantes, et même les maquettes en trois dimensions.

En déroulant ce temps de la création, le parcours croisera les époques et les styles, mêlant les dessins de bijoux du Second Empire à ceux de l’Art déco, les styles historicisants de la deuxième moitié du XIXe siècle à l’Art Nouveau. De Lalique à Cartier, de Rouvenat à Boucheron, l’exposition offrira un décryptage des procédés propres aux dessinateurs de bijoux à la manière d’un voyage dans l’atelier des créateurs.

Dernier ajout

Mise en ligne 24 avril

Le génocide des Arméniens de l’Empire ottoman

mardi 1 avril 2025 mardi 4 novembre 2025

Lieu : Allée des Justes


Avec cette exposition, le Mémorial de la Shoah s’associe à la 110e commémoration du génocide des Arméniens, précurseur des violences et crimes de masse du xxe siècle, mais qui continue de faire l’objet d’un déni.

Dans le contexte propice de la Première Guerre mondiale, le régime dictatorial et ultra-nationaliste du Comité Union et Progrès, à la tête de l’Empire ottoman, a mis en œuvre la destruction systématique et planifiée de ses citoyens arméniens : arrestation et exécution des notables de la capitale et des grandes villes, massacre des hommes adultes et des conscrits, déportation de toute la population civile vers les déserts de Syrie et de Mésopotamie, élimination des survivants de ces marches de la mort dans des camps de concentration. D’avril 1915 à décembre 1916, environ 1 200 000 Arméniens ont été assassinés. Interdits de retour par la République turque dirigée par Mustafa Kemal, les rescapés et leurs descendants forment aujourd’hui une diaspora mondiale, principalement en Russie, aux États-Unis, au Moyen‑Orient et en France.

 

Commissariat : Claire Mouradian, directrice de recherche émérite, CNRS ; Raymond Kévorkian, directeur de recherche émérite, Institut français de géopolitique, université Paris 8 ; et Yves Ternon, historien, président du Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens

Mise en ligne 20 janvier

Déserts

Du 2 avril au 30 novembre 2025


Des étendues désertiques aux paysages glaciaires des pôles, explorez les milieux les plus extrêmes de notre planète et découvrez comment s'y adapte le vivant.

Pour sa nouvelle grande exposition du printemps, le Muséum vous invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi... 

Présents sur tous les continents, les déserts occupent aujourd’hui un tiers des surfaces émergés de notre planète. Qu’ils soient brûlants ou polaires, formés de roche, de sable, de sel ou de glace, ils ont tous en commun d’être des milieux ouverts, exposés à l’aridité et aux températures extrêmes. 

Dans ces conditions hors normes a priori hostiles à la vie, animaux et végétaux y ont pourtant développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que vous pourrez découvrir à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. 

Au fil de votre parcours, vous pourrez aussi découvrir les stratégies déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. 

À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum ; ainsi que des dispositifs multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.

Mise en ligne 27 mars

Trésors sauvés de Gaza - 5000 ans d'histoire

03 avril=>02 novembre 2025


Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. C’est donc une collection exceptionnelle à plus d’un titre que donne à découvrir l’IMA, constituée de pièces de grande valeur, que les aléas de l'histoire ont sauvées du désastre et qui révèlent la densité de son histoire, trésor inestimable dont cette exposition dit toute la complexité.


Depuis 2007, le Musée d’art et d’histoire de Genève (MAH) est devenu le musée-refuge d’une collection archéologique de près de 529 œuvres appartenant à l’Autorité nationale palestinienne et qui n’ont jamais pu retourner à Gaza : ces amphores, statuettes, stèles funéraires, lampes à huile, figurines, mosaïque..., datant de l’âge du bronze à l’époque ottomane, forment un ensemble devenu une référence au vu des destructions récentes.


LE TÉMOIN D’UNE HISTOIRE COMPLEXE

Avec l’aide du MAH et le soutien de l’Autorité nationale palestinienne, l’IMA expose une sélection de 130 chefs-d’œuvre de cet ensemble, issu des fouilles franco-palestiniennes commencées en 1995, dont la spectaculaire mosaïque d'Abu Baraqeh, et de la collection privée de Jawdat Khoudery, offerte en 2018 à l’Autorité nationale palestinienne et présentée pour la première fois en France. 

Cette exposition permettra de témoigner d’un pan de l’histoire inconnu du grand public : celui du prestigieux passé de l’enclave palestinienne, reflet d’une histoire ininterrompue depuis l’âge du bronze. Oasis vantée pour sa gloire et sa douceur de vie, convoitée pour sa position stratégique dans les enjeux égypto-perses, terre de cocagne des commerçants caravaniers, port des richesses de l’Orient, de l’Arabie, de l’Afrique et de la Méditerranée, Gaza recèle quantité de sites archéologiques de toutes les époques aujourd’hui en péril. La densité de son histoire est un trésor inestimable, dont l’exposition témoigne de la complexité.

LE PATRIMOINE DANS LA GUERRE

Depuis le début de la guerre Israël-Hamas en octobre 2023, l’Unesco observe, en se basant sur des images satellitaires, des dommages sur 69 sites culturels gazaouis : 10 sites religieux (dont l’église grecque orthodoxe de Saint-Porphyre, détruite le 19 octobre 2024), 43 bâtiments d’intérêt historique et/ou artistique, 7 sites archéologiques, 6 monuments, 2 dépôts de biens culturels mobiliers et 1 musée.

Un espace sera dédié à la cartographie des bombardements, menée par différents groupes de recherches et accompagnée par un recensement des dernières découvertes archéologiques à Gaza, et par des photographies inédites de la ville du début du XXe siècle issues de la collection de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem. Il abordera les questions relatives au patrimoine en temps de guerre, et particulièrement à Gaza où plus des deux tiers du bâti est détruit.

Exposition organisée par l'Institut du monde arabe en partenariat avec le ministère du Tourisme et des Antiquités de Palestine et le musée d'Art et d'Histoire de Genève.

Mise en ligne 15 janvier

Matisse et Marguerite Le regard d’un père

Du 4 avril  au 24 août 2025


Le Musée d’Art Moderne de Paris propose une exposition inédite d’Henri Matisse (1869-1954), l’un des plus grands artistes du XXème siècle. Rassemblant plus de 110 œuvres (peintures, dessins, gravures, sculptures, céramique), elle propose de montrer le regard d’artiste et de père que Matisse porte sur sa fille ainée, Marguerite Duthuit-Matisse (1894-1982), figure essentielle mais discrète de son cercle familial.

L’exposition présente de nombreux dessins rarement sinon jamais montrés au public, ainsi que d’importants tableaux venus de collections américaines, suisses et japonaises exposés en France pour la première fois. Des photographies, documents d’archives et œuvres peintes par Marguerite elle-même complètent l’évocation de cette personnalité méconnue du grand public.

Depuis les premières images de l’enfance jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite demeure le modèle de Matisse le plus constant de son œuvre – le seul à avoir habité son œuvre au cours de plusieurs décennies. Porteurs d’une franchise et d’une intensité remarquables, ses portraits trahissent une émotion rare, à la hauteur de l’affection profonde que Matisse éprouvait pour sa fille. L’artiste semblait voir en elle une sorte de miroir de lui-même, comme si, en la dépeignant, il accédait enfin à l’« identification presque complète du peintre et de son modèle » à laquelle il aspirait.

Organisée de manière chronologique, l’exposition témoigne de la force du lien qui unissait l’artiste et sa fille et permet d’appréhender l’immense confiance et le respect qu’ils se vouaient mutuellement. Elle est aussi l’occasion de découvrir le destin fascinant d’une femme hors du commun, qui joua un rôle de premier plan dans la carrière de son père.

Mise en ligne 2 avril

Gabriele Münter

Peindre sans détours

Du 4 avril  au 24 août 2025


Le Musée d’Art Moderne de Paris présente la première rétrospective en France consacrée à l’artiste allemande Gabriele Münter (1877-1962). Co-fondatrice du cercle munichois du Cavalier Bleu (Blaue Reiter), Gabriele Münter compte parmi les femmes artistes les plus éminentes de l’expressionnisme allemand. Dans un monde artistique dominé par les hommes, elle a su créer une œuvre extrêmement personnelle et diverse qui s’étend sur six décennies.

Si son nom reste souvent associé à celui de Kandinsky qui fut son compagnon durant ses années munichoises (1903-1914), Gabriele Münter n’a jamais cessé de se renouveler, avec une étonnante modernité, maitrisant un grand nombre de techniques et laissant une œuvre foisonnante.

À la suite des rétrospectives très remarquées consacrées à Sonia Delaunay en 2014-2015, Paula Modersohn-Becker en 2016 et Anna-Eva Bergman en 2023, le MAM poursuit ainsi sa politique de présentation de figures féminines majeures de l’Art moderne dont les parcours artistiques sont étroitement liés à la capitale. Le musée invite à découvrir cette pionnière de l’Art moderne, qui débuta sa carrière à Paris, où elle exposa pour la première fois en 1907 au Salon des Indépendants.

À travers une sélection d’environ 170 œuvres de différentes techniques (peinture, gravure, photographie, broderie, etc), cette exposition inédite en France a pour ambition de proposer un parcours chronologique détaillé de l’œuvre de Gabriele Münter, représentant plus de 60 années de son œuvre et de son importance pour l'histoire de l'Art du XXème siècle.

Mise en ligne 17 avril

Le Paris d’Agnès Varda de-ci, de-là

Exposition du 09.04.2025 au 24.08.2025


L’exposition Le Paris d’Agnès Varda, de-ci, de-là aborde l’œuvre d’Agnès Varda (1928-2019) sous un angle inédit. 

Elle met en valeur l’œuvre photographique encore méconnue de l’artiste et révèle la place primordiale de la cour-atelier de la rue Daguerre (Paris 14e), lieu de vie et de création, de 1951 à 2019. Plus généralement, elle montre l’importance de Paris dans une œuvre libre et foisonnante qui ne cède jamais à la facilité et fait merveilleusement dialoguer documentaire et fiction.

Après avoir révélé les premiers pas d’Agnès Varda comme photographe, le parcours propose une première immersion dans la cour-atelier, à l’époque où elle est à la fois un studio de prise de vue, un laboratoire de développement et de tirages et le lieu de sa première exposition personnelle en 1954. La même cour est revisitée dans les années 1960, à l’époque où Agnès Varda la partage avec le cinéaste Jacques Demy, quand elle est fréquentée par des personnalités du cinéma après avoir accueilli des gens de théâtre.

L’exposition propose ensuite un ensemble de photographies qui soulignent le regard décalé, teinté d’humour et d’étrangeté que l’artiste porte sur les gens et les rues de la capitale. Le regard de la cinéaste sur Paris est évoqué dans un parcours chronothématique mettant en valeur les films tournés entièrement à Paris à commencer par Cléo de 5 à 7 (1962). La ville y est filmée pour être à l’unisson des sentiments traversés par la jeune femme.

Plus d'informations

Mise en ligne 9 avril

David Hockney 25

Du 09.04.2025 au 31.08.2025


“Do remember they can’t cancel the Spring”

Au printemps 2025, du 9 avril au 31 août, la Fondation invite David Hockney, l’un des artistes les plus influents des XXᵉ et XXIᵉ siècles, à investir l’ensemble de ses espaces d’exposition. Cette présentation exceptionnelle de plus de 400 œuvres de 1955 à 2025 rassemble, outre un fonds majeur provenant de l’atelier de l’artiste et de sa fondation, des prêts de collections internationales, institutionnelles ou privées.

L’exposition réunit des créations réalisées avec les techniques les plus variées – des peintures à l’huile ou à l’acrylique, des dessins à l’encre, au crayon et au fusain, mais aussi des œuvres numériques (dessins photographiques, à l’ordinateur, sur iPhone et sur iPad) et des installations vidéo.

Mise en ligne 15 janvier

EUGÈNE BOUDIN

LE PÈRE DE L’IMPRESSIONNISME : UNE COLLECTION PARTICULIÈRE

9 avril au 31 août 2025


Cet événement, sous le commissariat de l’historien de l’art Laurent Manœuvre, réunit 80 œuvres provenant de la prestigieuse collection de Yann Guyonvarc’h, 10 toiles de l’institution parisienne ainsi que plusieurs prêts du musée des Beaux-Arts d’Agen et du musée d’art moderne André Malraux du Havre.
Son parcours en 8 sections permet de découvrir l’évolution de la carrière de Boudin (1824-1898), depuis ses premiers paysages normands jusqu’aux ultimes marines du Midi ou de Venise, et de le suivre en Bretagne, à Bordeaux, dans le Nord, en Belgique ou aux Pays-Bas, au travers d’esquisses comme de peintures ambitieuses destinées au Salon.
Les œuvres de la collection Guyonvarc’h sont mises en correspondance avec le fonds du musée Marmottan Monet, afin de mettre en lumière le dialogue entre Boudin et celui qui fut son principal élève et ami Claude Monet. Grâce à la participation des archives Durand-Ruel, les relations des deux artistes avec celui qui fut leur principal marchand sont également évoquées.
Connu pour ses marines et ses scènes de plage, Eugène Boudin fut l’un des premiers artistes français à poser son chevalet hors de l’atelier pour réaliser des paysages. Dans ses nombreux tableaux, il s’est tout particulièrement attaché au rendu des éléments et des effets atmosphériques. Il a ainsi été l’un des initiateurs d’une vision renouvelée de la nature, précédant dans cette démarche les impressionnistes et Claude Monet, qui écrivait à la fin de sa vie : « Je dois tout à Boudin ».

Mise en ligne 19 avril

Les combats oubliés des Forces Françaises libres : la 1re DFL dans le massif de l’Authion, avril 1945

Du mercredi 9 avril 2025  au dimanche 21 septembre 2025

Historial Charles de Gaulle


En avril 1945, la 1re Division Française Libre (DFL) est engagée face au massif de l’Authion dans les Alpes-Maritimes.

Cette opération, nommée « Canard », sur un front figé depuis septembre 1944, suscite des interrogations. La position non stratégique de ce petit massif, ainsi que la déroute imminente de l’armée allemande, minimisent l’importance militaire de cette ultime offensive.

Combat superflu ? Bataille de trop ? Si ces questions n’enlèvent rien à l’héroïsme des soldats qui ont mené l’assaut, elles trouvent des réponses dans les enjeux politiques, diplomatiques et stratégiques que cette exposition s’efforce de mettre en lumière.

Exposition réalisée en partenariat avec la Fondation de la France libre et avec le soutien du musée de l’Ordre de la Libération.

Commissariat

Vincent Giraudier, chef du département de l’historial Charles de Gaulle

Lcl Philippe Guyot, chef du département Artillerie

Mise en ligne 19 avril

Le dernier sacre

11 avril au 20 juillet 2025

Galerie des Gobelins, 42 avenue des Gobelins, 75013 Paris


le 16 septembre 1824, le roi Louis XVIII s'éteignait après de longues semaines de maladie. Le sacre de son successeur Charles X a lieu huit mois plus tard, le 29 mai 1825, à Reims : c’est une cérémonie grandiose.

Du 11 avril au 20 juillet 2025, le Mobilier national raconte cet événement dans le cadre d’une exposition riche en couleur et en décors, sous le commissariat général de Stéphane Bern, assisté pour la scénographie de Jacques Garcia : préparatifs, costumes, carrosse, décors, cérémonie, festin, cadeaux diplomatiques, commandes officielles, produits dérivés d’époque... Revivez le dernier sacre comme si vous y étiez !

Avec le concours du Centre des monuments nationaux, du Palais du Tau à Reims, de Saint-Denis, de Notre-Dame de Paris, du château de Valencay, des musées de la Légion d’honneur, du musée de l’Armée, du musée de Cluny, du musée du Louvre, du château de Versailles et de nombreuses collections publiques et privées françaises et européennes.

Mise en ligne 12 avril

Banlieues chéries

Une immersion artistique au coeur de l’histoire des banlieues pour dépasser les clichés

Du 11 avril au 17 août 2025


L’exposition Banlieues chéries propose une plongée intime dans ces territoires singuliers, au carrefour de l’art, de l’histoire et des dynamiques sociales.


Portes d’entrée sur les grandes villes, les banlieues sont perçues à travers des prismes souvent réducteurs. Le terme lui-même recouvre une grande diversité de réalités souvent réduites à l’opposition entre des cités résidentielles dites paisibles et des grands ensembles longtemps décriés. Les banlieues sont pourtant le reflet d’une richesse sociale et culturelle, constitutive de l’histoire de France.

Rassemblant plus de 200 documents d’archives, peintures, installations, vidéos, photographies, témoignages, l’exposition explore ces banlieues chéries comme des lieux de mémoire et de transmission. De la ceinture rouge à la « crise des banlieues » en passant par la construction des grands ensembles, l’exposition donne à voir une multiplicité de points de vue de la fin du 19e siècle à aujourd’hui.

Cette exposition et la programmation qui l’accompagne s’inscrivent dans l’engagement du Palais de la Porte Dorée à lutter contre les idées reçues à travers une compréhension juste de l’histoire et des enjeux sociaux et politiques contemporains.

Mise en ligne 17 avril

EXPOSITION - GEORGES MATHIEU. Geste, Vitesse, Mouvement

Du 11 avril au 7 septembre 2025

11 quai de Conti, Paris


La Monnaie de Paris s'associe au Centre Pompidou pour proposer une rétrospective de l'artiste Georges Mathieu, inventeur de l'abstraction lyrique et artiste prolifique.


Aucun autre artiste que Georges Mathieu (27 janvier 1921 - 10 juin 2012), à aucune époque, n'aura autant marqué l'environnement visuel de ses contemporains : ses images abstraites, devenues un style-signature, se sont en effet incarnées dans des peintures, mais aussi sur tous les supports de la modernité, de l'affiche au générique de télévision, en passant par les médailles et la monnaie. Alors que sa personnalité publique hors-norme fait polémique, Mathieu assure sa place dans la culture populaire. 

Cette rétrospective Georges Mathieu est présentée plus de 50 ans après celle qui s'est tenue à l'Hôtel de la Monnaie en 1971. Fruit d'une collaboration entre le Centre Pompidou et la Monnaie de Paris, elle met notamment en regard son œuvre picturale et ses nombreuses créations pour l'institution monétaire, dont la pièce de 10 francs reste la production la plus emblématique.

Chronologique et thématique, le parcours de l'exposition retrace la carrière de Georges Mathieu depuis les années 1940, où il participe à la création d'un expressionisme abstrait international, jusqu'aux années 1990, en faisant une large place au fonds Mathieu du Musée national d'art moderne.

Dernier ajout

Mise en ligne 24 avril

Le monde selon l'IA

Du 11 avril au 21 septembre 2025

Jeu de Paume - Paris


L’exposition Le monde selon l’IA présente une sélection d’oeuvres créées entre 2016 et aujourd’hui, dont plusieurs inédites, qui posent la question de l’expérience du monde « selon l’IA » ou « au prisme de l’IA ».

 

Pensé spécialement pour les salles du Jeu de Paume, le parcours reflète la distinction fondamentale entre « IA analytique » (dont font partie les systèmes de vision artificielle et de reconnaissance faciale) et « IA générative ». Des « capsules temporelles », conçues comme des cabinets de curiosités, relient le présent au passé, inscrivant les transformations en cours dans une perspective historique.

Introduite pour la première fois en 1955, l’expression « intelligence artificielle » (IA) désigne de nos jours des algorithmes et des modèles capables d’effectuer automatiquement des opérations — détection, reconnaissance, classification, prédiction, analyse et génération de données — aux innombrables applications. Depuis la fin des années 2000, ces algorithmes et ces modèles s’infiltrent dans toutes les strates de la culture et de la société, de l’économie et de la politique, de la science et des opérations militaires. Partout, leur usage soulève de multiples questions éthiques, épistémologiques, politiques et géopolitiques, d’autant qu’il nécessite de colossales ressources matérielles et environnementales.

Dans ce contexte, les images jouent un rôle crucial : l’impact de l’IA sur les pratiques artistiques contemporaines et sur la culture visuelle en général compte parmi les phénomènes les plus visibles dans un environnement pourtant hautement dominé par des opérations discrètes, des processus invisibles, des boîtes noires. Les technologies d’IA transforment en profondeur la manière dont les images sont prises, créées, modifiées, diffusées, décrites et vues.

Depuis les années 2010, de nombreux artistes interrogent l’influence croissante de l’IA dans nos sociétés et explorent ces bouleversements au moyen de différents médiums.

Toutes les informations

Dernier ajout

Mise en ligne 24 avril

Iarō Okamoto

Un Japon réinventé

15 avril2025 07 sept.2025


L'exposition met en lumière l'une des figures centrales des avant-­gardes japonaises peu connue en France: l'artiste multidisciplinaire Tarō Okamoto.


Tarō Okamoto (1911-1996) est un peintre, sculpteur, muraliste, photographe, écrivain et chercheur japonais. Arrivé à Paris en 1929, il gravite autour des mouvances abstraites et surréalistes et se forme, en 1938, au sein du laboratoire d'ethnologie du Musée de l'Homme, auprès de Marcel Mauss et de Paul Rivet. Dans le même temps, il se rapproche de Georges Bataille et rejoint la société secrète Acéphale. Il quitte la France en 1940 pour retourner au Japon où il deviendra, en une décennie, l'une des figures centrales de l'avant-garde artistique, fédérant plusieurs groupes de réflexions dans un pays en pleine reconstruction.

Dans un dialogue inédit confrontant plusieurs de ses œuvres avec les collections du musée, l'exposition brosse le portrait d'un artiste japonais majeur, fantasque et total, resté confidentiel en France. Le parcours se concentre sur la période comprise entre 1930 et 1970, avec pour ligne de fuite l'emblématique Tour du soleil, sculpture monumentale qu'il fait construire pour l'Exposition universelle d'Osaka en 1970, et dans les profondeurs de laquelle se développait une mystérieuse exposition de masques et de statues.

Plus d'informations

Mise en ligne 17 avril

Mission Dakar-Djibouti [1931-1933] : Contre-enquêtes

15 avril 2025 14 sept.2025


Entre 1931 et 1933, la « mission ethnographique et linguistique Dakar-Djibouti » traversa 14 pays africains. Conduite par l'ethnologue français Marcel Griaule, elle éprouva de nouvelles méthodes d'enquêtes ethnographiques et de collectes.


En 1933, elle réunit plus de 3000 objets, 6000 spécimens naturalistes, autant de photographies, 300 manuscrits, environ 50 restes humains, une vingtaine d'enregistrements et plus de 10000 fiches de terrain résultant « d'enquêtes » d'observation ou « d'interrogatoires ». Très médiatisée, cette expédition scientifique le fut aussi par la publication de L'Afrique fantôme, journal personnel du secrétaire de la mission, Michel Leiris, dans lequel il révèle notamment les relations entre colonisés et coloniaux ainsi que les conditions d'enquêtes et de collectes.

À travers une sélection d'objets, de photographies et d'archives, l'exposition revient sur des faits documentés en plaçant au cœur du propos les résultats de recherches et le regard actuel de professionnels du continent africain. Ces contre-enquêtes menées conjointement par une dizaine de scientifiques africains et français ont pour objectif de retracer les conditions d'acquisition et de collecte de ces patrimoines afin de mettre en lumière le contexte colonial et les récits de femmes et d'hommes restés jusque-là anonymes.


Plus d'informations

Mise en ligne 28 mars

Robert Doisneau

Instants Donnés

Du 17 avril au 12 octobre 2025


Dans un parcours prodigieux de plus de 400 photographies, découvrez l’œuvre du célèbre photographe Robert Doisneau.

L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés marque le retour des photos de Robert Doisneau dans Paris intra muros après des années d’absence. 

Quelque 400 clichés ont été soigneusement sélectionnés parmi les 450 000 que renferme la collection. Les iconiques y côtoient des séries complètement renouvelées montrant la dextérité du photographe à explorer l’être humain dans de multiples environnements : l’enfance, les artistes, les écrivains, les bistrots, les années Vogue, mais aussi la dureté et la gravité de la vie, les banlieues… 


UNE CRÉATION NOUVELLE, RARE ET PERSONNELLE

En partant du réel le plus quotidien, Robert Doisneau nous entraine dans sa vision unique du monde qui l’entoure.

Son regard amusé sur l’enfance. Sa banlieue parisienne qui vire du noir et blanc à la couleur. La visite en toute complicité des ateliers d’artistes peintres et sculpteurs ; son exploration de la mode et du luxe d’après-guerre lors des années Vogue. Autant de thèmes qui dressent – avec une attention qui ne se démentira jamais – le constat social d’un monde sans indulgence dont il se sentit toujours solidaire.

Au cours d’un parcours d’une richesse exceptionnel se dévoilent des objets et documents personnels du photographe, ainsi que des interactifs et audiovisuels. On y découvrira également son œuvre publicitaire, souvent drôle et si peu connue.

Loin d’un Doisneau nostalgique, ses photographies étaient ancrées dans un présent et toujours dirigées vers l’avenir. 

UN MONDE RÉEL OBSERVÉ D’UN REGARD RÊVEUR

L’exposition Robert Doisneau. Instants Donnés offre une véritable rencontre avec le photographe dans son foisonnant univers de travail. Son regard est empreint de ce réalisme poétique par lequel il voit le monde tel qu’il est mais en soulignant le merveilleux. Il se dégage de cette exposition un esprit entre légèreté et gravité ou entre rêve et réalité.

Qu’on y voit le constat d’une réalité mélancolique ou le témoignage d’une irrépressible joie de vivre est lié à notre propre histoire. C’est peut-être à la rencontre de nous-même que nous entrainent ces photographies dont certaines sont devenues universelles … ?

Une exposition conçue par un commissariat collectif associant Tempora et l’Atelier Doisneau conduit par Annette Doisneau et Francine Deroudille, filles du photographe et avec la collaboration du Musée Maillol.

Dernier ajout

Mise en ligne 24 avril

Exposition Mille et une vies

à l'Espace Montecristo gallerie de la fondation Villa Datris
Date Du Samedi 19 avril 2025 au Dimanche 14 décembre 2025


Véritable immersion dans un univers faits de sculptures, l'exposition interroge différentes facettes de l'individu dans un parcours qui nous fait traverser l'humain en trois dimensions : son être naturel et social, intime, et universel.

Les œuvres présentées, organiques, fantastiques, sont le point de départ d'un parcours autour de l'altérité : l'hybridité qui réside en chacun de nous, la construction de notre identité en société ou encore notre rapport au Vivant sont au cœur de cet accrochage.

Douceur et poésie sont les maîtres mots de ce parcours d'exposition sur plusieurs étages, se terminant sur un jardin intérieur qui fait cohabiter les sculptures avec un écosystème apaisé. Cette exposition introspective nous invite à repenser le rapport que nous entretenons avec nos identités, en déployant les nuances de nos existences, autour de nos modes de vie, nos différences de genres, d'origines, pour mieux vivre en harmonie dans notre diversité.

L'exposition sera fermée au public du 21 juillet au 19 août 2025 inclus.

Mise en ligne 11 avril

Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin

30 avril – 8 septembre 2025


Mondialement célébré pour ses monuments de pierre, l’art khmer a aussi produit une importante statuaire de bronze dont la connaissance a fait l’objet d’avancées spectaculaires à la faveur de fouilles récentes.


C’est au bronze que le musée Guimet consacre l’exposition

Bronzes royaux d’Angkor, un art du divin. Clou de cette exposition : la statue du Vishnou couché du Mébon occidental - un sanctuaire du 11e siècle à l’ouest d’Angkor - retrouvée en 1936, qui mesurait à l’origine plus de cinq mètres de longueur. Ce trésor national du Cambodge sera exposé pour la première fois avec ses fragments longtemps séparés, après avoir bénéficié en 2024 d’une campagne d’analyses scientifiques et de restauration en France, avec le mécénat d’ALIPH (Alliance internationale pour la protection du patrimoine). Il sera accompagné de plus de 200 œuvres, incluant 126 prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, dont la présence permet de dresser un parcours chronologique de l’art du bronze au Cambodge, du 9e siècle à nos jours, à travers un voyage conduisant le visiteur dans les sites majeurs du patrimoine khmer.

Angkor, capitale de l’Empire khmer qui domina une partie de l’Asie du Sud-Est continentale pendant plus de cinq siècles, a conservé de sa gloire passée des vestiges monumentaux d’une ampleur et d’une beauté incomparables. Mais si l’architecture des temples de l’Empire khmer (9e -14e/15e siècles) et les statues de pierre qui y étaient abritées ont maintes fois été célébrées, qui se souvient que ces sanctuaires bouddhiques et brahmaniques conservaient jadis toute une population de divinités et d’objets de culte fondus en métal précieux : or, argent, bronze doré ?


Subtil et noble alliage mêlant notamment le cuivre, l’étain et le plomb, le bronze a donné naissance au Cambodge à des chefs-d’œuvre de statuaire témoignant de la fidélité des souverains khmers à l’hindouisme comme au bouddhisme. Apanage du roi – dont le savoir-faire était précieusement préservé dans des ateliers à proximité du Palais royal - la métallurgie était une technique sacrée, que l’on soit à Angkor (9e - 14e/15e siècles), à Oudong (17e - 19e siècles) ou à Phnom Penh (19e - 20e siècles).


Pour la première fois, cette exposition-événement envisage le rôle particulier du souverain, commanditaire des grandes fontes d’objets de bronze, de l’époque angkorienne à la période moderne, où, dans une continuité étonnante, art et pouvoir sont restés associés dans ce domaine plus que dans tout autre.


Les prêts exceptionnels du musée national du Cambodge, consentis par le Gouvernement royal dans le cadre spécifique de la coopération établie entre le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge, le C2RMF (Centre de recherche et de restauration des musées de France), l’EFEO (École française d’Extrême-Orient) et le musée Guimet, réunissent pour la première fois dans le cadre de cette exposition exceptionnelle des chefs- d’œuvre (statuaire, objets d’art ou éléments de décor architectural) ainsi que des photographies, moulages et documents graphiques permettant de replacer ces œuvres d’art dans leur contexte culturel, comme dans une perspective archéologique et historique.


Commissariat :

Pierre Baptiste, directeur de la conservation et des collections du musée Guimet, conservateur général de la section Asie du Sud-Est

Brice Vincent, maître de conférences à l’Ecole française d’Extrême-Orient (EFEO)

David Bourgarit, ingénieur de recherche, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF)

Thierry Zéphir, ingénieur de recherche en charge des collections Monde himalayen du musée Guimet